C’était bien la dernière que Wind faisait se genre de folie. C’était bien ce que la jeune fille se disait. Elle était là, tranquillement installée à une table de l’auberge, sirotant un whisky en écoutant d’une oreille distraite un pianiste exécuter quelques gammes sur la scène de la salle. Bref, tout baignait. Ou presque. Comment, diable, avait-elle bien pu se procurer la vingtaine de ryz que coûtait cette boisson ? Eh bien, d’une manière tout à fait morale pour une fois. Elle les avait trouvés à terre. Si si si ! Dans une ruelle sombre perpendiculaire à la grande allée de Sannom, une bourse ouverte gisait sur le sol. Bien entendu, après un coup d’œil à gauche et un coup d’œil à droite, elle s’était précipitée sur ladite bourse comme un lion affamé se jette sur une pauvre gazelle sans défense. Sauf que dans ce cas là, Wind n’avait pas grand-chose d’une lionne affamée. Enfin, affamée, elle l’était, mais une lionne… Pour la première fois depuis qu’elle était arrivée à Gamaëlia, la jeune irlandaise avait troqué un de ses éternels pantalons contre une jupe. Une jupe toute simple, blanche, ni trop longue, ni trop courte, portée avec ses plateformes vertigineuses et un banal débardeur vert. Outre la question vestimentaire, qui, il fallait tout de même le souligner, changeait grandement de ses accoutrements jean/T-shirt, nous pourrions nous demander pourquoi elle n’avait pas plutôt économisé cet argent trouvé pour se payer enfin une chambre ? La réponse était tout faite : Green. Ou plutôt, une faiblesse de caractère de l’humaine, et un brin de manipulation du familier.
- Allez ! ca n’est pas tous les jours que tu peux te permettre de t’offrir quelque chose de bon à manger –et à moi aussi par la même occas’- et à boire ! Profite-en !
~ Mais je pourrais peut-être les garder pour me payer une chambre à l’auberge… non ?
Et je peux vous dire que la conversation n’alla pas beaucoup plus loin et que Wind ne mit pas plus d’un quart d’heure à rejoindre l’auberge pour se commander un plat de pâtes –qui lui tiendrait bien à l’estomac- ainsi qu’un morceau de viande sanguinolent.
Si je peux me permettre un conseil à toute jeune fille ou jeune femme aux yeux verts et à la crinière couleur café qui passerait par là, n’écoutez jamais votre familier sur le plan financier, surtout si c’est un dragon de Komodo particulièrement laid. S’il s’appelle Green, essayait de ne pas l’écouter du tout, surtout quand il chante dans votre esprit !
Et c’est ainsi que Wind se retrouvait le ventre plein, les pieds sous la table, à côté d’un familier repu également ronflant comme une barrique, dégustant un whisky, écoutant de la musique. Pour un peu, elle en oublierait qu’il ne lui restait pas deux ryz. Presque.
Néanmoins, cette plénitude calme ne fut que de courte durée puisque quelques secondes après la fin de la énième chanson du pianiste miteux, un fracas résonna à côté d’elle, la faisant sursauter et réveillant Green.
- C’est quoi ce guguss ?
- Allez ! ca n’est pas tous les jours que tu peux te permettre de t’offrir quelque chose de bon à manger –et à moi aussi par la même occas’- et à boire ! Profite-en !
~ Mais je pourrais peut-être les garder pour me payer une chambre à l’auberge… non ?
Et je peux vous dire que la conversation n’alla pas beaucoup plus loin et que Wind ne mit pas plus d’un quart d’heure à rejoindre l’auberge pour se commander un plat de pâtes –qui lui tiendrait bien à l’estomac- ainsi qu’un morceau de viande sanguinolent.
Si je peux me permettre un conseil à toute jeune fille ou jeune femme aux yeux verts et à la crinière couleur café qui passerait par là, n’écoutez jamais votre familier sur le plan financier, surtout si c’est un dragon de Komodo particulièrement laid. S’il s’appelle Green, essayait de ne pas l’écouter du tout, surtout quand il chante dans votre esprit !
Et c’est ainsi que Wind se retrouvait le ventre plein, les pieds sous la table, à côté d’un familier repu également ronflant comme une barrique, dégustant un whisky, écoutant de la musique. Pour un peu, elle en oublierait qu’il ne lui restait pas deux ryz. Presque.
Néanmoins, cette plénitude calme ne fut que de courte durée puisque quelques secondes après la fin de la énième chanson du pianiste miteux, un fracas résonna à côté d’elle, la faisant sursauter et réveillant Green.
- C’est quoi ce guguss ?