Un jour pisseux se glissait dans la pièce par les déchirures d'une toile noire. La poussière en suspension scintillait dans les rayons qui tachaient de lumière ce coin de misère. De petite taille, la pièce abritait un mobilier sommaire et en mauvaise état. Une comode vieillote vomissait du linge rongé aux mîtes par les tiroirs ouverts. En face, des planches appartenants à une ancienne armoire pourrissaient dans l'humidité qui décollait le papier paint délavé. Il y avait un tapis recouvrant un parquet gris mais la poussière seule aurait suffit à étouffer les moindres pas. Enfin, dans un coin, un matela sommaire était posé à même le sol. Bien qu'il fut près de midi, la pénombre et le silence faisaient peser une atmosphère lourde, figée dans un sentiment d'oppression, le regret d'un passé qui s'effritait avant de disparaître. Un mouvement indistinct indiqua une présence humaine. Le froissement d'une couverture, le soupir d'une fatigue toujours présente, un homme se redressa sur le lit improvisé, étirant ses membres ankylosé dans une douleur sourde et courbaturée. Vingt ans, les cheveux emmêlés par son sommeil, un visage soucieux et tuméfié... Hier cet homme était intouchable, aujourd'hui il se cachait. Liven se passa la main sur la figure pour se réveiller tout à fait mais grimaça en frôlant un émataume à hauteur des tempes. Il devait pourtant s'estimer heureux, moins amoché que ces camarades, il était vivant. Tous n'avaient pas eu cette chance...
Les vampires avaient pris le contrôle de la ville dans la nuit et Liven avait du limiter les dégats en cachant les magas de sa guilde et des autres. Terrasés par le nombre, manquant d'organisation, impuissants au combat, c'était la dernière chose qu'ils leur restaient à faire mais la défaite et surtout l'idée de se terrer dans des caves, des greniers, des chambres comme celle-ci minait le moral de chacun. Liven se sentait désarmé. Il avait du combattre l'un d'entre eux, certainement envoyé pour le tuer... Il revoyait ses attaques, rapides, précises, efficaces. Il s'était sentit comme un débutant, ne parvenant pas même à le toucher une seule fois. S'il ne s'était pas enfui il serait mort. Son orgueil en miette et sa confiance anéantie il avait du placé des hommes chez la population, assuré un ravitaillement de vivres dans les quartiers mal famés, chercher des endroits sûrs... Il n'avait dormi que quatre heures.
Il finit par se lever. Les rapports ne devraient pas tardés à arriver à flot sans parler de tous les problèmes à régler y compris comment s'occuper des autres guildes. Les Ryseurs d'or et les Arimages n'étaient pas des guildes expérimentées au combat et ils seraient d'ailleurs plus utiles comme espions que comme combattants. De plus l'économie reposait en grande partie sur eux donc les vampires ne devraient pas chercher à leur faire du mal. Si le cas des chasseurs de primes était réglé, celui des Magassionels était plus qu'incertain. Reconnaîtraient-ils son autorité ? Accepteraient-ils de lui obéir ? Ne serait-ce que le temps de délivrer Arya ? Et puis il y a avait les Méragas. Les dernières nouvelles préoccupait beaucoup Liven. Les membres de cette guilde auraient été un atout majeur mais leur chef tué, un nouveau venait tout juste d'être nommé par les vampires, un certain Chuck Bass. Si les vampires dirigeait cette guilde... Et puis il y avait toujours les Akaëliens. Ils s'étaient faits discrets depuis un certains temps mais il y avait fort à parier que sans les Magasionels et les Chasseurs de Primes ils allaient s'en donner à coeur joie pour s'associer avec les vampires. Les choses étaient compliquées et ne se présentaient pas à leur avantage sans parler du fait que les vampires avaient déjà lancer leur propagande "Le chef des chasseurs de primes vous a abandonné". Si la population n'avait pas d'espoir elle se montrerait d'autant plus docile. Oui, ils étaient vraiment mal.
La plaie à sa jambe ne saignait plus sous le pansement de fortune et il pouvait s'appuyer dessus pour marcher. C'était une bonne nouvelle. Tout à coups un bruit au rez-de-chaussée l'alerta. A peine un crissement surement du à un pas malheureux sur du verre brisé, léger. Rien ne le confirmait mais Liven était convaincu que quelqu'un d'autre était présent dans cette maison. Il avança dans le silence le plus complet et ouvrit la porte doucement pour en limité le grincement qui pouvait ainsi presque paraître naturel. Il arriva en haut de l'escalier étroit mais il ne remarqua rien de suspect. Aucune trace d'un intrus. Perplexe et tendu, ses sens à l'affut, il se tint attentif...l'espace d'une seconde. Ce fut le temps nécessaire pour se rendre compte qu'on l'attaquait par derrière. Il pivota sur sa jambe blessée et saisit le poignet qui s'apprêtait à le poignarder. Un coup de pied le cueillit sous le menton lui faisant perdre son équilibre et le projetant contre le mur. Son agresseur allait revenir à la charge mais le jeune homme eut l'impression de connaître cette silhouette féminine à peine visible dans la pénombre. Ce n'était pas son ennemi.
- Qui es-tu ?
Elle devait d'ailleurs avoir la même impression puisqu'elle ne poursuivit pas l'affrontement. Les yeux de Liven s'habituèrent à l'obscurité encore plus prononcée que dans la chambre. Elle avait beaucoup changée...
Les vampires avaient pris le contrôle de la ville dans la nuit et Liven avait du limiter les dégats en cachant les magas de sa guilde et des autres. Terrasés par le nombre, manquant d'organisation, impuissants au combat, c'était la dernière chose qu'ils leur restaient à faire mais la défaite et surtout l'idée de se terrer dans des caves, des greniers, des chambres comme celle-ci minait le moral de chacun. Liven se sentait désarmé. Il avait du combattre l'un d'entre eux, certainement envoyé pour le tuer... Il revoyait ses attaques, rapides, précises, efficaces. Il s'était sentit comme un débutant, ne parvenant pas même à le toucher une seule fois. S'il ne s'était pas enfui il serait mort. Son orgueil en miette et sa confiance anéantie il avait du placé des hommes chez la population, assuré un ravitaillement de vivres dans les quartiers mal famés, chercher des endroits sûrs... Il n'avait dormi que quatre heures.
Il finit par se lever. Les rapports ne devraient pas tardés à arriver à flot sans parler de tous les problèmes à régler y compris comment s'occuper des autres guildes. Les Ryseurs d'or et les Arimages n'étaient pas des guildes expérimentées au combat et ils seraient d'ailleurs plus utiles comme espions que comme combattants. De plus l'économie reposait en grande partie sur eux donc les vampires ne devraient pas chercher à leur faire du mal. Si le cas des chasseurs de primes était réglé, celui des Magassionels était plus qu'incertain. Reconnaîtraient-ils son autorité ? Accepteraient-ils de lui obéir ? Ne serait-ce que le temps de délivrer Arya ? Et puis il y a avait les Méragas. Les dernières nouvelles préoccupait beaucoup Liven. Les membres de cette guilde auraient été un atout majeur mais leur chef tué, un nouveau venait tout juste d'être nommé par les vampires, un certain Chuck Bass. Si les vampires dirigeait cette guilde... Et puis il y avait toujours les Akaëliens. Ils s'étaient faits discrets depuis un certains temps mais il y avait fort à parier que sans les Magasionels et les Chasseurs de Primes ils allaient s'en donner à coeur joie pour s'associer avec les vampires. Les choses étaient compliquées et ne se présentaient pas à leur avantage sans parler du fait que les vampires avaient déjà lancer leur propagande "Le chef des chasseurs de primes vous a abandonné". Si la population n'avait pas d'espoir elle se montrerait d'autant plus docile. Oui, ils étaient vraiment mal.
La plaie à sa jambe ne saignait plus sous le pansement de fortune et il pouvait s'appuyer dessus pour marcher. C'était une bonne nouvelle. Tout à coups un bruit au rez-de-chaussée l'alerta. A peine un crissement surement du à un pas malheureux sur du verre brisé, léger. Rien ne le confirmait mais Liven était convaincu que quelqu'un d'autre était présent dans cette maison. Il avança dans le silence le plus complet et ouvrit la porte doucement pour en limité le grincement qui pouvait ainsi presque paraître naturel. Il arriva en haut de l'escalier étroit mais il ne remarqua rien de suspect. Aucune trace d'un intrus. Perplexe et tendu, ses sens à l'affut, il se tint attentif...l'espace d'une seconde. Ce fut le temps nécessaire pour se rendre compte qu'on l'attaquait par derrière. Il pivota sur sa jambe blessée et saisit le poignet qui s'apprêtait à le poignarder. Un coup de pied le cueillit sous le menton lui faisant perdre son équilibre et le projetant contre le mur. Son agresseur allait revenir à la charge mais le jeune homme eut l'impression de connaître cette silhouette féminine à peine visible dans la pénombre. Ce n'était pas son ennemi.
- Qui es-tu ?
Elle devait d'ailleurs avoir la même impression puisqu'elle ne poursuivit pas l'affrontement. Les yeux de Liven s'habituèrent à l'obscurité encore plus prononcée que dans la chambre. Elle avait beaucoup changée...
Dernière édition par Liven Reaves le Jeu 12 Aoû 2010 - 16:09, édité 1 fois