Bien !
Quelques remarques rapides pour ne pas pondre l'un de mes mémorables pavés :
- Je ne trouve pas que reprendre des phrases déjà écrites soient une bonne idée. Ca donne une impression de répétition à mon sens et ça semble un peu maladroit au niveau du style. Ce n'est qu'une question de reformulation donc aucun vrai problème.
- J'aime la petite touche historique qui fixe le contexte dans une histoire un peu plus vaste.
- J'aime l'interrogation sur l'harmonie magas/nomas puisqu'en plus ça rejoint l'Akaëlia et un éventuel scénario futur à ce niveau.
- J'aime l'explication sobre sur Sannom, les guildes et l'académie. Chapeau bas pour ce résumé très synthétique dont j'aurais été proprement incapable.
- Pour l'invasion de Sombréa, l'idée est bonne. Mais je suis contre la stygmatisation des petits kuromags... blague à part, j'aimerais davantage l'idée que Sombréa, qui compte des kuromags, des shiromags et des nomags, y compris dans ses rangs armés, ait envoyé tout ce petit monde indifféremment, tout en étant bien conscients que d'avoir des kuromags, ça aide un peu. J'insiste sur le fait que ça ne fasse pas toute la différence puisque, justement, avec l'échelle de Faëly on peut voir très nettement que des shiromags peuvent dominer des kuromags. C'est une question de maîtrise. Donc un peu plus de diversité pour les rangs ennemis !
- Idéalement, j'aurais voulu qu'on ne mentionne pas expressément Liven et son implication. Je suis d'accord que c'est censé être un fait connu de tous... mais ça me gène de le mettre dans le contexte général à deux niveaux : d'abord, à titre personnel parce que ça donne une exposition au personnage qui a l'air de dire "eh oh, coucou, moi je suis super important, je suis mentionné au contexte" ; ensuite, parce que ça laisse assez peu de champs aux autres personnages. Après tout, pourquoi ne pas imaginer qu'il y ait eu d'autres héros, d'autres réseaux de résistance, d'autres initiatives entreprises ? Liven n'a même pas monter une résistance à proprement parlé, il s'est contenté d'agir avec Arya, Isuzu et Sorel. Alors, ok, destabiliser l'envahisseur en décapitant la chaine de commandement aura été vachement utile, mais je pense qu'il est important de dire que ça ne fait pas tout. J'imagine que la confusion engendrée aurait justement pu permettre à des réseaux de résistants d'entrer en action et donc de renverser la vapeur. Bref, tout ça pour dire qu'il ne faut pas donner trop de crédit à Liven. Après tout, ce n'est qu'un vil assassin qui se la joue, na.
- J'adore le dernier paragraphe mais il appelle à quelques remaniements que je détaille juste après.
Sur le rôle de l'Akaëlia...
Je m'en vais vous raconter une petite histoire, une histoire que j'ai imaginé des années durant au sujet de Gama pour essayer d'apporter de la cohérence ou de combler les trous qui pouvaient exister au sujet de tel ou tel personnage.
Cette histoire n'engage que moi et mon imagination délirante donc chaque point peut en être discuter. Mais vu que j'aime me vanter, je dirais que j'ai quand vachement réfléchi au truc et que ça me paraît tenir la route. A voir si ça vous séduit.
Ces précautions étant prises, allons-y !
L'Akaëlia est une organisation avant tout ancienne. Sa naissance exacte et les raisons peuvent être variées, mais, vu que tout n'a pas toujours été rose entre magas et nomags, je dirais que son existence remonte à peu près à l'époque où a été établi un principe d'égalité entre les deux catégories.
Ses motivations réelles demeurent à ce jour inconnues du grand public car c'est une organisation de l'ombre, une sorte de mafia au réseau important qui tente d'influencer les grandes décisions politiques et sociales du pays. Dans quel but réel ? Il semble que leurs actions varient beaucoup en fonction de ceux qui la dirige. Néanmoins, on pense pouvoir affirmer qu'ils prônent la domination des shiromags. Après tout, le pouvoir appelle le pouvoir et il ne serait que justice que ceux qui ont bénéficié du Don soient mieux considérés, jouissent de davantages de privilèges sociaux que ceux qui n'en ont pas reçu.
Dans cette optique, les akaëliens doivent considéré que les shiromags sont l'élite de la société, son avenir et les plus à même de la diriger. Cependant, is ne prônent pas l'annihilation des nomags pour autant ! D'abord parce que ça représenterait beaucoup de monde et ensuite, parce qu'ils constituent une force vive en terme de force de travail. Les akaëliens intègrent donc les nomags à leur société idéale, mais en les considérant inférieur aux shiromags. Ces derniers occuperaient les fonctions politiques, prendraient des décisions, se trouveraient à des positions sociales enviables, tandis que les nomags devraient se contenter du rôle d'exécutant, de travaux manuels ou agricoles, de métiers de service, etc... Ils proposeraient donc une société de classes où chacun serait à sa place et cette place serait juste puisqu'elle serait le reflet d'une donnée naturelle et aléatoire : le Don et la puissance qui lui est associée. D'ailleurs, les akaëliens considéreraient qu'il est absolument terrible que des magas choisissent d'être nomags, ne de pas exploiter leur Don, de ne pas chercher à gagner en puissance. Donc ils renforceraient la recherche et l'éducation des éléments les plus prometteurs afin d'enrichir constamment le vivier des shiromags aptent à diriger la société.
Mais qu'en est-il des kuromags ? Car oui, en terme de Don et de puissance, les kuromags seraient souvent en conflit avec les shiromags, et ce, d'autant plus qu'ils sont plus ou moins à la dérive de leurs émotions, de leur capacité à faire preuve d'empathie et d'humanité, bref, qu'ils constituraient quand même un gros vivier de psychopathes en puissance. Pour les akaëliens, ils sont donc un problème, mais ils sont aussi une ressource ! Ils voudraient les dominer, les manipuler, utiliser leur Don pour servir leurs intérêts, mais tout en gardant leurs blanches mains. En fait, ils voudraient les contrôler pour se substituer à leur conscience décadente. Les kuromags pourraient donc agir dans le cadre bien défini par les shiromags. Mais soyons honnête, ils restent des magas tout à fait méprisables et ils n'auront pas à attendre de considération de la part de cette nouvelle société. Les kuromags seraient une sorte de mal nécessaire, tolérés, intégrés, utilisés, mais méprisés.
Depuis quelques temps, environ deux générations, l'Akaëlia conduit donc une expérimentation en son sein. Elle demande à ses membres, des shiromags de bons niveaux, de participer à leur cause en conduisant des tests sur leurs enfants, de les former à la kuromagie et de former leurs frères et soeurs aux meilleurs moyens de les contrôler. L'idée est de se constituer une armée puissante, mais avec un verrou de sécurité. Evidemment, il y a eu quelques ratés, quelques enfants ont pu passer entre les mailles du filet, constituant des électrons libres. Tel a notamment été le cas de Sorel, à l'époque où il s'appelait encore Shindra, et de sa soeur Nàrië qui était censé apprendre le contrôler et qui a trouvé refuge à l'Académie quand elle a compris que ça serait impossible... Tel a également été le cas de Sevastian, le frère d'Aislinn, avant qu'elle ne soit contrainte de le tuer avant que les choses ne prennent des proportions dévastrice... (et imaginez un peu le vivier d'histoires possibles qui vont plaire aux joueurs).
Pour réaliser ce beau projet de société nouvelle, l'akaëlia a passé des années à infiltrer les plus hautes sphères de la politique et de l'économie gamaëlienne. Tâche d'autant plus ardue que de vieilles familles aristocratiques ont un peu la main mise là-dessus et qu'il est complexe de rester discret lorsque l'on fait du prosélytisme.
Et puis, c'est le drame... ou l'opportunité rêvée. Sombréa mène une action agressive contre Sannom, envahie la capitale et prend le contrôle de la ville. L'Akaëlia se sent évidemment menacée puisqu'elle ne veut pas spécialement que Sombréa prenne le contrôle du pays, mais aussi parce que les manières autoritaires et agressives de ce voisin gênant fait apparaître les magas comme des oppresseurs. L'Akaëlia est donc contre l'Invasion et décide de lutter contre celle-ci.
C'est alors que se rappelle à leur bon souvenir un certain Sorel, devenu un kuromag confirmé qui cherche à obtenir des informations sur sa soeur disparue. L'Akaëlia y voit là une opportunité en or. Elle promet de fournir les informations qu'il désire à Sorel s'il intervient contre l'Invasion vampirique par une action forte visant à éliminer les principaux chefs présents à Sannom. Sorel accepte, mais il a lui-même ses propres ambitions. Il connaît l'akaëlia, il connaît son potentiel, et il connaît ses idées. Il se dit que ce serait tout de même une bonne chose s'il pouvait en prendre le contrôle. Après tout, il est d'accord, le pouvoir appelle le pouvoir. Mais dans ce cas, ce serait les kuromags qui devraient diriger la société... Sorel part donc dans l'optique de se servir de l'Akaëlia jusqu'à un certain point, puis de la renverser pour en prendre le contrôle. Pour cela, il lui faut des partisans. Et quels meilleurs partisans que ceux que l'on recrute et que l'on forme soi-même, exactement comme l'Akaëlia l'a formé lui ?
La chance lui sourit lorsqu'il commence à s'intéresser à un certain Liven Reaves. Jeune, ambitieux, naïf et ridiculement doué... Sorel, on le sait, n'a fait qu'une bouchée de Liven à cette époque. Néanmoins, tout n'a pas fonctionné comme prévu. L'Akaëlia a senti l'entourloupe en voyant des kuromags rejoindre Sorel et a tenté de l'éliminer. Ce dernier s'est enfui, abandonnant Liven à sa lourde tâche et l'on connaît le reste de l'histoire... Liven a éliminé la tête de l'Invasion qui s'est ensuite délitée quand les sannomans ont repris le contrôle de leur ville. Evidemment, il a été condamné pour l'usage de la magie noire, ce qui a posé de gros problèmes à l'Akaëlia. Mais, heureusement, il n'a rien divulgué sur eux, sans doute que Liven ne savait rien. Et pour cause, le pauvre chou n'en savait rien, j'en témoigne ! Ils ont songé à l'éliminer, mais Liven a scellé son Don, ce qui le rendait parfaitement innofensif pour l'heure. Et mieux ne valait pas s'en approcher de trop près à moins de susciter une attention excessive de la part d'Arya Evans, la chef des magassionnels, et de Caliban Mang'Il, puissance en pleine ascension qui leur causait déjà du fil à retordre.
Les années ont passé et l'Akaëlia a gagné en puissance, doucement, silencieusement, dans l'ombre... Pendant ce temps-là, Sorel a su se faire oublié. Il a retrouvé sa soeur et la tuer, éliminant ainsi toute menace contre sa personne. Le problème, c'est que lorsque son influence prend de telles proportions, on finit par se faire remarquer. L'Akaëlia a commencé à être dans le collimateur des autorités et des magassionnels. On ne savait pas encore grand chose à son sujet, mais il y avait des rumeurs, des faits troublants et inquiétants, des enquêtes qui se multipliaient et les incriminaient. Lorsqu'elle a été estimée gênante, ils ont donc voulu éliminer Arya Evans pour semer la confusion dans les rangs des magasionnels. Ils ont chargé l'un de leurs agents dormants de s'en charger : Aislinn. Celle-ci s'est rapproché de Liven pour atteindre sa cible mais ce qui devait être un avantage s'est avéré être un inconvénient. Il lui était plus difficile d'opérer ainsi... du moins l'a-t-elle fait croire puisque la rouquine avait retourné sa veste depuis longtemps et jouait les agents doubles. Enfin... pendant un temps. L'akaëlia a fini par réagir en cherchant à l'éliminer. Sauf qu'entre temps, Liven jouait les jolis coeurs auprès d'Isuzu et qu'Aislinn n'avait rien trouvé de mieux à faire que de s'attirer l'attention de Caliban.
C'est donc la puissance conjuguée de ces deux-là qui leur est tombée dessus. Et cela tombait plutôt mal puisque l'Akaëlia connaissait des dissensions internes et menaçait de se scinder en deux groupes distincts, l'un, plus favorable aux kuromags que l'autre. Sorel est alors revenu à Sannom, bien décidé à saisir sa chance de mettre l'akaëlia à terre et d'en prendre le contrôle. A cours d'option, Caliban et Liven se sont résolus à s'associer à lui le temps de démanteler l'akaëlia, mais avec la ferme intention de ne pas le laisser prendre la relève !
Liven était donc parti pour jouer les agents doubles et s'est à nouveau sacrifié pour la cause en acceptant de travailler aux côtés de Sorel, de recouvrer son Don, et de lutter contre l'akaëlia dans le plus grand secret... un sens du sacrifice qui cache, peut-être, une bonne part de culpabilité pour le simple fait qu'il en crevait d'envie malgré son aversion pour Sorel...
Evidemment, cela n'a pas tourné comme voulu. L'akaëlia a été affaiblie, presque détruite. Mais voyant sa fin proche, ses derniers dirigeants ont tenté de faire éclater le conflit contre Sorel au grand jour. Il y a eu des affrontements dans des lieux publics, certains habitants ont été tués... C'est là qu'on a commencé à poser des questions, à exiger des comptes. Sorel a essayé de se débarasser de Caliban et Liven en se servant de la presse, en révélant des informations confidentielles. Et cela a été assez compliqué pour ces deux-là de s'en sortir. Liven a assumé toute la responsabilité pour épargner Caliban, s'est laissé arrêté, puis s'est enfui quand l'occasion s'est présentée. Caliban l'a officiellement renié et, Sorel qui s'était fait un ennemi mortel de Liven, n'avait pas intérêt à rester sur Sannom. Donc, au final, personne n'a gagné.
Liven a erré un peu partout aux fils d'une vie de baroudeur, animé par la volonté de trouver des réponses à ses questions sur la magie noire et l'envie brûlante de tuer Sorel. D'où sa déception lorsqu'il a appris qu'il était mort... mais est-ce le cas ?
L'akaëlia moribonde a su se faire oublié, mais elle s'est peu à peu reconstruite, prudemment, sans que personne n'en sache rien. Qui la dirige ? Ses idéaux sont-ils toujours les mêmes ? Sorel est-il vraiment mort comme Liven l'affirme ou a-t-il fini par en prendre le contrôle ? Quels sont ses objectifs ? Est-on en droit de s'inquiéter ?