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Roan Omeda .
> J'édite, comme prévu, pour le Changement de Familier; j'en profite pour compléter un peu ma fiche.
Identité: Roan Omeda, ne signifiant rien sinon l'originalité voulue par ses parents gamaëliens.
Date de Naissance: 10 juillet, il a eu 16 ans et se voit donc majeur.
Sexe: Masculin
Physique:
Cheveux: Des cheveux d'un châtain ni trop clair ni trop foncé, fins et soyeux au toucher, rebelles et impossible à coiffer correctement, ce que Roan ne cherche jamais à faire. Voilà l'aspect de la tignasse rebelle de Roan.
Yeux: Roan a les yeux bruns, allongés en une forme d'amande. Un regard tantôt froid tantôt agréable. Car Roan n'apparait premièrement pas comme quelqu'un de sympathique, et son regard noir pouvant être attribué à un tueur né ne l'aide pas à se faire des amis. Mais son regard s'adoucit quand l'amitié le saisit. Généralement, ses yeux brillent d'une curiosité et de réactions enfantines. Son amour pour la mer se reflète dans ses pupilles, et même brunes, on a l'impression de s'y noyer.
Visage/Peau: Roan vient d'une région où le soleil brûle: sa peau est donc mate, et même si son bronzage doré se perd l'hiver, il revient toujours dans les saisons plus ensoleillées.
Son expression de visage, aussi variée que celle de ses yeux. Son visage oval, son nez parfait, ses lèvres minces, ses sourcils bien dessinés, font de lui un garçon plutôt attirant.
Taille/Corpulence: 1,72 pour 70 kgs. Bien proportionné, et les épaules larges. Musclé à souhait... u_u'
Caractère:
Qualités: Généreux, Ambitieux, Sympathique, Mature, Autonome.
Défauts: Impulsif, Curieux, Distant.
Résumé : Roan est un garçon généralement sympathique, qui aime satisfaire ses envies avant tout. Ainsi, on peut le considérer comme un égocentrique avéré. Ce qui n'est pas totalement faux. Son ambition le mène à repousser ses limites, même s'il les connait mieux que personne. Il sait se débrouiller seul et ne se permet pas souvent de demander de l'aide. Aux premiers abords, Roan est un garçon froid, glacial même. Et comme il semble profiter de la vie comme pas deux, on dit de lui que c'est un délinquant sans aucune gêne, agressif et impulsif. Et on ne cherche pas à se lier d'amitié avec lui. Mais quand cela arrive, Roan est le garçon le plus gentil du monde. Ses désirs passent après ceux de ses amis, et il mettrait sa vie en jeu pour eux. Cette terrible forme d'abnégation lui donne un caractère lunatique et peu de gens peuvent le cerner.
Il est carrément distant avec les inconnus, a du mal à s'intégrer rapidement parmi un groupe dont il ne sait rien, mais une fois qu'il connait les gens un minimum, Roan est très sympatique.
Histoire:
-Klément ... Tu ne peux pas partir!
-Désolé Roan, tu sais que quoi que tu dises, ma décision ne changera pas, je pars ce soir.
Klément avait dit cela et était monté à l'étage de la petite maison où ils étaient agréablement logés par une vieille femme aisée. Il avait préparé ses affaires et était descendu, son sac plein à craquer. La vue du gros sac avait soulevé le coeur à Roan qui ne voulait pas dire un seul mot: Klément le quittait, il serait tout seul maintenant. Et pourtant, il ne pouvait pas éviter cela. C'était le seul chemin que leur destin leur donnait: La séparation.
Après un diner plutôt amer dans un silence pesant, Klément annonça qu'il partait. Il l'annonca sans entourloupes, directement. Car Klément ne tournait jamais autour du pot, même si cela doit engendrer de la souffrance. Et dans la situation du moment, ce fut Roan qui ressentit cette douleur.
Une vague salée et amer traversa ses yeux, des larmes coulèrent. Une dernière étreinte. Et la porte se referma sur la présence de Klément. Ce fut ainsi que tout se termina.
Un cri déchirant. Un appel à l'aide.
Roan avait 16 ans, c'était un an après le départ de son unique ami, meilleur ami, cousin, après le départ de Klément. Sa majorité lui avait permi de quitter la maison de la vieille femme, impregnée de tous les souvenirs qu'ils avaient passé, lui et Klément, pendant deux ans.
Il vivait dans un petit appartement pas très grand, mais cela lui suffisait amplement.
Et puis, Roan n'était plus seul; il ne l'avait jamais été depuis son arrivée à Sannom: la mer l'aidait à surmonter sa solitude. Il lui parlait longuement durant ses escapades marines sur La Promesse du K, l'échauche de bateau qu'il avait acheté depuis peu. Mais jamais la mer ne comblerait son manque. Il le savait, elle le sentait. Alors il rentrait chaque midi et chaque soir la boule au ventre, enfin, plus tellement car Blue était là. La seule qui depuis le départ de Klément, avait su le comprendre réellement, celle qui l'endormait quand il était attaqué par les souvenirs et submergé de sanglots. Celle qui lui tenait chaud l'hiver et avec qui il avait une relation réelle, avec des réponses et des questions. Blue, son unique amie à présent, car la mer n'était que sa passion. Blue, cette louve dont il s'était épris au premier regard...
Il avait descendu ses escaliers lentement, comme tous les matins avant celui-là. Et dès sa sortie de l'immeuble, il l'avait vue. Son poil blanc resplendissant sous le soleil, et ses deux saphirs qui brillaient. Une tache de sang incrustée dans son pelage de neige, un merlu écrasé entre ses crocs. Elle dévalait le marché poursuivie par de grosses femmes munie de harpons. C'était sans préciser qu'elle n'avait aucun mal à leur échapper. Les muscles saillants et contractés, le regard vif, Blue avait été comme un coup de foudre. Et Roan la voyant passer, cette bête sauvage et si attirante, s'était vu remettre à plus tard son échappée marine. Et il s'élançait derrière l'animal qui le distançait de quelques mètres seulement, et quand Roan fatiguait, le loup s'arrêtait. Ce n'était plus une course poursuite mais un jeu où l'homme et la bête se cherchaient mutuellement. Enfin, il fit sa rencontre: Blue.
*Qui es-tu ?*
*Je m'appelle Roan. Je.. ne sais pas pourquoi je n'ai pu m'empêcher de te suivre.*
*Peu m'importe. Je suis Blue.*
Elle l'avait suivi jusqu'au bateau, avait reniflé longuement le K gravé dans le bois et avait émis un couinement silencieux. Elle avait senti le coeur du garçon qui se resserrait. Elle avait flairé la peine et le vide. Elle se frotta contre Roan. Une larme coula.
Roan n'était plus seul.
Assis sur le matelas usé, Roan et Blue conversaient depuis quelques minutes déjà, quand elle le questionna:
*Raconte moi ton histoire.*
Roan avait hésité, et lui avait tout raconté, dans les moindres détails.
*Je suis né dans à l'orée du désert, un jour d'été. Il faisait très chaud. Ma mère s'appelait Cloé, mon père Nils..*
*S'appelait?*
*Pour moi, ils n'existent plus... Tous deux tenaient une boulangerie, la seule et l'unique dans la petite ville où nous habitions. Alors ils ne manquaient pas d'argent. Et comme leurs prix n'étaient pas excessifs et qu'ils étaient très aimables, tous leurs clients, par conséquent toute la ville, les aimaient bien.
A ma naissance, qui était pour mes géniteurs la plus belle chose de leur vie, tous virent en moi un espoir de succession pour la boulangerie. A vrai dire, je n'avais pas trois ans qu'ils m'éduquaient déjà pour, ces crétins de parents! Ils me voyaient diplomés et économiquement savant, pour poursuivre leur carrière. Si j'avais été aussi naïf et obéissant, peut-être que je serai boulanger, à l'heure qu'il est. Ma vie était toute tracée! J'avais qu'à lever le doigt et on m'offrait tout et rien... Pour n'importe quel enfant qui a une vie difficile, celle que j'ai eu aurait été magnifique! Mais je n'ai jamais désiré être pourri-gaté. Encore moins ne pas avoir de rêves. Ainsi, toute mon enfance a été dirigée sans une seule décision à prendre.
Pourtant, moi, j'avais des rêves: je voulais voir la mer. C'était si beau comme rêve: sortir du désert pour vivre près de la mer. Je pense que déjà minuscule, je me voyais voguer sur cette immensité indomptable... J'ai entretenu ce songe au fond de moi, dans les livres et les récits des gens.
Cela ne m'a pas suffit. A onze ans, je partai pour les vacances chez le frère de ma mère. Je n'avais pas choisi cette destination au hasard. Oncle Sam était pêcheur. De sa maison, on pouvait observer les vagues. Et ni Cloé ni Nils n'avaient imaginé ce qui allait se passer par la suite. Même moi je ne m'en doutais pas à vrai dire. Peut-être qu'ils regrettent aujourd'hui encore de m'avoir laissé partir. Ou peut-être pas.
Donc, je passais mes vacances d'été chez l'Oncle Sam. Je ne m'ennuyais pas: tout d'abord parce que j'ai un cousin de la même année que moi. Je ne te cacherai pas que c'est Klément. Donc nous passions nos journées ensemble. Et ensuite parce qu'après avoir insisté longuement, Oncle Sam nous a autorisé à le rejoindre sur son bateau. J'étais aux anges! J'apprenais très vite à m'occuper du navire, à me diriger sur l'eau, à connaître la mer et ses dangers.
Tout était si bien! Mais bientôt, alors que la fin des vacances approchait, Klément m'annonca son unique désir: cesser de prendre la mer. Il n'acceptait pas de suivre la destinée de son père, ce que je comprenais puisque moi-même n'avais pas voulu prendre la profession de mes parents.*
Blue écoutait le récit de Roan attentivement, n'émettant pas le moindre bruit. Seule la respiration de Roan se faisait entendre pendant le temps qu'il laissa couler avant de reprendre son histoire.
*La fin des vacances était là. Et je me rendis compte que j'avais sans d'autre mot oublié mes parents. Leur souvenir était amer: il me rappellait à quel point j'étais dans un carcan avec eux. Je n'avais aucune envie de rentrer, de revoir leurs visages et même de rester dans cette ville sans intérêt sinon pour se dorer la pilule. Je pris une décision, du haut de mes 11 ans: je ne rentrerai pas chez moi.
Ma première idée fut de rester chez Oncle Sam, mais il refusa catégoriquement. Alors je trompai tout le monde et fit croire, autant à Oncle Sam qu'à Klément et à mes parents, que je rentrai. Mais jamais je n'ai revu les toits de cette ville sèche.
Je partis, en longeant la côte; je suivais la mer. Je cherchais avidement un port.*
*Et tu as trouvé Sannom?*
C'était la seconde intervention de Blue. Elle s'arrêta d'ailleurs à celle-ci.
*Oui, j'ai fini par trouver Sannom. C'était un port calme, et une ville tout autant calme... J'aimais bien.
Seul, je ne savais pas comment j'allais survivre. J'étais un soir sous un pont, l'autre dans un appartement vide. Je mangeai en volant les étalages de légumes, en fouillant les poubelles. Je savais que bientôt, mon rêve deviendrait un pur cauchemar. Je songeais à revenir dans la ville où j'étais né.
Mais il apparut. Un Deus ex machina, ah! mon seul souvenir du français terrien que j'ai étudié avant de partir..., comme dans les tragédies grecques.
Klément avait décidé de me chercher, et sa première destination, tant il me connaissait bien, fut la bonne. A deux, trouver de la nourriture était plus simple, on faisait des plans incroyablement réfléchis; lui faisant diversion, moi volant des tomates. Enfin! C'était plutôt sympa!
Mais bon, nous n'étions pas vraiment les garçons tout propres et bien habillés de nos enfances respectives. On était des sauvageons, mais on s'amusait pas mal...
A mes 13 ans, je me rappelle très bien. Notre plan pour une des rares fois où cela nous arrivait, n'avait pas fonctionné: alors que j'étais censé faire diversion, j'ai été bloqué dans ma fuite. Je m'étais mangé une porte ouverte juste devant moi très soudainement.Mon poursuivant m'avait attrapé, alors que j'étais à moitié sonné. Klément était passé par là mais ne pouvait rien faire... Alors encore une fois, un miracle se produit: la personne qui m'avait involontairement assomé en ouvrant sa porte, une vieille femme aux traits fatigués, s'imposa, tremblante.
-C'est mon fils, laissez-le tranquille!
-C'est un voleur! C'est pas la première fois qu'il nous vole des tomates!
-Je ne me répèterai pas.
La vieille femme était oui, imposante. Mais pas physiquement. Ce n'est qu'après nous avoir pris sous son aile que nous avons compris que son pouvoir était financier. Mes poursuivants sont repartis et Klément m'a rejoint. La vieille femme nous a hébergé, nourris, soignés, éduqués...Pendant si longtemps.Deux ans.
Mais bon, la suite tu la connais..*
Son récit terminé, il posa sa main dans le cou de Blue, et la caressa longtemps...
Scolarité: Roan n'a été à l'école jusqu'à l'age de onze ans. Mais son niveau scolaire est celui d'un adolescent de treize ans... La trigo, Roan connait pas!
Famille: Roan n'a plus aucun contact avec sa famille, mais peut-être que ceux-ci le cherchent...
Familier:
Nom: Blue
Race: une louve
Apparence: Haute sur patte, le pelage de couleur neige, long, Blue porte ce nom pour cause de ses yeux couleur bleue. Deux saphirs qui resplendissent. Blue a des crocs longs et blancs, une queue touffue blanche.
Caractère: Blue est étrangement très proche de caractère avec Roan: très effrayante, violente aux premiers abord. Mais comme tout loup, dès qu'elle considère qu'une personne fait 'partie de la meute', elle est très caline, très gentille. Blue a une tendance à vouloir suivre Roan, sauf dans ses moments de chasse.
Leur relation: Fusionnels, Blue et Roan se suivent mutuellement. Sauf quand Roan va sur la plage, et Blue part en chasse. Blue aime consoler son maître, comme Roan aime jouer avec sa louve.
Autres:
* Ryzeur d'Or car Marin.
* Je suis ici grâce à Isuzu .
> J'édite, comme prévu, pour le Changement de Familier; j'en profite pour compléter un peu ma fiche.
Identité: Roan Omeda, ne signifiant rien sinon l'originalité voulue par ses parents gamaëliens.
Date de Naissance: 10 juillet, il a eu 16 ans et se voit donc majeur.
Sexe: Masculin
Physique:
Cheveux: Des cheveux d'un châtain ni trop clair ni trop foncé, fins et soyeux au toucher, rebelles et impossible à coiffer correctement, ce que Roan ne cherche jamais à faire. Voilà l'aspect de la tignasse rebelle de Roan.
Yeux: Roan a les yeux bruns, allongés en une forme d'amande. Un regard tantôt froid tantôt agréable. Car Roan n'apparait premièrement pas comme quelqu'un de sympathique, et son regard noir pouvant être attribué à un tueur né ne l'aide pas à se faire des amis. Mais son regard s'adoucit quand l'amitié le saisit. Généralement, ses yeux brillent d'une curiosité et de réactions enfantines. Son amour pour la mer se reflète dans ses pupilles, et même brunes, on a l'impression de s'y noyer.
Visage/Peau: Roan vient d'une région où le soleil brûle: sa peau est donc mate, et même si son bronzage doré se perd l'hiver, il revient toujours dans les saisons plus ensoleillées.
Son expression de visage, aussi variée que celle de ses yeux. Son visage oval, son nez parfait, ses lèvres minces, ses sourcils bien dessinés, font de lui un garçon plutôt attirant.
Taille/Corpulence: 1,72 pour 70 kgs. Bien proportionné, et les épaules larges. Musclé à souhait... u_u'
Caractère:
Qualités: Généreux, Ambitieux, Sympathique, Mature, Autonome.
Défauts: Impulsif, Curieux, Distant.
Résumé : Roan est un garçon généralement sympathique, qui aime satisfaire ses envies avant tout. Ainsi, on peut le considérer comme un égocentrique avéré. Ce qui n'est pas totalement faux. Son ambition le mène à repousser ses limites, même s'il les connait mieux que personne. Il sait se débrouiller seul et ne se permet pas souvent de demander de l'aide. Aux premiers abords, Roan est un garçon froid, glacial même. Et comme il semble profiter de la vie comme pas deux, on dit de lui que c'est un délinquant sans aucune gêne, agressif et impulsif. Et on ne cherche pas à se lier d'amitié avec lui. Mais quand cela arrive, Roan est le garçon le plus gentil du monde. Ses désirs passent après ceux de ses amis, et il mettrait sa vie en jeu pour eux. Cette terrible forme d'abnégation lui donne un caractère lunatique et peu de gens peuvent le cerner.
Il est carrément distant avec les inconnus, a du mal à s'intégrer rapidement parmi un groupe dont il ne sait rien, mais une fois qu'il connait les gens un minimum, Roan est très sympatique.
Histoire:
-Klément ... Tu ne peux pas partir!
-Désolé Roan, tu sais que quoi que tu dises, ma décision ne changera pas, je pars ce soir.
Klément avait dit cela et était monté à l'étage de la petite maison où ils étaient agréablement logés par une vieille femme aisée. Il avait préparé ses affaires et était descendu, son sac plein à craquer. La vue du gros sac avait soulevé le coeur à Roan qui ne voulait pas dire un seul mot: Klément le quittait, il serait tout seul maintenant. Et pourtant, il ne pouvait pas éviter cela. C'était le seul chemin que leur destin leur donnait: La séparation.
Après un diner plutôt amer dans un silence pesant, Klément annonça qu'il partait. Il l'annonca sans entourloupes, directement. Car Klément ne tournait jamais autour du pot, même si cela doit engendrer de la souffrance. Et dans la situation du moment, ce fut Roan qui ressentit cette douleur.
Une vague salée et amer traversa ses yeux, des larmes coulèrent. Une dernière étreinte. Et la porte se referma sur la présence de Klément. Ce fut ainsi que tout se termina.
Un cri déchirant. Un appel à l'aide.
Roan avait 16 ans, c'était un an après le départ de son unique ami, meilleur ami, cousin, après le départ de Klément. Sa majorité lui avait permi de quitter la maison de la vieille femme, impregnée de tous les souvenirs qu'ils avaient passé, lui et Klément, pendant deux ans.
Il vivait dans un petit appartement pas très grand, mais cela lui suffisait amplement.
Et puis, Roan n'était plus seul; il ne l'avait jamais été depuis son arrivée à Sannom: la mer l'aidait à surmonter sa solitude. Il lui parlait longuement durant ses escapades marines sur La Promesse du K, l'échauche de bateau qu'il avait acheté depuis peu. Mais jamais la mer ne comblerait son manque. Il le savait, elle le sentait. Alors il rentrait chaque midi et chaque soir la boule au ventre, enfin, plus tellement car Blue était là. La seule qui depuis le départ de Klément, avait su le comprendre réellement, celle qui l'endormait quand il était attaqué par les souvenirs et submergé de sanglots. Celle qui lui tenait chaud l'hiver et avec qui il avait une relation réelle, avec des réponses et des questions. Blue, son unique amie à présent, car la mer n'était que sa passion. Blue, cette louve dont il s'était épris au premier regard...
Il avait descendu ses escaliers lentement, comme tous les matins avant celui-là. Et dès sa sortie de l'immeuble, il l'avait vue. Son poil blanc resplendissant sous le soleil, et ses deux saphirs qui brillaient. Une tache de sang incrustée dans son pelage de neige, un merlu écrasé entre ses crocs. Elle dévalait le marché poursuivie par de grosses femmes munie de harpons. C'était sans préciser qu'elle n'avait aucun mal à leur échapper. Les muscles saillants et contractés, le regard vif, Blue avait été comme un coup de foudre. Et Roan la voyant passer, cette bête sauvage et si attirante, s'était vu remettre à plus tard son échappée marine. Et il s'élançait derrière l'animal qui le distançait de quelques mètres seulement, et quand Roan fatiguait, le loup s'arrêtait. Ce n'était plus une course poursuite mais un jeu où l'homme et la bête se cherchaient mutuellement. Enfin, il fit sa rencontre: Blue.
*Qui es-tu ?*
*Je m'appelle Roan. Je.. ne sais pas pourquoi je n'ai pu m'empêcher de te suivre.*
*Peu m'importe. Je suis Blue.*
Elle l'avait suivi jusqu'au bateau, avait reniflé longuement le K gravé dans le bois et avait émis un couinement silencieux. Elle avait senti le coeur du garçon qui se resserrait. Elle avait flairé la peine et le vide. Elle se frotta contre Roan. Une larme coula.
Roan n'était plus seul.
Assis sur le matelas usé, Roan et Blue conversaient depuis quelques minutes déjà, quand elle le questionna:
*Raconte moi ton histoire.*
Roan avait hésité, et lui avait tout raconté, dans les moindres détails.
*Je suis né dans à l'orée du désert, un jour d'été. Il faisait très chaud. Ma mère s'appelait Cloé, mon père Nils..*
*S'appelait?*
*Pour moi, ils n'existent plus... Tous deux tenaient une boulangerie, la seule et l'unique dans la petite ville où nous habitions. Alors ils ne manquaient pas d'argent. Et comme leurs prix n'étaient pas excessifs et qu'ils étaient très aimables, tous leurs clients, par conséquent toute la ville, les aimaient bien.
A ma naissance, qui était pour mes géniteurs la plus belle chose de leur vie, tous virent en moi un espoir de succession pour la boulangerie. A vrai dire, je n'avais pas trois ans qu'ils m'éduquaient déjà pour, ces crétins de parents! Ils me voyaient diplomés et économiquement savant, pour poursuivre leur carrière. Si j'avais été aussi naïf et obéissant, peut-être que je serai boulanger, à l'heure qu'il est. Ma vie était toute tracée! J'avais qu'à lever le doigt et on m'offrait tout et rien... Pour n'importe quel enfant qui a une vie difficile, celle que j'ai eu aurait été magnifique! Mais je n'ai jamais désiré être pourri-gaté. Encore moins ne pas avoir de rêves. Ainsi, toute mon enfance a été dirigée sans une seule décision à prendre.
Pourtant, moi, j'avais des rêves: je voulais voir la mer. C'était si beau comme rêve: sortir du désert pour vivre près de la mer. Je pense que déjà minuscule, je me voyais voguer sur cette immensité indomptable... J'ai entretenu ce songe au fond de moi, dans les livres et les récits des gens.
Cela ne m'a pas suffit. A onze ans, je partai pour les vacances chez le frère de ma mère. Je n'avais pas choisi cette destination au hasard. Oncle Sam était pêcheur. De sa maison, on pouvait observer les vagues. Et ni Cloé ni Nils n'avaient imaginé ce qui allait se passer par la suite. Même moi je ne m'en doutais pas à vrai dire. Peut-être qu'ils regrettent aujourd'hui encore de m'avoir laissé partir. Ou peut-être pas.
Donc, je passais mes vacances d'été chez l'Oncle Sam. Je ne m'ennuyais pas: tout d'abord parce que j'ai un cousin de la même année que moi. Je ne te cacherai pas que c'est Klément. Donc nous passions nos journées ensemble. Et ensuite parce qu'après avoir insisté longuement, Oncle Sam nous a autorisé à le rejoindre sur son bateau. J'étais aux anges! J'apprenais très vite à m'occuper du navire, à me diriger sur l'eau, à connaître la mer et ses dangers.
Tout était si bien! Mais bientôt, alors que la fin des vacances approchait, Klément m'annonca son unique désir: cesser de prendre la mer. Il n'acceptait pas de suivre la destinée de son père, ce que je comprenais puisque moi-même n'avais pas voulu prendre la profession de mes parents.*
Blue écoutait le récit de Roan attentivement, n'émettant pas le moindre bruit. Seule la respiration de Roan se faisait entendre pendant le temps qu'il laissa couler avant de reprendre son histoire.
*La fin des vacances était là. Et je me rendis compte que j'avais sans d'autre mot oublié mes parents. Leur souvenir était amer: il me rappellait à quel point j'étais dans un carcan avec eux. Je n'avais aucune envie de rentrer, de revoir leurs visages et même de rester dans cette ville sans intérêt sinon pour se dorer la pilule. Je pris une décision, du haut de mes 11 ans: je ne rentrerai pas chez moi.
Ma première idée fut de rester chez Oncle Sam, mais il refusa catégoriquement. Alors je trompai tout le monde et fit croire, autant à Oncle Sam qu'à Klément et à mes parents, que je rentrai. Mais jamais je n'ai revu les toits de cette ville sèche.
Je partis, en longeant la côte; je suivais la mer. Je cherchais avidement un port.*
*Et tu as trouvé Sannom?*
C'était la seconde intervention de Blue. Elle s'arrêta d'ailleurs à celle-ci.
*Oui, j'ai fini par trouver Sannom. C'était un port calme, et une ville tout autant calme... J'aimais bien.
Seul, je ne savais pas comment j'allais survivre. J'étais un soir sous un pont, l'autre dans un appartement vide. Je mangeai en volant les étalages de légumes, en fouillant les poubelles. Je savais que bientôt, mon rêve deviendrait un pur cauchemar. Je songeais à revenir dans la ville où j'étais né.
Mais il apparut. Un Deus ex machina, ah! mon seul souvenir du français terrien que j'ai étudié avant de partir..., comme dans les tragédies grecques.
Klément avait décidé de me chercher, et sa première destination, tant il me connaissait bien, fut la bonne. A deux, trouver de la nourriture était plus simple, on faisait des plans incroyablement réfléchis; lui faisant diversion, moi volant des tomates. Enfin! C'était plutôt sympa!
Mais bon, nous n'étions pas vraiment les garçons tout propres et bien habillés de nos enfances respectives. On était des sauvageons, mais on s'amusait pas mal...
A mes 13 ans, je me rappelle très bien. Notre plan pour une des rares fois où cela nous arrivait, n'avait pas fonctionné: alors que j'étais censé faire diversion, j'ai été bloqué dans ma fuite. Je m'étais mangé une porte ouverte juste devant moi très soudainement.Mon poursuivant m'avait attrapé, alors que j'étais à moitié sonné. Klément était passé par là mais ne pouvait rien faire... Alors encore une fois, un miracle se produit: la personne qui m'avait involontairement assomé en ouvrant sa porte, une vieille femme aux traits fatigués, s'imposa, tremblante.
-C'est mon fils, laissez-le tranquille!
-C'est un voleur! C'est pas la première fois qu'il nous vole des tomates!
-Je ne me répèterai pas.
La vieille femme était oui, imposante. Mais pas physiquement. Ce n'est qu'après nous avoir pris sous son aile que nous avons compris que son pouvoir était financier. Mes poursuivants sont repartis et Klément m'a rejoint. La vieille femme nous a hébergé, nourris, soignés, éduqués...Pendant si longtemps.Deux ans.
Mais bon, la suite tu la connais..*
Son récit terminé, il posa sa main dans le cou de Blue, et la caressa longtemps...
Scolarité: Roan n'a été à l'école jusqu'à l'age de onze ans. Mais son niveau scolaire est celui d'un adolescent de treize ans... La trigo, Roan connait pas!
Famille: Roan n'a plus aucun contact avec sa famille, mais peut-être que ceux-ci le cherchent...
Familier:
Nom: Blue
Race: une louve
Apparence: Haute sur patte, le pelage de couleur neige, long, Blue porte ce nom pour cause de ses yeux couleur bleue. Deux saphirs qui resplendissent. Blue a des crocs longs et blancs, une queue touffue blanche.
Caractère: Blue est étrangement très proche de caractère avec Roan: très effrayante, violente aux premiers abord. Mais comme tout loup, dès qu'elle considère qu'une personne fait 'partie de la meute', elle est très caline, très gentille. Blue a une tendance à vouloir suivre Roan, sauf dans ses moments de chasse.
Leur relation: Fusionnels, Blue et Roan se suivent mutuellement. Sauf quand Roan va sur la plage, et Blue part en chasse. Blue aime consoler son maître, comme Roan aime jouer avec sa louve.
Autres:
* Ryzeur d'Or car Marin.
* Je suis ici grâce à Isuzu .
Dernière édition par Roan Omeda le Dim 19 Juil 2009 - 18:10, édité 4 fois
