Jour. Nuit. Jour, et puis encore nuit. N’allez pas croire que Mademoiselle D’Ascalon se trouvait dans une pièce dans laquelle elle s’amusait comme elle pouvait à allumer et éteindre successivement ces petites billes lumineuses qui flottaient autour d’elle. Non, elle avait tout de même un minimum de fierté pour faire ce genre de choses et puis d’abord, qu’est-ce qu’elle ficherait dans un endroit pareil, je vous le demande ?
Ce qu’elle faisait était presque pire. Presque, je dis bien, car personne autour d’elle ne se rendait compte de ce que la jeune femme pouvait bien faire mais elle-même le savait. Encore heureux. Confortablement installée sur un banc élégant de la place publique, Wind avait renversé sa tête en arrière et s’amusait à abattre et relever ses douces paupières, recréant ainsi le célèbre effet « Jour/Nuit » que nous connaissons tous. Oui oui, Wind avait bien un QI frôlant les nuages mais que voulez-vous, peut-être sa manie de cacher ainsi son intelligence entre deux plis de ses vêtements lui était-elle montée à la tête. Ca n’était pas peut-être, c’était sûr. Car en plus d’être devenu l’image même de la greluche stupide, elle était devenue d’une niaiserie sans précédent. Bon d’accord, j’exagère, mais sachez bien qu’elle avait perdu toute cette belle méfiance qu’elle avait acquise sur Terre. Quelque peu boulet sur les bords, elle l’avait toujours été plus ou moins, comme quoi, intelligence et bêtise sont parfaitement compatibles si l’on trouve un réceptacle convenable.
Green dormait enroulé sur lui-même à ses côtés, énorme bestiole suintante et puante. Encore plus à ce moment car tous deux avaient été « chasser ». Rectifions : Wind avait réuni les quelques ryz qui traînaient au fond de sa poche pour acheter à son familier un morceau de viande à se mettre sous la dent. Elle l’avait regardé avec effroi le varan ingurgiter la pauvre pièce en quelques secondes. Et dire qu’elle, ne mangeait même pas à sa faim et devait nourrir par ses propres moyens Green, de peur qu’il ne saute à la gorge d’un autre familier ou pire, d’un être humain. Il en était parfaitement capable. Certes, il lui obéissait au doigt et à l’œil mais la jeune irlandaise n’avait aucune confiance en lui et ne le laissait presque jamais seul. Cela viendrait sûrement plus tard.
Dans un soupir, Wind redressa la tête en cessant ses battements de cils derrière ses petites lunettes. Le livre posé sur ses genoux avait perdu son intérêt. Il fallait dire qu’elle n’avait emporté que celui-ci de son pays natal et qu’elle le relisait pour la cinquième fois.
Alors qu’elle croisait les jambes, son vieux jean craqua et la jeune femme fit la grimace. Cela faisait plus d’une semaine qu’elle portait ce vieux pantalon déchiré de partout. Certes, il avait du style, mais pas quand il pouvait tenir debout tout seul grâce à toute les cochonneries emmagasinées. Elle avait bien d’autres vêtements cachés dans un renfoncement de mur, dans un énorme sac en toile de jute mais se changer entièrement aurait voulu dire : se trimballer le pesant jean alors qu’elle pouvait très bien le porter sur elle. Wind avait tenté plusieurs fois un sort de nettoyage mais il faut bien un point faible à la demoiselle et il était peut-être ici : les sorts ménagers. Elle avait donc seulement changé de haut tous les deux jours et en était à son vieux débardeur gris souris. La seule chose qui ne changeait pas, c’était sa paire d’énormes talons à plateformes. C’était le seul accessoire qu’elle n’avait pas en double. Hormis sa brosse à dents peut-être néanmoins, ça faisait tout de suite beaucoup moins glamour. Mais on est à la rue, où on ne l’est pas. Car Wind créchait dehors. Enfin, elle se reposait de temps en temps sur des bancs ou assise contre un mur. Elle dormait très peu, mais ça allait. Personne ne l’attaquait, la population avait plutôt peur de Green, en général.
Les doigts refermés sur son genou, la jeune femme observait les gens parcourir la place, vaquant à leurs petites affaires, la fontaine vomissant l’eau au fur et à mesure qu’elle l’absorbait, les enfants courir partout. Un sourire naquit sur ses lèvres quand son regard s’arrêta sur quelque chose de pas commun.
Qu’est-ce que c’était que ça ?
Ce qu’elle faisait était presque pire. Presque, je dis bien, car personne autour d’elle ne se rendait compte de ce que la jeune femme pouvait bien faire mais elle-même le savait. Encore heureux. Confortablement installée sur un banc élégant de la place publique, Wind avait renversé sa tête en arrière et s’amusait à abattre et relever ses douces paupières, recréant ainsi le célèbre effet « Jour/Nuit » que nous connaissons tous. Oui oui, Wind avait bien un QI frôlant les nuages mais que voulez-vous, peut-être sa manie de cacher ainsi son intelligence entre deux plis de ses vêtements lui était-elle montée à la tête. Ca n’était pas peut-être, c’était sûr. Car en plus d’être devenu l’image même de la greluche stupide, elle était devenue d’une niaiserie sans précédent. Bon d’accord, j’exagère, mais sachez bien qu’elle avait perdu toute cette belle méfiance qu’elle avait acquise sur Terre. Quelque peu boulet sur les bords, elle l’avait toujours été plus ou moins, comme quoi, intelligence et bêtise sont parfaitement compatibles si l’on trouve un réceptacle convenable.
Green dormait enroulé sur lui-même à ses côtés, énorme bestiole suintante et puante. Encore plus à ce moment car tous deux avaient été « chasser ». Rectifions : Wind avait réuni les quelques ryz qui traînaient au fond de sa poche pour acheter à son familier un morceau de viande à se mettre sous la dent. Elle l’avait regardé avec effroi le varan ingurgiter la pauvre pièce en quelques secondes. Et dire qu’elle, ne mangeait même pas à sa faim et devait nourrir par ses propres moyens Green, de peur qu’il ne saute à la gorge d’un autre familier ou pire, d’un être humain. Il en était parfaitement capable. Certes, il lui obéissait au doigt et à l’œil mais la jeune irlandaise n’avait aucune confiance en lui et ne le laissait presque jamais seul. Cela viendrait sûrement plus tard.
Dans un soupir, Wind redressa la tête en cessant ses battements de cils derrière ses petites lunettes. Le livre posé sur ses genoux avait perdu son intérêt. Il fallait dire qu’elle n’avait emporté que celui-ci de son pays natal et qu’elle le relisait pour la cinquième fois.
Alors qu’elle croisait les jambes, son vieux jean craqua et la jeune femme fit la grimace. Cela faisait plus d’une semaine qu’elle portait ce vieux pantalon déchiré de partout. Certes, il avait du style, mais pas quand il pouvait tenir debout tout seul grâce à toute les cochonneries emmagasinées. Elle avait bien d’autres vêtements cachés dans un renfoncement de mur, dans un énorme sac en toile de jute mais se changer entièrement aurait voulu dire : se trimballer le pesant jean alors qu’elle pouvait très bien le porter sur elle. Wind avait tenté plusieurs fois un sort de nettoyage mais il faut bien un point faible à la demoiselle et il était peut-être ici : les sorts ménagers. Elle avait donc seulement changé de haut tous les deux jours et en était à son vieux débardeur gris souris. La seule chose qui ne changeait pas, c’était sa paire d’énormes talons à plateformes. C’était le seul accessoire qu’elle n’avait pas en double. Hormis sa brosse à dents peut-être néanmoins, ça faisait tout de suite beaucoup moins glamour. Mais on est à la rue, où on ne l’est pas. Car Wind créchait dehors. Enfin, elle se reposait de temps en temps sur des bancs ou assise contre un mur. Elle dormait très peu, mais ça allait. Personne ne l’attaquait, la population avait plutôt peur de Green, en général.
Les doigts refermés sur son genou, la jeune femme observait les gens parcourir la place, vaquant à leurs petites affaires, la fontaine vomissant l’eau au fur et à mesure qu’elle l’absorbait, les enfants courir partout. Un sourire naquit sur ses lèvres quand son regard s’arrêta sur quelque chose de pas commun.
Qu’est-ce que c’était que ça ?
Dernière édition par Wind D'Ascalon le Ven 6 Nov 2009 - 19:16, édité 1 fois