Kai avait avancé, suivant Nàrië, sa main dans la sienne, leurs souffles s'entremêlants dans le long fracas de la pluie. Il savourait toujours avec calme ce qu'il n'avait vécu depuis deux ans, un simple contact avec celle qu'il aimait par dessus tout au monde.
Ils marchèrent plusieurs minutes sans rien prononcer, la douce mélodie de la pluie résonnant interminablement dans leurs oreilles, les couleurs invisibles éclairant leurs yeux.
Kai distingua soudainement la grande place qui dormait devant eux, sa fontaine au centre inaudible. Nàrië le conduisit à l'opposé, d'un pas rapide. Et c'est arrivé devant une porte close, en bois noir, que Kai comprit qu'ils étaient arrivés à destination. Du moins, au batiment, car il restait encore le trajet jusqu'à l'appartement même de Nàrië à parcourir.
Un décor simple, vide, se découvrit, alors que la porte se refermait doucement sur eux, dans un vieux grincement plaintif. La chaleur du hall caressa sa peau, le revigorant d'une énergie qui s'était refroidie sous le rythme régulier de la pluie. Les escaliers qui s'élevaient tristement sur sa gauche ne lui semblaient plus si redoutables qu'à première vue.
- C'est juste en haut, au deuxième.
Kai acquiesa d'un mouvement rapide de la tête.
Nàrië lacha la main du garçon qui la regardait monter l'escalier la première. Ses cheveux courts laissaient derrière eux des larmes de pluie qui tombaient légèrement sur les marches. Kai monta les marches de l'escaliers, avant de rattraper du regard Nàrië, qui avait tourné pour monter encore. Elle l'avait prévenu que son appartement était au deuxième étage. Mais Kai s'empressa de passer à son tour le palier du premier étage, pour gravir les dernières marches. Puis, il suivit des yeux Nàrië, qui levait les yeux vers les numéros des appartements, affichés clairement sur les portes pour finalement s'arrêter devant le numéro 11.
Derrière elle, Kai fixait la serrure, laquelle servait à ouvrir la porte de l'appartement de Nàrië grâce à une clé que cette dernière semblait chercher dans sa poche de pantalon. Elle la tira, pour la passer dans la serrure qui ne résista pas longtemps. Un tour avait suffit à ouvrir la porte de son appartement, qu'elle poussa. Dans un murmure, elle prononça une incantation qui permit aux deux adulescents de voir clairement l'appartement de la jeune fille.
Meublé d'un canapé, de quelques poufs et d'une table cachée à moitié par du courrier s'empilant, la pièce à vivre était claire. Le carrelage blanc posé partout au sol repoussa premièrement Kai, qui n'avait point envie de se geler plus les pieds. Mais l'air de malice sur le visage de Nàrië le poussa amoureusement à la suivre. En quelques pas, il était chez elle.
Il laissa échapper un soupir de soulagement, d'être enfin arrivé. Ils avaient beaucoup de choses à se dire, cela ne faisait aucun doute. Des questions devaient s'entasser dans l'esprit de Nàrië, comme elles le faisaient dans le sien. Pourtant, il n'avait pas l'impression de pouvoir les poser, puisque c'était lui qui s'était enfui pour faire face à Kinai, seul, loin de tous ceux qu'il appréciait. Il la laisserait parler, lui poser toutes les questions qu'elle voudrait, et il y répondrait honnêtement, sans mensonge: il était décidé.
Il avança encore un peu dans la pièce, son regard dérivant du plafond aux fauteuils, des fauteuils aux portes menant certainement aux autres pièces, de ces mêmes portes à Nàrië, et de Nàrië à Ô et Saren, et des familiers, enfin, au pouf, de nouveau.
Il s'y assit, sans demander la permission à son hôte, de doutant qu'elle ne lui aurait pas dit non. Il ôta son manteau détrempé, se demanda où il pourrait le laisser sécher, passa sa main dans ses cheveux, et souffla:
-Wouaaah... Ca fait du bien de s'assoir sur quelque chose de confortable!
Kai sourit, laissant son derrière profiter du mou que lui offrait le pouf sur lequel il reposait.
-Mon manteau, où puis-je le poser?
Ils marchèrent plusieurs minutes sans rien prononcer, la douce mélodie de la pluie résonnant interminablement dans leurs oreilles, les couleurs invisibles éclairant leurs yeux.
Kai distingua soudainement la grande place qui dormait devant eux, sa fontaine au centre inaudible. Nàrië le conduisit à l'opposé, d'un pas rapide. Et c'est arrivé devant une porte close, en bois noir, que Kai comprit qu'ils étaient arrivés à destination. Du moins, au batiment, car il restait encore le trajet jusqu'à l'appartement même de Nàrië à parcourir.
Un décor simple, vide, se découvrit, alors que la porte se refermait doucement sur eux, dans un vieux grincement plaintif. La chaleur du hall caressa sa peau, le revigorant d'une énergie qui s'était refroidie sous le rythme régulier de la pluie. Les escaliers qui s'élevaient tristement sur sa gauche ne lui semblaient plus si redoutables qu'à première vue.
- C'est juste en haut, au deuxième.
Kai acquiesa d'un mouvement rapide de la tête.
Nàrië lacha la main du garçon qui la regardait monter l'escalier la première. Ses cheveux courts laissaient derrière eux des larmes de pluie qui tombaient légèrement sur les marches. Kai monta les marches de l'escaliers, avant de rattraper du regard Nàrië, qui avait tourné pour monter encore. Elle l'avait prévenu que son appartement était au deuxième étage. Mais Kai s'empressa de passer à son tour le palier du premier étage, pour gravir les dernières marches. Puis, il suivit des yeux Nàrië, qui levait les yeux vers les numéros des appartements, affichés clairement sur les portes pour finalement s'arrêter devant le numéro 11.
Derrière elle, Kai fixait la serrure, laquelle servait à ouvrir la porte de l'appartement de Nàrië grâce à une clé que cette dernière semblait chercher dans sa poche de pantalon. Elle la tira, pour la passer dans la serrure qui ne résista pas longtemps. Un tour avait suffit à ouvrir la porte de son appartement, qu'elle poussa. Dans un murmure, elle prononça une incantation qui permit aux deux adulescents de voir clairement l'appartement de la jeune fille.
Meublé d'un canapé, de quelques poufs et d'une table cachée à moitié par du courrier s'empilant, la pièce à vivre était claire. Le carrelage blanc posé partout au sol repoussa premièrement Kai, qui n'avait point envie de se geler plus les pieds. Mais l'air de malice sur le visage de Nàrië le poussa amoureusement à la suivre. En quelques pas, il était chez elle.
Il laissa échapper un soupir de soulagement, d'être enfin arrivé. Ils avaient beaucoup de choses à se dire, cela ne faisait aucun doute. Des questions devaient s'entasser dans l'esprit de Nàrië, comme elles le faisaient dans le sien. Pourtant, il n'avait pas l'impression de pouvoir les poser, puisque c'était lui qui s'était enfui pour faire face à Kinai, seul, loin de tous ceux qu'il appréciait. Il la laisserait parler, lui poser toutes les questions qu'elle voudrait, et il y répondrait honnêtement, sans mensonge: il était décidé.
Il avança encore un peu dans la pièce, son regard dérivant du plafond aux fauteuils, des fauteuils aux portes menant certainement aux autres pièces, de ces mêmes portes à Nàrië, et de Nàrië à Ô et Saren, et des familiers, enfin, au pouf, de nouveau.
Il s'y assit, sans demander la permission à son hôte, de doutant qu'elle ne lui aurait pas dit non. Il ôta son manteau détrempé, se demanda où il pourrait le laisser sécher, passa sa main dans ses cheveux, et souffla:
-Wouaaah... Ca fait du bien de s'assoir sur quelque chose de confortable!
Kai sourit, laissant son derrière profiter du mou que lui offrait le pouf sur lequel il reposait.
-Mon manteau, où puis-je le poser?