- Que peut donc faire une jeune fille innocente, seule, au milieu de la place publique de la ville de Sannon en cette magnifique nuit de semaine ? Eh bien la raison est toute simple.
- Spoiler:
- Pas très long pour un premier post, désolée ... Un calin pour m'excuser ?
Cette jeune fille, c’était Madeline Norrigton, élève à l’Académie depuis peu, suite à une malencontreuse histoire avec sa mère, histoire sans intérêt ici, puisqu’elle n’influe en aucun sur celle ci. Madeline donc, avait fini les cours très tôt et ne connaissant pas encore la ville, avait voulu la visiter cette après midi. C’est ce qu’elle fit, accompagnée d’une camarade. Ensemble, elles firent plusieurs boutiques, rencontrèrent quelques personnes … Mais Madeline se retrouva rapidement seule, la camarade en question ayant des devoirs à faire. Devoirs ? La jeune Madeline ne connaissait pas ce mot. Ou plutôt, elle l’évitait à tout prix. Elle erra encore un peu dans la ville, pour retarder l’heure à laquelle elle devrait, elle aussi, accorder du temps à ses devoirs, du moins pour ceux du lendemain.
La nuit tombée, ne sachant pas exactement quelle heure il était – et ne cherchant pas forcément à savoir – Madeline décida qu’il serait temps de rentrer à l’Académie. Seulement, les portes de l’Académie était fermées. Impossible donc d’y entrer. N’importe qui aurait paniqué à l’idée de passer la nuit dehors, dans le froid, seule parmi tous les brigands de la ville … N’importe qui sauf Madeline. En se rendant compte qu’elle se retrouvait enfermer, la jeune fille ne put s’empêchait de sourire. Enfin ! Enfin une nuit tranquille ! Une nuit sans couvre feu, sans devoirs, sans personne pour commander ! Cette nuit, Madeline était maître de ses choix. Ce qui n’était pas forcément une bonne chance, la connaissant. A coup sûr, il allait lui arriver un malheur.
Madeline décida qu’il serait mieux pour elle qu’elle retourne en ville. Après tout, il était plus plaisant d’observer les vitrines, les rues et toutes ces choses que rester planté devant une grille gigantesque, et hideuse par la même occasion. D’un pas dansant, le sourire aux lèvres, elle fit une nouvelle fois le chemin. Chemin qui la mènerait aussi vers sa nuit de liberté. Que pourrait-elle faire ? Bonne question. Encore fraîchement arrivée, la jeune fille ne connaissait pas beaucoup d’endroits fréquentables. Aucun pour tout dire. Difficile d’être nouvelle. Rien qu’à l’Académie, elle se sentait un peu intruse. Peu de personnes arrivaient à s’habituer à sa personnalité. Et le rythme de vie était beaucoup plus intense que lorsque Madeline prenait des cours particuliers avec sa mère. Là, elle avait une tonne de professeurs différents, avec des noms différents, des caractères différents. Difficile de se fondre dans le décor. Madeline posait sans cesse des questions, ce qui dérangeait certaines personnes. Se faire une place, c’était certainement le plus dur.
Madeline arriva sur la grande place – et maintenant, vous savez pourquoi elle y était – mais trouva bien vite que sa nuit de liberté manquait de piment, de folie, de quelque chose de divertissant. De quelqu’un peu être. Ne perdant pas son sourire pour autant, elle traversait de part en part la place, dansant, se tournant sur elle même, ses longs cheveux blonds s’emmêlant sur son petit corps … Pas pour attirer l’attention, non. Mais pour faire passer le temps. Après tout, elle devait rester toute la nuit ici. Alors, elle avait bien le droit de faire ce qu’elle voulait. Sauf que bon. Elle ne faisait pas vraiment attention aux gens qui passaient. Et l’inévitable se produit. Madeline percuta de plein fouet une personne. Confuse, elle s’excusa, d’une petite voix, puis, comme à son habitude, elle enlaça amicalement la personne, pour s’excuser. En se reculant pour la regarder, Madeline eut un autre sourire, en haussant les épaules, pour marquer encore à quel point elle était désolée. Ah, ça, c’était du Madeline tout craché. Et un calin pour un inconnu, un !