Enchaînement.

Il était aux alentours de deux heures de l'après midi. Une personne normalement constituée s'ennuyant aurait alors appelé un ami pour faire une sortie quelconque. Mais Isuzu.. Bon, elle était à peu près normalement constituée mais elle n'avait pas vraiment d'amis. Elle ne voulait pas d'attache. En plus, dans son métier, ça valait mieux. Imaginez un peu qu'elle se fasse un exellent ami et qu'on lui demande de le tuer.. Mais c'était par peur de perdre ceux qu'elle aimait qu'elle ne voulait aimer personne. Ele avait assez donné. Sa soufrance continuelle d'avoir perdu Kôdaï et Arwen lui suffisait, elle n'avait pas du tout besoin d'autre chose. Donc, elle refusait de se lier avec les gens. Mais ce n'est pas là le sujet. Je veux dire, la sociabilité très en danger, au fond du puit, d'Isuzu était importante, mais ce n'était pas dans le but de l'améliorer qu'elle allait faire de sa journée ce qu'elle allait en faire..

Non, accompagnée de Kiro, elle était partie vers la salle de sport. Elle voulait travailler sa souplesse et la force qu'elle avait dans les bras. Donc, elle avait laissé son familier au dehors, le laissant aller où bon lui semblait et sachant parfaitement qu'il serait là quand elle ressortirait, elle installa les barre à symétrique. C'était l'idéal. Réglant les barres pour qu'elle ne soient pas trop éloignées mais pas trop proche non plus - elle ne voulait pas se cogner, quoi que sa grande taille y fut propice -, elle s'échauffa moyennement. Puis elle comença son enchaînement.

D'abbord, elle monta à l'appui sur la plus petite barre. Elle roula autour de celle ci et, sans poser les pieds au sol, revint à l'appui. Elle parti ensuite en arrière et se bloqua au beau milieu de sa roulade, requiérant ses abdominaux, avant de faire un équilibre parfait, bras tendus. Puis elle relacha légèrement ses bras, tirant sur ses mucles. Là, elle bloqua la barre supérieure entre ses mollets et ses cuisses avant de lacher la barre basse. Elle monta ses bras aussi et commença à faire deux ou trois roulades, avant de faire une vrille et un rétablissement au sol.. Ce qu'elle n'avait pas remarqué, c'était que quelqu'un était entré.

Bien sûr, Isuzu ne s'attendait pas du tout à ce que quelqu'un entre dans la pièce. Les gens qui, par une telle journée, entraient dans la salle de sport étaient peu nombreux. Quoi qu'il en soit, son premier reflexe fut de tirer sur ses manches, pour être certaine que son haut noir cache bien ses multiples cicatrices. En effet, elle était aujourd'hui vêtue d'un haut noir moulant à longue manche et d'un jogging de la même couleur, qui lui seyait plutôt bien. Enfin, elle était en chaussette.. Noires elle aussi. Ajoutez à cela une petite couche de doré avec son médaillon en forme de coeur, fermé sur une photo de l'homme de sa vie, et vous avez Isuzu. En entendant la voix, elle fut furieuse et se retourna vers l'homme. Elle le fixa un long moment, de sa manière toujours aussi gênante. Sans un seul sourire, elle lui adressa froidement la parole. C'était un inconnu, et elle ne se fiait pas aux inconnus. Heureusement que Kiro lui avait confié de se calmer parce que, sinon, elle risquait fort d'envoyer son poingt dans la figure de l'homme. Quoi qu'il n'y aie aucunne raison valable. Elle avait été gênée par sa venue. Tout en parlant, elle remit une de ses courtes mèches derrière son orreille et se rapprocha, s'arrêtant à un ou deux mètres de lui.

" Qu'est ce que vous faîtes ici, alors ? "

Isuzu, bien sûr, ne fut pas gênée outre mesure par le vent frais. Elle eut un frisson, tout au plus. Le vent en lui même ne le gênait pas et elle continuait à s'asurer de bonnes prises. En même temps et parce qu'elle ne voulait pas que son ésprit dérive n'importe où, elle réfléchit. Pourquoi avait-elle voulut être chasseuse de prime ? Elle balaya tout de suite la raison première, à savoir mourir plus vite. Et la raison seconde lui sauta aux yeux, alors qu'elle n'y avait jamais vraiment songé. En tant que Chasseuse, elle était réellement libre.. Du moins, avant que les vampires ne viennent. Ses sourcils se fronçèrent à cette pensée. C'était après tout pour ça, qu'inconsciamment, elle était venue ici. Officiellement, elle était dans sa guilde mais ne reçevait plus d'ordre de mission. Si elle ne travaillait pas à l'auberge, elle aurait eut d'énorme problèmes. Elle se sentait terriblement exclue de ce qu'il se passait et attendait de pied ferme que quelqu'un lance une résistance quelconque. Elle aurait bien voulut le faire elle même, mais elle ne le pouvait pas.

Tout d'abord par pur et simple - et très idiot - principe. En effet, résister contre quelqu'un qui nous écrase, c'est montrer son attachement à la vie. Or, depuis ce jour terrible qui lui avait valu un énième séjour à l'hopital, elle faisait tout pour préparer tranquillement sa mort. Et s'affichait à la tête d'une résistance n'était peut-être pas la meilleures des solutions pour cela. De plus, elle n'était pas capable de diriger des gens. Non pas qu'elle soit stupide, mais bien trop impulsive. Qui plus est, elle le savait, les dégats dans le camp qu'elle adopterait quand il serait crée ne serait pas des moindres, et elle ne voulait pas porter des morts sur sa conscience. Ces raisons faisait qu'elle attendait. Elle avait une idée des gens qu'elle connaissait et qui serait ses alliés, ou plutôt avec qui elle irait. Elle en avait une autre, beaucoup plus vague, de ceux qu'elle affronterait, en plus des vampires. Quoi qu'il en soit, elle arrivait en haut de sa montagne et, bien qu'elle ait la chair de poule à cause du froid, elle n'avait pas rencontré de grande difficulté. Aussi, habilement et assez proche de la paroi, elle se laissa tomber, se rattrapant de temps à autres à quelques prises. L'entraînement spécial montagne était terminé. Mais elle pensa à un truc. Le combat.

Arrivée en bas en quelques secondes, elle se tourna vers Riko. Oui, il pouvait lui être utile..S'il s'avait se battre. Car, contre des punching- ball, elle n'aigisait en rien sa technique au corps à corps. Le colt, elle ne le maîtrisait que trop bien. Elle s'approcha de Riko et, d'un pas très normal, comme si ce qu'elle faisait était tout à fait naturel, elle s'avança vers lui, s'arrêtant de nouveau à une distance réspéctable. Enfin, elle prit la parole. Isuzu en avait, il faut dire, plutôt marre qu'on l'observe ainsi. Elle ne dit pas un mot sur le vent, montrant ainsi qu'il ne lui avait pas fait plus d'effet que les talons aiguilles qu'elle portait ne l'avaient gênée.

" Sais-tu te battre ? "

Une simple question, lançée presque innocement, quoi qu'on puisse deviner ce que les réponses qu'il pouvait donner provoquerait. Kiro lui lança une boutade. Elle ne s'embarassait pas de chemins superflus et ne connaissait même pas l'identité de l'homme. Elle ignora tout simplement la remarque, comme si elle n'avait été qu'un grain de sable dans le désert, une goutte d'eau dans l'océan. L'animal ne se vexa pas. Il avait l'habitude du silence.

Effectivement, la légendaire aimabilité d'Isuzu avait encore primé. Son regard à l'apparence calme, impassible, deumeurait fiché dans celui du jeune homme. Ses pensées ne dérivaient pas et elle ne pensait qu'à la question qu'il avait posée. Les réponses étaient déjà claire dans l'ésprit de la jeune feme : la magie était proscrite. Certes, elle la maîtrisait un peu - surtout celle du feu, pour laquelle elle semblait avoir des dispositions naturelles, et quelques autres choses de par ses études à l'académie - elle était rentrée sur Terre juste après l'obtention de son diplôme, bien rangé quelque part dans son sac - mais, sans doute à cause de ses origines, elle favorisait les choses qui ne requiéraient pas son utilisation. Elle n'en connaissait même pas les raisons profondes. Peut-être était-ce parce que Kodai, qui était comme elle, n'avait jamais pu l'utiliser.. Mais, si on lui posait la question, elle répondait généralement que son corps et ses lames, contrairement à la magie, ne la trahissait jamais : elle était certaine de sa maîtrise du corps, beaucoup moins de celle de la magie qu'elle jugeait hasardeuse. C'était à son sens beaucoup mieux.

Equissant une ombre de sourire, pâle reflet de ce qu'elle était aux côtés des gens qui lui étaient chers - à savoir Kodai et Arwen -, elle répondit succintement à la question de l'inconnu.

" Ni magie, ni armes. Uniquement le corps. L'éspace de combat sera la salle entière, posibilité de se servir des objets pour se mettre en sécurité, mais pas pour frapper. But : imobiliser l'adversaire. Pour te donner une motivation.. Le gagant aura droit à poser 10 questions de son choix au perdant. "

Pour illustrer ses propos conçernant les armes blanches, elle retira l'un de ses colliers dans le pendentif était un kunai, avant d'enlever à contrecoeur son médaillon doré. Elle retinra aussi les deux dagues dissimulées dans ses bottes et elle qu'elle gardait à sa ceinture - ses reflexes étaient trop vif et elle ne tenait pas à blesser son adversaire à mort. Finalement, elle se plaça face à lui, entre cinq et dix mètres de distances. Il avait peut-êre plus de force physique, qui que la sienne, et ce malgré sa taille fine, ne soit pas négligeable. Mais elle était rapide et souple, sans compter ses exellents reflexes. Et puis, son plus grand don au corps à corps constituait à retourner la force de son adversaire contre lui.. Si Riko ne s'en rendait pas vite compte, il serait vite écrasé. En tous cas, après une hésitation, elle retira ses bottes : les talons aiguilles, ça faisait mal. Très mal. Et, pour une fois, elle ne se battait pas pour tuer. Rin envoya donc les bottes rejoindre le reste de ses affaire d'un geste négligeant avant de se redresser. Elle avait l'air décontracté, mais l'oeil avisé d'un combattant aguéri pouvait voir qu'elle était aux aguets, tous ses sens en alerte.

" Tu pourras m'attaquer dès que tu seras prêt. "

Ce commencement, contrairement à ce que le commun des mortel pouvait penser, n'était pas vraiment un avantage pour Riko. Un dernier conseil, jeune homme : n'oublie pas que les jolies fleurs ont des épines. Qui peuvent infliger de grandes douleurs. Or, Isuzu était une très jolie fleur.. Genre beauté carnivore.

Isuzu regarda l'homme qu'elle avait choisi pour adversaire se mettre en garde. Mais elle ne bougea pas, se contentant de l'observer en attendant qu'il lance l'assaut. Etait-il fort ? Exellente question. Elle ésperait que non. Elle ne voulait pas qu'il lui pose une dizaine de questions.. Enfin. Elle avait dit qu'il aurait le droit de poser des questions, pas qu'elle y répondrait à coup sûr.. Encore fallait-il qu'il remporte le combat. Car il se lança. Elle ne bougea pas, pas du tout quand il lança son bras gauche. Elle fut toutefois suprise qu'il le ramène vers lui.. Peut-être pensait-il qu'elle risquait de l'empoigner, quelque chose comme ça. Mais non, ce n'était rien de tout cela. D'ailleurs, elle ne fit pas un geste quand il la saisit au bras droit. Sans doute pensait-il qu'elle n'était pas aussi forte qu'elle s'en donnait l'air, désormais.. Une telle pensée ne serait pas surprenante. Mais il se trompait, et il ne suffit que quelques secondes à Isuzu pour le prouver.

Un peu plus tôt, vous savez, j'ai indiqué qu'Isuzu retournait la force de ses adversaires contre eux. Et bien là, c'est ce qu'elle fit. Il l'empoignait suffisament fortement pour se faire avoir.. Sauf s'il avait d'assez bon reflexes, assez rapides, pour s'arrêter à temps. Toujours est il qu'Isuzu bondit soudainement, juste au dessus de la tête de notre ami magassionel, réussissant si haut grâce à cette main qui la tenait- et le bras de notre pauvre ami, s'il ne l'avait retiré, devait le faire souffrir. Et puis, passant par-dessus lui, elle aggripa ses jambes autour de sa taille. Puis elle fit un poirier, visant de projeter Riko un peu plus loin.. Notre ami n'aurait pas mal s'il avait réussit à lui faire lâcher prise, ou s'il se rétablissait habilement. Elle se remit sur ses pieds, alors, notant mentalement qu'elle devait penser à réutilliser des coups de ce genre face à des adversaires peu méfiants.. Oui, les épines d'Isuzu étaient vraiment très piquantes.