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    I solemnly swear that I am up to no good

    Arya Evans
    Arya Evans
    Admin
    Cheftaine des Magassionnels

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    Métier : Magassionnelle
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    I solemnly swear that I am up to no good Empty I solemnly swear that I am up to no good

    Message  Arya Evans Dim 2 Avr 2017 - 1:27



    Il est une heure trente-six du matin, l'appartement est silencieux et plongé à demi dans la pénombre. Les lumières de la cuisine projettent assez de lumière dans le salon, de même que les lampadaires de la rue à travers la fenêtre. C'est un appartement qui a vécu, avec brique apparente, le genre de chose qu'on loue meublé, un peu typique des quartiers extérieurs au centre-ville, mais pas encore assez insalubre pour être malfamé. Il y a une dizaine de cartons qui trainent, dans l'entrée, dans le couloir, sur la table de la cuisine, et présentement, Liven est en train d'en vider un dans le salon. Ce sont des livres, des carnets qui s'empilent sur la table basse. Ça ne fait que quelques heures qu'il est en ville, mais il est trop excité pour dormir malgré la fatigue du voyage. Il se penche à nouveau pour extraire un livre, marque un temps d'arrêt. Alors là, franchement, elle fait fort... il se redresse, ouvre son livre, tourne le dos à l'intruse et, comme s'ils s'étaient croisés la veille :
    - Bonsoir Arya.
    Ce n'est qu'après qu'il se tourne vers elle avec un calme qui paraît déplacé compte tenu de la situation.

    Arya s'immobilise, surprise qu'il l'ait remarquée mais pas tant que ça, finalement. On repassera pour les entrées discrètes.
    - Liven.
    Elle s'appuie de côté sur le cadre de la porte du salon, croise les bras, d'apparence tranquille.
    - Tu as fait bon voyage ?

    - Exécrable...
    Il lance son livre sur le canapé.
    - Je n'ai jamais aimé les repas qu'ils proposent et puis sérieusement, ils ne trompent personne... il est impossible de voyager dans de bonnes conditions si l'on mesure plus d'un mètre soixante. C'est inconfortable au possible.
    Liven arrête rapidement avec ses conneries ceci dit.
    - Tu as l'air en forme.
    En fait il la trouve vieillie et soucieuse mais objectivement, elle lui semble se porter bien.

    Arya lève les sourcils, il lui fait quoi là ? Il a voyagé en train, sérieux ?
    - Il est une heure et demie du matin Liven, les gens honnêtes dorment à cette heure-ci. Qu'est-ce que tu fais ici ?
    Elle lui pose la question de façon assez agressive. Tant mieux si elle a l'air en forme, la vérité c'est qu'elle s'est levée en catastrophe quand les systèmes de sécurité de Sannom (tout nouveaux et payés avec l'argent du contribuable) ont signalés l'apparition d'une présence plus qu'anormale... Et puis bon, elle lui en veut clairement de n'avoir eu aucune nouvelles pendant beaucoup trop longtemps.

    - Hm... j'en déduis que ça fait de nous deux personnes malhonnêtes ayant une agréable conversation ?
    Il pousse sa chance.

    Arya sourit, il n'a pas perdu sa répartie.
    - J'ose espérer qu'une Magassionnelle ne puisse être malhonnête mais qu'elle a les prérogatives de sa fonction. Mais je suis ravie de savoir que tu te considères malhonnête.

    - Et qui dit Magassionnelle parle au pluriel n'est-ce pas ?
    Liven ne sent rien sinon le coup fourré et depuis le début de cette conversation, il se dit qu'il devrait se barrer.

    - Je ne sais pas, à toi de me dire !
    Arya ne va tout de même pas lui fournir des informations sur ce sujet.

    Liven jette un œil à la fenêtre, juste histoire de vérifier qu'il n'y a pas de tireurs sur les toits, mais évidemment, ce n'est pas ça qui va l'aider... Il grimace devant l'inconfort de la situation et lui sourit, sur le ton de la confidence :
    - Pourquoi ? Tu es venue m'arrêter, Arya ?

    Arya attend, se délectant de l'inconfort de Liven. Les deux Magassionnels qu'elle a pu prévenir en urgence ne sont pas les meilleurs, mais ils ne sont pas mauvais non plus.
    Elle perd son sourire et soupire, ferme les yeux un instant.
    - Oui. Je n'ai pas vraiment le choix.
    Ca ne lui plaît pas trop de devoir l'arrêter comme ça.
    - Par contre, il n'y a rien de pressé. Qu'est-ce que tu es venu faire à Sannom ?

    Liven se met à rire, il a toujours aimé son côté brut de décoffrage. Mais il secoue la tête :
    - Oh tu sais, Sannom, son académie, son quartier historique, ses chefs de guilde qui ont tous une relation plus ou moins louche avec un criminel recherché... la nostalgie.
    Mais bien sûr.

    Arya commence à être nerveuse sans le montrer, Liven ne se comporte pas vraiment comme quelqu'un qui se sent piégé. Et puis il se fiche d'elle et ça l'énerve.
    - Ne te paies pas ma tête !
    Elle se redresse, décroise les bras, tente de reprendre le contrôle de la situation.
    - Ce n'est pas maintenant que j'ai réussi à débarrasser Sannom de la majorité des...
    Gêneurs ? éléments perturbateurs ? ... Haha ! Sourire carnassier.
    - ... criminels recherchés louches, qu'il faut que tu reviennes tout foutre en l'air !

    Liven laisse tomber son sourire, la considère un instant. Il a compris qu'elle n'était pas en train de lui faire une fleur en lui laissant du temps, de même qu'elle attend réellement de savoir ce qu'il est venu faire. Autrement dit, il est en position de force et c'est le genre de position qu'il adore.
    - Assied-toi Arya... il me semble qu'on est parti pour une longue conversation.
    Il désigne à l'arrache l'un des fauteuils de la pièce.

    Arya le regarde un instant. Elle a la nette impression de s'être fait avoir. Elle le jauge, se demandant s'il ne vaut pas mieux essayer de l'arrêter ici et maintenant et reporter ses questions... Mais la curiosité l'emporte. Qui sait, il va peut-être réellement lui répondre ?
    Elle va prendre place dans le fauteuil le moins miteux, s'installe comme si elle possédait tous les meubles de la pièce, reine, et attend. Il est une heure trente-huit du matin, et elle a tout le temps du monde.
    - Je suppose que tu n'as pas de quoi faire du thé ?

    - Je ne sais pas, laisse-moi voir ça...
    Et il va la laisser là pour aller s'amuser à fouiller la cuisine.
    - Tu sais, au-delà de toute la tension je t'arrête/je ne t'arrête pas, ça me fait vraiment plaisir de te voir. Enfin... bien sûr j'aurais aimé d'autres circonstances, mais j'ai entendu dire que tu te débrouillais plutôt bien.
    Il lui fait la conversation, oui oui, et reviendra même avec de l'eau chaude et un sachet de thé. Il s'assiéra en face d'elle, les coudes sur les genoux, les mains jointes et le regard incisif.
    - Ok, essayons déjà de clarifier un minuscule petit détail qui me turlupine... tu es plus ou moins courant que je suis le mec bien là dans l'affaire ? Juste pour être sûr...

    Le temps que Liven s'affaire en cuisine, Arya s'affaisse dans le fauteuil de ferme les yeux, dissipant un peu la tension qui l'habite. Il est, après tout, plus d'une heure et demie du matin, à la suite d'une journée tout sauf tranquille.
    - La question ne se pose pas Liven, je vais définitivement t'arrêter. Ne serait-ce que pour le plaisir de t'avoir en mon pouvoir.
    Le ton est moqueur mais... cache une part de vérité ?
    Quand Liven revient elle se redresse et adopte la même position que lui, imitation ironique du "mec bien".
    - Je n'ai aucun doute que tu es le mec bien de l'histoire Liven, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai une magnifique affiche à ton nom dans ma poche avec ton magnifique portrait dessus et une magnifique somme en ryz inscrite dessous. Je sais aussi que c'est pour ça que je me débrouille aussi bien depuis que tu n'es plus là.
    De là à insinuer que c'était de sa faute s'il y avait des problèmes à Sannom... Arya sait bien que ce n'est pas tout à fait vrai, mais... Est-ce que j'ai déjà dit qu'elle lui en voulait de n'avoir eu aucune info de sa part ?
    - Merci pour le thé, au fait.
    Et elle prend sa tasse et commence à le siroter tranquillement.

    - Au moins tu admets que je suis magnifique...
    Il se fout clairement de sa gueule.

    - La question ne s'est jamais posée.
    Sourire charmeur.

    Liven lui retourne son sourire.
    - Hm. Malheureusement, et avec tout le respect que je te dois, tu ne vas pas m'arrêter. Pas ce soir en tout cas. Et avant que tu ne m'accuses de te faire des menaces comme tu as l'air de m'accuser de tous les maux de cette ville merdique, je ne fais que dresser un simple constat. Car si tu ne m'as pas encore attaqué, c'est que cette remarquable intelligence qui est la tienne t'a déjà averti que tu n'avais aucun intérêt à le faire. Alors on peut jouer les faux semblants aussi longtemps que tu le voudras, mais la vérité c'est que tu es venue jusqu'ici en sachant que tu n'as pas ce qu'il faut pour être en mesure de m'arrêter, en sachant que je ne me rendrais pas, et avec cette vilaine curiosité qui t'inspire de te montrer si prudente et si agaçante à la fois...
    Liven pousse un léger soupir après sa tirade.
    - Maintenant si cela peut te rassurer, je n'ai pas l'intention de faire de vieux os à Sannom. Je serais parti avant que tu ne puisses te sentir coupable de m'avoir laissé filer.

    Le sourire d'Arya s'efface peu à peu sous la tirade de Liven, et elle finit par reposer sa tasse de façon quelque peu brusque, provoquant la fuite de quelques gouttelettes de thé. Elle ne dit rien un instant, contenant sa fureur. Le pire - le pire ! C'est qu'il a raison. Même avec ses renforts, elle n'est pas complètement certaine de réussir à l'arrêter, parce qu'elle ne connaît pas le niveau de maitrise de magie noire de Liven, et qu'elle sait la puissance de la kuromagie. Elle comptait surtout sur... quoi, la nostalgie ? Quelle blague.
    - Tu as le remarquable don d'éviter toutes mes questions, Liven. De là à penser que tes intentions sont moins qu'honorables, il n'y a qu'un pas. Je t'en prie, empêche-moi de t'arrêter si tu es si sûr de toi. Fais-toi traquer dans toute la ville, si ça t'amuse. As-tu vraiment envie d'avoir absolument toutes les forces de...
    Arya s'interrompt brusquement, les yeux dans le vide. Elle vient de recevoir une communication ô combien intéressante. Ses yeux reprennent leur focus sur Liven et elle se lève rapidement. Puisque le dialogue ne mène à rien...
    - Liven Reaves, vous êtes en état d'arrestation.

    Liven se redresse, moins sous l'injonction d'Arya que parce qu'il a compris qu'il se passe quelque chose. Elle aurait pu s'amuser à ça n'importe quand. Si elle le fait maintenant c'est qu'elle doit penser ne pas avoir le choix et si elle n'a pas le choix c'est que quelqu'un d'autre est sur le coup... Liven étrécit légèrement le regard et demande le plus simplement du monde :
    - Laisse-moi partir.
    Normal.

    - Tu te fiches de moi ?

    Liven lève une main comme pour l'apaiser dans cette conversation.
    - Ca me ferait plaisir, mais non... Tu m'as demandé ce que je suis venu faire ici et tu m'as demandé de te donner une raison de ne pas essayer de m'arrêter. Est-ce que tu es toujours prête à l'entendre ?

    - Ha. Faut-il que je te menace maintenant pour que tu me répondes ?
    Est-elle ? Prête à l'entendre ? Elle ne peut décemment pas le laisser partir, pas en tant que chef de guilde et pas maintenant qu'elle l'a mis en état d'arrestation... Mais il n'est pas obligé de le savoir.
    - Je t'écoute. J'espère pour toi que ton explication sera crédible.

    La tête de Liven quand elle lui parle de menaces... genre... sérieusement ?
    - Plus que crédible : Caliban.
    Il le dit avec gravité cela dit.

    Arya commence à avoir très sérieusement envie de le frapper. Comme ce serait libérateur...
    - Pardon ?

    - Allez, blond, environ ma taille, l'air perpétuellement satisfait d'être lui-même...
    Elle sait qui est Caliban T.T
    - Tu sais comme moi que dès que ça a à voir avec lui, ça devient compliqué. Maintenant, voilà ce que je te propose : tu me fiches la paix pendant... disons trois semaines. Je fais profil bas, personne ne saura que je suis là, je règle ce que j'ai à régler avec lui, et je repars. Ensuite tu t'amuseras à lui tirer les vers du nez.

    - Je sais qui est...
    Elle commence, avant de laisser tomber. Il est in-sup-por-table.
    - Vois-tu, Liven." Un pas vers lui. "Ça devient compliqué... " Un autre pas. "Quand vous êtes tous les deux " Insistance sur "tous les deux", un autre pas. "Impliqués !" Là ils se touchent presque. "Alors," elle se retourne, s'éloigne un peu. "Non, je ne vais pas te fiche la paix, tant que je n'aurai pas les tenants et aboutissants de cette nouvelle affaire ! Pourquoi faut-il que ça vous implique tous les deux ? Pourquoi, surtout, faut-il que ça t'implique toi ?"

    Liven la laisse s'approcher, mais à mesure qu'Arya s'agace, il s'agace tout autant mais la laisse s'éloigner et marque un silence en se mordant la lèvre avant de relever les yeux sur elle et de lui répondre :
    - Parce que je veux qu'il prenne enfin ses responsabilités et me permette de marcher tranquillement dans les rues sans avoir à regarder par dessus mon épaule.
    C'est un petit peu le défi du siècle que tu lui lances là Livy... et en trois semaines seulement ?

    - Oh.
    Ça... Elle ne s'y attendait certainement pas. Puis, elle réfléchit.
    - Mais n'y a-t-il vraiment aucun soupçon pesant sur toi qui soit justifié ?

    Liven lève les yeux au ciel.
    - ... Tu es sérieuse ? Tu es allée le voir ? Tu lui as demandé des comptes ?
    Bah justement, peut-être pas mon grand.

    - Il a le même don que toi pour ne pas répondre aux questions. Il n'avait pas l'air de vouloir s'appesantir sur le sujet, à raisons je suppose.

    Passons sur Liven qui traite Caliban un instant de tous les noms et prend le temps de marcher un peu pour se reprendre...
    - Ok... allons-y pour la version courte. Il m'a embarqué dans je ne sais quelle croisade contre l'Akaëlia, Sorel a surgi au milieu de ce merdier et monsieur-je-n'ai-rien-à-me-reprocher m'a demandé de me soumettre à Sorel et à la kuromagie pour m'utiliser dans sa petite partie d'échec... entre temps, les choses sont devenues hors de contrôle, on s'est fait avoir en beauté par Sorel et je me suis retrouvé à sauver la réputation de Caliban plutôt que la mienne. Aujourd'hui, je demande simplement qu'il se mette en première ligne pour quelqu'un d'autre que sa petite personne et ça ne me semble pas beaucoup demander. Maintenant, je ne vais pas te raconter d'histoires Arya, tu sais très bien que j'ai des choses à me reprocher. Sauf que si ça ne te dérangeait pas avec l'Invasion, je ne vois pas pourquoi tout à coup ça te dérangerait avec l'Akaëlia. Ah, et au passage, Sorel est mort. De rien.

    Arya se rassoit doucement en écoutant Liven. Elle est assez choquée, elle n'a pas du tout eu cette version de l'histoire. Le temps d'intégrer tout ça, elle se raccroche sur un bon vieux reproche pour Liven :
    - Et ça t'aurait tué de me dire ça avant ?
    Remarquons qu'elle se garde bien d'aborder le sujet de la magie noire.
    - Et Sorel... La personne qui t'a... formé ? Il est mort ? Comment ? Tu l'as tué ?
    Pas qu'elle se plaigne, mais il n'était pas censé être littéralement surpuissant ?

    Liven pousse un soupir, les mains sur les hanches, revient s'asseoir également.
    - Je peux faire toutes les blagues que je veux sur le fait que cela aurait effectivement pu me tuer, mais tu sais comme moi que cela t'aurait surtout mise en danger...
    Et les questions sur Sorel ? quand tu veux ? oui, non ? non.

    - Ca m'aurait surtout évité une situation délicate ce soir.
    Ce matin.
    Cette nuit.
    Bref.
    Regard assassin.
    - Et je ne suis pas en sucre, malgré ce que tu, ce que tout le monde ! semble en penser.
    Elle exagère un peu. Si peu.

    - Non. Mais tu ne méritais pas que je t'abîmes comme j'ai pu abîmer les autres.

    Elle le regarde de travers. Une déclaration d'amour aurait eu le même effet.
    - Je suis flattée.
    Disons clairement qu'elle ne sait pas trop comment le prendre.
    Elle se lève, se dirige vers la fenêtre et regarde dehors un certain temps, pensive.
    - Je vais être honnête Liven, tu me poses un problème en revenant. Ce n'est pas que je n'aime pas t'avoir à Sannom mais...
    Elle coupe, reprend.
    - Ma position m'empêche de te laisser partir, mais la raison que tu m'as donnée me semble plus que pertinente pour ne pas t'arrêter. Pas maintenant, du moins. J'ai, aussi, quelques... discussions, à avoir avec Caliban.
    Et des fouilles à faire dans les archives de la guilde, sans aucun doute.
    - Tu as une solution à me proposer ?
    Elle se retourne pour regarder Liven.

    - Combien de personnes savent que tu es là avec moi ?

    Elle réfléchit rapidement. Les systèmes de sécurité de Sannom sont, après tout, très nouveaux - et falsifiables...
    - Deux. Une troisième sait que quelqu'un est là.

    - Ce sont deux personnes de confiance ? Et avant de répondre, j'espère que tu te souviens de ce que j'entends par "confiance"...

    - Non. Mais je peux m'en arranger.
    Pas touche à ses Magassionnels !

    Liven a un sourire tandis qu'il interroge le parquet du regard avant de raccrocher ses yeux trop bleus aux siens.
    - Est-ce que je peux te faire confiance ?
    C'est une question honnête, pas de moqueries cette fois-ci.

    Arya le regarde, et elle se pose sérieusement la question. Une plongée dans le regard de Liven suffira à la convaincre.
    - Oui.
    Pour cette fois.

    - Alors tu ne dis rien. Garde la situation sous contrôle, je promets de ne pas me faire remarquer. Tu n'es jamais venue ici, personne ne sait que je suis là. Si j'obtiens ce que je veux de Caliban, tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes. Dans le cas contraire... tu pourrais toujours essayer de m'arrêter.
    Il lui lance un clin d'œil parce qu'il n'y croit pas une seconde.

    - Va te faire foutre. Je veux bien partir d'ici et faire croire que tu n'es pas là, mais je viens avec toi voir Caliban. Vous avez tous les deux des explications à avoir et je ne vous fais pas confiance pour gérer ça correctement. Avant de me contredire, regarde ce que ça a donné la dernière fois que c'est vous qui vous en êtes occupés ! Et puis tu n'as pas besoin de trois semaines pour ça.
    Elle est prise d'un doute, d'un coup.
    - C'est vraiment tout ce que tu es venu faire ?

    Liven veut la couper au moins à deux reprises mais renonce.
    - Non, je risque ma vie en revenant à l'endroit où je suis le plus recherché parce que j'aime les pâtisseries locales...

    - Tu as raison, ce sont les meilleures de Gamaëlia. Donc ?

    Liven, le plus sérieusement du monde :
    - Oui, c'est tout ce que je suis venu faire ici. Et oui, je suis d'accord pour que tu joues la conseillère matrimoniale.

    Arya a de gros doutes mais préfère ne rien dire. Elle a obtenu ce qu'elle voulait - plus ou moins et avec difficulté, pas besoin d'en rajouter.
    - Vous allez faire de beaux bébés insupportables.

    Liven a un sourire aigre...
    - Je ne te raccompagne pas.
    Mais avant qu'elle ne sorte, il la rappellera :
    - Arya ? Merci.

    Avant de sortir du salon, elle se retourne.
    - Attends avant de me remercier.
    Elle s'incline en retirant un chapeau imaginaire et part d'un pas décidé. Elle a des choses à faire.

    Liven a un sourire bien après qu'elle soit partie. Il ne pensait pas que ça serait si facile.