Expliquation d'une longue absence...

Eléa ne dit rien, mais son regard invitait l'élève à entrer, et à s'asseoir en face d'elle. Lorsque ce fut fait, la directrice, d'un geste négligent de la main, ferma la porte à double battant. Elle se tourna ensuite vers la jeune fille.

Eh bien, Nàrië... j'attends tes explications !

Assez impatiente, Eléa n'aimait guère que l'on s'absente sans prévenir, surtout aussi longtemps. Son regard froid et pénétrant sonda la Dalavirienne, avant de devenir plus doux. Après tout, ce n'était peut-être pas de sa faute si elle était partie autant de temps. La faute de ses parents ?

La directrice ne répondit rien, mais son regard froid m'invitait à m'asseoir, ce que je fis.
Elle en profitas pour fermer la porte d'un geste de la main puis elle se tourna enfin vers moi.
Avant, ceci m'aurait légèrement étonnée mais maintenant presque plus rien ne m'étonnais en matière de magie.
Eh bien, Nàrië... j'attends tes explications ! dit-elle avec une voix où l'impatience et un léger énervement se faisait entendre.
Cette réponse était accompagné d'un regard dur et glacial mais, qui, finalement s'effaça pour laisser place à un regard plus doux.
Comment l'expliquer ? Je réfléchis un instant puis je pris enfin la parole :
Très bien. Je suis désolée d'avoir fuis de cette école madame mais il le fallait !
Je vous avez dit au début d'année que je pensais avoir tuer le mage qui m'avait élever avec lui. Or j'ai eu la preuve que non.
Si je suis partie c'est parce que j'ai reçu une lettre de ce mage, qui disait qu'il gardait ma soeur prisonnière et que si je ne venais pas, il l'a tuerait.
J'ai donc fuis pour retourner vers lui. dis-je calmement en essayant de dissimuler les sentiments de tristesse dut à cette aventure.

Je fis silence pendant un moment puis je repris :
Une fois arrivée là bas, il nous a emmener de force ma soeur et moi vers une colline où se dressait des mégalithes.

Je sentais les larmes monters à mes yeux mais je continua le récit avec une voix qui se brisait petit à petit :
Il m'a attachée à l'une des pierres puis il a prit ma soeur et il l'a... il l'a ...J'essuya les larmes qui commencait à couler le long de mes joues d'un revers de manche.
Je n'arrivais plus à parler à cause des sanglots que je retenais. J'avais une boule dans la gorge ce qui fesait que le moindre mot prononcé s'étouffait...

[Hj : Je n'ai pas le souvenir de t'avoir entendue ma raconter ça, quoique j'aie l'impression de le savoir... Où est-ce que tu le dis ?]

Eléa écoutait en silence Nàrië, se doutant que cela lui coûtait de remonter ses souvenirs. mais la directrice avait besoin de savoir pourquoi la Dalavirienne était partie, ne serait-ce que pour être moins sévère avec elle...
Le début de son récit lui fit clairement comprendre qu'il y avait eu une bonne raison à son absence, mais néanmoins pas si bonne que ça. Peu importe, elle verrait ça quand l'élève se serait calmée.
Eléa s'adoucit avant de se pencher vers Nàrië pour la réconforter, et lui proposer une alternative.

Ecoute Nàrië... Si tu veux, je peux pénétrer dans ta mémoire, juste pour voir ce qui s'est passé. De cette façon, tu n'auras pas à me le raconter, ce sera peut-être moins douloureux... Mais il me manquera quand même des détails. Préfèrerais-tu cette solution ?

[ Hj : dans ma présentation... ]


La jeune femme m'écoutait en silence, puis elle se pencha vers moi pour me réconforter. Elle me fit une propotition :
Ecoute Nàrië... Si tu veux, je peux pénétrer dans ta mémoire, juste pour voir ce qui s'est passé. De cette façon, tu n'auras pas à me le raconter, ce sera peut-être moins douloureux... Mais il me manquera quand même des détails. Préfèrerais-tu cette solution ?
Je réfléchis un moment mais j'écarta cette idée. Je n'aimais pas que l'on fouille dans mon passé meme si c'était avec mon consentement. Je préférais que l'on ne sache rien de moi, laisser les autres dans le doute.
Non madame, c'est très gentil mais ce n'est pas la peine... lui répondis-je d'une voix éteinte.

Il a pris ma soeur et il... il ... il l'a tuée sous mes yeux. parvins-je à lacher, une ombre passant dans mes yeux.
Mais, quand il l'a tuée il y a eu une espèce de boule blanche-argenté qui est sortit de son corps. Et cette boule, il l'a bloqué, il a murmurer quelque chose puis elle a viré au rouge.
Après il c'est approcher de moi et je ne sait pas ce qui c'est passé.
J'ai eu une grande douleur dans le cou et aprés j'ai eu un trou noir.
Quand je me suis réveillée, j'était dans une cave et j'avais une espèce de glyphe sur le cou. dis-je en enlevant mon écharpe pour découvrir un glyphe, noir comme de l'encre et qui semblait battre au rythme de mon coeur...

[Hj : Ah oui, je me souviens.]

Eléa n'interrompit pas une fois Nàrië, sachant combien c'était dur de reprendre une fois interrompu, mais était également un peu déçue que la Dalavirienne n'ai pas voulu qu'elle lise sa mémoire. Qu'à cela ne tienne, l'histoire était suffisamment grave et dramatique comme ça.
Lorsque la jeune fille découvrit son glyphe, la directrice, intriguée, se leva et contourna le bureau pour mieux le voir. Voilà qui était bizarre...

Et, il ne s'est rien passé de spécial après ? Comment as-tu fait pour t'en sortir ?

Eléa, les sourcils froncés, préoccupée par cette marque noire, alla se rasseoir à son bureau, toute son attention fixée sur l'élève, qui devait par ailleurs se sentir mal à l'aise, ainsi fixée de ces yeux perçants, qui semblaient lire dans votre âme...

La directrice ne m'interrompit pas une fois, me laissant lui raconter ce qui c'était passé. Lorsque je lui découvrit mon glyphe, la directrice eu l'air surprise puis elle se leva et contourna le bureau pour s'approcher de moi.
Elle regarda avec attention et elle me demanda finalement, les sourcils froncés, le regard perçant :
Et, il ne s'est rien passé de spécial après ? Comment as-tu fait pour t'en sortir ?

Je fouilla ma mémoire puis finalement je lui répondit :
Je ne sais pas très bien, mes souvenirs restent confus, mais je sais que je passait beaucoup de temps avec lui dans une pièce sombre. J'ai appris de nouveaux sorts, mais ils appartiennent en général, disons plutot à la magie noire. Je ne les ait pas en tete mais disons qu'ils y se manifestent quand je suis en colère ou en danger. Il y a des moments ou j'ai des flash sur ce qui c'est passé mais sa disparait aussi vite que c'est venu. dis-je en essayant de faire remonter à la surface quelques souvenirs.

Je fis silence puis je repris :Il y a aussi des moments ou je ne suis plus moi meme parce que je suis à proximité d'une source de magie noire. Il m'arrive d'avoir des colères violentes et des accés de rages démentielles qui peuvent etre dangereuse.
J'ai découvert ça toute seule, quand j'étais enfermée dans la cave. Si j'ai réussi à revenir c'est uniquement parce qu'il m'a libérer. Il m'a dit qu'il aurait besoin de moi, plus tard. dis-je d'une voix grave.

Tout ceci me rendais légèrement dangereuse et c'était pour ça que j'était venue en parler à la directrice. Il y eut un long silence puis je lui demanda, inquiète :Vous allez me renvoyer madame ?

Eléa sursauta à la question de Nàrië. Elle était en train de réfléchir en la fixant à comment la protéger et protéger les autres... Elle était à vrai dire assez incrédule à cette question. Elle ne s'y attendait pas du tout.

Te renvoyer ? Mais pourquoi ? Ce n'est pas parce que tu es plus potentiellement dangereuse que les autres que je devrais te renvoyer, au contraire... C'est ici que tu apprendras le mieux à te contrôler.

Eléa réfléchit encore un instant au récit de la Dalavirienne, et continua son "interrogatoire".

Sais-tu qui était ce mage ? Et qu'est-ce qui te permet de prouver que c'est de la Magie noire ? Question bête, je sais, mais c'est utile. Et puis, je considère la Magie noire comme une forme de la Magie générale, seulement, on ne l'enseigne pas sur ce continent.

Elle fixait Nàrië des yeux, parfaitement consciente qu'elle pouvait mettre mal à l'aise, car on pouvait croire qu'elle lisait dans votre âme de ses yeux perçants...

Je vis la directrice sursauter lorsque je posa cette question. Elle avait l'air incrédule comme si elle ne s'y attendait pas.

Te renvoyer ? Mais pourquoi ? Ce n'est pas parce que tu es plus potentiellement dangereuse que les autres que je devrais te renvoyer, au contraire... C'est ici que tu apprendras le mieux à te contrôler.

Elle fit silence pendant un petit moment puis elle recommença à me poser des questions, en me fixant des yeux :
Sais-tu qui était ce mage ? Et qu'est-ce qui te permet de prouver que c'est de la Magie noire ? Question bête, je sais, mais c'est utile. Et puis, je considère la Magie noire comme une forme de la Magie générale, seulement, on ne l'enseigne pas sur ce continent.

Le dire ou ne pas le dire ? Telle était la question qui s'imposait dans ma tete. Je préferait mentir sur la réponse à cette question.
Non, je ne sais pas qui il est.

Pour la magie c'était facile à répondre, très facile :
Disons qu' apprendre à torturer quelqu'un mentalement et physiquement, tuer sans un bruit, invoquer des esprit ou encore des démons, ce n'est pas vraiment ce que je dirais de la magie blanche ! Mais j'ai aussi apprit des sorts plus, comment dire, plus potable. Je sais comment refermer des plaies, quelques blesures internes, et j'en passe...
Je vis que la jeune femme avait l'air songeuse. Tout ceci n'était pas beau à entendre mais bon.

J'apprend aussi plus vite et mieux. C'est pour ça que j'arrive à me souvenir de nombreux sorts...

Elle savait tout, enfin presque...

Eléa resta un moment à regarder fixement Nàrië. Elle sentait bien que toute la vérité n'était pas dite, mais elle n'avait pas le droit, moralement ou juridiquement, de le vérifier dans sa tête sans son accord. Enfin, la directrice se redressa et prit la parole.

Merci, Nàrië, de m'avoir tout raconté. Je pense que tu sauras quand même faire bon usage de ses nouveaux pouvoirs, mais fait attention avec. Au moins, tu auras plus de facilités dans l'apprentissage de la Magie. Tu peux partir. A moins que tu n'ai autre chose à me dire ?

La jeune femme insista sur cette dernière question. Avec un peu de chance, la Dalavirienne allait lâcher le morceau, quoique cela soit peu probable.

*Au moindre problème, tu m'avertis.*

Son familier, à voler dans le parc, acquiesça mentalement, puis prit la direction de la salle commune de Dalavirie.

La jeune femme me regarda pendant un moment. Je savais bien qu'elle avait quelques doutes mais ça m'arrangeait. C'était déjà bien que j'ai eu décider de le dire à la directrice et puis c'était mon droit de mentir...
La directrice se redressa et me dit, d'un ton clair :

Merci, Nàrië, de m'avoir tout raconté. Je pense que tu sauras quand même faire bon usage de ses nouveaux pouvoirs, mais fait attention avec. Au moins, tu auras plus de facilités dans l'apprentissage de la Magie. Tu peux partir. A moins que tu n'ai autre chose à me dire ?

Elle avait bien insister sur sa dernière phrase. J'avais décider de ne dire à personne, ce secret plus que pesant. Je m'étais juré de ne rien dire.

Non madamoiselle ! Je n'ai plus rien à dire...

J'hocha la tete en guise de salut, me leva et je pris la porte. Avant de la refermée, je me tourna une dernière fois vers la directrice.
Merci mademoiselle !
Puis je la ferma. Je me retenais de pleurer, de déverser ma tristesse mais aussi ma haine.
Pourquoi lui ? pourquoi ?