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    Réminescences actuelles [PV : Gabriel]

    Liven Reaves
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    Message  Liven Reaves Lun 10 Aoû 2009 - 21:14

    Une main enserrant un barreau, un front posé contre le métal froid, un sourire qui se dessine et s'installe. Devant ses yeux, derrière les grilles contre lesquelles le jeune homme s'appuyait, il contemplait son passé. Il reconnaissait cette allée parsemée de graviers blancs, ces arbres plusieurs fois centenaires, cette odeur d'herbe fraîchement coupée et les contours du château qui se découpaient sur le ciel. Neuf années étaient passés depuis qu'il avait franchi ces grilles pour la première fois et pourtant il y revenait comme autrefois : avec la même solitude, avec la même soif de connaissance, avec la même peur d'un pouvoir nouveau qui s'était présenté à lui. Il y avait quelque chose de terriblement ironique à tout cela. Comme si malgré tout ce qu'il avait vécu, rien n'avait changé. Il revenait à son point de départ pour tout recommencer...encore. Non. Pas tout à fait. Il n'était plus le jeune adolescent solitaire et apeuré. Il n'avait plus besoin de se prouver quoique ce soit. Il ne cherchait pas à se reconstruire une vie pour compenser celle qu'il avait abandonné. Cette page-ci était tournée depuis bien longtemps.

    Son regard, son sourire, sa posture... tout chez lui trahissait le plaisir qu'il avait à revenir dans son ancienne école. Après tout, il s'agissait du premier endroit qu'il avait véritablement considérer comme un foyer même s'il trouvait cela quelque peu ridicule et indigne de lui, l'émotion était bien là. Les graviers crissèrent sous ses pas en un son qui lui évoquait bien des souvenirs et le portail laissa échappé un tintement métallique qui résonna dans l'air bien après qu'il ait fini de tourner sur ses gonds. Liven pénétra dans l'enceinte de l'Académie avec l'impression vague de revivre un jour qui appartenait au passé. A ses côtés, la genette s'était enfin calmée. Elle-même faisait preuve d'une certaine solanité en cet instant. Ils parvinrent rapidement devant la porte principale, plus rapidement qu'il ne fallait de temps dans son souvenir pour parcourir cette distance. La fautes à ses grandes enjambées qui s'étaient allongées à mesure qu'il avait grandit sans doute. Sortant la main de sa poche, il l'appuya sur la poignée en élargissant son sourire... avant d'entrer.

    - Ca n'a pas changé.

    Arrêt et mumure, contemplation magique et admirative. Liven tourna sur lui-même en observant chaque détail, des tableaux aux tentures, des escaliers aux fenêtres, des colonnes aux bancs d'accueils. Tout ce qui composait le hall de l'Académie, aussi inaltérable que le marbre dont il était constitué, se trouvait précisément à la même place que dans son souvenir. Le jeune homme inspira profondément.

    - Evidemment, à quoi tu t'attendais ? Tu deviens sentimental mon vieux, il faut te reprendre là.

    **Et on peut savoir qui était excité comme une puce tout le long du chemin ?**

    La genette éluda la question d'un silence royale et fila en un rien de temps pour une vérification complète de l'Académie. Cependant Liven devait reconnaître qu'elle n'avait pas tout à fait tord. Il n'était pas ici pour se souvenir du bon vieux temps où il était encore étudiant. Ces futilités n'avaient pas à encombrer ainsi son esprit. Il connaissait cet endroit par coeur, reprendre ses marques ne lui serait d'aucunes difficultés. Sa haute silhouette reprit son allure altière qui témoignait de toute l'assurance dont il avait l'habitude de faire preuve. Son regard flegmatique se teinta d'arrogance dans l'intensité de ses iris limpides. Son visage afficha un air sobre et serain où pointait néanmoins la dureté habituelle du renfermement qu'il affectionnait. Il gravit les escaliers avec l'intention de rejoindre immédiatement le bureau du directeur. Autant en finir au plus vite avec les formalités... Formalités qui semblaient d'ailleurs pressées de le rejoindre au vue du jeune homme qui sortit en trombe du couloir juste devant lui et se pencha directement à la balustrade pour vérifier que personne n'attendait dans le hall. Liven haussa un sourcil en contemplant Gabriel contemplant le vide puis, sous un éclair de génie, se dit qu'il serait bien de manifester sa présence puisque de toute évidence il de l'avait pas vu.

    - Gabriel. Je suis là.
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    Message  Gabriel Scott Mar 11 Aoû 2009 - 3:10

    [HJ : Sourire forcé ]

    Gabriel Scott, directeur de son état, se tordait les doigts nerveusement, il n'écoutait rien de la réunion à laquelle la moitié des employés de l'académie avaient été conviés, il n'entendait que des bribes de phrases et même pire disait oui à n'importe quoi. Ces yeux étaient trop occupés à regarder par la fenêtre qui donnait malheureusement du mauvais côté du parc mais cela ne l'empêchait de jeter des coups d'œil. Cela faisait maintenant une grosse demi heure que la réunion avait débuté, Gabriel n'avait pas saisi tout à fait de quoi les employés parlaient, une sorte de soirée de fin d'année ou un truc du genre mais alors qu'il regardait une nouvelle fois en direction de la fenêtre un bruit attira son attention. Une multitude de têtes intriguées se tournèrent vers la porte d'entrée, quelqu'un venait de frapper timidement à la porte. Gabriel se redressa légèrement dans son fauteuil ne lâchant pas d'un regard la porte.

    "Entrez."

    La porte s'ouvrit doucement, une jeune femme aux longs cheveux bruns entra dans la pièce, elle traversa la pièce timidement sous les regards interrogateurs et curieux des personnes présentent dans la salle avant de s'arrêter à la droite de Gabriel. Elle ne bougea pas jusqu'à ce que Gabriel lui demande gentiment :

    "Que désirez-vous mademoiselle Dutronc?"

    Cette jeune femme était une employée de l'académie, engagé il n'y avait pas longtemps pour aider le jardinier, une sorte d'assistante, elle était maladivement timide mais faisait du très bon travail. Gabriel savait qu'elle était digne de confiance et qu'elle ne le jugerait pas, aussi il l'avait chargé d'une mission des plus importante.
    Elle sursauta aux paroles du directeur avant de s'approcher un peu plus de lui, de se pencher légèrement et de lui chuchoter :


    "Je crois bien qu'il est arrivé."

    Gabriel se leva d'un bond évitant de peu la collision avec la tête de la jeune femme, quand à son fauteuil il fut projeté à plusieurs mètres derrière lui. Ses yeux étaient soudains devenus brillants comme jamais et son sourire plus joyeux qu'à son habitude. Il frappa la table sans vraiment se rendre compte qu'en la frappant un peu plus fort il l'aurait fracassé, d'ailleurs la jeune femme à ses côtés sursauta encore plus effrayée par la situation.

    "La réunion est finie! Et merci mademoiselle Dutronc."

    Les employés présents dans la salle se regardèrent tour à tour choqués, se demandant bien se qui pouvait bien se passer, pourquoi le directeur avait il tellement hâte d'en finir avec cette réunion et aussi ce qu'ils allaient faire pour la soirée? Un homme d'un certain âge se décida enfin à briser le silence alors que Gabriel était déjà à mi chemin de la pièce en direction de la sortie.

    "Mais monsieur et pour la soirée? Que décidons-nous?"

    Gabriel s'arrêta et se retourna vers le l'homme qui attendait impatiemment une réponse, il réfléchit un instant et fini par dire.

    "C'est parfait... Vous vous en occupez!"

    Bizarrement cela ne semblait pas faire le bonheur du vieil homme, certains lui lançaient des regards d'envie et les autres de jalousie, mais tout cela était du passé pour le directeur à présent qui se ruait tel un dératé vers le hall d'entrée. Les élèves qui arpentaient les couloirs s'écartèrent au passage de la tornade Gabriel qui emportait tout sur son passage avant qu'elle ne s'arrête net en haut des marches du hall d'entrée. La tornade Gabriel s'était transformer en rien de temps en radar Gabriel, il scrutait la moindre personne dans le hall, le moindre millimètre du hall pour être tout à fait exact mais ne trouvait pas sa cible. Quand soudain, il l'entendit! cette voix si Livenienne, telle la nuit chassant le jour, telle la chantilly sur la glace, telle le ventilateur en été, telle la neige en hiver, telle le 17 février 1989, telle une personne aux canines anormalement développés, tout bonnement merveilleuse!
    Un peigne apparut soudain dans la main droite du directeur qui s'empressa de se recoiffer au plus vite avant de lancer un
    "youhouuuu" accompagné d'un petit signe de la main. Il descendit ensuite calmement l'escalier comme s'il ne venait pas de faire un sprint dans les couloirs de l'académie alors que c'était interdit par le règlement. Il tira légèrement sur sa chemise bleue en descendant des escaliers pour chasser les vilains plis inexistants puis arriva enfin face à Liven. Il était très heureux néanmoins une question se posait : Comment lui dire bonjour? Après tout ce qu'ils avaient vécus (mouahahah) cela aurait été stupide de lui serrer la main virilement, mais il ne pouvait tout de même pas l'enlacer devant les élèves et la moitié des employés qui avaient réussis à le suivre, voulant savoir ce pour quoi le directeur était parti en trombe de la réunion. Gabriel se résigna.

    "Bonjour Liven, très heureux de t'accueillir à l'académie! Excuse moi pour mon accoutrement si négligé je n'ai pas fait attention à ce que je mettais ce matin."

    Revenons donc quelques heures plus tôt, ou plutôt hier soir. Gabriel avait passé sa soirée à chercher la bonne tenue puis il l'avait repasser pendant au moins 3h, avait lancé un sort d'anti froissement, un autre contre les tâches en tout genre, un contre le vieillissement du tissus et enfin il l'avait mis sous vide. Puis il avait passé le reste de la nuit et du petit matin à se coiffer et lancer des sorts contre les cernes, la fatigue... Enfin le matin vers 9h il était fin prêt, pas assez pour lui mais il devait absolument sortir de l'appartement pour les réunions, les cours... Il avait passé le reste de la journée à marcher le plus lentement possible pour ne pas froisser ses vêtements, frôler les murs pour éviter le moindre problème... sauf bien sûr lorsqu'il s'était transformé en super tornade.
    Tout ça pour expliquer à quel point il ne pouvait pas être plus impeccable, s'il avait pu il se serait même mis à briller tellement il était "net".
    Gabriel était presque en transe et ne cessait de regarder Liven avec cette air : Sourire Gaby .
    Tout cela n'était que le prologue d'une merveilleuse et longue collaboration qui devait sans nul doute être un bonheur sans nom pour Liven Reaves.
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    Message  Liven Reaves Jeu 13 Aoû 2009 - 16:02

    Assurément, ce qui ne faisait même pas l'ombre d'un doute c'est que si Liven avait eu connaissance des pensées de Gabriel quand à leur collaboration imminente, il aurait émis de sérieux doutes accompagnés de moults protestations quand au soit-disant bonheur qu'il ressentirait. Certes Gabriel n'était pas quelqu'un de difficile à vivre, même pour lui dont l'apparition en la présence du directeur plongeait immanquablement ce dernier dans une sorte de transe expectative qui déclenchait ses réflexes de dragueur compulsif ; mais c'était précisément ce fanatisme à son égard qui lui était par moment insupportable. Mis à part le point qui vient d'être préalablement cité d'ailleurs, Liven n'avait pas grand chose d'autre que sa grande naïveté à lui reprocher et qui constituait pourtant l'infranchissable barrière entre leur deux personnalités. Liven était quelqu'un de réaliste au point d'en devenir cynique, de pragmatique et de sérieux. Gabriel était, quand à lui, le genre de personne qui évolue dans un monde merveilleux et enchanteur où le mal n'existe pas et où il se doit de rayonner en toutes circonstances pour donner le change aux nombreuses personnes auprès desquelles il passait son temps à faire la coure. Autant dire que la sobriété d'un caractère réaliste et l'excentricité d'une âme naïve étaient comparables au jour et à la nuit. Mais tout espoir n'était pas perdu que quelque chose de bien finisse par ressortir de cette fameuse collaboration. Après tout, le jour et la nuit formaient une seule et même journée.

    C'est la raison pour laquelle Liven s'était mentalement préparé à tout et n'importe quoi (surtout n'importe quoi en fait) quand à la façon dont Gabriel allait l'accueillir à l'Académie. Bien qu'il fut impossible de prétendre égaler d'un centième l'imagination capillotractée et purement loufoque du jeune homme, il avait songé à une fanfare, un parterre de rose, des confettis tombant du plafond... Rien qui ne soit en commune mesure avec une sobre discrétion. Et pourtant... Gabriel venait de montrer à Liven qu'il n'avait pas fini de le surprendre. Exception faite du "youhou" qu'il lui adressa avant de venir le rejoindre, Liven ne s'attendait absolument pas à autant de sobriété et de digne courtoisie. Le directeur le rejoignit sans la moindre précitipitation, sans regard malicieux, avec retenue et distinction dans son costume impecable qui avait autant d'allure, bien que dans un tout autre style, que celui de son colègue.

    "Bonjour Liven, très heureux de t'accueillir à l'académie! Excuse moi pour mon accoutrement si négligé je n'ai pas fait attention à ce que je mettais ce matin."

    Evidemment, il aurait fallu être profondément aveugle pour croire un mot de ce qu'il venait de dire concernant sa soit-disante apparence négligée. Pour être honnête, Liven, qui avait pourtant du prêter une grande importance à son image du temps où il était chef de guilde, n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi soigné et propret. Dire que ce n'était que pour venir le saluer... Un sourire en coin apparut sur son visage sans que son regard ne quitte d'un iota son arrogance habituelle.

    - En effet... Mais ne t'inquiète pas, je comprends parfaitement que tu sois très occupé.

    Il prenait un malin plaisir à rentrer dans son jeu et à se moquer aussi ostensiblement de lui. Cependant, il préféra couper court à ce sujet car, comme il le connaissait, Gabriel était capable de le prendre au sérieux.

    - Je sais que la rentrée n'est que demain et que rien ne presse, mais je voudrais prendre connaissance de mon emploi du temps et régler au plus vite toute la paperasse administrative si tu veux bien.

    Liven et lui, seuls dans son bureau et penchés sur des papiers ? Telle serait la réflexion de Gabriel et dans ce cas, bien sûr qu'il le voudrait bien. C'était limite s'il n'allait pas se mettre à remercier le ciel. Les yeux froids et insicifs du (simple) chasseur de prime scrutèrent ceux du directeur en attente de sa réponse. Plus tôt il en aurait fini avec ça, mieux il se porterait. Et puis, il se doutait bien que Gabriel allait le mettre en garde quand à son enseignement. N'importe qui le connaissant aurait émi quelques réserves ou se serait inquiété sur les méthodes qu'il comptait appliquer.
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    Message  Gabriel Scott Jeu 27 Aoû 2009 - 23:32

    [HJ : J'ai appliqué le plan B comme "Bisous". A la base c'était pas prévu, mais j'avais peur que le sujet ne deviennes trop sérieux et puis bon j'étais déçue de mon premier message, Gabriel était vraiment trop "discret" ^^]

    Gabriel sentit soudain un couteau lui embrocher le cœur, Liven pensait qu'il était mal habillé alors qu'il avait passé toute la nuit à se préparer rien que pour lui, des larmes commencèrent à inonder ses yeux malgré lui, mais il se reprit vite lorsque Liven lui demanda son emploie du temps... Son apparition seule n'avait pas surpris ni subjuguer le nouveau professeur? Très bien, il fallait passer maintenant au plan B, même s'il aurait préféré s'abstenir, mais Liven ne lui laissait pas le choix! Il le regarda sérieusement deux secondes et partit en courant en direction d'une porte un peu plus loin, laissant Liven seul au milieu du hall face à plusieurs paires d'yeux qui le fixaient avec un grand intérêt.
    Quelques secondes s'écoulèrent, puis encore quelques unes et encore quelques unes et enfin quelques dernières. Un grand bruit retentit dans le hall de l'académie, les yeux curieux se tournèrent alors vers la porte qui venait de s'ouvrir avec un vacarme pas possible. Un homme sortis de la pièce où il était allé un peu plus tôt, mais il était quelque peu différent, il était coiffé d'un grand sombrero noir qui cachait la totalité de son visage qu'il avait bien prit soin de baisser et portait une grande cape noir à l'extérieur et rouge à l'intérieur. L'énergumène qui n'était autre que Gabriel mais avec une allure bien étrange, il s'avançât de quelques pas le plus sérieusement possible vers Liven. Arrivé à un mètre tout au plus du pauvre gamaëlien, il mit son bras droit devant le sombrero, l'attrapa d'un geste ferme et le lança comme un frisbee un peu plus loin. Toujours la tête baissée et avec le même bras il donna un coup au milieu de la cape qui s'envola un instant puis retomba le long du corps du directeur, qui n'avait manifestement plus toute sa tête. Pour continuer il se redressa, leva la tête, son regard était dur, il leva ses deux bras qu'il plaça à la droite de sa tête et frappa ses mains en criant :


    "OLÉ!"

    Et malheureusement ceci n'était rien en comparaison de ce qui allait arriver...
    Les autres personnes présentes dans le hall avaient les yeux écarquillés, se demandant si le directeur n'était pas plus fou qu'il ne semblait déjà l'être, mais personnes ne bougeait pas même les mouches. Ont entendit un bruit sourd qui venait de la pièce d'où était sortis Gabriel et un sourire se dessina sur son visage, car lui savait ce qui allait se passer Twisted Evil .
    Tout à coup une dizaine de personnes sortirent de la pièce, trombone, cymbale et autres instruments plus bruyants les uns que les autres dans les mains. Ils commencèrent tous à jouer une chanson puis des danseuses sortis de nul part apparurent derrière Liven et commencèrent à danser tout autour de Liven, Gabriel ne tarda d'ailleurs pas à les rejoindre dans une danse frénétique en l'honneur de "Ô grand, magnifique et sublime Liven". Quelques secondes seulement après que Gabriel se soit mis à danser, il y eu de bruyantes détonations et oui c'était bel et bien un mini feu d'artifice qui se déroulait dans le hall. Des confettis volaient un peu partout, une large banderoles où on pouvait lire "Bienvenue mon Liven!" fit son apparitions sous les applaudissements de certaines personnes, les tapisseries se changèrent soudainement en immense portraits boudeurs de Liven, mais bizarrement ses cheveux avaient une teinte bleuté. Tout se déroulait exactement comme prévu et enfin comme bouquet finale tout les gens présents dans la salle se virent affubler de petits sombréros noir et des ténors entrèrent par la grande porte en chantant :


    "BIENVENUE A TOI MON LIVEN
    NOUS N'ATTENDIONS PLUS QUE TOI MON LIVEN
    ENFIN NOUS SERONS ENSEMBLE MON LIVEN
    TOUT LES JOURS DE LA SEMAINE MON LIVEN
    LOUONS CETTE ACADÉMIE MON LIVEN
    QUI NOUS A ENFIN RÉUNIS MON LIVEN
    TOI, MOI, EUX, NOUS FORMERONS LA PLUS PARFAITE DES FAMILLES MON LIVEN
    BIENVEEEEEEENUUUUUUUUUUE AAAAAAA TOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!!!!!!!!!!!"


    Une quantité inimaginable de confettis, de ballons multicolores et de serpentins tombèrent du plafond tandis que les chanteurs s'égosillaient, que les danseurs dansaient comme jamais, que les musiciens faisaient un vacarme d'enfer et que le feu d'artifice s'intensifiait. Enfin un bruit énorme retentit dans toute l'académie, le hall fut plongé dans le noir le plus absolu jusqu'à ce que des millions de bâtons phosphorescents illuminent la totalité du hall avec diverses couleurs. Les danseurs, le feu d'artifice et les chanteurs c'étaient arrêtés mais les confettis continuaient de tomber, une musique moins forte faisait office de bruit de fond et Gabriel était à genoux, les cheveux phosphorescents roses et violets, les bras grands ouverts.

    "TADAM! Sourire Gaby "

    La question qui se posait maintenant était la suivante : devait-il le prévenir qu'il avait préparé un banquet et d'autres petites choses pour son arrivée? Car oui le plan B ne s'arrêtait pas à ça, il fallait bien éblouir Liven qui ne l'avait pas été par l'accoutrement de Gabriel.
    Extrême Gabriel? Nonnnnn, jamais!
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    Message  Liven Reaves Mer 16 Sep 2009 - 15:10

    Comment retranscrire le plus précisément et le plus honnêtement possible l'impact émotionnel qui frappa le chasseur de primes au plus profond de son orgueil ? Il s'était changé en une pierre inerte, froide, stoïque, imperméable, dès la seconde où Gabriel s'était précipité avec une excitation et une joie démesurée vers la porte qui renfermait toute la loufoquerie de ses projets. D'aucun aurait pu considérer cette attitude comme mystérieuse et à la vérité, beaucoup d'élèves s'étaient interrompu dans leur marche tandis que quelques professeurs observaient la fameuse porte avec une curiosité tendue. Pour les autres qui, comme Liven, pressentaient ce qui allait se passer avec une clairvoyance forcée par l'habitude, ils observaient le nouveau professeur avec un air tantôt compatissant, tantôt rieur à l'idée de ce qu'il allait vivre. Il faut dire que l'excentricité de Gabriel faisait de nombreuses victimes dans son entourage et qu'une certaine solidarité expectative se laissait sentir entre Liven et ses futurs collègues même si elle était dominée par l'amusement du à cette perspective. Concernant l'intéressé, car c'était tout de même lui qui allait subir la torture d'être l'objet de l'imagination sans borne du directeur, le jeune homme adopta la seule conduite qui eut pu le sauver et, obéissant à son instinct de survie, pris stratégiquement la fuite. Cependant, déjà résigné car il se doutait bien qu'il ne pouvait pas exactement quitter l'Académie le jour de son arrivée, Liven ne se précipita pas et c'est avec la dignité d'un condamné à mort s'avançant à l'échafaud qu'il descendit les escaliers.

    Ce fut précisément le moment choisi par Gabriel pour mettre en œuvre son projet diabolique. Parvenu au pied de l'escalier, Liven prit appuie sur la rambarde de celui-ci et s'enferma avec défaitisme dans sa tour d'ivoire, résolu à ce que tout ce qui pourrait sortir de cette porte aux enfers ne le ferait flancher ni dans ses résolutions, ni dans sa position. Plus méprisant et glacial que jamais, il n'en ressentait pas moins une colère profonde qui n'avait pas fini de croitre à mesure que Gabriel saurait l'augmenter comme seul lui savait le faire. Lorsque celui-ci débarqua donc dans une tenue pittoresque, se mettant en scène avec l'excès qui le caractérise, le jeune homme eut l'impression d'être seul au monde et que personne ne pourrait jamais rien comprendre à son malheur. Ce qu'il ignorait, c'est qu'il ne mesurait l'intensité de celui-ci. Ce fut un capharnaüm insupportable, une cacophonie sans nom, une atteinte flagrante à la dignité publique. Il devait exister des lois pour interdire ce genre d'emportements irresponsables dont le seul et unique but était de détruire votre réputation. Qui lui accorderait le moindre crédit en tant que professeur après avoir vu cette scène ? Gabriel s'était-il seulement posé la question ? Et quand bien même ne se serait-il pas préoccupé une seconde de l'intégrité de Liven, comment avait-il osé croire qu'il n'y aurait aucune répercussion sur la sienne ? Évidemment, par « répercussions », le jeune homme entendait mise à mort pure et simple pour laver cet affront, cette farce de mauvais goût, ce comble du ridicule.

    Tour imprenable méprisant de toute sa superbe les confettis et les danseuses qui se déhanchaient à ses côtés, Liven restait partagé entre l'incrédulité, car il avait tout de même du mal à concevoir ce que Gabriel était en train de lui faire subir, et la haine meurtrière. Tachant tout de même de réfréner avec plus ou moins de succès ces fameux élans, il en résultait une immobilité proche de la rigidité cadavérique – et la métaphore était utilisée à bon escient puisque Liven mourrait à petit feu – qui ressemblait fort à de l'indifférence. Le seul mouvement qu'il esquissa fut de lever une main à son visage baissé, se saisissant l'arrête du nez et fermant les yeux par la même occasion, lorsque des banderoles à son effigie apparurent et que le hall se mit à résonner – ou plutôt à déraisonner – de ses louanges, ou plus exactement des fantasmes obsessionnels de Gabriel. Bien qu'il fut difficile de croire cela possible, cette mascarade gagna encore en intensité par un redoublement frénétique de musique, de chants et de danses auquel se joignait le plus joyeusement du monde le directeur. Le regardant en biais, Liven se jura qu'il lui ferait la peau. Qu'il profite de cet instant, qu'il s'amuse tant qu'il le pouvait, qu'il le tourne en ridicule autant qu'il le veuille : il le paierait tôt ou tard ! Bien sûr, il n'était pas vraiment sérieux en proférant ces menaces intérieures – quoique... – pour la simple et bonne raison qu'il était déjà vaincu. De toute son existence, et chacun savait à quel point certains passages de celle-ci étaient critiquables, il n'avait jamais eut aussi honte.

    Face à ce sentiment jusqu'à présent inconnu, nous nous devons d'être honnête et de vous éclairer à ce propos : Liven exécrait cette sensation du plus profond de son âme. Non. En fait nous sommes bien en dessous de la réalité. Il n'était plus que l'incarnation de la colère et de l'opprobre résistant au désir compulsif d'y mettre un terme plutôt radical et regrettant d'être revenu à l'Académie alors qu'il ne venait même pas d'y passer trente minutes. Enfin, son supplice sembla prendre fin. Tremblant de rage, serrant les dents et hurlant intérieurement toutes les insultes sombréennes qu'Arya avait pu lui apprendre dans leur jeunesse, il se décolla de la balustrade de l'escalier qui l'avait fidèlement soutenu durant cette épreuve et lança un sort qui eut l'effet d'un énorme coup de vent sur sa personne, époussetant les confettis qui s'étaient déposés sur lui. Ces derniers donnèrent l'illusion de rester suspendus dans l'air une seconde après la vitesse avec laquelle ils s'étaient élevé dans les airs, avant de retomber autours de lui. Un ballon eut le malheur de rencontrer sa chaussure alors qu'il s'avançait d'un pas à la lenteur calculée vers Gabriel, ressemblant presque à un prédateur. Par caprice mais aussi par besoin de se défouler sur quelque chose, Liven murmura un simple sort pour que tous les ballons de la pièce éclatent simultanément, faisant sursauter l'assistance qui retenait son souffle.


    - Gabriel.

    Le prénom n'avait été que murmurer mais le silence que faisait planer le suspens dans le hall l'avait répercuter aux oreilles de chacun qui eurent toutes les raisons de frémir à l'écoute de cette voix effroyablement calme, basse et si lourde de menace. Une menace qui ne tarda pas à tomber d'ailleurs. Liven s'avança encore, se trouvant désormais juste devant le directeur, dans une posture qui, malgré leur taille équivalente, donnait l'impression qu'il le dominait.

    - Je vais te tuer.

    Le silence régna alors en maître, nul n'osait esquisser le moindre mouvement, la sentence semblait être sur le point d'être exécuter, lorsque...

    - GABY !!! C'était fantastique, excellent, merveilleux, grandiose ! Comment tu as trouvé les idées pour tout ça ? Et le timing ? Et quel timing ! J'hallucine. Tu mériterais un prix, d'autant que l'autre pas drôle que j'ai pour humain a du en prendre plein les yeux. Honnêtement, tu as mon admiration éternelle... Je peux devenir ton familier ?

    Liven se tourna vers la genette qui dévalait les escaliers aussi vite qu'elle le pouvait en s'exprimant à toute hâte. En même temps, la réaction du chasseur passa totalement inaperçu vu que toutes les personnes présentes imitèrent sans plus tarder son mouvement pour observer le bruyant carnassier si mal assorti avec le chasseur de prime.


    - Franchement, il fallait le faire. Mais tu dois quand même me remercier parce que c'est grâce à mon boulot que je mène vaillamment depuis des années qu'il ne t'a pas encore étripé, tu sais ? En tout cas, moi qui croyais que ce n'était pas avec lui que je m'amuserais autant, la preuve est faite que j'avais tord, hein Liv' ?

    Comme pour un match de tennis terrien, les spectateurs revinrent fixer l'interpelé. Négligemment tourné de moitié vers son familier, la prétention et le mépris le plus absolu affiché sur le visage, sans être l'exemple type de la gentillesse et de l'amabilité, il ne semblait plus vouloir assassiner le directeur, enfin, en apparence.

    - Je peux te faire la faveur de t'étrangler en plein extase si tu veux comme ça il ne mourra pas seul.

    Revenant sur Gabriel, il le foudroya littéralement du regard, n'acceptant de l'en détacher que lorsqu'il fut sûr que ce dernier comprenait parfaitement qu'il lui en voulait à mort tandis que la genette, tellement accoutumée aux menaces de mort qu'elle ne s'en préoccupait même plus, venait d'escalader son costume pour se percher sur ses épaules. Considérant la scène comme terminée, certaines personnes commencèrent à reprendre leurs occupations alors que d'autres commentaient la dernière lubie du professeur en la comparant aux précédentes, preuve que ce fou dangereux avait déjà sévi dans l'enceinte de l'Académie.


    - Était-ce bien utile de m'humilier de la sorte ?

    La question était évidemment adressée à son « collègue » avec tout ce qui lui restait de haine et de fierté.


    **Moi j'ai trouvé ça très drôle.**

    **Toi, tu n'es pas mon familier.**


    **Hein ?**

    **Traitresse.**

    **Considère que je t'ai rendu service en t'empêchant de le tuer et en dédramatisant la situation. Pourquoi es-tu toujours aussi négatif ?**

    Liven leva les yeux au ciel et délogea son familier de ses épaules en remuant celles-ci.

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