Alia tapota vigoureusement le bord de son trône - importé expressément de Sombréa - avec ses doigts. Ceux de son autre main auraient fait pareil si ladite main n'était pas occupée à soutenir sa tête. Qu'il était prodigieusement ennuyant de devoir accorder des audiences aux humains ! Heureusement que ses vampires réglaient leurs comptes entre eux. Mais ces résidus d'êtres voulaient à tout prix un jugement de quelqu'un de puissant. Puissant... Oui ! Il était puissant. Le vampire sourit sous l'autocongratulation. Il avait cette ville, Sannom, à ses pieds, bientôt le continent entier, puis le monde !
- ... ... c'est pourquoi nous venons demander votre jugement, Votre Grandeur.
...
Votre Grandeur ?
"Sa Grandeur" émergea de ses pensées et aperçut avec surprise un humain au pied de son trône. Il lui paraissait bien apetissant... Alia fit un signe discret à un autre vampire situé un peu en retrais, et celui-ci vint chercher l'humain, lui racontant quelque salade pour le retenir jusqu'au soir. Le chef actuel de Sannom décida soudain d'aller faire un tour dans sa nouvelle acquisition. Il se leva brusquement, et quitta sans rien expliquer la salle d'audience. Les vampires qui gardaient la porte renvoyèrent les humains chez eux, prélevant une taxe exorbitante au passage. Beaucoup de vampires se demandaient l'utilité de demander justice auprès de quelqu'un qui n'en avait rien à faire. Mais il s'était avéré au bout d'un certain qu'ils voulaient juste apercevoir leur chef, ce qui agaçait prodigieusement l'entourage d'Alia, notamment les puristes : "Les humains ne sont pas dignes de poser le regard sur Sa Magnificence ! ".
Notre vampire sortit rapidement du Bureau Général où il avait installé son quartier général, et se dirigea vers la place centrale de la ville. Personne ne le suivait, et si cela pouvait étonner certains humains, c'était tout à fait naturel chez les vampires. Après tout, si Alia était devenu leur chef, c'était qu'il était le plus fort, non ? Donc aucun de ses subordonnés ne pouvait assurer sa protection mieux que lui-même. Logique. De plus, il pouvait tomber dans une embuscade préparée par un de ses nombreux ennemis... Peut-être quelqu'un d'autre réussirait alors à prendre sa place. Il pouvait aussi décider de vous tuer en changeant d'humeur, ce qui était passablement fâcheux. Bref, Alia se retrouvait seul à arpenter les rues de Sannom en cette fin d'après-midi.
Sur son passage, les gens s'écartaient prudemment, empruntaient des rues adjacentes, le laissaient tranquille. Il n'en demandait pas plus, et arriva sur la place publique, près de la fontaine, sans rencontrer âme qui vive proche de lui de plus de dix mètres. C'était sûrement dû à son sourire sadique et presque joyeux de voir cette ville sous ses ordres. Que le pouvoir était grisant ! Il s'autorisa à un petit rire satisfait, et s'approcha de la fontaine pour rafraîchir son visage. Il faudrait songer à installer un sort glaçant dans l'atmosphère. Quelle bonne idée !
Le vampire releva soudainement la tête, alerté par un bruit de pas. Quelqu'un aurait eu l'audace de s'approcher de moins de dix mètres de lui ? Il fronça les sourcils, ne voyant personne. La magie ne lui en appris pas plus. Etrange...
- ... ... c'est pourquoi nous venons demander votre jugement, Votre Grandeur.
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Votre Grandeur ?
"Sa Grandeur" émergea de ses pensées et aperçut avec surprise un humain au pied de son trône. Il lui paraissait bien apetissant... Alia fit un signe discret à un autre vampire situé un peu en retrais, et celui-ci vint chercher l'humain, lui racontant quelque salade pour le retenir jusqu'au soir. Le chef actuel de Sannom décida soudain d'aller faire un tour dans sa nouvelle acquisition. Il se leva brusquement, et quitta sans rien expliquer la salle d'audience. Les vampires qui gardaient la porte renvoyèrent les humains chez eux, prélevant une taxe exorbitante au passage. Beaucoup de vampires se demandaient l'utilité de demander justice auprès de quelqu'un qui n'en avait rien à faire. Mais il s'était avéré au bout d'un certain qu'ils voulaient juste apercevoir leur chef, ce qui agaçait prodigieusement l'entourage d'Alia, notamment les puristes : "Les humains ne sont pas dignes de poser le regard sur Sa Magnificence ! ".
Notre vampire sortit rapidement du Bureau Général où il avait installé son quartier général, et se dirigea vers la place centrale de la ville. Personne ne le suivait, et si cela pouvait étonner certains humains, c'était tout à fait naturel chez les vampires. Après tout, si Alia était devenu leur chef, c'était qu'il était le plus fort, non ? Donc aucun de ses subordonnés ne pouvait assurer sa protection mieux que lui-même. Logique. De plus, il pouvait tomber dans une embuscade préparée par un de ses nombreux ennemis... Peut-être quelqu'un d'autre réussirait alors à prendre sa place. Il pouvait aussi décider de vous tuer en changeant d'humeur, ce qui était passablement fâcheux. Bref, Alia se retrouvait seul à arpenter les rues de Sannom en cette fin d'après-midi.
Sur son passage, les gens s'écartaient prudemment, empruntaient des rues adjacentes, le laissaient tranquille. Il n'en demandait pas plus, et arriva sur la place publique, près de la fontaine, sans rencontrer âme qui vive proche de lui de plus de dix mètres. C'était sûrement dû à son sourire sadique et presque joyeux de voir cette ville sous ses ordres. Que le pouvoir était grisant ! Il s'autorisa à un petit rire satisfait, et s'approcha de la fontaine pour rafraîchir son visage. Il faudrait songer à installer un sort glaçant dans l'atmosphère. Quelle bonne idée !
Le vampire releva soudainement la tête, alerté par un bruit de pas. Quelqu'un aurait eu l'audace de s'approcher de moins de dix mètres de lui ? Il fronça les sourcils, ne voyant personne. La magie ne lui en appris pas plus. Etrange...