Les quartiers étaient déserts, à cette heure-là. Vingt heures. L'heure du calme, des calmants, des anti-depresseurs, à l'hôpital...Non...Ne pas y penser. Vingt heures. Les alcooliques restaient aux bars, les jeunes couples aux restaurants. Vingt heures. Les élèves mangaient à l'academie, les hommes rentraient du travail, les femmes étaint déjà chez elles. Vingt heures. Les vandales étaient occupés à essayer de forcer les grilles des supermarchés. Vingt heures. Les pervers restaient devant leurs films pornographiques plutôt que de se risquer au froid hivernal qui recouvrait la ville et amplifiait l'oppression des petites rues.
Sur le sol humide et glacé résonnait des pas...Comme les pas imprécis d'un enfant qui court sur les dalles de la salle de bains, pieds nus...Pieds nus ? Oui, le même bruit, le même son...
Elle ne se souciait pas de ses écorchures, de ses coupures, de ses blessures...Elle marchait sur du gravier, du béton, du sol jonché de morceaux de verre, et parfois, tombait, criait de douleur et rampait vers un endroit calme.
Elle ne se souciait pas de ses habits...Sa longue robe blanche d'hospitalisation qui se déchirait et se salissait au fur et à mesure qu'elle avançait dans ces quartiers fantômes...
Elle ne se souciait pas d'elle, de son corps, de son apparence...Ses cheveux longs et emmêlés lui tombaient devant les yeux, ces yeux verts et equarquillés qui semblaient voir ce que nul ne peut déceler...
Par terre. Elle avait arrêté de courir. Ses bras, ses jambes fines, étaient nus et en proie au froid qui la rongeait. Sa robe s'arrêtait à ses genoux. Sur sa poitrine, un badge carré. "Kalicoht 01886"...Son nom. Son numéro, à l"hopital. Elle l'arracha d'un mouvement de main brusque, faisant un trou supplémentaire dans sa robe et le laissa à terre, alors qu'elle avançait sur le sol, s'écorchant les genoux, semblant fuir quelque chose. Seules quelques onomatopées brisaient le silence qui pesait sur ses épaules
"Ah...Ah..."
Des mouvements de tête brusques, elle regardait intensément autour d'elle.
"Ah ! Ah !..."
Ses mains venaient d'elle même lui cacher le visage, tremblant, alors que ses yeux équarquillés scrutaient les environs.
De loin, il lui sembla voir quelque chose venir...Une petite fille...Une toute petite fille...Hein ? Non...
La tête lui tournait.
"Ah..."
Puis, d'un coup, comme si quelque chose lui avait sauté dessus, elle hurla
"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH"
Elle se leva d'un bond, courrut du mieux qu'elle pouvait, sentant la chose se rapprocher d'elle, sentant son grognement, son souffle sur son visage. Elle courrait courrait, courrait...Puis tomba à nouveau, contre un mur...
En fait. Il n'y avait rien.
"LAISSEZ MOI !! LAISSEZ MOI !!! LAISSE MOI ! LAISSE MOI !!"
Elle se tortilla un moment, hurlant de toutes ses forces, puis finallement, sa peur retomba d'un coup. Se recroquevillant sur elle-même, toute écorchée, ses pieds saignants sous le contact du verre et des graviers, elle se mit à ses balancer d'avant en arrière, ses cheveux tourbillonnant autour d'elle dans une masse informe, alors que ses yeux equarquillés observaient du vide...
"Aah...Aah...Aah..."
Meredith.
Sur le sol humide et glacé résonnait des pas...Comme les pas imprécis d'un enfant qui court sur les dalles de la salle de bains, pieds nus...Pieds nus ? Oui, le même bruit, le même son...
Elle ne se souciait pas de ses écorchures, de ses coupures, de ses blessures...Elle marchait sur du gravier, du béton, du sol jonché de morceaux de verre, et parfois, tombait, criait de douleur et rampait vers un endroit calme.
Elle ne se souciait pas de ses habits...Sa longue robe blanche d'hospitalisation qui se déchirait et se salissait au fur et à mesure qu'elle avançait dans ces quartiers fantômes...
Elle ne se souciait pas d'elle, de son corps, de son apparence...Ses cheveux longs et emmêlés lui tombaient devant les yeux, ces yeux verts et equarquillés qui semblaient voir ce que nul ne peut déceler...
Par terre. Elle avait arrêté de courir. Ses bras, ses jambes fines, étaient nus et en proie au froid qui la rongeait. Sa robe s'arrêtait à ses genoux. Sur sa poitrine, un badge carré. "Kalicoht 01886"...Son nom. Son numéro, à l"hopital. Elle l'arracha d'un mouvement de main brusque, faisant un trou supplémentaire dans sa robe et le laissa à terre, alors qu'elle avançait sur le sol, s'écorchant les genoux, semblant fuir quelque chose. Seules quelques onomatopées brisaient le silence qui pesait sur ses épaules
"Ah...Ah..."
Des mouvements de tête brusques, elle regardait intensément autour d'elle.
"Ah ! Ah !..."
Ses mains venaient d'elle même lui cacher le visage, tremblant, alors que ses yeux équarquillés scrutaient les environs.
De loin, il lui sembla voir quelque chose venir...Une petite fille...Une toute petite fille...Hein ? Non...
La tête lui tournait.
"Ah..."
Puis, d'un coup, comme si quelque chose lui avait sauté dessus, elle hurla
"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH"
Elle se leva d'un bond, courrut du mieux qu'elle pouvait, sentant la chose se rapprocher d'elle, sentant son grognement, son souffle sur son visage. Elle courrait courrait, courrait...Puis tomba à nouveau, contre un mur...
En fait. Il n'y avait rien.
"LAISSEZ MOI !! LAISSEZ MOI !!! LAISSE MOI ! LAISSE MOI !!"
Elle se tortilla un moment, hurlant de toutes ses forces, puis finallement, sa peur retomba d'un coup. Se recroquevillant sur elle-même, toute écorchée, ses pieds saignants sous le contact du verre et des graviers, elle se mit à ses balancer d'avant en arrière, ses cheveux tourbillonnant autour d'elle dans une masse informe, alors que ses yeux equarquillés observaient du vide...
"Aah...Aah...Aah..."
Meredith.