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    Annexe 3 - L'Akaëlia

    Liven Reaves
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    Message  Liven Reaves Jeu 8 Mar 2018 - 17:46

    L'Akaëlia
    L'Akaëlia est un groupe extrémiste qui considère que la place des individus dans la société doit être déterminée par la nature et la puissance de leur Don. L'organisation vise à créer une société de classes qui serait dominée par les magas au détriment des nomags.

    L'existence
    L'organisation est d'une création ancienne, bien qu'elle n'ait gagné en puissance que très récemment.

    L'origine

    Les conflits entre nomags et magas sont une réalité violente de l'histoire gamaëlienne.

    Entre affrontements et persécutions, lutte pour l'égalité ou la domination sociale, les deux groupes ont tour à tour tenté de prendre l'ascendant sur l'autre avant que ne soit établit le principe d'indifférenciation.

    Pourtant, l'équilibre ainsi trouvé n'a pas su satisfaire une partie de la population qui considérait que c'était aller à l'encontre d'une prescription naturelle selon laquelle le pouvoir appelle le pouvoir. Restée minoritaire, cette pensée s'est néanmoins diffusée et concrétisée en une société secrète connue sous le nom de l'Akaëlia.

    La pensée akaëlienne

    La philosophie de l'Akaëlia s'est développée sur ce qu'ils aiment décrire comme une notion d'équité naturelle. Puisque certains sont nés avec un Don, il serait normal qu'ils jouissent d'une position sociale plus avantageuse que les autres. Dans cette optique, les shiromags seraient considérés comme les plus à même de diriger la société, méritant pour ce faire, avantages, privilèges et respect.

    Pour autant, bien que considérés comme inférieurs, les nomags seraient intégrés à cette société idéale en ayant l'apanage des tâches les moins valorisantes, comme les travaux manuels ou agricoles, les métiers de service ou des rôles de subalternes.

    Il s'agirait donc que chacun soit à sa place, une place qui serait juste puisque le reflet d'une donnée naturelle et aléatoire : le Don et la puissance qui lui est associée. Ainsi, les akaëliens n'envisageraient pas qu'un maga choisisse de ne pas exploiter son Don et s'abaisse ainsi au rang d'un nomag.

    En revanche, ils accorderaient une considération encore moindre, mais très ambiguë aux kuromags. En effet, ces derniers pourraient contester l'hégémonie de la société aux shiromags en terme de pouvoir et de maîtrise. Néanmoins, il s'agirait d'individus dévoyés, incapables de faire preuve d'empathie, et donc, d'obéir à la moindre moralité pour lesquels ils n'auraient que mépris. Les kuromags seraient donc un problème, mais aussi une ressource. C'est pourquoi les akaëliens souhaiteraient les mettre à leur service, utiliser leur puissance et leurs capacités, tout en contrôlant leurs actions. Ils voudraient, en quelque sorte, se substituer à leur conscience décadente pour les dominer. Dans cette nouvelle société, ils seraient une sorte de mal nécessaire, tolérés, intégrés, utilisés, mais méprisés.

    L'endoctrinement

    L'Akaëlia n'a pas séduit que des shiromags avides de pouvoir. En raison d'un sentiment d'infériorité ou parce qu'ils estiment que le Don est en effet le reflet réel de la capacité d'un individu, certains nomags et kuromags se retrouvent dans ses idées.

    Parce qu'elle prétend obéir à l'ordre naturel établi, parce qu'elle propose une hiérarchie beaucoup plus pernicieuse qu'il n'y paraît, nombreux sont ceux qui, parmi la population, pourraient se révéler partisans ou sympathisants de l'organisation. Quel nomag n'a jamais admiré un shiromag et les possibilités merveilleuses du Don ? Qui viendrait contester le fait que les kuromags doivent être étroitement contrôlés ? Et comment ne pas voir une certaine logique à ce que les plus puissants soient les plus à même à diriger ?

    Cette tendance s'observe d'autant plus que la société gamaëlienne est déjà sensible à la question de hiérarchie sociale en ayant préservé une aristocratie qui est, certes, éclairée et humaniste, mais dont la supériorité est rarement contestée. N'importe qui peut ainsi faire partie de l'organisation. Il suffit d'être un peu crédule, un peu idéaliste, et d'oublier ce qu'il y a d'abject à nier l'égalité des hommes.

    Mais l'Akaëlia ne s'arrête pas là. Depuis quelques temps déjà, environ deux générations, elle a conduit une expérimentation qui porte ses fruits. Au sein de ses membres volontaires, majoritairement des shiromags de bon niveau, elle a exigé que certains enfants, parmi les plus prometteurs, soient formés à la kuromagie, tandis que leurs frères et sœurs apprendraient à les contrôler. En effet, ils avaient formé l'hypothèse que l'attache émotionnelle d'une fratrie pourrait permettre l'ancrage psychologique nécessaire à leur projet : la création d'une force puissante, rapidement mobilisable, et qui resterait sous leur contrôle.

    Certaines de ces fratries se sont révélées décevantes, et quelques électrons libres se sont évanouis dans la nature après que les choses aient mal tournées. Mais d'autres ont conforté l'organisation dans la quête d'une société où seuls les shiromags seraient capables de diriger.

    L'évolution
    Comme cela arrive souvent, l'Akaëlia a dû s'adapter pour survivre et a, de fait, subi des évolutions.

    L'Invasion

    Durant l'Invasion, l'Akaëlia s'est positionnée contre les sombréens, tolérant mal une occupation étrangère sur ce qui devait rester sa chasse gardée. Elle a alors opéré dans l'ombre pour tenter d'éliminer la menace, et qui de mieux pour ce rôle que les kuromags qu'elle avait à sa solde ? Malheureusement, elle n'avait pas anticipé que l'un d'entre eux tenterait de saisir cette occasion pour les renverser et prendre la tête de l'organisation.

    Si ce plan a échoué, les graines de la contestation avait été semées. Un schisme a commencé à se produire au sein de l'Akaëlia, partagée entre une branche très conservatrice et une autre, plus favorable aux kuromags.

    Le schisme

    C'est à ce moment que les agissements de l'organisation ont commencé à avoir des répercussions publiques. Infiltrée jusqu'aux plus hautes sphères politiques et économiques, l'Akaëlia avait su se montrer discrète et, bien que son existence soit connue du grand public, elle semblait loin de la puissance qu'elle possédait réellement.

    En pleine dissension interne, les choses ont pris une tournure dramatique lorsque des dommages collatéraux ont commencé à résulter de l'affrontement violent de son noyau dur et de sa faction dissidente. Les autorités ont pris des mesures et l'organisation s'est retrouvée exposée au grand jour, prise en étau entre la croisade menée par quelques gêneurs bien-pensants et la branche la plus extrémiste qui la composait.

    En définitive, personne n'a remporté ce conflit. L'Akaëlia a été détruite sans personne pour en reprendre la tête. Les kuromags qui souhaitaient se l'accaparer ont été traqués pour les criminels qu'ils étaient. Quant aux autorités et à ceux qui s'étaient investis dans cette lutte... eh bien, disons que leur récompense fut amère. L'opinion publique s'est retrouvée effarée devant le traitement de la situation par les autorités qui n'ont pas su contrôler la lutte interne d'une organisation dissidente ayant provoqué de nombreux dommages collatéraux. Il a été estimé que la gestion de la situation avait été un véritable fiasco.

    Le renouveau

    Croyant la menace écartée, la population a fait ce qu'elle fait de mieux. Elle s'est rendormie dans l'insouciance et a oublié de se méfier du monstre qu'elle abritait en son sein.

    Pourtant, l'Akaëlia n'a pas disparue. Moribonde, elle aura survécu tant bien que mal jusqu'à ce qu'un kuromag en vienne à la diriger. Assurant à la tête de l'organisation un pouvoir fort, violent et totalitaire, il a choisi de verser dans l’extrémisme le plus total en voulant placer les kuromags au cœur du projet de société de l'Akaëlia. Ce seront eux qui domineront, et les nomags n'auront pas d'autres choix que de les servir.

    Dans ce but, il a intensifié l'initiative de formation des enfants à la kuromagie, sans plus qu'il ne soit question de contrôler leurs dérives et leurs excès. La mesure fait grincer des dents au sein de l'organisation renaissante. Certains adhèrent encore à la philosophie initiale et observent avec horreur la folie de ce chef dictatorial, attendant de pouvoir rétablir la pensée akaëlienne originelle.

    Aujourd'hui, l'Akaëlia commence de nouveau à faire parler d'elle et la menace grandit.