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    I'm just a kid ~ [PV Nathanaël T.]

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    Vasco Fair
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    Message  Vasco Fair Ven 16 Juil 2010 - 17:11

      Vasco Fair n’avait absolument rien à faire à l’académie, nous sommes d’accord là-dessus. Il n’avait plus l’âge d’être élève, détestait d’ailleurs suivre des cours. Les seules capacités qu’il avait étaient dans la musique et ne lui permettrait pas d’atteindre un poste de professeur, même si l’enseignement était une voie à laquelle il avait songé si jamais il n’arrivait pas à accéder à son rêve de réussite en tant qu’artiste : après tout, il adorait les enfants, et il aimait beaucoup guitare comme piano, ce serait donc un plaisir pour lui de transmettre son art à des jeunes. Mais ce n’était pas pour une raison éducative que le jeune homme blond se dirigeait joyeusement vers l’académie. Non, il avait une toute autre raison qui faisait bien entendu râler sa compagne plus que de raison. Vasco avait rencontré, il y a quelque temps de là, un jeune homme qu’il trouvait on ne peut plus charmant, et au moins aussi excentrique que lui. Cet homme n’était autre que Gabriel Scott, directeur de l’académie. Avec des caractères aussi… Particuliers que les leurs, ils ne pouvaient que s’entendre, pas vrai ? En tout cas, c’était bel et bien le cas. Cela faisait quelque temps que Vasco n’avait pas eu l’occasion de revoir celui qu’il considérait comme un ami sans le connaître plus que cela, aussi décida-t-il, sur un pur coup de tête, de rendre une petite visite à son ami en ce levant ce matin là – bon, d’accord, en ce début d’après midi. Il savait bien que le directeur avait sans doute du travail, mais cela ne l’empêchait pas d’espérer pouvoir voir Gaby, non ? Au pire, il aurait pu voir la fameuse académie, dans laquelle il n’avait pas fait ses études, préférant la proximité avec l’école près de chez lui : c’était mieux ainsi pour lui. D’ailleurs, il n’aurait jamais eu les notes nécessaires pour intégrer une académie aussi prestigieuse : la motivation lui manquait beaucoup trop, n’est-ce pas ? A l’époque où il suivait – plus ou moins – son cursus scolaire, l’académie était d’ailleurs bien plus fréquentée qu’au moment où Blanco et Oz – par exemple – y étaient entrés. Cela ne le rajeunissait pas… Aussi n’aimait-il pas y songer.

      Aujourd’hui, l’homme au bandeau portait une simple chemise blanche en dessous de sa veste en cuir, et un jeans abîmé couvrait ses longues jambes. Tout à fait charmant dans cette tenue on ne peut plus simple, il gardait bien entendu sa guitare sur son dos, dans sa housse, avec quelques affaires dans les poches de ladite housse. Et après avoir mangé quelque chose rapidement à l’auberge où il vivait désormais, ne croisant pour une fois pas son meilleur ami, il décida de se promener jusqu’à atteindre l’académie, où il pourrait saluer Gabriel. Il n’avait rien dit de son projet à Vitani, qui ne le comprit que lorsqu’ils arrivèrent au portail de l’académie. Comme prévu, elle s’outra : ne pouvait-il pas se satisfaire tout simplement d’une promenade entre eux deux, en tête à tête ? Non, il fallait que môssieur décide qu’il n’était pas suffisamment bien avec elle et qu’il aille s’entourer d’un excentrique. Bien sûr, elle connaissait l’attrait qu’avait la foule pour Vasco, et elle savait parfaitement que ce n’était pas parce qu’il allait voir d’autres personnes qu’il l’aimerait moins. Ce n’était pas pour rien qu’ils dormaient souvent ensemble – mis à part quand ce crétin de gosse de riche dormait avec SON humain, ouh, si elle pouvait, elle le boufferait, celui-là ! – mais bien parce qu’ils s’aimaient énormément. Cela ne l’empêcha pas de bouder, puérilement, en remarquant le piège dans lequel Vasco l’avait jetée. Il aurait pu au moins la prévenir ! Cela dit, si elle boudait, c’était tout relatif puisqu’elle continuait à suivre Vasco alors qu’il s’aventurait dans l’enceinte de l’académie. Le musicien éprouvait une étrange excitation à entrer dans ce lieu. D’abord, il était on ne peut plus imposant – il s’imaginait, comme un gosse qu’il était encore, toutes les parties de cache-cache géants qu’on pouvait faire dans un lieu pareil. Bien plus que sa propre école, en tous cas ! Ensuite, et bien que ce ne soit pas ici qu’il ait fait ses études, une marée de souvenir s’emparait de lui – et surtout, toutes les fuites qu’il était ingénié à imaginer pour ne pas suivre des cours tous plus barbants les uns que les autres à son goût. Oui, les chenapans de l’académie qui voudraient sécher des cours pouvaient demander des astuces à Vasco, il était devenu un maître dans la matière.

      Et puis, surtout, ce lieu ne le rajeunissait pas. Pour un homme qui faisait un tel complexe sur son âge – oui, à vingt trois ans, il se jugeait vieux, trop vieux, ne pas chercher – il n’était pas des plus agréables de revenir dans un lieu où grandissaient des jeunes gens de près de dix ans ses cadets. Oh ! Tant qu’il y pensait, Blanco était censé se trouver dans cette académie, non ? Sauf s’il trainait les rues et les bars avec Oz – ce qui expliquerait pourquoi il n’avait pas vu son meilleur ami ce "matin"-là – peut être que Vasco pourrait le voir. Sans connaître énormément un Jimmy qui suivait beaucoup les traces d’Oz, que ce soit dans la vie en général ou dans ses relations avec Vasco, le rockeur s’était indéniablement pris d’affection pour le petit garçon. Voir Gabriel et Jimmy à l’occasion de cette seule visite à l’académie, ce serait faire une pierre deux coups… Parfait ! Ayant de plus en plus hâte de retrouver ses amis, Vasco pressa le pas, forçant sa renarde maussade à accélérer à sa suite. Il n’avait juste pas pensé à un microscopique mais néanmoins crucial détail…


      ♥ Abruti ! Tu ne sais même pas où est le bureau du directeur !

      Oui, arrivé dans le hall d’entrée, cette vérité frappa Vasco. Oh oh, cela s’avérerait donc plus compliqué que prévu… Ce n’était pas grave pour Vasco, insouciant imperturbable. Il se dirigea vers le panneau d’affichage, mais ne trouva rien qui pourrait l’aider. Il se demanda s’il ne pourrait pas se procurer un plan de l’académie, ce qui lui serait bien pratique. Mais finalement, il trouva une nouvelle solution qui lui convenait bien mieux. Ne croyez pas qu’il était incapable de lire une carte ou un plan : il avait bien dû apprendre à se débrouiller avec une carte durant les cinq années où il a vécu seul et, si parfois il lui arrive de se perdre, c’est en général plus par inattention – son étourderie était souvent un reproche que ses professeurs lui firent – que par incapacité. Irrécupérable ? Vous ne savez pas à quel point. Je disais donc, une autre solution qui lui convenait mieux : il aperçu un petit garçon, dans le hall. Il ne savait pas pourquoi il était là mais vu son âge, il devait être élève : en toute logique, il devait se retrouver ici, non ? Ainsi donc, et au plus grand déplaisir de Vitani, il s’avança vers le jeune homme pour lui tapoter l’épaule et pouvoir lui demander, de sa voix douce, belle et chantante.

      « Hey ! Tu es élève ici ? »

      Pourquoi demander directement son chemin si on pouvait au préalable engager la conversation avec un inconnu ? Oui, plaignons ce pauvre petit Nathanaël Treanam.
    Nathanaël Treanam
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    Message  Nathanaël Treanam Dim 5 Sep 2010 - 22:02

    [HJ : Désoléééééééééééééééééééée du retard T.T]

    Je m'arrêtai quelques instants et m'adossai contre un mur, le souffle court. Une fois ma respiration légèrement calmée, je tendis l'oreille. Pas un bruit. Par précaution, j'attendis encore un peu, sans rien percevoir. Suffisamment rassuré, je repartis – d'un bon train quand même – vers le hall, les sens encore aux aguets. Mes pas résonnaient trop fortement à mes oreilles sur le carrelage qui recouvrait le sol, et le bruit des quelques cours de travaux pratiques sur les côtés m'empêchaient d'accorder toute l'attention que j'aurais souhaité aux sons du couloir. Néanmoins, je doutais que mon tortionnaire et sa bande aient appris à se déplacer trop silencieusement pour que je ne puisse les percevoir en l'espace de quelques minutes. De ce côté-là, j'étais tranquille. Ayant finalement conclu que les quatre Dalaviriens que je fuyais n'étaient pas derrière moi, j'adoptai une démarche plus fluide et moins rapide, et me rappelai pourquoi je voulais aller dans le hall d'entrée. Parce que c'était la direction la plus sûre et la moins compliquée à suivre. Certes, mais ça ne m'avançait guère. Je préférais trouver une salle libre et m'entrainer un peu, ou tout simplement me poser et continuer le livre que j'avais emprunté à la bibliothèque – malgré les réticences de la bibliothécaire qui n'avait toujours pas compris que je ne mangerai pas ses livres.

    Ma décision prise, je revins brièvement sur mes pas pour emprunter une intersection d'un pas sûr, évitai une classe qui était sortie en avance et cherchai une salle libre en touchant les murs. Un petit "sondage" magique à travers les portes des salles m'indiquaient si elles étaient libres ou non. Tout à cette activité, je ne remarquai pas que la classe qui était sortie en avance était partie, et qu'il ne restait plus que quatre personnes dans cette partie du couloir. Les quatre personnes que je voulais précisément éviter.


    - Tu t'es amélioré en matière de cache-cache, Treanam. On a failli abandonner la partie.

    Je tournai brusquement la tête vers la voix que je connaissais bien. Et merde.

    - Pas suffisamment pour vous perdre, on dirait.

    Ma voix était amère. Je m'en voulais de m'être laissé surprendre. Ils se rapprochèrent. Un peu trop.

    - Rêve pas mon gars, on connait cette académie comme notre poche. Rappelez-moi en quelle année on est déjà vous autres ?
    - 3ème.
    - 2ème.
    - 3ème.
    - Non, pas toi Vincent, je t'ai déjà dit de pas répondre à cette question, t'as redoublé. Et toi, t'es en quelle année, Treanam ?

    Je n'avais pas envie de leur répondre. Mais ils m'avaient énervé. Et un seul sujet pouvait m'énerver au point que je leur réponde.

    - Foutez-moi la paix.
    - On dirait que t'as pas encore digéré notre petite discussion de tout à l'heure ? A propos de ton "petit problème de vue" ?

    Il utilisait un ton narquois très énervant, et je devinai un petit sourire supérieur. Le genre de chose insupportable. Il allait s'en prendre plein la gueule. Tant pis pour les conséquences. Il avait évoqué LE sujet sensible. Celui qui m'énervait particulièrement, voire qui m'énervait tout court. J'étais plutôt calme, en règle générale. En règle générale.

    - Pourquoi tu me cherches ? T'as pas eu assez avec ma réponse de tout à l'heure ? Une décharge électrique, c'est peut-être trop pour ton pauvre petit cerveau. Ce serait pas étonnant après tout, j'ai entendu dire que t'allais redoubler cette an- argh !

    Il m'avait plaqué contre le mur, le bras appuyé sur mon cou, m'empêchant presque de respirer. Il fallait avouer qu'il maîtrisait cette technique à la perfection, et que je l'avais bien cherché : si Rantropefarnirel (Ran de son diminutif) redoublait, ce serait plus à cause de son manque d'activité en cours que de son intelligence. Ce gars était même plus intelligent que la moyenne, mais il ne l'utilisait pas à des fins très honnêtes. C'était familial, sans doute.

    - Ran, ça va pas tarder à sonner, lâche-le.
    - Voilà une suggestion intelligente, Vincent.

    J'avais du mal à respirer et cela devait se sentir dans ma voix. Ran relâcha légèrement la pression, sans pour autant me libérer de sa prise.

    - Y a Flya dans la salle d'à côté.

    Flya, la prof d'arts martiaux, pour ceux qui suivaient ses cours. Flya, la prof qui ne tolérait aucun manquement à la discipline, pour les autres. Et me plaquer comme ça contre le mur, violant quelques règles de l'académie, était un bel exemple de manquement à la discipline.

    - Cette salle est libre, Ran.
    - Ca, c'est nettement moins intel…

    Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'on me traina de force dans la salle vide d'à côté, où je me cognai contre une table que je n'avais pas perçue à temps. Haletant à cause de la semi-strangulation, je m'appuyai dessus avec mes mains sans me retourner. Je n'avais pas besoin de les voir pour savoir ce qu'ils ressentaient, eux si. La porte claqua, sans être fermée à clef. C'était un bon point, mais j'étais quand même angoissé.

    - Tu disais ?

    Silence. Je récupérais mon souffle. C'était plus prudent.

    - Tiens, on dirait que Treanam a perdu sa langue de vipère. Peut-être qu'il a peur ? Peut-être qu'il comptait sur Flya pour venir le sauver ?

    Ca avait été une possibilité, effectivement. Ran s'approcha, énervé. Il devait se remémorer la décharge que je lui avais infligée à la sortie du cours d'histoire, quand il m'avait cherché des noises. Je ne bougeai pas, ainsi que les trois autres. Il s'approcha encore, et je sentais la vengeance venir à coup de décharge électrique, mais sans doute plus puissante que ce que je lui avais envoyé. Quand je le jugeai assez près, je me retournai d'un coup mais ne parvint pas à bloquer le bras qu'il avait projeté pour me saisir à la nuque – encore une technique efficace et maitrisée – et ne fit que le dévier. Il rata son coup, et j'en profitai (- Elax !) pour lui envoyer une décharge plus grosse que la fois précédente qui le laissa groggy, mais sans doute moins que ce qu'il comptait m'infliger. Je me tournai ensuite vers la porte, et abandonnai immédiatement l'idée de tenter de me faufiler parmi les trois qui la gardait. Ma capacité de perception n'était pas suffisamment développée pour remplacer ma vue dans ces cas-là, ils avaient un avantage. Mais si on le leur enlevait…

    - Nox !

    Les volets de la salle se fermèrent plus lentement que prévu, et un ne se ferma même pas complètement, mais la lumière avait sans doute suffisamment baissé pour les incommoder. Je me déplaçai sans bruit et profitai de ce qu'ils se dirigent tous vers ma précédente position – réflexe de voyant sans doute, c'était stupide de leur part mais je n'allai pas m'en plaindre – pour passer doucement derrière eux. L'un deux me sentit et essaya de m'attraper, mais il faisait trop de bruit et je l'évitai promptement, atteignant ainsi la porte. Sans plus me préoccuper de me faire remarquer, je l'ouvris en grand, sortis, la refermai brusquement et courut vers le hall d'entrée, peu avant la sonnerie. Quand elle retentit, je ralentis ma course et débouchai dans le hall, seul et essoufflé. Ca y est, j'en avais fini avec eux pour aujourd'hui. Mais nul doute qu'ils me chercheraient encore des problèmes, et tout seul contre eux, si peu expérimenté, je ne pouvais pas faire grand-chose. Si en temps normal cela ne m'aurait pas dérangé, à cet instant cela m'enrageait.

    Je retrouvai peu à peu mon calme en m'appuyant contre la rambarde de l'escalier central, les mains dans les poches dans le style je-suis-un-beau-gosse-sombre-mystérieux-et-inaccessible. Une fois calmé et ayant fait le point sur ma situation - guère brillante – et les solutions – quasi-inexistantes, je trouvai ma position pitoyable à faire comme si j'étais plus intéressant que les autres, et je commençai à déambuler dans le hall en m'exerçant à suivre les personnes qui vaquaient à leurs occupations en ce même lieu juste à l'ouïe, puis exclusivement magiquement. C'est pourquoi j'entendis une personne venir vers moi, ce qui ne m'empêcha pas de sursauter quand elle me tapota l'épaule : je m'attendais à ce qu'elle me dépasse sans plus se préoccuper de moi. Je me retournai et jugeai plus prudent de lever la tête, histoire de faire genre. D'après son pas, la personne était plus lourde que moi, et donc logiquement plus grande. J'espérais que je ne levais pas la tête trop haut ou trop bas, j'aurais eu l'air bête.


    « Hey ! Tu es élève ici ? »

    Léger silence. Ran et sa bande m'étaient sortis de la tête, n'étant pas énervé je n'avais donc pas de raison de répondre autre que celle d'être poli.

    - Oui.

    Soyons poli, donc mais sans plus. Tel était mon caractère. A vrai dire, si le gars – puisque la personne était indubitablement de sexe masculin d'après sa voix – si le gars, donc, pouvait trouver une victime ailleurs pour passer son envie de bavarder, je n'irai pas me plaindre. Malheureusement pour moi, il semblait que ce n'était pas le cas.

    Et soudain, je sentis une autre présence aux côtés de l'inconnu. Un familier. Un renard sans doute. Ou une renarde ? J'avais lu beaucoup de livres sur les familiers car comme je n'en avais pas encore, cela m'intéressait beaucoup, et dans ces livres il était précisé que le familier était à 99% de sexe opposé à son humain. Il y avait par conséquent 99% de chances que le renard soit une renarde. D'un coup, cet inconnu m'intéressa beaucoup. S'il voulait bavarder – ou trouver un lieu bien précis dans l'école, voire le directeur puisqu'il m'avait demandé si j'étais élève – je pourrai peut-être en apprendre plus sur son familier. Après tout je n'avais rien d'autre à faire. De plus, je pourrai peut-être éviter les quatre Dalaviriens honnis pendant un laps de temps plus long. C'était décidé.


    - Pourquoi ?

    Comment ça je n'engageais guère plus la conversation ? Au moins, je relançais un minimum.
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    Message  Vasco Fair Ven 15 Oct 2010 - 20:52

      Vasco était donc allé voir ce pauvre jeune homme qui n’avait décidemment rien demandé et que nous pourrions plaindre : celui-ci parut surpris de sentir cette main, masculine et chaleureuse, lui tapoter délicatement l’épaule. Normal, en même temps. Après tout ce n’était pas comme si ce gosse pouvait s’attendre à ce que ce grand dadais blond vienne lui adresser la parole… Et… Oh ! Vasco ne put s’empêcher de froncer les sourcils alors que le jeune homme levait la tête pour fixer un point un peu en dessous du menton de l’homme. Il faut dire que ce pauvre Nathanaël ne s’était pas trompé de bien loin pour ses estimations : on peut même rejeter la faute sur la trop grande taille du musicien, et toute analogie avec la frustration d’une jeune fille nettement plus petite serait fortuite. Cela intrigua bien entendu l’homme au bandeau : ce jeune homme lui paraissait soudainement nettement plus étrange, mais également très intéressant. L’idée de l’aveuglement lui vint aussi vite qu’elle repartit. Pourquoi il y pensa ? Voyons… N’oublions pas qu’il avait un œil invalide et qu’il connaissait donc les conséquences d’un aveuglement partiel. Il n’était pris plus d’une fois un mur ou l’encadrement d’une porte, au départ, peu habitué à cette nouvelle perception qu’il avait à cause de cet œil qui lui manquait. Et maintenant encore, alors que certains devaient à peine tourner la tête pour voir des choses à leur droite, lui devait la plupart du temps se tourner totalement. Oh, bien sûr, cet handicap n’était rien par rapport à une perte de vue totale : mais cela n’avait pas empêché Vasco, plus d’une fois, de s’imaginer ce qu’il se serait passé s’il ne pouvait plus voir du tout. A chaque fois il avait trouvé cela terrible. Pourquoi il repoussa cette hypothèse ? Parce qu’il ne savait strictement rien du jeune homme et qu’il ne tenait pas à tirer de conclusion hâtive. Quoi qu’il en soit, ce regard un poil trop bas le perturba grandement et il se jura de finir par tirer cela au clair – même si cela impliquerait un certain manque de subtilité.

      Le jeune homme répondit simplement, calmement et poliment. Vasco réfléchit un instant : il avait entendu parler du clivage par maisons de cette académie. On pouvait le résumer en plaçant les taciturnes d’un côté, chez les Dalaviriens, et les excentriques de l’autre, les Nashaoviens. Donc, logiquement, vu comme il allait droit au but, Nathanaël était un Dalavirien. Oui, c’est exceptionnel, profitez-en, Vasco faisait preuve d’un minimum de logique – normale, s’entend, puisque la logique vasconienne était totalement illogique. Et donc, Vasco se révéla quand même un poil déçu : lui qui aurait aimé tenir une conversation !... Enfin, cela dit, l’un n’empêchait pas l’autre. Retourné à son état normal et après ce flash d’intelligence, Vasco se fit le pari stupide de faire pas mal parler le petit rouge. D’ailleurs, tout espoir n’était pas perdu, car le voilà qui posait une question ! Ah ah, ignobles mécréants, vous n’aurez donc pas attiré ce jeune cœur dans les voies du silence damné ! Il se trouvait encore rattrapable, son âme serait sauvée et il atteindrait la joie d’avoir l’envie de faire de vraies conversations. Ainsi tiré du joug du mutisme et de l’empirisme désagréable du mépris, il pourrait enfin rejoindre la lumière des sourires et de la chaleur humaine ! Vous l’aurez compris, après l’intelligence momentanée, la bêtise revenait en force à l’esprit de Vasco qui divaguait déjà sans même connaître ce pauvre gosse qui aurait à le supporter. Et oui, il était totalement pro-Nashaovie. C’aurait été sa maison, s’il avait pu – et voulu – suivre des études ici, sans le moindre doute. Son esprit prolifique partant très loin sur les chemins de l’absurde, Vasco fut rappelé à l’ordre par sa compagne blasée. Quand apprendrait-il à grandir, vraiment ? Il avait beau être bien plus âgé que Nath, ce dernier le dépassait sans aucun doute de bien loin en maturité. Agacée, elle lui ordonna donc de répondre à ce pauvre gosse. Certes, cela faisait très peu de temps qu’il avait posé sa question, apparemment une poignée de seconde, mais elle savait que la réponse que lui offrirait Vasco était déjà toute prête puisque…


      « Oh, c’est cool ! Tu pourrais me faire visiter ? J’ai pas encore de gosses mais j’en aurais un jour, faut que je me prépare si jamais ils étudient ici. Et puis si je m’y retrouve ici, je pourrais rendre des visites à Bl… Pardon, à Jimmy. Je sais pas si tu vois qui c’est ? Bref. Puis bon, même si j’avais pas de gosse, si je réussi pas, jme reconvertirais sûrement en prof. »

      Bordel de Zeus ! Vitani tempêta de toutes ses forces. Il était censé aller voir le directeur, pas se balader dans l’académie ! Avait-il seulement le droit de s’y promener ? Elle en doutait, mais c’était un tout autre problème. Et puis, lui, prof… Certes, il était largement capable d’enseigner la musique : mais l’autorité et Vasco faisait vraiment plus que mille. Oh, vu que ce ne serait sûrement pas un cours obligatoire et que le jeune homme serait plus que sympathique en tant que prof, il n’y avait pas de raison pour que cela se passe mal : mais quand même ! Il n’avait pas à se balader là, voilà tout. Elle n’arrêtait pas de râler mentalement contre lui alors que, faisant la sourde oreille, il se rendit compte qu’il avait oublié quelque chose d’essentiel. Sa présentation !

      « … Oh, au fait, je m’appelle Vasco Fair, tu peux m’appeler Vasco si tu veux, monsieur Fair, très peu pour moi. »

      La tête totalement blasée de Vasco montrait bien sa joie à cette idée : non, vraiment, monsieur Fair, ça faisait VIEUX.

      « …Et cette râleuse, c’est Vitani. Et toi, c’est quoi ton nom ? »

      Tout en posant cette question toute simple, notre grand bavard tendit aimablement sa main au jeune garçon, dans un geste millénaire pour toutes les nouvelles connaissances.
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    Message  Nathanaël Treanam Ven 29 Juil 2011 - 1:57

    [Non, ce n'est pas écrit en retard. Dutout. ]

    L'espace d'un instant, d'un fugitif instant, je compris que j'avais fait une erreur.
    Une grave erreur.


    « Oh, c’est cool ! Tu pourrais me faire visiter ? J’ai pas encore de gosses mais j’en aurais un jour, faut que je me prépare si jamais ils étudient ici. Et puis si je m’y retrouve ici, je pourrais rendre des visites à Bl… Pardon, à Jimmy. Je sais pas si tu vois qui c’est ? Bref. Puis bon, même si j’avais pas de gosse, si je réussi pas, jme reconvertirais sûrement en prof. »

    Que…

    « … Oh, au fait, je m’appelle Vasco Fair, tu peux m’appeler Vasco si tu veux, monsieur Fair, très peu pour moi. »

    Ok. Deux secondes. Deux toutes petites secondes. Mais qu'est-ce qui m'avait pris de répondre à ce…

    « …Et cette râleuse, c’est Vitani. Et toi, c’est quoi ton nom ? »

    Ah oui. C'est vrai. Soupir indiscernable.

    Mon attention se porta presque toute entière sur Vitani, puisque telle était son nom. C'était une renarde, plutôt grande pour son espèce, et c'était tout ce que j'arrivais à savoir sur elle. Je n'étais pas assez habitué aux familiers pour deviner grand-chose sur eux par perception magique. A l'ouïe… Rien non plus. Et l'odorat, n'en parlons même pas. Je revins donc sur les paroles de ce Vasco Fair et fis tourner mon cerveau à plein régime pour tout enregistrer : c'était fou ce que les gens pouvaient dire en l'espace de quelques secondes ! J'avais déjà entendu des Nashaoviens parler, et ça me blasait toujours autant à chaque fois.
    Bah là, c'était pareil.
    Le monsieur Fair n'avait donc pas d'enfants mais prévoyait d'en avoir. Ou pas. Outre le fait qu'il était plutôt inutile d'aller visiter le lieu d'étude hypothétique d'enfants hypothétiques plus de dix ans en avance, je ne comprenais pas pourquoi il n'avait pas plutôt pris rendez-vous avec le directeur. Et s'il ne réussissait pas – réussissait pas quoi ? Comme je ne sortais que très rarement en ville, le nom de Vasco Fair ne me disait pas grand-chose – il deviendrait prof. Raison de plus pour aller voir le directeur au lieu d'un pauvre élève qui n'avait rien demandé, non ? A moins qu'il ne sache pas où trouver le directeur et qu'il ait besoin du pauvre élève qui n'avait rien demandé. Et il fallait que ça tombe sur moi, bien sûr.


    Je pourrais éventuellement vous faire visiter l'académie, du moins les parties accessibles aux visiteurs, mais ne préféreriez-vous pas aller voir le directeur d'abord ? Je pense qu'il vous sera plus utile pour ce que vous recherchez.

    Je ne savais pas s'il existait des portes ouvertes à l'académie, ni si les visites extérieures étaient permises – si, sans doute, pour les parents des élèves au moins. Ce monsieur Fair était-il un parent de Jimmy ? Un oncle peut-être ? Ressemblait-il à Jimmy ? J'avais déjà été avec ce dernier quelques fois en cours. C'était un Nashaovien complexé par sa petite taille et ses cheveux "blancs", qu'on surnommait… Blanco, si mes souvenirs étaient exacts. J'avais entendu une histoire bizarre sur les liens qu'il entretenait avec le directeur. Ceci dit, toutes les histoires que j'avais entendues qui concernaient le directeur étaient bizarres, donc bon. Je repris, de la même voix calme et sans hésitation que j'avais utilisée plus tôt, pour me présenter maintenant que l'inconnu qui ne l'était plus l'avait fait.

    Mon nom est Nathanaël Treanam, je suis en Dalavirie. Enchanté de vous rencontrer, monsieur Fair.

    Je ne remarquai pas la grimace qui traversa l'expression du susnommé lorsque je l'appelai "monsieur Fair". Je n'avais pas non plus remarqué la tête totalement blasée qu'il avait faite lors de sa présentation, pensant que ça faisait trop vieux. Si mon attitude, pour quelqu'un qui n'était pas au courant de ma cécité, aurait pu paraître sans gêne d'appeler cet homme par son nom alors que, visiblement, ça ne lui plaisait pas, pour moi qui ne l'avait pas remarqué, appeler les gens par leur prénom sans les connaître plus que ça même s'ils l'avaient demandé relevait de l'impolitesse.

    Le mouvement que Vasco fit alors, après les présentations, me désarçonna quelque peu. Je n'avais pas saisi exactement ce qu'il avait fait, je savais juste qu'il avait bougé une partie du haut de son corps, et qu'il gardait cette position. Je passais en revu toutes les possibilités pour conclure qu'il avait juste changé de position. Quelque chose comme les mains derrière la tête me semblait aller plutôt bien avec l'idée que je me faisais de lui d'après sa voix, et cela ne me serait jamais venu à l'esprit qu'un homme de 25 ans (d'après mon estimation) me tende la main pour faire connaissance. Je ne fis donc rien, gardant donc mes mains dans mes poches. Je tournai juste la tête vers Vitani, dont je connaissais exactement la position puisqu'elle restait immobile. J'espérais que mon intérêt pour elle emmènerait le bavard à parler de son familier.


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