Liven Reaves Ven 4 Mai 2007 - 14:24
- Il en serait incapable sans moi.
Sabbat venait de parler mais cette fois-ci Liven en avait marre.
**Sabbat ! Tu es une Nashaovienne ou quoi ? ! Arrête un peu de parler à tord et à travers, je t'ai connu plus discrette.**
**Je préférerais être une Nashaovienne, tu es tellement insuportable, elles au moins, elles connaissent le sens du mot joie contrairement à toi, monsieur la victime.**
L'attaque avait portée. Dure et insidieuse. La réponse de Liven fut désarçonnante.
**Tu ne sais plus ce que tu dis.**
Prononcée d'une voix douce, calme et amère, elle avait la même violence que si Liven avait hurlé dans sa tête.
**Si je sais très bien ce que je raconte, tu es imbus de toi-même, désagréable, associable, purement méchant, sadique, agressif, prétentieux, pas marrant, perfectionniste... Personne n'est jamais assez bien pour toi ! Et moi, moins que les autres ! ! ! Tu aimes Arwen seulement parce qu'elle ne te ressemble en rien, elle c'est une fille géniale, et auprès d'elle tu as l'impression de l'être aussi.**
Liven voulut répliquer, s'énerver, laisser libre cours à cette haine violente et soudaine, il ne répondit rien et se força à conserver un visage neutre, mais une véritable tempète était née dans son esprit.
**Laisse moi Sabbat.**
La genette sembla se rendre enfin compte de ce qu'elle avait dit sous l'impulsion de la colère.
**Liv'...Liv', je...je suis désolée, je...**
**LAISSE-MOI !**
Sabbat quitta agilement le jeune homme d'un bond élégant au sol et sortit de la pièce. C'était leur première vraie dispute. Autant dire que Liven était de très mauvaise humeur. Néanmoins, il se ferma complétement, comme une huître, ne laissant que sa voix, douce et grave, adoucir son apparence.
- On finit par s'y faire. Quotidiennement, je ne parcours que quelques pièces, beaucoup me sont encore inconnues. La genette que tu viens de voir, c'était Sabbat, mon familier...
Il se tut parler d'elle, juste après leur dispute était étrangement douloureux.
- Et toi ? Tu as un familier ?
Il s'assit dans un fauteuil et ébouriffa un peu plus sa chevelure. Il aurait besoin de réfléchir, longtemps, mais pas maintenant, Aiko était une jeune fille sympathique. Elle venait d'arriver et serait sûrment un peu perdu, elle aurait sans doute pas mal de questions. Il était Varil, sa place était là, à l'accueillir, pas à se morfondre. Les mots de Sabbat raisonnaient encore en lui "monsieur la victime", "personne n'est assez bien pour toi". Il les chassa, voulut les oublier, n'y parvint pas, planta ses yeux dans ceux d'Aiko.