[hj : ça marche, je me lance.]
Liven sourit aux paroles de la directrice, enfin quelque chose de difficile et qu'il n'était même pas sûr de finir. Une fois le défi lancé, le jeune homme se présenta tout naturellement à l'entrée du tunnel. Avec une pointe d'amusement dans la voix, il lança, avant de s'aventurer dans le trou :
- C'est parti !
Une fois à l'intérieur, il eu du mal à se repérer. Tout était sombre et en vérité, il n'y voyait rien. Il remédia à ce désagrément par un sort simple :
- Luminaé.
Une petite pointe de lumière apparut dans sa paume tendue. Ce n'était pas du feu (Liven n'avait pas encore le niveau pour créer des éléments), mais simplement un point lumineux qui lui éclairait les environs sur une distance d'à peu près huits mètres. La première chose qu'il remarqua fut à quel point cette portion de forêt était touffue. La seconde c'est qu'elle semblait dessiner un tunnel bien qu'il n'en soit pas sûr, la lumière ne portant pas assez loin.
Aux aguets, Liven s'avança dans l'obscurité. Ici tous les bruits était étouffés, ainsi, le cri sinistre d'un corbeau revêtit-il une intensité et une profondeur digne des meilleurs films d'horreur. Dans cette athmosphère, Liven ne se sentait pas à son aise, mais il était impensable de faire demi-tour. Soudain, une branche derrière lui craqua et il lui sembla voir une forme accompagnée d'une paire d'yeux lorsqu'il se retourna.
**Calme-toi Liven, ce n'est que ton imagination, tu l'as toujours eu débordante.**se dit-il.
Néanmoins, il ne put se débarrasser de l'idée qu'on le suivait et il se retournait fréquemment pour le vérifier et surprendre à nouveau les yeux étranges qu'il n'était plus très sûr d'avoir aperçut. Tout à coup, tandis qu'il regardait encore derrière lui, il se prit les pieds dans une racine et tomba de tout son long en avant :
- Et m*****...
Lorsqu'il tenta de se relever, il réalisa avec horreur que ce qu'il avait pris pour une racine s'était enroulé autour de sa jambe et l'attirait dans le sol. Déjà la moitié de son mollet avait disparu tandis qu'il se débattait furieusement, même privé de lumière (dans la chute, le sort s'était annulé). Il relança son sort avec violence et sur 20 mètres, le tunnel fut éclairée, il put alors observer son agresseur. Il s'agissait...d'un arbre. Mais pas n'importe quel arbre. D'abord, il était immence, ensuite, il semblait vieux d'un millénaire et ensuite, il se courbait sur le Dalavirien tout en le tira par la cheville à l'aide de ses racines noueuses dans le sol. Assurément, ce n'était pas un arbre ordinaire. Liven réagit instantament, en colère, pris au piège, et fatigué par sa lutte, tout les éléments étaient réunis pour ce qui allait ce passer.
- CASSE ! ! !
La racine qui le retenait quelque minutes auparavent frémit sous l'impact, derniers instant de vie. Le sort du Dalavirien affecta tout l'arbre, mais seule la racine (chose sur laquelle Liven avait concentrée toute son attention) n'était plus qu'un amas de copaux de bois informe et de sciure. Le jeune homme recula, toujours au sol. Au même instant, l'arbre, ou du moins, il semblait que c'était l'arbre, rugit. Liven n'avait jamais rien entendu de pareil, ce n'était ni un cri de colère, ni un cri de haine, juste une plainte longue et lourde de douleur. Dans la lumière du sort faiblissant, Liven le vit fendre ses congénères et s'éloigner à l'intérieur de la forêt. Après quelques secondes, Liven se rendit compte qu'il avait retenu sa respiration. Aussi entreprit-il de se remettre d'aplomd et de décamper d'ici le plus rapidement possible.
Il parvint à un embrochement et choisit de tourner à gauche, par pur hazard. C'était des deux, le chemin le plus dur et le plus difficile, le sol était rocailleux et inégal et les nids ce poules étaient nombreux. Plus d'une fois il trébucha, maudissant intérieurement cette épreuve. Etrangement, lorsque Liven releva la tête, il tomba sur une haie immense.
- Un cul de sac ? Je suis ce chemin depuis un quart d'heure pour un cul de sac ?
Il s'aperçut néanmoins d'une petite ouverture à peine visible sur la droite, intrigué, il y pénétra. A environ 500 m, il découvrit quelque chose d'extraordinaire dans cet environnement, une statue représentant une tour au beau milieu d'une clairière de forme ovale. En fait, réflexion faîte, il s'agissait d'une tour tout court, la distance ayant altérée un moment la vision du Dalavirien. Il s'avança, restant sur ces gardes car il était à découvert, et ça ni manqua pas, à 50 m de son but environ, des pierres immenses, semblables à des menhirs sortirent du sol. Avant qu'il n'eut le temps de réagir, elles formèrent un cercle autours de lui.
- Ah, bah c'est malin ça...
Liven n'était pas très inquiet, il ne s'agissait que de pierres après tout, peut importe leur taille. Soudainement, elles se mirent à bouger, ressérant leur étreinte autour du jeune homme. Liven lança un sort qui devait les briser et la boule d'énergie qu'il lança se répercuta sur les parois naturelles, manquant de le toucher. Se relevant, il constata que les pierres s'étaient encore rapprochées. Il chercha désespérément une solution et alors qu'il n'allait pas tarder à se faire écraser par les menhirs, elle lui vint tout simplement.
- Levitem oy !
Il retrouva la sensation dészagréable que provoquait chez lui la lévitation et il s'éleva dans les airs juste avant que les pierres ne fassent qu'une. Retrouvant au plus vite la terre ferme, il reprit son souffle. Tout ces actes de magie enchainés le fatiguait très efficacement. Il continua sa route et parvint à la tour, après s'être assuré que la porte n'étai pas piégée, il appuya sur la poignet et...et rien. Elle était fermée à clef. Liven pesta contre à peu près tout (notament la dirlo) puis s'assit par terre et réfléchis. Après 2, 46 minutes (pour être exact), il lança sa formule favorite :
- Prenem forma.
Les petits cailloux qui jonchaient le sol s'élevèrent dans les airs jusqu'à sa main où ils prirent la forme d'une clef. Liven la passa dans la serrure et ouvrit la porte d'un coups de pied. Après, juste pour le plaisir, il détruit la clef de pierre, la transformant en une poudre fine. Il posa le pied sur la première marche qui se révéla être une fausse puisqu'elle craqua sous son pied.
- OK d'accord, on va pas s'entendre mon vieux. dit-il en s'adressaqnt à l'escalier.
Il tatta la seconde marche et y prit appuie. Il voulait éviter dans la mesure du possible de faire acte de magie, cela le fatiguerait encore plus. Aussi passa-t-il un temps long et fastidieux consistant à vérifier les marches et à y prendre appuie et même ainsi, il faillit tomber deux ou trois fois. Il commençait à deséspéré de voir la fin de cet esclier lorsqu'un palier fit son apparition. Avant de se jeter dans la gueule du loup, il se reposa de son assension puis, entra dans la petite pièce. Elle était nue, dénuée de tout ornement, seul un hôtel de pierre en son centre semblait récompenser Liven pour ses efforts. Il s'en approcha, tattant aussi les pierres au cas où, puis saisit la clef merveilleusement ouvragée qui l'y attendait. Etant donné la complexité de la coupe, Liven du bien avouer qu'il n'aurait pas pu faire le coups de la porte de la tour, quoi qu'ouvre cette clef. Il la glissa dans son jean et alors qu'il retournait sur ces pas, il remarqua une porte, bien plus haute que le sol donc.
Sidéré, il l'ouvrit et au lieu de trouver le vide comme il s'y attendait, il découvrit un couloir avec au bout, une porte. Non, la porte. Il sortit de la tour avec prudence et appréhension et s'avança en marchant vite jusqu'à mi parcours. Il s'arrêta en catastrophe. Juste devant lui, une hache de deux mètres venait de s'abbatre à un cheveux de lui. Il recula précipitament, mais sentit l'acier glacial d'une lame dans on dos, se retournant, il constata qu'il ne pouvait plus faire demi-tour car une hache similaire à la première lui barrait la route. Désormais, le couloir résonnait des coups de hache sur le carrelage miraculeusement intact. Liven respira un bon coups et se concentra, mais avant d'avoir achevé son sort, il s'effondra, tombant à genoux. Il n'avait plus la force de faire de la magie. Devait-il abandonner ici ? Si près de la fin ? "En cas de problème, envoyez des étincelles en l'air" avait dit la directrice. Secouant furieusement la tête, Liven se redressa. Il avait commencé seul, il terminerait seul, il était Liven que diable. Sa trop grande confiance en lui était sa faiblesse, mais en cet instant, il y croyait avec ferveur.
Il s'élança alors, courant comme il n'avait jamais courut, évitant de justesse les lames effilées. Soudain...
- Aarrrggg... ! ! !
Il poussa un cri de douleur, l'une des lames, la dernière, venait de lui faire une profonde entaille dans le bras avant de se redresser aussitôt (jamais la directrice ne l'aurait mis ainsi en danger de mort). Serrant son bras sanguiniolant contre lui, il parcourut les derniers mètres et tourna la clef dans la serrure. La porte s'ouvrit sur l'assemblée d'élève et la directrice, l'attendant, lui. Depuis combien de temps était-il partit ? Dans quel état était-il ? Peut importe, il avait réussit, et malgrés la douleur de son bras, seule la fierté rayonnait sur son visage.
- C'était pas si dur finalement.
Dit-il dans une maigre tentative d'ironie.
[Hj : records de ligne, deux pages et demi sur word !]