Une main enserrant un barreau, un front posé contre le métal froid, un sourire qui se dessine et s'installe. Devant ses yeux, derrière les grilles contre lesquelles le jeune homme s'appuyait, il contemplait son passé. Il reconnaissait cette allée parsemée de graviers blancs, ces arbres plusieurs fois centenaires, cette odeur d'herbe fraîchement coupée et les contours du château qui se découpaient sur le ciel. Neuf années étaient passés depuis qu'il avait franchi ces grilles pour la première fois et pourtant il y revenait comme autrefois : avec la même solitude, avec la même soif de connaissance, avec la même peur d'un pouvoir nouveau qui s'était présenté à lui. Il y avait quelque chose de terriblement ironique à tout cela. Comme si malgré tout ce qu'il avait vécu, rien n'avait changé. Il revenait à son point de départ pour tout recommencer...encore. Non. Pas tout à fait. Il n'était plus le jeune adolescent solitaire et apeuré. Il n'avait plus besoin de se prouver quoique ce soit. Il ne cherchait pas à se reconstruire une vie pour compenser celle qu'il avait abandonné. Cette page-ci était tournée depuis bien longtemps.
Son regard, son sourire, sa posture... tout chez lui trahissait le plaisir qu'il avait à revenir dans son ancienne école. Après tout, il s'agissait du premier endroit qu'il avait véritablement considérer comme un foyer même s'il trouvait cela quelque peu ridicule et indigne de lui, l'émotion était bien là. Les graviers crissèrent sous ses pas en un son qui lui évoquait bien des souvenirs et le portail laissa échappé un tintement métallique qui résonna dans l'air bien après qu'il ait fini de tourner sur ses gonds. Liven pénétra dans l'enceinte de l'Académie avec l'impression vague de revivre un jour qui appartenait au passé. A ses côtés, la genette s'était enfin calmée. Elle-même faisait preuve d'une certaine solanité en cet instant. Ils parvinrent rapidement devant la porte principale, plus rapidement qu'il ne fallait de temps dans son souvenir pour parcourir cette distance. La fautes à ses grandes enjambées qui s'étaient allongées à mesure qu'il avait grandit sans doute. Sortant la main de sa poche, il l'appuya sur la poignée en élargissant son sourire... avant d'entrer.
- Ca n'a pas changé.
Arrêt et mumure, contemplation magique et admirative. Liven tourna sur lui-même en observant chaque détail, des tableaux aux tentures, des escaliers aux fenêtres, des colonnes aux bancs d'accueils. Tout ce qui composait le hall de l'Académie, aussi inaltérable que le marbre dont il était constitué, se trouvait précisément à la même place que dans son souvenir. Le jeune homme inspira profondément.
- Evidemment, à quoi tu t'attendais ? Tu deviens sentimental mon vieux, il faut te reprendre là.
**Et on peut savoir qui était excité comme une puce tout le long du chemin ?**
La genette éluda la question d'un silence royale et fila en un rien de temps pour une vérification complète de l'Académie. Cependant Liven devait reconnaître qu'elle n'avait pas tout à fait tord. Il n'était pas ici pour se souvenir du bon vieux temps où il était encore étudiant. Ces futilités n'avaient pas à encombrer ainsi son esprit. Il connaissait cet endroit par coeur, reprendre ses marques ne lui serait d'aucunes difficultés. Sa haute silhouette reprit son allure altière qui témoignait de toute l'assurance dont il avait l'habitude de faire preuve. Son regard flegmatique se teinta d'arrogance dans l'intensité de ses iris limpides. Son visage afficha un air sobre et serain où pointait néanmoins la dureté habituelle du renfermement qu'il affectionnait. Il gravit les escaliers avec l'intention de rejoindre immédiatement le bureau du directeur. Autant en finir au plus vite avec les formalités... Formalités qui semblaient d'ailleurs pressées de le rejoindre au vue du jeune homme qui sortit en trombe du couloir juste devant lui et se pencha directement à la balustrade pour vérifier que personne n'attendait dans le hall. Liven haussa un sourcil en contemplant Gabriel contemplant le vide puis, sous un éclair de génie, se dit qu'il serait bien de manifester sa présence puisque de toute évidence il de l'avait pas vu.
- Gabriel. Je suis là.
Son regard, son sourire, sa posture... tout chez lui trahissait le plaisir qu'il avait à revenir dans son ancienne école. Après tout, il s'agissait du premier endroit qu'il avait véritablement considérer comme un foyer même s'il trouvait cela quelque peu ridicule et indigne de lui, l'émotion était bien là. Les graviers crissèrent sous ses pas en un son qui lui évoquait bien des souvenirs et le portail laissa échappé un tintement métallique qui résonna dans l'air bien après qu'il ait fini de tourner sur ses gonds. Liven pénétra dans l'enceinte de l'Académie avec l'impression vague de revivre un jour qui appartenait au passé. A ses côtés, la genette s'était enfin calmée. Elle-même faisait preuve d'une certaine solanité en cet instant. Ils parvinrent rapidement devant la porte principale, plus rapidement qu'il ne fallait de temps dans son souvenir pour parcourir cette distance. La fautes à ses grandes enjambées qui s'étaient allongées à mesure qu'il avait grandit sans doute. Sortant la main de sa poche, il l'appuya sur la poignée en élargissant son sourire... avant d'entrer.
- Ca n'a pas changé.
Arrêt et mumure, contemplation magique et admirative. Liven tourna sur lui-même en observant chaque détail, des tableaux aux tentures, des escaliers aux fenêtres, des colonnes aux bancs d'accueils. Tout ce qui composait le hall de l'Académie, aussi inaltérable que le marbre dont il était constitué, se trouvait précisément à la même place que dans son souvenir. Le jeune homme inspira profondément.
- Evidemment, à quoi tu t'attendais ? Tu deviens sentimental mon vieux, il faut te reprendre là.
**Et on peut savoir qui était excité comme une puce tout le long du chemin ?**
La genette éluda la question d'un silence royale et fila en un rien de temps pour une vérification complète de l'Académie. Cependant Liven devait reconnaître qu'elle n'avait pas tout à fait tord. Il n'était pas ici pour se souvenir du bon vieux temps où il était encore étudiant. Ces futilités n'avaient pas à encombrer ainsi son esprit. Il connaissait cet endroit par coeur, reprendre ses marques ne lui serait d'aucunes difficultés. Sa haute silhouette reprit son allure altière qui témoignait de toute l'assurance dont il avait l'habitude de faire preuve. Son regard flegmatique se teinta d'arrogance dans l'intensité de ses iris limpides. Son visage afficha un air sobre et serain où pointait néanmoins la dureté habituelle du renfermement qu'il affectionnait. Il gravit les escaliers avec l'intention de rejoindre immédiatement le bureau du directeur. Autant en finir au plus vite avec les formalités... Formalités qui semblaient d'ailleurs pressées de le rejoindre au vue du jeune homme qui sortit en trombe du couloir juste devant lui et se pencha directement à la balustrade pour vérifier que personne n'attendait dans le hall. Liven haussa un sourcil en contemplant Gabriel contemplant le vide puis, sous un éclair de génie, se dit qu'il serait bien de manifester sa présence puisque de toute évidence il de l'avait pas vu.
- Gabriel. Je suis là.