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    Le temps change bien des choses... [P.V : Liven] FINI

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    Message  S.M Lun 22 Sep 2008 - 19:02

    La nuit était tombée depuis maintenant quelques heures sur la ville de Sannom.
    Tout était calme sur le port et ses quais. Bien trop calme. L'endroit était tout bonnement lugubre.
    Depuis l'établissement de nouvelles règles par les Vampires, peu de gens osaient sortir après le couvre feu et ainsi risquer leur gorge au dehors. Ainsi, plus de rires enivrés provenant d'une auberge animée, plus de bagarres sur les pavés, plus de charmantes créatures vous adressant un sourire des plus coquins au coin de la rue... Non.
    Les enseignes grinçaient au vent en un bruit rouillé et désagréable, les volets étaient clos et les quelques rats qui traînaient encore se dépêchaient de filer dans leurs trous. Et pourtant...

    Une mince silhouette rasait les murs, se confondant presque avec les ombres.
    Recouverte d'une cape noire, pas un seul millimètre de peau n'était laissé à découvert.
    Vampire ou Maga ? Homme ou femme ?
    Sa capuche cachant la moitié de son visage et la faible lueur lunaire assurait ainsi à cet inconnu l'impossibilité d'être identifié. Mais si son visage avait été à découvert, le sourire flottant sur ses lèvres aurait paru tout à fait sinistre en ces lieux. On aurait presque pût le prendre pour un Vampire si ses canines n'étaient pas aussi courtes. Alors que faisait un Maga dehors à cette heure-ci ? Que faisait Sorel Mordrek dehors ? Hahaha...
    Une chose dont il rêvait depuis longtemps...

    Il allait s'approprier l'homme le plus influant de la ville.
    Il allait accueillir dans ses rangs l'un des meilleurs Magas sortants de l'académie de Gamaëlia.
    La Sainan Inki prenait enfin vie et Liven Reaves serait son premier pantin.
    Tout n'était qu'une question de temps et il était prêt à le prendre...

    Revenons en arrière...
    Trois jours auparavant, un banal chat noir s'était infiltré dans un des taudis jouxtant aux quais. Encore une mère chat occupée à nourrir sa ribambelle de chatons ? C'est sans doute la première chose qui vous viendrait à l'idée si, déjà, vous vous êtes aperçu qu'il y avait un chat en ces lieux. Mais c'est sans compter que ce taudis n'est peut être pas qu'habité par une portée de chatons affamés...
    Ce banal chat noir portait en fait une missive. Sitôt sa proie posée sur le sol, la souris s'était transformée en un morceau de papier et le félin avait pris la fuite.
    C'est ainsi que Sorel Mordrek avait contacté Liven Reaves. En quelques mots, il avait semé l'envie...
    Liven Reaves n'était plus strictement plus rien...
    De son nom et de sa gloire, il ne restait plus que poussières et moqueries...
    Mais en le rejoignant, il pouvait ! Il pouvait revenir et écraser tout ceux qui l'avaient rabaissé plus bas que terre !
    Il aurait la puissance et le respect !
    Mais seulement s'il le rejoignait...
    Sorel lui avait donné trois jours pour y réfléchir même s'il savait pertinemment que le choix n'était guère imaginable.
    Qui refuserait une telle occasion ?
    Qui cracherait sur une telle chance de revenir et de prouver à tous qu'ils avaient tords ?
    Qui oserait hésiter après avoir essuyé tel échec...

    Son sourire s'élargit plus encore sous l'ombre de son anonymat et Sorel bifurqua dans une vois sans issue à sa droite. Il fit encore quelque pas et s'assit sur un muret, un genou remplié et une jambe dans le vide. Sa cape s'était entrouverte et laissait voir sa chemise pâle à jabots. Une mèche de cheveux s'agitait au vent, parfois sifflant. Il fit un mouvement et consulta sa montre. Il était presque la mi-nuit.
    Dans cinq minutes, Liven Reaves serait à lui...


    [H.J : J'espère que cela te satisfaira même si j'avoue que la qualité est loin d'être la même qu'au premier... TT.TT]


    Dernière édition par Sorel Mordrek le Dim 18 Jan 2009 - 20:49, édité 2 fois
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    Message  Liven Reaves Mer 24 Sep 2008 - 13:28

    Une lettre.
    Une lettre alors que personne n'était censé savoir où il se trouvait.
    Une lettre porteuse d'un espoir fou et d'une crainte mortel.

    Le jeune homme qui l'avait ouverte il y a trois jours étaient bien éloigné de celui qu'il avait été. Physiquement d'abord, il avait perdu cette élégance distinguée des politiciens soucieux de leur image. Ses mouvements étaient davantage emprunts de naturel et son regard tantôt rageur, tantôt mélancolique sous ses cheveux devenus longs n'affichait plus cette arrogance, cette dertémination qu'il avait autrefois possédées. Autrefois... Les semaines passées avaient vu ses certitudes balayées, sa confiance écrassée, sa fierté piétinée. Le temps où son nom inspirait la crainte et l'admiration s'était effacé sous les doutes, les angoisses, le renoncement. Ou se trouvaient désormais le chef ambitieux ? Le magas audacieux ? L'homme courageux ? Ou étaient les principes qui avaient forgés sa vie et ses choix le menant au delà de ses rêves ? Cette vie avait-elle vraiment eut lieu avant son existence recluse et secrète, troublée et menacée, lâche et honteuse ?

    Et cette rage.
    Cette rage qui montait, qui grandissait, qu'il entretenait.
    Cette rage à laquelle il se raccrochait comme à une bouée, comme au vestige de sa grandeur passée.

    Et puis il y avait eu la lettre. Promesses de pouvoir et de puissance, de simples arguments s'assurant la servitude des plus avides et bien souvent des moins capables à les assumer. Combien de fois en avait-il user lui-même pour obtenir l'aide ou la collaboration de ceux dont il avait eu besoin ? Non. La naïveté n'avait jamais eu de place dans le fil de ses pensées, pas plus que la confiance aveulge qu'offre le désespoir. Pourtant... Qui tentait de réussir là où il avait échoué ? Qui souhaitait s'opposer aux vampires ? Et surtout par quels moyens comptait-il y parvenir ? Les guildes refusaient de se fédérer. La terreur ambiante minait la moindre parcelle de courage chez les habitants. Le simple fait de survivre pour lui, était devenu un combat. Là où il ne voyait qu'une impasse, un autre avait trouvé une façon de la contourner et les perspectives qu'engendrait cette évidence alimentaient son désir de vengeance, de revanche, de résistance. Sa honte avait engendré ses regrets. Ses regrets, le désespoir. Le désespoir, la culpabilité. Mais aujourd'hui, l'opportunité lui était donné de se racheter, de mériter la confiance de ses amis et de retrouver celle qui l'avait quitté.

    Liven frissonna dans le froid anormalement glacial de cette nuit d'automne ce qui eut pour effet de le tirer de ses pensées au moment même ou Sabbat lui annonçait l'arrivée de quelqu'un. Il ignorait ce qu'il deviendrait sans son soutien et sa loyauté. Ces derniers jours avaient été les plus éprouvants, pour l'un comme pour l'autre, mais elle avait tenu bon, le rassurant, le conseillant, l'épaulant. Ils avaient toujours travailler en tandem et pour cette obscure rencontre qui pouvait tout aussi bien être un piège de leurs ennemis, ils n'avaient pas failli à la règle. La nuit, son ouïe, son odorat et sa vue étaient autant d'atouts indispensables. De sa cachette, Liven aurait normalement pu observer sans être vu mais le peu de lumière ne lui permettait pas d'égaler les yeux de la genette qui lui dressa un portrait rapide, simple et concis de la personne qui l'avait contacté. Sa silhouette et sa démarche était celle d'un jeune homme et malgré une longue cape, il ne semblait pas dissimuler des armes. Concernant les alentours, elle ne percevait rien d'anormal. Il était seul mais quelque chose mettait le familier en garde contre lui, l'impression vague d'un danger que Liven mit sur le compte de son appréhension. Après avoir passé tant de temps à être traqué, parfois même par des chasseurs de primes, il était normal que la paranoïa commence à pointer.

    Le jeune homme estima qu'il était raisonnable de se montrer, d'autant plus que l'heure du rendez-vous était dépassée de quelques minutes. Jusque là agenouillé, caché par le haut d'une cheminée affleurant un toit de tuile, il descendit avec l'aisance de l'habitude jusqu'à une petite terrasse qu'un escalier rendait accessible par la rue qu'il rejoignit rapidement. Sans rien perdre de sa méfiance justifiée par l'attention dont il faisait l'objet, il s'avança avant de s'arrêter à deux mètres environs de l'inconnu que son attitude décontracté rendait nonchalant. La main dans une fausse poche de son manteau, l'ex-chef des chasseurs de primes caressait la crosse de son revolver bien qu'il fut conscient qu'il n'en aurait aucun besoin. Quelqu'un qui prétendait être capable de s'élever contre les immortels et qui se présentait sans armes ne pouvait-être qu'un puissant magas et il était stupide de le sous-estimer ou de croire qu'un revolver pouvait l'inquiéter. Sabbat était restée en retret à guetter suspicieusement la moindre raison de s'inquiéter. Liven ne ressentit pas le besoin de dire le moindre mot. Si cet inconnu souhaitait le rencontrer c'est qu'il avait une idée précise en tête, autant lui laisser tout le loisir de l'exposer. Il posa sur lui un regard aussi glacial que la température ambiante et nota le fort contraste entre la paleur de son visage et le noir de ses cheveux, tout comme la finesse de ses traits. Qui que fut cet homme, il n'avait pas le physique type de la vermine qui croit que le monde lui appartient mais plutôt celui d'un fils de bonne famille. Puis il croisa ses yeux. Pour autant que le regard de Liven fut froid, il n'était rien face au bleu de ses iris et cette impression lui laissa un arrière goût de danger. Sabbat n'avait peut être pas tout à fait tord.



    [je me suis laché : ) ]
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    Message  S.M Mer 24 Sep 2008 - 15:58

    [H.J : JJ'vois ça O.O drunken. ]

    Enfin...
    Il avait patienté à peine quelques instants et sa "proie" avait fini par se montrer...
    Il esquissa un sourire sous le regard inquisiteur de Liven. Ce garçon lui plaisait...
    Cette attitude toujours hautaine malgré les dures journées passée à se faire oublier, cet air méfiant et distant. Oui, Sorel aimait que les gens lui résistent, même si très peu, malheureusement, semblaient capables de lui faire ce plaisir. La victoire n'en avait que plus de saveurs contre une personne tel que lui. Il n'était plus ce jeune homme arrogant et sûr de lui, à la toilette impeccable et aux vêtements coûteux comme l'on pouvait le voir sur les avis de recherches, placardés dans certains coins de la ville... Liven Reaves était réellement devenu... une épave. L'ombre avait gagné sur lui, telle la rouille sur une figurine en fer. Désormais face à Sorel, il pouvait le voir dans toute sa "grandeur", lui l'ex-chef des Chasseurs de Primes. Le voir avec les mêmes vêtements que n'importe qui, les cheveux longs et ce regard... Hahaha ! Mais quel regard mon dieu ?! On pouvait y lire de la colère. Une colère sourde qui vous hante chaque secondes de votre vie, qui vous dévore et vous consume tant qu'elle n'a pas trouvé satisfaction. Une colère qui serait aussi la sienne, dans peu de temps.

    Si les gens savaient... Si dans cette nuit glacée, ils avaient seulement idée de ce qui était en train de se tramer dans leurs sommeil...

    Sorel leva lentement ses deux mains et fit tomber la capuche qui empêchait son interlocuteur de le voir entièrement. Ainsi, Sorel Mordrek avait fait tomber ce qui pouvait encore faire barrière entre lui et Liven.
    Ou presque.
    Après tout, qui était-il ? Quel était son but ? Pourquoi avait-il demandé à Liven de le rejoindre ?
    Ces questions restaient en suspend, et Sorel savait que Liven les poseraient. Il fallait être inconscient pour ne les poser. Ou fou...
    La lune avait beau être pleine, les nuages empêchaient sa clarté d'éclairer la terre endormie. Ses longs cheveux sombres se mirent à s'agiter dans le vent froid de la nuit, lui donnant un air plus inquiétant encore. Mais qu'est-ce qui semblait si perturbant chez cette personne ? Ses traits beaucoup trop fins ? Son attitude ? Son regard ? A moins que ce ne soit son silence...
    Cela faisait au moins cinq bonnes minutes que les deux hommes s'observaient, face à face et aucun des deux n'avait prononcé le moindre mot. On pouvait presque se demander si cette scène se déroulait vraiment, si le temps ne s'était pas brusquement arrêté quand le regard de Liven s'était posé sur Sorel. A moins que ce ne soit le contraire ?

    Il ne fit pas un mouvement pour descendre de sa place et ainsi s'approcher de sa nouvelle recrue.
    Non il se contenta de placer ses deux mains sur les pierres froides du muret, s'assurant une position confortable puis planta son regard dans celui de Liven. Ses yeux bleus commençait à refléter une certaine appréhension et il n'avait pas tord de ressentir une telle impression. Sorel aurait déjà eu l'occasion de le tuer de mille façons si la situation avait été différente. Heureusement pour lui, l'heure n'était pas à de pareils projets. Du moins... pas encore... Pour l'instant il s'agissait de lui et de lui seul. Il s'agissait de sa valeur morale et de son talent de Maga. Lui seul déciderait de renier ce qu'il avait toujours revendiqué : la droiture et la morale. Il suffirait d'une parole, une seule !, et son destin basculerait...
    Il tuerait, espionnerait, torturerait, séquestrerait peut-être !, pour le simple but d'apprendre, d'avoir la puissance, le pouvoir, le savoir ! Il est des sacrifices sans noms que l'humain se force d'accepter, juste par envie de vengeance...
    Liven serait-il prêt faire ceci ? Serait-il prêt à faire de tels actes sans craquer ? Sans mettre fin à sa vie misérable par remords? Arriverait-il à triompher de la spirale infernale qui l'attendait et à en sortir sans trop de dégâts ? Car non, il n'en sortirait pas indemne... C'était une chose impossible. Peut-être finirait-il par aimer cette vie obscure ? Peut-être deviendrait-il fou...
    Cela dépendrait de lui...


    - Je vois que tu n'a pas oublié notre rendez-vous ni la missive que tu as reçue... J'en suis touché...

    Ses yeux se plissèrent légèrement, et un infime sourire naquit sur ses lèvres décolorés, avant de disparaître comme il était venu, comme l'eau sur la rive. Sa voix s'était élevée dans ce silence pesant, à peine audible. Avait-il réellement parlé ou tout cela n'était qu'un rêve ? Ce n'était pas un rêve puisqu'il reprit à nouveau la parole :

    - Préfères-tu que je te vouvoies ?

    Simple échange de politesse, test ou amusement ? Peut-être un savant mélange des trois...

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    Message  Liven Reaves Mar 14 Oct 2008 - 11:41

    [hj : je ne sais pas comment m'excuser pour cet horrible retard ! Rolling Eyes J'ai, pour ne pas changer, des problèmes avec ma connection internet mais j'aurais du trouver un moyen de t'avertir, encore désolé.]

    Sa façon de s'exprimer, le ton de sa voix confirmait la première impression de Liven. Celui qui lui faisait face était bien celui qui avait écrit la lettre. La même simplicité aux faux accents de vérité, la même séduction hypocrite mais néanmoins attirante. C'était le genre de personne dont il fallait se faire un allié...ou ne jamais rencontrer. Etrangement, cette pensée ne l'inquiéta guère. C'était simplement un autre aspect de la situation qu'il ne devait pas négliger.

    - Non. Si tu l'avais réellement voulu tu aurais manifester cet égard des le début. J'en déduis donc qu'une distance de ce genre est inutile.

    L'incongruité de la question l'avait d'abord surpris puis il avait compris qu'il était nécessaire de faire retomber la tension ambiante que leur silence précédent avait fait naître et c'était aussi après tout un moyen de voir s'il pouvait facilement flatté son égo. Malgré tout, dans une situation comme la leur la politesse n'était pas la priorité absolue.

    - En revanche, j'avoue être curieux de connaître ton nom et beaucoup d'autres choses. Même si ma présence ici ne signifie pas que j'accepte ta proposition.

    Liven avait appris que rien ne nous arrivait jamais par hazard, que rien ne nous tombait jamais du ciel, et que rien ne devait être pris à la légère ou dans la précipitation. Quelque soient le plan et les desseins de cet homme, s'il l'avait contacté c'est qu'il avait besoin de lui. Et il comptait bien exploiter au maximum cet avantage selon ses intérêts. Malheureusement pour lui, sa situation ne lui offrait pas le luxe d'un choix sûr et sans conséquences. La lettre était restée très évasive sur plusieurs points qui méritaient d'être éclaircis et il ne comptait pas prendre sa décision, quelle qu'elle soit, avant de les avoir abordés. Il ne s'attendait pas à être mis dans la confidense la plus transparente, surtout sans la garantie qu'il accepte de l'aider, cependant, il estimait mériter certaines réponses.

    - Le moins que l'on puisse dire c'est que ton projet ne manque pas d'ambition surtout sans l'appuie des guildes et de la population.

    Tous deux savaient que les guildes refusaient de s'allier sous l'égide d'un seul leader tout comme ils savaient que la majorité de la population assistait impuissante et passive au contrôle que les vampires exerçaient sur elle, sans compter la proportion de ceux qui considéraient l'invasion comme la meilleure chose du monde.

    - De plus, une telle entreprise demande un investissement humains et financiers conséquents et l'un comme l'autre sont devenus difficiles à trouver en ce moment.

    Les récalcitrants à l'invasion comme Liven avaient vu leur comptes gelés et les retraits des grandes fortunes de la ville étaient sous surveillance. Quand aux hommes, un petit groupe devait comporter des membres aux capacités exceptionnelles pour ne pas perdre toutes leurs chances face à leurs adversaires.

    - Enfin, j'ai combattu un vampire. Ils sont rapides, efficaces, acharnés. Des tueurs face auquels la magie n'est d'aucun secours autre que celui de la défense et de la fuite.

    A ce moment, sa voix se fit plus profonde et son regard plus pénétrant comme si ce souvenir venait de ranimer avec vigueur la colère sourde qui battait dans ses veines.

    - S'opposer aux vampires c'est tenter de les vaincre et je doute qu'ils soient très à l'aise avec les manières diplomatiques. Pour ainsi dire, avec toutes ces difficultés, il est impossible d'espérer avoir une chance de victoire et encore moins une victoire durable.

    Sans s'en rendre compte, Liven espérait se tromper. Il espérait que l'homme qui lui faisait face serait capable de réfuter chacun de ses arguments et lui montrer que ce qu'il croyait impossible avait en fait une solution en laquelle on pouvait avoir confiance. Il l'espérait autant qu'il le redoutait. Il craignait de s'aventurer dans une voie vouée à l'échec, de se faire manipuler, de ne pas parvenir à distinguer le mensonge de la sincérité et l'utopie de la réalité.
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    Message  S.M Sam 1 Nov 2008 - 20:01

    Sorel n'était que statue.
    Il attendait, observait, écoutait. Chaque détails comptaient.
    Il ne pouvait pas se permettre de se tromper dans son choix. Liven Reaves ne devait pas devenir un boulet à traîner. Même si l'idée de mettre fin à sa vie ne le gênait pas le moins du monde, Shindra avait horreur de perdre son temps. Surtout avec des êtres faibles et sans importance...
    Liven hésitait. Cela ne lui échappait en rien. Où était donc passé l'homme de la situation ? Celui qui savait toujours quoi faire, comment et où ? Cette partie de lui avait-elle aussi disparue ? Sorel espérait que ce n'était pas le cas. Sinon il ne lui était plus d'aucune utilité...


    - ...il est impossible d'espérer avoir une chance de victoire et encore moins une victoire durable.

    Ces mots eurent une sonorité des plus déplaisante... Elle suintait de doute, de peur...
    Ses yeux se braquèrent sur Liven en un regard tout simplement terrifiant. Les vampires lui faisaient-ils donc peur ?! Oui ?! Alors pourquoi était-il là ?!
    Le visage de Sorel Mordrek était tout simplement effrayant. Ses lèvres s'étaient pincées en un rictus sauvage et ses yeux d'aciers vous broyait le coeur. Et ce fût le dernière chose que l'on put voir de lui...

    La seconde d'après il avait disparût sans que l'on ai eut le temps de le suivre des yeux.
    Il sentait le froid sur sa peau et la colère qui le brûlait de l'intérieur, se déplaçant de la manière la plus rapide qui soit. Avant que Liven ait pût réagir, il fût derrière lui, lui assenant un coup dans le dos qui le fit s'écrouler sur ses genoux, puis il se déplaça à nouveau sur le côté, sa main prête à le frapper au visage. Mais ce ne fût pas sa main qui lui causa la moindre douleur. Celle-ci n'avait même pas effleuré sa peau. Non, un mince filet de magie s'était diffusé à l'extrémité de ses doigts, s'infiltrant sous la peau du jeune homme, le brûlant littéralement avant de disparaître, le laissant haletant...

    Sorel se tenait à nouveau devant lui, le contemplant de toute sa hauteur. Il s'arrêterait là. Liven aurait put certes répondre à ses attaques, malgré un retard pouvant être mortel, mais il aurait répondu. Or ce n'était pas ce que cherchait Shindra. Lui, simple Maga, Sorel aurait pût mettre fin à sa vie avant qu'il n'ait eu le temps de comprendre. Même si la différence de niveau était flagrante entre un Vampire et un Maga, il n'était pas impossible de les tuer. Il fallait juste être en plein contrôle de ses moyens et de ses possibilités. Et ce garçon en avait et pas des moindres...
    Lentement il s'accroupit, ses yeux bleus aussi muets et indéchiffrables que ceux d'une poupée. Son calme habituel était revenu. Ce qui devait toujours être. Le combat contre les Immortels ne pouvait se laisser influencer par la colère. Cela pouvait faire pencher la balance en leur faveur...
    A moins qu'il n'ai simplement voulu lui faire comprendre que ses craintes étaient inutiles...

    Derrière eux, une magnifique tigresse était sortie de l'ombre, retenant entre ses pattes le maigre familier du jeune Liven Reaves. Ses crocs découverts, tout proches de la nuque de la genette, celle-ci se calma peu à peu, malgré elle. Les méthodes de Shindra Ebrithil n'avait rien à envier à celle employée par les Vampires. Elles étaient presque similaires...


    - Je pourrais te tuer si je le désirais. Or je sais que tu ne te laisserais pas faire et je ne suis pas là pour nous provoquer en duel... Les Vampires ne sont pas irréductibles. Ils ont tous des failles particulières. Il faut seulement les trouver et les utiliser à notre avantage...

    Sa voix n'était qu'un chuchotement. La nuit noire les entouraient, son manteau sombre empêchant quiconque de deviner qui ils étaient.

    - Actuellement tu n'as pas le niveau pour te battre contre eux. Tu n'aurais qu'une infime chance et encore, tu risquerais de devenir comme eux : buveur de sang... Mais je pourrais t'apprendre...

    Il s'arrêta encore, ses yeux parcourant ceux de celui qui lui faisait face.

    - C'est à toi de choisir... Mais je te préviens... Je ne répéterais pas ma demande...
    L'argent n'est pas ce qui compte le plus dans cette affaire. Je peux très bien me l'approprier par tout les moyens que je veux. Quant aux hommes, je peux les enrôler par la force même si cela m'ennuierai un peu...
    L'idée de les contrôler en permanence par la magie est quelque peu... frustrante.
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    Message  Liven Reaves Dim 2 Nov 2008 - 13:33

    Liven avait compris ce qui allait se passer avant même de terminer sa phrase. Mais il n’eut pas le temps de réagir. La douleur qui irradia son dos lui fit fléchir les genoux mais elle n’était rien en comparaison de celle qui s’en suivit. Il eut l’impression d’être consumé de l’intérieur comme si du métal en fusion coulait en lieu et place de son sang. Jamais il n’avait endurer une telle souffrance physique. Soudain, elle reflua. La respiration haletante, le font perlé de sueur, il fut de nouveau capable de pensées cohérentes. Il était pris au piège.

    **Le fils de Ts’lich !**

    **Liv’, ce sortilège…**

    **Je sais.**

    Il n’avait pas besoin de tourner la tête pour savoir que Sabbat s’était faîte attrapée. L’étau qui lui enserrait le cœur était suffisant. Liven était loin d’être un expert en magie noire mais il savait que le sortilège dont il venait d’être victime appartenait à cette magie instable et interdite. Il se releva les poings serrés et le visage crispé dans une expression qui laissait parfaitement deviner sa haine. Sans réfléchir, il s’apprêta à répliquer, et la puissance du sortilège qu’il voulut lancer fit vibrer l’air un cours instant avant de s’évanouir. Il ne pouvait se permettre d’entamer un duel. La différence de niveau n’était que trop évidente et son familier était dans une situation trop dangereuse pour qu’il puisse l’ignorer. La mort dans l’âme, il du admettre que tout chef des chasseurs de primes et major de l’académie qu’il était, il ne faisait pas le poids face à cet adversaire. La situation lui avait complètement échappée et il se savait pris au piège. Malgré l’envie de lui faire payer il savait que lorsque le jeune homme disait pouvoir le tuer s’il le désirait, il ne faisait qu’énoncer une vérité.

    Sabbat sentit bien qu’au lieu de l’intimider, cette évidence ne faisait qu’aiguiser sa colère. Malgré la situation critique dans laquelle ils se trouvaient, elle se sentit envahie d’une joie indicible. Elle ressentait sa combativité, sa rage, son envie de faire preuve de son talent. Elle retrouvait le Liven qui avait disparu sous les doutes et les craintes le jour de l’invasion. Celui-ci savait qu’il avait pris un risque qui se révélait fondé en venant ici mais il ne pouvait pas revenir en arrière. Ce n’était pas dans les bas-fonds de la ville qu’il pourrait faire quelque chose d’utile. Il ne voulait pas revenir en arrière… Imperceptiblement, il se détendit. De toute évidence, l’homme qui lui faisait face n’était pas pétris des meilleures intentions mais après tout il lui offrait la possibilité de vaincre les vampires.

    - On dirait que je n’ai pas vraiment le choix.

    Le ton de sa voix était insolent mais laissait sentir sa résignation. Evidemment, il pouvait difficilement fournir une réponse différente au vu de la situation mais il entrevoyait son propre intérêt. L’enseignement qu’il pourrait lui donner lui permettrait d’atteindre ses objectifs et Liven savait que parfois la faim justifiait les moyens. Un sourire naquit sur ses lèvres.

    - Que dirais-tu de commencer tout de suite ? J’ai hâte de te montrer de quoi je suis capable.

    Liven avait beau ne pas avoir combattu depuis longtemps, il restait l’un des magas les plus doué de sa génération et il comptait bien le prouver. Ils régleraient leurs comptes plus tard, lorsque Liven aurait rattraper son retard.
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    Message  S.M Dim 30 Nov 2008 - 21:45

    Ses genoux se déplièrent, le sang revint battre de son rythme habituel dans ses veines pendant qu'il se relevait en silence.
    Il était satisfait.
    Le changement de ton chez le garçon qui lui faisait face lui avait assuré que celui-ci avait remis de l'ordre dans ses idées...
    Avant qu'il n'ait esquissé le moindre geste vers son familier, la tigresse avait délicatement relâché le petit animal qu'elle avait retenu entre ses pattes, comme un simple rongeur. Certes elle ne l'avait pas écrasé mais son emprise était assez puissante pour qu'il ne puisse bouger et se défendre. Sans manifester le moindre regret elle se rendit aux côtés de son maître d'un pas de velours, la démarche ample et souple. Son poil s'était épaissi avec la saison mais sa fourrure n'avait rien perdu de sa beauté.
    Dur de passer inaperçu avec un tel familier. Voilà pourquoi ils restaient le plus souvent loin de l'autre, même si Raina aurait préféré de loin être avec sa moitié humaine. Elle s'assit et se mit à inspecter Liven de ses yeux verts émeraude. Loin d'être aussi froids que ceux de Shindra, ils étaient néanmoins quelque peu inquiétants, un peu trop sauvage peut-être...

    Shindra ne lui adressa qu'un vague regard puis revint à ses affaires. Le tester hein... C'était intéressant. Au moins il pourrait savoir où se trouvait ses failles, ses points forts, son mode d'attaque, sa manière de penser... En quelques mots, en une incantation, en une attaque on pouvait déjà se faire un avis. A condition d'être attentif. C'était une qualité naturelle chez Shindra. Un question de survie même. Oui il pouvaient faire cela. Comme ça il pouvait savoir et ensuite lui expliquer ses plans. Pas ici bien sûr, mais il le ferait...
    Un sourire énigmatique s'étira sur ses traits.

    Liven Reaves l'avait rejoint.

    Il avait réussi.
    Maintenant Shindra devait passer à la phase B de son plan : réintégrer Liven Reaves sous une autre identité et ainsi lui apprendre tout ce dont il aurait besoin. Il était hors de question que Liven continue de vivre dans un taudis pareil, tel un mendiant que n'importe quel Vampire ou Magassionel ou qui que ce soit d'autre pouvait finir par trouver et faire arrêter. Bien que ce soit aussi l'entière décision du jeune homme, il espérait bien lui faire comprendre où il voulait en venir. Après tout Shindra lui enseignerait une part de son savoir, le couvrirait et le protégerait. Il pouvait bien se plier à ses décisions...
    Il mit fin à ces délicieuses pensées et se concentra sur ce qui allait suivre. Shindra baissa sa garde, érigeant qu'un très faible bouclier autour de sa personne même si, toutefois, sa barrière mentale était toujours aussi solide et impénétrable. Ce test ne devait pas le mettre dans une situation délicate non plus...
    Souffrir un peu ne lui ferait pas de mal. Il verrait déjà quel mode d'attaque l'ex-chasseur adopterai puis il improviserait par la suite car Shindra comptait bien augmenter la difficulté petit à petit. Il fallait bien qu'il voit son niveau actuel. Et son idée n'était pas idiote.

    Il s'éloigna un peu de son futur attaquant et Raina se posta dans un recoin sombre du cul-de sac où ils se trouvaient. D'ici elle verrait tout et apporterait un autre point de vue à son maître : le sien. Face à face, il était prêt.


    -Bien. Attaque moi.

    Il eût un sourire en coin. A se demander s'il n'était tout simplement pas masochiste...
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    Message  Liven Reaves Dim 7 Déc 2008 - 16:43

    Liven n'avait pas été nommé chef des chasseurs de primes pour rien. La confrontation, le combat était son élément. Il avait simplement oublié à quel point. C'était maintenant, mis au pied du mur qu'il le réalisait. Debout, à une quinzaine de mètre de son adversaire, tourné de trois quart face à lui, les bras relâchés le long du corps, les yeux dissimulés par ses mèches cuivrés que le vent chassait et ramenait au grès de ses caprices, il était prêt. La tension épaississait chaque seconde davantage le silence qui les entourait. Une immobilité absolue, une impassibilité parfaite, Liven avait des allures de prédateur guettant le moment de passer à l'action. Aucune peur, aucune haine, aucune angoisse, simplement deux certitudes. Il ne gagnerait pas ce combat. Il était redevenu lui-même.

    Sabbat exultait de bonheur. Placée à l'opposé de Raina et, pour tout dire, le plus loin possible de la tigresse, elle observait Liven renaître. Elle connaissait ce visage dur qui ne trahissait aucune de ses pensées, ce regard calculateur qui guettait la moindre faille, cette raideur effrayante qui prolongeait l'attente. La genette se concentra et perçu les deux boucliers jumeaux que chaque combattant avait érigé autours de lui. Intimement, elle esquissa son sourire carnassier, ne parvenant plus à cacher sa joie et son excitation. Son adversaire était dangereux. Il était temps qu'il comprenne à quel point Liven Reaves l'était aussi.


    - Krih sena.

    Elle les entendit avant de les voir. Virevoltantes, fendant l'air en un sifflement léger, les aiguilles d'acier filaient droit sur le mystérieux inconnu. S'il voulait les arrêter il devait réagir vite. Si vite que Sabbat doutait que ce fut possible.

    **Tu es trop naïve. Ce n'est rien pour lui.**

    **Hein ?**

    Alors que Sabbat pédalait dans la semoule pour comprendre dans ce cas l'utilité de cette attaque, Liven ne prit pas la peine de lui répondre. Il lui montra. Dès qu'il avait lancé son sort, il s'était vivement déplacé de quelques pas sur la gauche, avait levé dans le même mouvement son bras que sa position initiale lui avait jusqu'alors permis de dissimulé, avait appuyé sur la détente sans formuler son deuxième sortilège. Un sortilège de sa composition. Un sortilège d'une redoutable efficacité. La balle passa à un mètre de sa cible au moment où le premier sortilège aurait du l'atteindre. Sa trajectoire aurait du l'amener à se planter dans le mur derrière son adversaire. Elle se modifia, traçant une courbe serrée, revint vers lui par derrière. Liven ne se faisait aucune illusion. Son adversaire était tout à fait capable de l'arrêter, il espérait simplement l'avoir suffisamment surpris pour qu'il le prenne dorénavant au sérieux même si bien sûr l'éventualité qu'une aiguille aie pu traverser ses défenses et l'atteindre le réjouissait. C'était à se demander s'il n'était tout simplement pas sadique...

    Sabbat était au comble de l'excitation, chose relativement fréquente pour la genette à tendance nashaovienne. Elle revoyait l'attaque du chasseur de prime : une diversion experte pour un effet de surprise maximum. Il l'avait planifier dès le moment où le combat avait été accepté. Il n'avait rien laissé au hasard, ni le léger retard qu'il avait marqué avant d'ériger son propre bouclier, ni les quelques secondes qui laissaient croire qu'il élaborait une tactique, ni sa position de trois quart qui lui avait permis de dissimuler son bras et l'arme à feu au bout de celui-ci. Le sortilège prononcé à voix haute et sa rapidité d'exécution avait pour but de monopoliser l'attention de l'autre. Il avait espéré que son adversaire le sous-estimerait en le voyant attaquer frontalement avec un sortilège formulé. En jouant de cette mauvaise évaluation de ses capacités, il avait voulu lui faire croire que toute sa concentration était focalisée sur les aiguilles pour en augmenter la dangerosité. Le coup de feu avait ainsi eu un double objectif, celui de lui prouver qu'il avait eu tord, de le déconcentrer et celui de lui révéler le véritable danger de la situation. Le sortilège informulé et le tir mal ajusté avait eu pour but de rétablir sa confiance en lui. Liven pensait qu'il se serait déjà débarrasser des aiguilles et ne se méfierait plus de la balle qu'il aurait cru perdue. Enfin, le sortilège qui l'enveloppait et qui avait modifier sa trajectoire aurait du se briser sur le bouclier et elle aurait fini par se ficher dans sa nuque, le tuant sur le coup.

    Un plan extrêmement rapide,simple et efficace qui avait contribuer à sa réputation. Si les criminels qu'il avait affronté s'étaient parfois révélés être de bons magas, ils étaient souvent trop précipités et toujours incapables de discerner le piège. Sauf au moment où l'on ne pouvait plus l'éviter... Le jeune homme abaissa son arme, laquelle fumait encore dans l'air glacé de la nuit. Son attitude imperturbable ne laissant transparaître aucune surprise lorsque son regard détaché se posa sur son adversaire. Il se préparait simplement à la réplique. Calme et méthodique...






    [je sens qu'on va s'amuser ! ! ! ]
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    Message  S.M Lun 29 Déc 2008 - 19:35

    Un sifflement retentit dans l'air froid, se précipitant à tout vitesse vers lui, Sorel Mordrek. Sorel ou Shindra ?
    Sorel pour l'instant.
    Son niveau de magie serait au même niveau que d'habitude, moyen et surtout bien en dessous de ses capacités réelles. Après tout c'était un entraînement, un test...
    Les aiguilles étaient sur lui quand il dévia leur trajectoire, facile. Trop peut-être.
    Il eût raison de se méfier car un coup de feu claqua à ses oreilles et il sentit la déflagration de la balle sur sa joue. C'était chaud. C'était surtout désagréable et irritant.


    ~Derrière-toi... La balle a changé de trajectoire...~

    Futé. Bien pensé. Qui se méfierait d'une balle perdue quand on sait qu'elle heureusement manqué sa cible, vous autrement dit ? Pas grand monde. Surtout en plein combat. Une tactique plutôt intéressante si elle pouvait être utilisé au beau milieu d'un duel. Même le plus talentueux des Maga pouvait s'y laisser prendre, surtout s'il laissait l'utilisation des sorts devenir une habitude. Les méthodes "traditionnelles" n'étaient pas négligeables effectivement...
    Sans se retourner, et sans esquisser ne serait-ce qu'un mouvement, il arrêta la balle alors qu'elle n'était plus qu'à quelques centimètres de sa cape. Un son métallique se fit entendre dans la sombre ruelle tandis qu'elle tombait sur les pavés.
    Grâce à l'excellente place de Raina dans son angle mort il pouvait tout voir. Il suffisait d'utiliser ses yeux.
    Shindra savait précisément où se trouvait la balle, il n'avait donc qu'à projeter une aura d'immobilisation dans cette direction. Horriblement simple...
    Liven avait joué la carte de l'attaque dissimulée mais il n'avait pas prêté attention au Joker que Shindra tenait dans sa manche : son familier.
    La tigresse était son odorat, son ouïe et sa vue. Un aperçut extérieur qui n'était pas sans importance...

    Un sourire découvrit ses dents blanches.
    Liven avait eu un coup de fouet à cause de l'attaque qu'il avait essuyé quelques secondes auparavant et cela lui avait remis les idées en place. Il avait retrouvé son esprit tactique, son esprit de contradiction et surtout un esprit méthodique. Tous les chasseurs de primes étaient baignés dans l'art du combat. A quelques exceptions près dont l'espérance de vie n'excédait rarement les trente-cinq ans.
    Shindra avait fait un choix excellent.
    Cela aurait été un vrai gâchis de laisser un tel talent s'effondrer et moisir dans les docks de la ville. Maintenant il ne restait plus qu'à lui enseigner ce qu'il savait pour qu'il ait encore un meilleur niveau. Rassembler d'autres membres aussi.
    Avec son élite il renverserait ces maudites sangsues et s'établirait à son tour. Il créerait une armée et mettrait en esclavage ces Nomags inutiles. Il pourrait faire progresser l'histoire de la magie en faisant de nouvelles expériences sur ses millions de cobayes...

    En un tic étrange, sa langue caressa le bord de ses dents et ses yeux eurent une lueur inquiétante.
    Un frisson d'extase parcourut son échine, tendant ses mucles, décuplant son envie de revanche. Il les auraient. Tous...
    Mais cela prendrait du temps. Le temps d'entraîner Liven Reaves au summum de sa puissance et de rassembler des partisans.


    - Bien pensé. Mais utilise cette tactique seule et surtout en guise de première attaque et c'est la mort assurée. Du moins avec un Vampire bien sûr. Il vaudrait mieux l'utiliser au beau milieu d'un combat, histoire de désarçonner ton adversaire. Mais tu as déjà dût y penser...
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    Message  Liven Reaves Mar 30 Déc 2008 - 8:37

    La réplique ne vint pas, simplement le commentaire critique de ce qui venait de se passer. Essayait-il d'être pédagogue ? Etrangement, c'est un rôle que Liven ne le voyait pas endossé. Son expression de l'instant était pour beaucoup dans cette impression. Il ne put s'empêcher de noter une certaine similitude avec un serpent. Pour toute réponse, Liven se contenta d'hausser les épaules, affichant un petit air agacé. Il avait l'impression d'être de retour à l'Académie et comme à cette époque, il acceptait mal la critique.

    **Très bien, puisqu'il ne semble pas pressé de tester mes défenses, je vais encore tester les siennes.**

    - Eko n'rigan.


    Lorsqu'il repensait à ses premiers combat et à sa lenteur exaspérante, Liven était plus que satisfait par l'amélioration de ses capacités. Désormais, il ne subissait plus la vitesse de ses adversaires, il leur imposait la sienne. Le sol avait frémi le temps d'une seconde juste devant le jeune homme et une main faite de pavés en avait jailli. De la taille d'un homme, véloce, elle s'abbatit sur son adversaire, le plaquant au mur. Liven savait qu'il détruirait son sortilège aussi vite qu'il l'avait créé aussi réagit-il immédiatement.

    - Effluote.


    Un petit sortilège emprunté à une veille amie. Entourant le bouclier, une bulle brumeuse entoura très vite le jeune homme et le sortilège commença à agir. Il consistait à vider un espace de le dioxygène en le remplaçant par le diazote présent dans l'atmosphère. Soudain, Liven fut propulsé à terre par la force de la déflagration. Autours, des pavés pleuvèrent, ricohant sur son propre bouclier de protection. Liven se releva prêt à réagir à une attaque avant de rester stupéfait. Il avait détruit les deux sorts ? ! Des halos de brumes traînaient ça et là alors que la main de pierre était éparpillée sur la place. Liven se savait capable de détruire un sortilège simple mais deux sortilèges complexe simultanément c'était impossibles !

    **Tu ne sais pas de quoi il est capable. Que je sache, tu n'as jamais étudié la magie noire.**

    Liven garda le silence. Avait-il vraiement réussi cet exploit grâce à la magie noire ?


    [tu peux m'assomer dans ton prochain message si tu veux : style accçs de rage du au sort presque réussi de Liv'...]
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    Le temps change bien des choses... [P.V : Liven] FINI Empty Re: Le temps change bien des choses... [P.V : Liven] FINI

    Message  S.M Dim 18 Jan 2009 - 20:45

    La réplique avait porté mouche. Trop prévisible.
    Liven était encore semblable à un gamin effronté qui ne pouvait supporter les remarques sans montrer ses accès d'humeur...
    Encore une chose à modifier rapidement car Sorel doutait d'avoir une patience éternelle.
    Néanmoins il se laissa faire, juste pour tester la réelle valeur de ses attaques.
    La première se présentait comme une gigantesque main de pavé, assez facile à déjouer car beaucoup trop lente pour lui. Un escargot pour une des ces saletés de sangsue. La seconde était cependant beaucoup "mieux". Supprimer le dioxygène. Très peu pour lui...
    Certes il pouvait s'adapter et changer son code génétique de façons à supporter ce gaz mais c'était assez fatiguant. Trop pour un vulgaire test. Liven Reaves était doué, il le savait sinon pourquoi se serait-il intéressé à son cas ?!
    Laisser quelqu'un crever comme un chien dans un des quartiers glauques de la ville ne l'avait jamais dérangé jusqu'à maintenant et ce n'était pas près d'arriver dans le futur.

    Agacé, il dissipa ces deux sortilèges en une courte incantation, tel un sifflement désagréable.
    Si, sans qu'il le sache, Liven le comparait à un serpent, il n'avait pas tord. Il changeait de peau dès que l'ancienne s'abîmait, et quand il semblait enfin faire le mort, c'était au dernier moment qu'il en profitait pour vous infliger sa morsure.
    Des lambeaux de brumes s'épanouirent dans la nuit. La silhouette sombre de Sorel Mordrek se distinguait à peine. On ne voyait que ses yeux. Des yeux étranges, attirants, envoûtants, dangereux...
    Il capta le regard de Liven et ne le lâcha plus. Il était sous son emprise. Sans le quitter des yeux, il émit un autre sifflement tout en écartant ses bras de son corps, les doigts écartés, paumes tournées vers le sol.
    Avant que Liven n'ai pût faire quelque chose, les ombres des lieux s'étaient étendues vers lui, l'emprisonnant dans leur étreinte glacée. Un froid intense se mit à lui paralyser les membres, lui engourdir l'esprit.
    Il n'avait pas mal, il n'avait pas froid, il était tout simplement dénué de toutes sensations.
    Sorel émit encore un court sifflement tout en fermant les paupières et Liven s'effondra sur les pavés, inconscient.
    Tout cela n'avait pris qu'une seule petite minute même si elle avait parue prendre des heures à s'écouler.

    La genette eût un grondement menaçant avant de se réfugier vers le corps de sa moitié. Elle le reniflait d'un air inquiet et le regard vengeur qu'elle lança à Sorel ne disait rien qui vaille mais elle avait compris. Il était juste inconscient. Shindra n'en avait pas même profité pour lui infliger une quelconque douleur. Sans rien faire elle regarda le corps de Liven léviter dans les airs pour venir se lover dans les bras de Sorel. La genette vint le rejoindre tout en se tenant néanmoins à l'écart du grand félin qui l'avait immobilisé tout à l'heure.
    Shindra comptait rentrer. Il n'était guère prudent de rester si longtemps dehors. Faire un duel lui plaisait mais avec ses fichus sang-froid dans le coin, on avait tôt fait de changer d'avis. Il avait une vie à protéger pour une fois... Une perle...
    Personne ne toucherait à un seul cheveu de Liven Reaves tant qu'il serait sous l'ombre de Shindra Ebrithil alias Sorel Mordrek.
    Après, les choses pouvaient toujours changer...
    Mais présentement une bonne nuit de sommeil pour son protégé n'était pas négligeable. En plus une nouvelle personne pouvait bien se retrouver impliquer dans cette affaire. Une personne qui ne les trahiraient pour rien au monde...
    IL esquissa un sourire, lueur malsaine sur ses traits fins et charmeurs.
    Sorel marmonna une courte incantation et il disparurent tous les quatre sans un bruit, ne laissant derrière eux que des pavés épars et une brume étrange...

    [Suite du RP : ICI]

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