Bonne presse et ancien visage [pv : Edryn]

Edryn qui n'avait pas encore fini les préparatifs pour ouvrir son restaurant décida d'aller voir la concurrence et d'en profiter pour faire une petite ballade pour s'aérer l'esprit. Non pas qu'elle voulait piquer les idées des autres car son projet de restaurant était presque fini mais elle était curieuse et voulait voir comment les autres restaurants, bars... s'en sortait.
Le premier bar qu'elle croisa semblait avoir beaucoup de gens, elle entra et regarda un instant les prix mais très vite elle sortit trouvant les prix bien trop chers. Elle continua son chemin marchant avec prudence dans les rues faites de pavés car elle portait des chaussures à talons, une robe et ne voulait surtout pas tomber. Elle s'arrêta ensuite devant un kiosque à journaux car le titre d'un magazine l'avait interpellé, il parlait de Sombréa et des sombréens, ce sujet l'avait toujours intéressé néanmoins elle n'acheta pas ce magazine et fit à peine attention aux autres continuant son chemin tranquillement.
De loin elle vit un restaurant qui semblait complètement bondé du moins lorsqu'on voyait la terrasse mais peut être était-ce car c'était l'été, quoi qu'il en soit elle décida d'y aller. En entrant elle regarda vite fait les prix comme à son habitude et s'assit à une table, elle n'aimait pas vraiment être seule dans un restaurant et c'est peut-être pour ça qu'elle fit ce qu'elle allait faire.
Après quelques instants et avant de commander elle vit un homme qu'elle semblait connaître, sa tête lui disait vaguement quelque chose, elle savait que cela avait un rapport avec Gamaëlia mais ne se rappelait pas à quelle occasion elle avait pu le voir. Elle réflechit quelques secondes et se décida enfin à se lever et à aller lui parler bien qu'il ne semblait pas de très bonne humeur. Arrivée à sa hauteur et avec une voix quelque peu timide elle lui dit :

"Bonjour!"

Son regard songeur perdu dans les voluptes de son café, Liven redressa la tête visiblement surpris par cette voix féminine un rien timorée qui venait de le saluer avec une totale innocence. C'est à ce moment que le préfixe "ex-" devant Dalavirien prenait tout son sens. Autrefois, il lui aurait lancé un regard aussi noir que la boisson devant lui et n'aurait même pas pris la peine de lui répondre ; aujourd'hui, bien qu'il ne soit ni charmant ni très enjoué, il avait nettement progresser sur la voix des relations humaines.

- Bonjour, je peux vous aider ?

Si si ! Nous pouvons vous affirmer que ces quelques mots prononcés avec un peu de brusquerie sont le fruit d'années d'entraînement et de bonne volonté jointes dans un effort surprenant en vue d'une acceptation et d'une reconnaissance sociale méritée à tous les égards selon le point de vue existenciel de l'individu en question. Bien sûr s'il avait été d'humeur plus joyeuse il aurait agrémenté la politesse d'un "mademoiselle" tout à fait charmant mais le coeur ni était pas. Le Chasseur de primes, déformation professionnel oblige, pris tout de même le temps de noter rapidement qu'elle était blonde, que ses yeux étaient bleus et qu'elle apparaissait toute fraîche et innocente dans cette robe et vu sa jeunesse apparente. Bien évidemment, du haut de ses vingt ans et de son siège doré de chef de guilde, il avait l'arrogante habitude de considérer toute personne plus jeune que lui comme vraiment plus jeune que lui.

[HJ : Si si ! Nous pouvons vous affirmer que ces quelques mots prononcés avec un peu de brusquerie sont le fruit d'années d'entraînement et de bonne volonté jointes dans un effort surprenant en vue d'une acceptation et d'une reconnaissance sociale méritée à tous les égards selon le point de vue existentiel de l'individu en question. ]

Lorsque Liven lui répondit elle eue une grande envie de s'excuser et de partir en vitesse, elle se demandait vraiment pourquoi elle avait été lui dire bonjour alors qu'il n'avait apparemment aucun souvenir d'elle de plus il ne semblait pas au meilleur de sa forme. Néanmoins elle s''était fait une promesse "devenir moins timide!" et donc en essayant d'être le plus naturellement du monde, tout en restant polie elle répondit à son tour :

"En fait pas grand-chose, c'est juste que je vous ai vu de loin et il m'a semblé vous connaitre alors je suis venue vous saluer."

Elle lança un petit regard vers la fenêtre et elle vit une touffe de cheveux rose elle se dit pendant un moment que ça pouvait être l'homme qu'elle avait croisé il y a quelques jours et qu'elle ne voulait absolument pas recroiser c'est pour cela qu'elle retourna vite la tête en direction de Liven. Les cheveux à moitié dans la tête, comme elle venait de la tourner assez brusquement, elle les repoussa machinalement et ajouta à l'attention de Liven :

"Vous n'auriez pas fait vos études à Gamaëlia par hasard?"

Un instant, Liven se demanda si elle était tout à fait sérieuse. En générale quand on le reconnaissait on ne venait justement pas le saluer. Cette première impression passée, il se montra plus ouvertet envisagea la possibilité qu'elle n'avait pas toute sa tête. Puis son caractère désespérémant méfiant ressurgit et il lui apparut qu'elle se moquait de lui avec une impunité effrontée. Alors qu'il s'apprétait à laisser libre cours à sa vergne dialetique avec dans le regard quelque chose entre l'incrédulité et le mépris, la jeunette s'enquit de ses études après qu'une bourrasque imaginaire lui eut défrisée la crinière.

- Le hasard fait bien les choses n'est ce pas ?

Cette phrase-ci que l'on pourrait tout simplement assimilée à un "oui", nous la devons aux efforts acharnés de sabbat qui n'a jamais cessé de croire que le jeune homme serait un jour capable de sortir autre chose que des sarcasme, des grognements et autres phrases monosyllabique désespérément cyniques. Ce faisant, nous ne pouvons que saluer la persévérance de ce peti familier.

Edryn qui perdait de plus en plus confiance devant ce qui semblait être une personne à la sociabilité limités et qui n'aimait apparemment qu'on la dérange cependant ce qu'elle ne savait pas, c'est que c'était un Liven que l'on pourrait qualifier de "normal" faisant des efforts inconsidérables pour ne pas être aussi froid que la glace XD.

Quoi qu'il en soit son sourire s'effaça, elle ne savait pas quoi répondre à la phrase "- Le hasard fait bien les choses n'est- ce pas ?" et se sentait très inconfortable dans ce genre de situation voir complètement gourde, prenant sur elle afin de ne combattre sa timidité et de ne pas perdre la face elle continua à lui répondre.

"Ah euh oui, si vous le dites."

Puis baissant un peu la tête elle apperçut le café face à Liven.

*Beurk du café.*

"Au fait je m'appelle Edryn."

Puis dans un éclair de lucidité comme si elle venait d'avoir la révélation de l'année, elle ajouta un peu fort certes mais toute contente de sa découverte sans même penser que ce qu'elle allait dire n'aurait pas un très bon effet.

"C'est vous! LE chef des chasseurs de primes mais oui c'est ça je me disais que je vous avais déjà vu autre part qu'à l'académie, vous êtes Liven Reaves le chasseurs de primes le plus connus de Gamaëlia qui sort avec Gabriel un marchand de livres ^^."

La dernière partie n'était pas vrai mais Edryn avait tendance à lire un peu trop de magazine people et dans quelques uns ont avait parlé de ce couple si glamour et même démontrer par X et Y qu'ils sortaient bien ensemble.

Liven vit qu'elle perdait de la contenance et en fait, il ne fut pas réellement surpris d'en être heureux puisque la jeunette allait sans doute le laisser tranquille désormais. Malheureusement c'était sans compter son imprévisibilité qui attira bientôt toute l'attention allentour sur eux. Lui qui voulait être tranquille... Pour préserver tout de même un peu de sa tranquilité d'abord publique, il lâcha lui-aussi assez forts pour que les yeux curieux des clients les lâchent un peu :

- Et bien Edryn, je suis désolé mais vos informations sont inexactes, je n'ai personne dans ma vie en ce moment.

On détourna le regard, désintéressé. Maintenant, il fallait ne pas paraître bizarre en laissant cette pauvre fille debout devant sa table comme une serveuse.

- Asseyez-vous. Pour peu que vous soyez journalistes nous pourrions nous rendre mutuellement utiles.

Il en doutait sérieusement, elle était trop timide mais l'espoir fait vivre. Il porta à ses lèvres le café dont il avait patiament attendu qu'il refroidisse puis bu quelques gorgés au goût acre mais plaisant. Il avait arrêter de s'inquiéter pour le journal puisqu'il lui semblait avoir trouvé une parade. A présent il se demandait ce qu'il faisait là et pourquoi est-ce qu'il perdait un temps précieux avec une jeune fille qui n'était venu que pour le saluer.

Liven esquissa un demi-sourire et un bref haussement de sourcils lorsqu'elle fit remarquer qu'il était "gentil". Assurément, ce n'était pas un qualificatif dans lequel il se reconnaissait. "opportuniste", "ambitieux", "égoïste", "manipulateur" ça ne l'aurait pas surpris, mais "gentil"... ? Puis tandis que Liven gardait un silence neutre pour ne pas avoir à réagir au compliment et pour éviter de chercher une conversation, Edryn, puisque c'est ainsi qu'elle se prénommait, lui appris qu'elle était propriétaire d'un restaurant. Une passionante entreprise qui pressa immédiatement notre Nashaovien préféré d'une foule de questions. Néanmoins, comme il semblait avoir fait plutôt bonne impression, il se dit que ce serait bien qu'il dise quelque chose de temps en temps.

- Vous n'êtes pas un peu jeune pour être déjà chef d'entreprise ?

**Et toi tu n'es pas un peu jeune pour être un chef de guilde réputé ?**

Il avait complétement éludé l'information sur un journaliste qu'elle aurait dans sa famille. Après tout, il y en avait aux quatres coins de la ville, en trouver ne serait pas difficile.



[c'est nul ! c'est court ! C'est inexcusable, décolé Edryn mais là...]

[HJ : Je vous propose très cher de finir ce sujet car honnêtement moi non plus je ne sais pas quoi écrire ^^']

Elle avait vidé son verre et elle jouait à présent avec sa paille qu'elle faisait tourner en rond dans ce verre si tristement vide. Edryn qui essayait tant bien que mal de faire la conversation disait un peu tout ce qui lui passait par la tête. Elle n'était pas forte en conversation surtout avec quelqu'un qu'elle ne connaissait pas bien et si peu bavard. Néanmoins il lui dit quelque chose, quelque chose qui la vexa un peu car elle ne savait pas tout à fait comment le prendre et se dit également que lui aussi à à peine la vingtaine était déjà chasseur de primes et donc qu'elle aurait pu rétorquer la même chose mais elle se contenta de répondre :

"Il n'y a pas d'âge pour commencer à réaliser ses rêves. C'est vrai je suis jeune mais si j'avais commencé à faire tourner un restaurant peut être qu'il y aurait eu un imprévu quelconque et que je n'aurais pas pu l'ouvrir ou encore que je n'en aurais plus eu les moyens. J'avais les moyens, le savoir également je pense et surtout la volonté, je ne voulais pas laisser passer une si bonne opportunité. Et puis enfin si je devais attendre d'avoir un certain âge avant de devenir chef d'entreprise en faisant des petits boulots sans intérêt ou qui ne m'intéresse pas le moins du monde j'aurais bien été triste et stupide."

Elle le fixa un moment et devint un peu rouge parce qu'elle n'avait jamais parlé si franchement à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas bien. Enfin elle ajouta :

"Et vous? Vous ne pensez pas que ça ne sert à rien d'attendre d'avoir un certain âge pour faire ce que l'on veut vraiment alors qu'on en a l'opportunité quand on est jeune?"

Elle le regarda alors en attendant sa réponse.

[Je pense oui]


Lors de sa diatribe, Liven se rendit compte qu'il avait peut être eu tord de la cataloguer dans le registre timide et un peu bohème. En fait, il était assez d'accord avec ce qu'elle disait ce qui lui apportait un intérêt nouveau.

- Pour être tout à fait honnête ce qui m'arrive rarement, je suis l'exemple même de ce que vous venez de dire Edryn. Malgré tout, je me rend compte qu'avoir accéder si rapidement à mon rêve gache un peu le plaisir. Comme toute chose, il y a des avantages à être jeune dans un métier comme le mien puisqu'on apporte une autre dynamique mais il y a aussi des inconvénients comme le fait de ne pas toujours être pris au sérieux.

Sur ces paroles étrangement introspectives et peut être un peu empreintes de sagesse, le jeune homme termina son café d'un trait tandis que ses yeux suivait quelque chose au dehors. Il se leva, reboutonna sa veste, déposa quelques ryzs qui payeraient à la fois le café, le diabolo et le bourboir modeste mais appréciable puis s'excusa avec un ton moins rêveur qu'auparavent.

- Je suis désolé, mais je dois partir, un rendez-vous urgent avec un contrat.

Comme il allait partir, il se retourna :

- Qui sait, nous nous recroiserons peut être dans votre restaurant.

Finalement, il déboucha sur la place et chercha des yeux la silhouette qu'il avait cru reconnaître. Là, elle tournait à l'angle et promettait une jolie prime. Il la suivit.