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    Edryn Hayes
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    Message  Edryn Hayes Lun 5 Juil 2010 - 4:21

      [HJ : Finalement fini - Je le trouve pas top - Je suis vraiment désolée pour le titre, mais je n'en trouves pas un seul de bien.]


      Ce n'est pas moi...

      Un murmure pour soi même.
      Dans la vitre d'un magasin d'une des rues commerçantes de Sannom, se reflétait la silhouette d'une jeune femme, elle n'était pas excessivement grande ni mince, elle n'était pas non plus d'une beauté éblouissante, c'était une jeune femme banale. Malgré cela son visage légèrement dur ne semblait pas en accord avec son regard que l'on pouvait deviner triste. Quelque chose n'allait pas, quelque chose sonnait faux dans l'apparence qu'elle se donnait, mais ne comptez par sur elle pour un jour vous dire de quoi il retournais vraiment, parce que tout ça n'était que faiblesse.

      La jeune femme pencha légèrement la tête vers la droite et fronça les sourcils, ce que fit également son reflet. Quelque chose semblait apparemment la déranger grandement, mais quoi? Elle même ne le savait pas ou plutôt préférait l'ignorer. Perdue dans ses pensées, elle contempla quelques minutes durant son reflet dans la vitrine du magasin avant d'entendre le tintement d'une petite clochette accroché à la porte. Edryn tourna la tête en direction de la porte qui venait de s'ouvrir se souvenant tout à coup qu'elle était devant le magasin, puis elle jeta quelques coups d'oeils à l'intérieur pour voir ce qu'il s'y vendait. Le magasin était remplie d'un tas de babioles en tout genre, de livres, de magasines... tout était bien rangé mais il y avait tellement de choses différentes que le magasin ressemblait plus à un grand bazar. Son visage rougit légèrement lorsqu'elle aperçut que la personne qui s'apparentait la plus à une vendeuse, la regardait bizarrement, elle décida alors de ne pas prendre plus racine.

      La jeune femme arpenta sans but précis les rues commerçantes de la ville pendant encore plusieurs dizaines de minutes. En réalité si elle était sortit de chez elle ce n'était pas parce qu'elle en avait particulièrement envie, mais elle ne supportait plus son nouvel appartement froid et désespérément vide, car c'était ça qui lui pesait le plus le vide... Oui l'appartement était flambant neuf, oui il était immense, oui il était beau, mais à vrai dire Edryn n'en avait que faire en plus ce n'était même pas à proprement parlé le sien, juste une sorte d'appartement de fonction. La décoration de l'appartement était sommaire et l'ensemble des murs étaient peints en blanc, autant dire que tout ceci était vraiment déprimant à la longue surtout quand on était seule, ou presque. C'est vrai qu'elle avait pensé à mettre quelques touches de vies, mais elle n'avait pas encore eue le temps et puis pour cela il lui fallait racheter à peu près tout puisqu'elle était partit précipitamment de son ancien appartement laissant tout, au grand bonheur du propriétaire qui c'était fait une joie de tout balancer. Quoi qu'il en soit, après que Bolognaise ce soit décidé à partir voir sa famille, laissant par la même occasion Edryn totalement seule, cette dernière se regarda un instant dans le miroir et jugea son apparence bien pour sortir. Elle était habillé plutôt simplement, un pantalon noir, un haut bustier prune et d'élégantes petites chaussures, enfin elle s'attacha les cheveux le plus simplement du monde et sortit.

      Les rues avaient quelques peu changés depuis la dernière fois que l'ex chef des Ryzeurs d'Or c'était "promené" dans les rues de Sannom, les boutiques avaient presque toutes réouverte et les rues étaient pleines de vies. En fait, pour être exacte, elles n'avaient pas vraiment changées, elles étaient redevenus ce qu'elles étaient avant que les vampires ne prennent le pouvoir, c'est tout. Et en parlant de vampire, Edryn eue un petit pincement au coeur lorsqu'elle arriva près de la place publique, comment avait elle pu être aussi bête? Elle secoua la tête et se reprit, il ne fallait pas qu'elle se remémore à nouveau ces événements, elle ne le voulait pas. Quelques pas plus tard, pour s'éloigner de ce lieux, elle leva la tête en direction du ciel et ce qui attira son attention fut la tour qui surplombait la ville. Cela avait beau ne pas être la première fois qu'elle la voyait, elle ne c'était jamais vraiment approché de cette tour, pourquoi? Elle ne le savait pas elle même. En tout cas c'était le moment ou jamais de remédier à cet oubli.

      Quelques minutes plus tard elle se retrouva pile face à la tour qui, il faut l'avouer, l'impressionna assez. Ne laissant rien paraître elle entra dans le hall et n'eue pas le moindre problème à se trouver rapidement sur la terrasse panoramique, grâce à la magie, après avoir vu un panneau l'indiquant. Quelques petits coups d'oeils jetés furtivement de ci de là avec une pointe d'hésitation, puis finalement le courage d'affronter toutes ses personnes qui finalement ne paraissaient pas si dangereuses que ça. Edryn commanda un verre d'une boisson non alcoolisé et, une fois celui-ci arrivé, alla s'asseoir à la table la plus éloigné des autres, un peu à part. Non Edryn n'aimait vraiment pas être seule au milieu de ces gens qui semblaient tous se connaitre les uns les autres, elle ne voulait pas que l'un d'autre eux la regarde alors qu'elle était seule, elle ne voulait pas non qu'on la reconnaisse, elle voulait juste être tranquille... elle aurait juste voulue, elle aussi, être avec les personnes qu'elle aimait.


    Dernière édition par Edryn Edge le Mar 19 Avr 2011 - 14:32, édité 4 fois (Raison : Faute vraiment trop honteuse... vraiment... honte sur moi...)
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    Message  Vasco Fair Lun 12 Juil 2010 - 15:43

      ♥ Attend moi, crétin des îles !
      ♪ Dépêches toi ! Ce que tu peux être lente !
      ♥ … Mais quelle idée de gravir ce truc, aussi ?!

      Un éclat de rire fut l’unique réponse qu’obtint la renarde maussade. Vasco Fair avait plusieurs fois gravi la terrasse panoramique depuis son arrivée à Sannom, essentiellement pour s’autoproduire. Mais il n’avait jamais eu l’occasion de monter avec son cher familier, qui lui avait toujours refusé ce plaisir. Celle-ci n’avait jamais compris le désir de son humain de s’épuiser à gravir toutes ces volées de marches pour finir sur un lieu surélevé où sa récompense suprême serait un verre de jus de pomme glacé qu’il aurait très bien pu obtenir n’importe où ailleurs, sans s’épuiser au préalable. Pourquoi il aimait ce lieu ? Bonne question, à vrai dire. L’élévation devait lui convenir, tout autant que les efforts physiques qu’il avait à faire pour gravir toutes ces marches. Oui, il était aussi doué en magie qu’un poisson hors de l’eau, excepté pour quelques détails, et alors ? Il en vivait très bien… Du moins, tant qu’il n’avait aucun problème financier. Mais il n’en était pas là, et sa bourse se tenait très bien actuellement, voire même mieux qu’auparavant. Ainsi, il gravissait les marches, courant à moitié, trop rapidement pour sa pauvre renarde qui se contenter de marcher et, assoiffée, qui avait trop chaud à cause de son pelage épais. Vasco fit donc une pause, à mi-chemin, pour donner un peu d’eau à son familier adoré, dans le creux de ses mains et grâce à une bouteille qu’il conservait dans la housse où reposait sa guitare, qu’il prenait toujours avec lui, et bu lui-même. Puis il replaça sa guitare sur son dos et, apparemment infatigable, reparti en courant dans les escaliers. Comme initialement, Vitani pesta contre lui qui rit beaucoup, bref, leur façon à eux de bien s’entendre, de plaisanter et de s’amuser ensemble. Moment complice entre deux parties différentes d’une même âme.

      Finalement, le jeune homme arriva en un bond final sur la terrasse panoramique. Heureux, il se déplaça de quelque pas avant de se tourner vers les escaliers, d’où surgit rapidement Vitani. Elle lui fit jurer de ne plus jamais l’entraîner dans une escalade aussi absurde et inutile, ce à quoi il lui répondit par un immense sourire. Parfois, elle aurait aimé que son humain soit un peu plus responsable et plus doué en magie, mais elle l’aimait beaucoup comme il était et s’y faisait parfaitement, depuis le temps qu’ils se connaissaient. S’ils leur arrivaient de se disputer l’un contre l’autre, ce n’était pas le cas en ce jour pour le moment. D’un air enjoué, il se dirigea vers le petit bar pour demander un jus de pomme pour lui et un bol d’eau pour sa compagne, qu’il lui donna immédiatement dès lors qu’il le reçut. Au lieu de s’assoir, il choisit de s’accouder au bar, à côté de son familier et de sa guitare qu’il posa avec cette première, pour regarder un peu les gens présents autour de lui. Vasco était de ses personnes hypersociales qui ne manquaient jamais de faire de nouvelles rencontres si l’occasion leur en était donnée. Il n’avait cependant, en ce jour, pas très envie de se mêler à un groupe déjà formé, sans non plus désirer traîner avec adolescents qui attendaient vraisemblablement leurs amis. Connaissant de plus en plus de gens à mesure que son séjour à Sannom se faisait plus long, il eut à adresser quelques signes de tête en guise de bonjour à quelques connaissances, sans pour autant les rejoindre : n’y avait-il personne sur cette terrasse ave qui il pourrait faire connaissance sans craindre de s’incruster dans un groupe, de gêner ? Oh, bien entendu, il n’était pas homme qui se retrouvait facilement gêné, et d’ordinaire, ce n’était pas sa préoccupation première. Mais cette fois, il n’avait pas très envie d’inclure un groupe déjà formé, sans s’expliquer pourquoi. Déçu, n’ayant pas remarqué la demoiselle et son jus de pomme fini, il s’accroupit à côté de sa moitié pour lui gratouiller gentiment la tête. Vitani était évidement ravie : son humain s’occupait d’elle, et uniquement d’elle ! Mais sa joie fut de courte durée.

      Soudainement, un groupe de gens se leva pour quitter la tour, ce qui permit à Vasco d’apercevoir une jolie demoiselle, seule. Il croyait au coup de foudre et, si ce n’en était pas un, c’était néanmoins un énorme coup de cœur qu’il venait d’avoir pour l’inconnue. Délirant à moitié, il stoppa ses caresses. Elle… Elle était une déesse descendue sur terre pour les illuminer de sa lumière, assurément. Si elle était à l’écart, c’était sûrement car personne n’osait approcher pareille splendeur. Sa beauté discrète n’était pas si remarquable, mais Vasco aimait beaucoup les femmes simples – souvenir de la femme qu’il aimait le plus au monde et qui ne cherchait jamais à mettre particulièrement en avant une beauté simple, sans pour autant se négliger, équilibre fragile entre la simplicité et la sophistication. Toujours est-il que cette femme, cette inconnue le fascina immédiatement, au plus grand déplaisir de sa renarde qui se voyait du même coup privée d’attention et qui fixait la pauvre et innocente nymphe d’un œil noir. Encore une pour lui piquer SON Vasco ! Pire encore, jamais Vasco n’avait été aussi retourné à la simple vue d’une femme – et dieu sait qu’il en avait vu. Cela déplaisait fortement à la renarde, et son dégoût pour l’inconnue ne fit que s’accroître au même rythme que la fascination qu’elle exerçait sur Vasco. Celui-ci se leva, doucement récupéra sa guitare qu’il replaça sur son dos du geste de l’habitué et, sans même inviter sa renarde à le suivre, ce qui lui déplut fortement, il se dirigea vers la belle inconnue, craignant qu’elle s’en aille s’il n’allait pas la voir immédiatement, qu’elle s’évanouisse dans la nature et que plus jamais il n’ait la chance d’apercevoir pareille divinité. Vitani, très mécontente, choisit tout de même de suivre son humain pour pouvoir le surveiller et l’empêcher de faire une bêtise. Quant au rockeur ambulant, il afficha un sourire aimable à l’intention de la charmante demoiselle, le cœur déchiré par l’expression qu’elle affichait.


      « Bonjour, charmante demoiselle. Connaissez-vous la légende du fil rouge ? »

      Charmant en toutes circonstances, oui, alors même que Vitani regardait l’homme d’un air effaré. Celui-ci était très beau, avec ses cheveux blonds bien coiffés malgré sa course dans les escaliers, sa veste noire ouverte sur une chemise violette aux manches retroussées au niveau des coudes, sa cravate et son pantalon noir et surtout, avec son œil visible vif d’un bleu profond et son sourire si gentil. Non, il n’allait tout de même pas… ? Vitani, catastrophée à l’idée qu’il ose seulement penser agir comme elle le craignait détourna son regard noir pour lancer des éclairs sur son humain au lieu de les darder vers Edryn. Pas d’inquiétudes, Vasco n’est pas dangereux.
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    Message  Edryn Hayes Mer 21 Juil 2010 - 19:37

      Le regard perdue dans son verre où les bulles de sa boisson éclataient en tentant vainement de s'échapper, Edryn pensait être tranquille, assez loin des autres pour ne pas qu'on viennes l'embêter, assez loin des endroits où elle avait l'habitude d'aller pour ne pas rencontrer des magas ou autres qu'elle n'aurait pas voulue croiser. Mais voilà, quelqu'un en avait décidé autrement et alors qu'elle ne s'attendait pas du tout à ce que l'on viennes la voir et encore moins à ce que l'on viennes lui parler, une personne vint empiéter sur son espace vital.

      « Bonjour, charmante demoiselle. Connaissez-vous la légende du fil rouge ? »

      Hein?
      Edryn fut surprise que quelqu'un soit assez débile pour venir lui parler, surtout que bon, rien ne laissait voir qu'elle avait envie qu'on lui tiennes compagnie. Franchement on avait pas idée de venir l'embêter avec des questions stupides à coup de vaines flatteries alors qu'elle buvait tranquillement sa boisson sans rien demander à personne. Elle s'apprêtait donc à envoyer bouler l'importun en essayant de rester poli, enfin… sauf s'il s'agissait de certaines personnes, là la politesse elles pouvaient carrément oublier. Elle tourna et leva légèrement la tête pour voir la personne qui venait l'embêter et fut encore plus surprise de voir un bel homme. En le regardant, elle eue l'impression de déjà l'avoir vu, mais ne se rappelant pas où elle en conclu qu'elle ne devait jamais vraiment lui avoir parlé ni quoi que ce soit. Il lui souriait. Le problème c'est que maintenant elle n'avait plus vraiment envie de l'envoyer bouler, il était si charmant et il avait l'air si gentil… quoi qu'en y réfléchissant bien c'était louche tout ça… Pourquoi un bellâtre blond venait lui parler? Surtout que la moitié des habitants de Sannom savait ce qu'elle avait fait et pour qui elle avait travailler il y avait quelques temps et que l'autre moitié évitait habituellement de lui parler. A tout les coups c'était encore un taré de la guilde des chasseurs de primes, tous des empêcheurs de tourner en rond, toujours là où ils ne devraient pas être, n'avaient ils pas mieux à faire que de la surveiller? Pourtant malgré tout il n'avait pas le "look" chasseur de primes et surtout il avait l'air sympa… Devait elle lui répondre ou l'envoyer bouler comme elle l'avait prévue avant de tourner la tête? Ah!! Pourquoi elle avait tourner la tête? C'est vrai que lui répondre n'allait pas la tuer, mais si c'était bel et bien un sbire de l'autre il allait certainement essayer par la suite de la descendre. Pire! peut être était-ce un journaliste qui voulait simplement lui soutirer des informations pour se retrouver dans les magazines à scandales, retravaillés par ses bons soins? Déjà il avait commencé à lui poser une question! Edryn devenait légèrement parano sans s'en rendre compte et le devint encore plus lorsqu'elle vit le familier à côté de l'apollon en pensant qu'il était là peut être pour l'attaquer, il n'avait franchement l'air pas content.

      Tout ça ne l'aidait pas vraiment, fallait elle qu'elle lui répondes? qu'elle l'envoi voir ailleurs? ou alors qu'elle l'ignore tout simplement? L'option numéro trois ne semblait plus tout à fait réalisable puisqu'elle avait clairement regardé et… qu'elle continuait de le regarder! Ah nan, quelle gourde elle faisait! ça faisait maintenant plusieurs dizaines de secondes, plus même une minute ou pire encore d'avantage, qu'elle le fixait sans rien dire, son visage affichant un air interrogateur, c'est sûr il devait la prendre pour une débile. Quoi? Voilà qu'elle se mettait à s'intéresser à ce qu'il pouvait penser, elle devenait folle sans aucun doute. Depuis quand elle se souciait de ce qu'un potentiel chasseur de primes-journaliste-détenteur d'un familier psychopathe pouvait penser? Elle s'en fichait complètement ou plutôt elle devait n'en n'avoir royalement rien à faire! Voilà! c'était ça! surtout ne pas lui répondre, arrêter de le regarder et l'ignorer royalement. Edryn tourna la tête à nouveau. Elle tenta de reprendre sa merveilleuse activité qui consistait à regarder les bulles de son verre, mais outre le fait qu'il y avait clairement moins de bulles que tout à l'heure, elle commença à penser que l'homme était peut être un test. Oui un test de l'autre blond en apparence sympathique, mais qui l'était beaucoup moins en réalité, parce qu'en y réfléchissant bien il ne lui avait jamais dit ce qu'il attendait d'elle… Elle tourna encore une fois la tête vers l'homme qui devait maintenant la prendre pour une folle.

      Bon là ça devenait vraiment grave, il fallait qu'elle réagisse il devait la prendre pour une… non elle s'en fichait! L'envoyer tondre les moutons à Eram, voilà ce qu'elle devait faire, voilà ce qu'elle avait décidé en premier lieu, elle devait suivre sa première intuition, suivre le plan. Bon maintenant il fallait qu'elle lui dises qu'il l'embêtait, il fallait qu'elle lui dises de partir, il fallait être clair, il fallait être sûr de sois, il fallait être…


      "Du fil rouge? Non."

      …ferme?
      Nooooooooonnnnnn mais qu'est-ce qu'elle avait fait? quelle débile! En se rendant compte de ce qu'elle venait de dire, elle eue la soudaine envie de se lever et de s'enfuir comme elle le faisait si bien et l'avait si bien fait auparavant lorsque quelque chose lui déplaisait ou devenait trop dur. Elle pensa fortement à se lever et à s'en aller, mais elle était également curieuse, seulement curieuse entendons nous bien, et voulait savoir ce qu'était cette légende du fil rouge. En y réfléchissant bien, elle n'était pas forcé de lui demander de partir maintenant et puis bon, il n'allait sûrement pas la tuer là sur la terrasse panoramique, au pire elle le ferait tomber du haut de la tour et voilà. Pffff pourquoi elle en faisait tout un patte à caisse? s'il l'embêtait trop elle pouvait partir, rien ne lui en empêchait et s'il le faisait elle pourrait toujours lui envoyer quelques sorts "gentillets" mine de rien pour qu'il la laisse tranquille. Si c'était un chasseur de primes elle en profiterait pour le faire passer pour un gros nul devant tout le monde en n'oubliant pas d'indiquer la guilde à laquelle il appartenait. Si c'était un journaliste elle irait faire du chantage à son merveilleux cousin pour qu'il empêche le tout de paraitre. Si c'était un test, elle était prête à le passer. En fait, à tout les coups, ce n'était pas du tout ce qu'elle pensait, c'était un magassionnel...

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    Message  Vasco Fair Jeu 22 Juil 2010 - 1:26

      … Ou alors, c’était simplement un rockeur totalement dingue, un peu débile on vous l’accorde pour venir ainsi parler à une parfaite inconnue comme si c’était tout à fait normal, aux motivations profondes obscures et au romantisme débridé. Quoi qu’il en soit, le sourire toujours aimable fixé sur ses lèvres délicates, le jouvenceau ne quitta pas sa déesse de son œil encore valide. Il était déjà près à se pâmer devant elle sans même la connaître ce qui, évidemment, frustrait Vitani plus que de raison. Qui plus est, la renarde, plus alerte que son humain, avait l’impression d’avoir déjà vu le visage d’Edryn, ou d’avoir entendu parler de cette jeune femme, et pas en bien. Oui, des gens à l’auberge, alors que Vasco était occupé à « jouer les gigolos »dixit son meilleur ami ou à taquiner ledit meilleur ami, photo de la demoiselle dans un document à l’appui, parlant de traîtrise et d’abominable collaboration. Au final, elle ne savait toujours pas ce qu’avait fait la beauté face à laquelle Vasco perdait l’esprit et le sens commun mais elle était bien entendu persuadée qu’elle n’attirerait que des ennuis à l’abruti qui lui faisait guise d’humain et qu’elle devait protéger. Certes, son jugement était entaché par possessivité brûlante, mais bon, elle avait raison, non ? Cette jeune femme ne ferait qu’attirer des ennuis à son cher musicien. Il fallait donc qu’elle le tire des griffes de cette sorcières. Le problème, c’était qu’elle ne pouvait pas dire à Vasco ce qu’elle savait – bien peu, au final – sur le compte d’Edryn : non seulement il était possible que ce ne soit pas d’elle que les gens parlaient, mais en plus, elle ne voulait pas attrister son humain. Et plus encore, il ne l’écouterait sûrement pas si jamais elle lui disait de but en blanc à quel point elle était un danger et pour lui et pour sa réputation. Bref, plusieurs ennuis pour cette pauvre renarde qui n’avait rien demandé et qui se retrouvait à veiller sur un abruti complet qui continuait, tranquillement, a attendre la réponse de la demoiselle, sourire aux lèvres.

      Elle était vraiment magnifique. Cela faisait un court instant qu’elle s’était mise à le regarder, le détailler. Il ne s’en offusquait pas. Bien qu’il plane beaucoup et vive souvent dans un autre monde, le petit Vasco avait conscience du fait qu’il n’y avait que peu de gens pour être aussi… Direct que lui, et pour aborder les gens aussi franchement et avec autant de compliments prompts à sortir envers ces dames. Alors il restait là, debout, à la regarder, la charmante demoiselle. Elle était vraiment magnifique, oui. Le décor de la terrasse panoramique ne faisait que lui donner un charme supplémentaire aux yeux de Vasco, l’élevant plus encore au rang de divinité de par la hauteur prise. Comment ? Oui, il était lui-même en surélévation, mais si vous pensez qu’il s’appliquerait à penser à de tels détails… Bref, il la trouvait vraiment, vraiment fascinante. Si d’ordinaire, lorsqu’il avait un léger coup de cœur sur une femme, il se calmait assez vite et la fascination s’envolait vite, celle qu’il éprouvait envers Edryn ne faisait que s’embraser encore et encore. Il voulait tout savoir d’elle, absolument tout de sa vie passée, construire un futur à ses côtés… Et sa surprise, qui lui faisait perdre ses moyens, apparemment, la rendait vraiment que plus adorable. Oui, Vasco s’attendrissait sur Edryn alors même qu’elle le fascinait, un mélange assez étrange et qui le menait, peu à peu, alors qu’il ne connaissait même pas le prénom de la charmante demoiselle, à l’amour, un véritable amour, un violent élan d’un cœur passionné envers une beauté angélique et mystérieuse, un sentiment qu’il n’avait jamais ressenti envers une inconnue auparavant. Elle était vraiment charmante, pas vrai ? Elle lui répondait, en plus, ne l’ignorait pas ! Sa voix était fantastique, au goût du blondinet qui avait, avouons-le, une certaine propension à l’exagération. Oui, merveilleuse, une voix divine, fascinante, extasiante. Elle ne connaissait pas cette formidable légende ? Il devait donc tout de suite la lui raconter ! Et puis peut-être comprendrait-elle l’émoi qui lui serrait le cœur à sa vue. Ne se rendant pas compte que son comportement faisait très « diseur de bonne aventure », il se mit donc à délirer sur son fil rouge d'un ton enjoué, son éternel sourire aux lèvres.


      « C’est une vieille légende asiatique racontant que tous les gens sont liés à une autre personne par un fil de soie rouge, et que les deux personnes liées ainsi sont vouées à s’unir. »

      Petite pause, rapide, ne laissant pas le temps à Edryn de lui répondre. Peut-être voyait-elle où il voulait en venir, le blondinet, mais après tout, c’était tellement étrange… Mettez-vous un peu à la place de la charmante demoiselle. Un inconnu vous aborde alors même que vous ne désirez que la paix, sans sembler savoir qui vous êtes alors que les gens qui ignorent votre identité sont rares. Cet excentrique se met ensuite à vous parler avec douceur d’une légende asiatique on ne peut plus romantique, romançant la théorie du destin amoureux, ayant l’air d’y croire plus ou moins – et s’il ne croit pas nécessairement en l’histoire du fil rouge, il croit forcément à la théorie du destin amoureux. N’auriez vous pas envie de vous enfuir en courant ? Si vous êtes une fille, un être normalement constitué, sûrement que si. Mais attendez, voilà que le pire arrive. Grand sourire sur les lèvres, bien entendu, fixant toujours la belle demoiselle.

      « … Aujourd’hui, je crois avoir trouvé à qui me liait mon fil rouge. »

      Deux secondes à peine, et le voilà un genou à terre, avec dans la main un écrin rouge dégainé d’une poche intérieure de sa veste en cuir, ouvert sur une bague donnée il y a fort longtemps par sa mère pour « le jour où il trouvera LA personne ». Et puis, ces mots rituels

      « … Voulez-vous m’épousez ? »

      Oui, il la vouvoie encore, oui, il ne connaît pas son prénom, oui, Vitani est tout simplement horrifiée et du geste et de la naïveté de son humain… Et alors ? Il s’en moquait alors. Tout ce qui comptait, c’était la réponse qui allait sortir tôt ou tard de la bouche aimée, sentence ou bonheur instantané, il ne savait pas encore, verrait sûrement bientôt. Oui, si vous n’étiez pas partis auparavant, vous pourriez toujours prendre vos jambes à votre coup à cet instant. Oui, il fallait être dingue pour penser seulement demander ça dans la rue, à une personne sur laquelle le coup de cœur éprouvé était plus que déroutant, une parfaite inconnue dont l’identité est totalement inconnu. Dingue, oui. Ou juste fou amoureux sans même comprendre vraiment pourquoi, plus que fasciné. Car au-delà de la bizarrerie de cette demande de la part de cet inconnu, le plus déstabilisant restait l’inconnu en lui-même : on pourrait penser à une mauvaise plaisanterie, à une caméra cachée ou autre principe équivalent. Mais non, vraiment, Vasco était on ne peut plus sincère, et cela se lisait dans son œil de son bleu si profond, la tête levée vers la charmante déesse et le cœur battant d’espoir. Fuit, Edryn, il en est encore temps : Vasco n’est pas dangereux, certes, mais tout de même, il n’est pas une personne des plus banales, n’est-ce pas ?


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    Message  Edryn Hayes Dim 15 Aoû 2010 - 19:57

      [HJ : Oui Heureuse 2 neurones ]

      Non, il n'était clairement pas une personne des plus banales...

      Hein? Instant de panique.


      "Je… vous… mais… hein?"

      Edryn était bouche bée, les yeux fixés sur le petit écrin, son visage était encore plus pâle qu'habituellement et la panique commençait sérieusement à l'envahir. Non elle ne s'attendait pas à ça, mais alors pas du tout, elle ne le connaissait même pas, elle ne se rappelait pas déjà l'avoir vu ou lui avoir parlé ni même l'avoir croisé et en plus elle n'avait aucune idée de son prénom ou nom. Non elle ne s'attendait vraiment pas à ça.

      Lorsque le jeune homme blond avait mentionné de la légende du fil rouge, quelques minutes auparavant, elle pensait entendre une histoire sur une femme fantôme qui étranglait avec un fil, tous les premiers mercredi du mois les jeunes hommes bruns de 22 ans qui avaient marchés dans une flaque d'eau le 4 septembre à 22h48 avec leurs baskets rouges ou une histoire similaire… apparemment cela n'avait rien à voir, mais alors rien du tout… Elle avait été très attentive au début, esquissant même un petit sourire, en plus il était plutôt mignon hu hu hu. Elle le regardait attentivement jusqu'à ce qu'elle entendes :


      «…et que les deux personnes liées ainsi sont vouées à s’unir. »

      Au mot "unir" elle commença à froncer les sourcils en se demandant bien pourquoi il lui disait ça, elle continuait néanmoins de l'écouter sans le couper… n'empêche que c'était bizarre, pourquoi il lui disait ça? Est-ce qu'il… non ce n'était pas possible, et pourtant ce sourire… il la draguait? Non, elle devait rêver, il ne pouvait pas la draguer… c'était totalement impossible… ha ha ha… et pourtant… Elle n'était pas le genre de fille habitué à ce qu'on la drague et cela ne l'avait jamais gêné plus que ça puisque les quelques fois ou un inconnus lui avait fait un compliment, elle était devenus toute rouge et avait préféré fuir le plus vite possible. Elle ne devait pas paniqué, au pire elle lui dirait qu'elle n'était pas intéressé et voilà, rien de bien grave… ou alors elle lui disait carrément qu'il était mignon et voilà… de quoi? N'importe quoi! Elle pétait les plombs complètement là, elle ne l'avait jamais vu ni rien, ce n'était vraiment pas dans ses habitudes et puis de toute façon elle se connaissait, jamais elle n'aurait pu lui dire ça ou peut être sur une lettre qu'elle aurait posté anonymement… c'était une idée…

      « … Aujourd’hui, je crois avoir trouvé à qui me liait mon fil rouge. »

      … ou alors… hein?? Qu'est-ce qu'il venait de dire là? Il croyait avoir trouvé à qui le liait son fil rouge, c'était bien ça? Et c'était qui? Edryn se recula légèrement en s'enfonçant un peu dans sa chaise, elle commençait à comprendre, elle commençait à avoir peur, elle commençait à paniqué, elle commençait à se méfier.
      Depuis son retour à Sannom, ses relations avec les autres n'avaient rien de transcendant et à chaque fois que quelqu'un s'approchait d'elle, elle s'attendait toujours à ce que ce soit pour lui reprocher une chose ou pire, du coup elle était devenus méfiante. Cela l'avait étonné que le jeune homme ne soit pas venus pour lui parler des vampires ou autre chose en rapport avec eux, en vérité elle était plutôt heureuse qu'il ne lui en ait pas parlé, mais là elle commençait sérieusement à se poser des questions. Edryn commença à se demander s'il n'était pas là juste pour se moquer d'elle devant tout le monde, peut être aussi qu'il était là pour lui tendre un piège, parce que franchement un homme qui venait l'aborder comme ça après tout ce qu'elle avait fait, ce n'était vraiment pas possible. Plus elle y pensait plus elle était déçus et en colère, plus elle se renfermait. Pff il était vraiment comme tout les autres, il était… à genou? Qu'est-ce qu'il faisait à genou? Non pas à genoux, un seul de ces genou touchait le sol, il s'était blessé? elle avait loupé un truc? L'ambassadrice ne comprenait rien à ce qu'il se passait, rien à ce qu'il lui arrivait. Elle le dévisageait à présent… oh! elle n'avait pas remarqué le bandeau qu'il avait à l'oeil droit, pourquoi en portait t'il un?


      « … Voulez-vous m’épousez ? »

      HA HA HA HA c'était une blague?
      Elle plissa les yeux comme si ce qu'elle venait d'entendre l'empêchait à présent de voir clair, avant de se retourner pour voir si personne n'était derrière elle. Rien! Il n'y avait absolument rien ni personne derrière elle, elle commençait sérieusement à paniqué, surtout lorsqu'elle se tourna à nouveau et aperçus l'écrin. Certes la bague était jolie, certes il était bel homme, certes elle avait toujours voulue se marier, mais elle ne le connaissait pas enfin! Il était vraiment taré ce gars! Elle n'arrivait pas à croire que ce genre de chose lui arrivait à elle… il fallait fuir, vite, très vite, si elle avait pu elle aurait d'ailleurs sauter de la terrasse panoramique, mais sauter de dizaines de mètres, peut être même une centaine, elle le sentait moyen. Coup d'oeil furtif vers la sortie. Il ne s'attendait tout de même pas à ce qu'elle répondes? Non parce que le seul truc qu'elle réussit à articuler avait donné quelque chose comme :


      "Je… vous… mais… hein?"

      Coup d'oeil vers la sortie à nouveau. Edryn finit par se lever d'un bond, elle ressemblait encore plus à un cachet d'aspirine, elle n'avait pas l'habitude forcément, elle avait peur. Elle fit un pas ou deux avant de regarder l'homme, un genou à terre, et son écrin d'un joli rouge quelques secondes. Troisième coup d'oeil vers la sortie, comme pour se rassurer, pour partir d'ici le plus vite possible. Elle regarda à nouveau l'homme et enfin réussit à articuler une phrase compréhensible. Sa voix n'était pas très assurée.

      "Je dois y aller!"

      Et hop! mettre un pied devant l'autre le plus vite possible, surtout ne pas se retourner, regarder droit devant vers la sortie, presser le pas comme elle ne l'a jamais fait, surtout ne pas le regarder, tenter de penser à autre chose, fuir et surtout ne plus penser à lui. Enfin plus que quelques mètres avant le salue, plus que quelques mètres avant que toute cette histoire ne soit plus qu'un lointain souvenir, plus que quelques mètres avant de sortir de la terrasse, plus que quelques mètres avant de lancer à nouveau le sort qui la mènerait en bas, plus que quelques mètres et elle ne le reverrait plus jamais, quelques mètres... à moins que…
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    Message  Vasco Fair Sam 21 Aoû 2010 - 9:33

      … A moins que le jeune homme soit un véritable acharné, très chère Edryn. Pour connaître la réponse à cette énigme, il y avait deux solutions : demander à Oswald Roland ce qu’il en pensait, ou lire ce qui suivra. Nous vous conseillons fortement cette deuxième option si vous ne voulez pas subir plus d’injures que vos chastes oreilles ne pourraient en supporter. Notre Vasco, encore subjugué par la magnifique jeune femme face à qui il s’était agenouillé, ne se rendait toujours pas compte de ce que la situation avait de gênant. En même temps, pour le gêner, lui… Excepté en le confrontant à son passé, il était difficile de le perturber réellement. Quoi qu’il en soit, il n’avait pas compris ce que son attitude avait de gênant. Pourquoi la demoiselle pâlissait-elle un peu plus après sa demande ? Etait-elle souffrante ? Oh mon dieu, sa déesse malade ! Vite, les urgences ! Il faudrait les meilleurs médecins du continent, que dis-je, du monde pour soigner une telle merveille ! Oui, sans même savoir que c’était la peur du si particulier individu qu’il était et de ses attitudes non moins particulières qui faisaient pâlir encore la jeune femme, Vasco s’inquiétait terriblement pour elle. Bien entendu, s’il avait pu deviner être la cause de son malaise, il n’aurait pas hésité un seul instant à dire adieu à cette terre qui le supportait depuis déjà plus de vingt ans en se jetant du haut de la tour : comment aurait-il pu oser continuer de respirer le même air qu’elle dans ces conditions ? Non vraiment, s’il avait compris qu’il était la cause du malaise de la jeune femme, il ne se jugerait alors plus digne d’être considéré comme un être humain à part entière. Mais ce n’était pas le cas. Soudainement, elle se leva et, sans plus de considération pour le jeune homme au regard baignant dans l’espoir qu’il était, déclara qu’elle devait s’en aller. Et sa réponse, alors ? Pas de grande déception, pas de joie gargantuesque ? Elle ne pouvait pas s’en aller comme ça, non ? Déjà elle s’en allait et lui restait complètement ahuri, le genou toujours à terre, la suivant des yeux. Pourquoi s’en allait-elle ? Pourquoi ne restait-elle pas ici ? Elle avait quelque chose à faire ? Un rendez vous important ? Mon dieu, peut-être qu’elle avait déjà un petit ami ! Le monde s’écroule ! Ou alors…

      ♥ Tu l’as gênée, abruti. Mais c’est mieux comme ça.
      ♪… Hein ?
      ♥ Oui, c’est mieux comme ça. On ne demande pas la main d’une inconnue, enfin !
      ♪ … Non mais avant.
      ♥ Tu as dû la gêner. Lui faire peur. Maintenant… Mais qu’est ce que tu fais, triple andouille ?!

      Vasco venait de se relever et, fermant l’écrin d’un geste sec puis le glissant dans sa poche, il se mit à courir à moitié derrière la belle demoiselle. Ce qu’il comptait faire ? La rattraper et s’excuser, bien entendu. Vitani venait de le forcer à remettre à peu près les pieds sur Gamaëlia et, grâce à elle, il se rendait compte de ce que son attitude avait eu de gênant. Après tout, il ne connaissait même pas son nom ! Or, il tenait absolument à la connaître mieux, et si ce ne serait pas tout de suite par la voie du mariage, il pourrait très bien devenir d’abord un ami pour elle, non ? Ouais, c’est ça, faire connaissance. Même si on brûle d’amour et que ce n’est pas de ce genre de lien dont on a envie. Bien entendu, Vitani n’avait aucune envie qu’il fasse plus ample connaissance avec cette harpie qui risquait de lui voler son humain, elle avait déjà assez à faire avec le sale gosse qui l’empêchait d’avoir autant de caresses qu’elle le désirait. Du coup, sur les traces de son humain, elle s’essaya à lui mordiller les chevilles et les mollets pour l’arrêter. Mais rien n’y fit, le jeune homme, bien trop décidé, criait à l’intention de la jeune femme qui était déjà bien devant lui…

      « Attendez ! S’il vous plait ! »

      Oui, il avait vraiment envie de la retenir. Maintenant qu’il connaissait son erreur, il tenait à se faire pardonner. Et au moins à connaître le prénom de la demoiselle. Se moquant des regards interloqués qui le poursuivait, le jeune homme courut ainsi vers la demoiselle jusqu’à la dépasser pour s’arrêter dans un dérapage plus ou moins contrôlé – à comprendre qu’il manqua de s’étaler sur le sol. Pauvre Vasco. Quoi qu’il en soit, il se retourna vivement vers elle après cela. L’air sincèrement désolé, il lui adressa un sourire timide. Elle était si mignonne, il était si gêné de l’avoir mise dans l’embarras ! Lui, Vasco Fair, d’ordinaire à l’aise dans toutes circonstances et plus encore, toujours aussi étrangement dans son élément lorsqu’il était entouré de présences féminines… Voilà que la jeune femme qui l’avait déjà ébranlé précédemment, la jeune femme à la simple vue de laquelle il avait ressenti un sentiment très puissant lui étreindre le cœur réussissait le tour de force de le gêner. Le gêner parce qu’elle l’était, oui. Parce qu’il ne voulait surtout pas la déranger. Et parce qu’en venant lui parler sans détours comme il en avait l’habitude, il avait commis le crime de la mettre mal à l’aise. Ainsi, sincèrement désolé, le jeune homme pris la parole, l’inquiétude et la culpabilité se mêlant sur ses traits.

      « Je suis vraiment désolé… Je ne voulais pas vous gêner… Je pourrais… Connaître votre nom ? Vous inviter à boire un verre ? »

      Ca en devenant presque ridicule. Oubliée, l’assurance habituelle, place aux doutes et à l’hésitation. Allait-elle accepté ses demandes, maintenant qu’il les avait revues à la baisse ? Soyons sérieux, entre demander l’identité de quelqu’un et lui demander carrément de l’épouser, il y avait tout un monde. Vasco semblait s’être enfin décidé à revenir à une conversation normale avec la demoiselle, si tant était qu’elle accepterait de lui parler normalement et de prendre un verre avec lui après ce qu’il venait de faire. Espoir.
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    Message  Edryn Hayes Mar 12 Oct 2010 - 22:49

      [HJ : réponse qui se faisait désirer ou l'attaque des points de suspension.]

      Mon dieu, quel pot de colle!
      Edryn entendit au loin, enfin pas si loin que ça tout de même, l'homme lui dire de s'arrêter, mais elle ne l'écouta pas, elle ne voulait pas alors elle continua d'avancer le regard fixé sur la sortie en tentant de se persuader qu'il ne s'était rien passé. Rien. Et pourtant elle ne pouvait s'empêcher de ressasser ses quelques mots dans sa tête " Voulez-vous m’épousez ? " … C'est vrai qu'elle avait déjà rêvé d'entendre qu'une certaine personne lui adresse ses mots ou ne serait-ce que trois mots plus "simple", mais cela n'était jamais arrivé. En tout cas ses mots n'étaient jamais sortis de la bouche de la bonne personne car il ne pouvait, assurément, pas l'être, n'est-ce pas? Il ne pouvait pas être la bonne personne, ce n'était pas possible…

      Que la sortie paraissait loin, elle ne se rappelait pas avoir mit si longtemps à traverser la pièce. Quelle idée aussi d'aller s'assoir tout au bout? Pour être tranquille et que personne ne vienne la déranger? Hum… apparemment cela avait très bien fonctionné. Vite il fallait qu'elle parte avant qu'il n'ait la merveilleuse idée de la suivre ou elle ne savait quoi. Elle avançait droit devant, sans tourner la tête d'un demi millimètre, les yeux rivés sur la sortie. La tête haute elle avançait, toute l'assurance dont elle pouvait faire preuve n'avais jamais été si mal feinte et chaque pas lui rappelait de douloureux souvenirs, jusqu'à ce que... cette fusée blonde la dépasse. Hu! qu'est-ce que c'était que cette chose blonde qui venait de la dépasser? Mais un fou blond bien sûr! un fou qui était à deux doigts de tomber, d'ailleurs elle ne pu s'empêcher d'ouvrir de grands yeux l'air alarmé et de tendre les bras pour tenter de le rattraper. Bien sûr ce qu'elle venait de faire ne servit absolument à rien puisqu'il s'était reprit sans problème tout seul avant de tomber. Edryn se redressa sèchement lorsqu'il se retourna vivement vers elle avec un sourire timide et l'air désolé… il était encore plus mignon… mais nan il ne fallait pas se laisser attendrir, c'était l'ennemi!


      « Je suis vraiment désolé… Je ne voulais pas vous gêner… Je pourrais… Connaître votre nom ? Vous inviter à boire un verre ? »

      Au moins il s'excusait c'était déjà ça… mais ha ha ha… il voulait connaitre son nom? Etait il fou? Assurément. Le faisait il exprès? Peut être. Ou ignorait il réellement qui elle était??? Certes elle n'avait pas la prétention de penser que le monde entier la connaissait… mais quand même avec tout ce qu'il s'était passé et même si cela faisait déjà quelques temps ça restait tout de même étrange qu'il ne la connaisse pas. Il le faisait exprès c'était obligé ou alors il venait de débarquer de sa campagne… ou bien c'était un sbire d'une guilde quelconque qui voulait la piéger, non elle n'était pas parano… enfin si un peu mais il fallait la comprendre. Quoi qu'il en soit il commençait à l'embêter fortement, pas parce qu'il insistait pour la connaitre mais plus parce qu'il l'embrouillait et qu'elle ne savait absolument pas quoi penser de lui. Pouvait elle lui faire confiance? Enfin confiance était un grand mot, voilà bien longtemps qu'elle ne faisait plus confiance qu'à son familier et aux membres de sa famille… et encore elle était loin de tout leur dire. Il avait l'air assez inoffensif, mais elle doutait et si elle avait apprit quelque chose durant ses dernières semaines c'était qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. Alors? Que faire? Devait elle accepter de lui dire son nom alors qu'elle ne connaissait même pas le sien? Sa maman lui avait toujours dit de ne pas dire son prénom à des inconnus. Bien entendus elle était assez âgés maintenant pour décider, par elle même, de le dire ou non, mais elle ne pu s'empêcher de revoir sa mère la mettre en garde lorsqu'elle était plus jeune. En même temps, après lui avoir demander sa main, lui demander son prénom ne semblait vraiment pas être grand chose… Elle laissa cette question de côté et s'attaqua à l'autre : boire un verre avec lui… Edryn n'avait pas très soif à vrai dire, elle avait déjà prit une boisson et l'avait fini, mais bon elle se doutait bien que ce n'était qu'une "excuse"… C'est alors qu'une idée lui traversa l'esprit, peut être que c'est homme était en fait un chasseur de primes engagés par leurs ex chef détestable et qu'il voulait l'empoisonné, cela expliquerait l'invitation à boire un verre et une fois morte il aurait suffit que la détestable chef des magassionnels "s'occupe" de l'affaire et le tour était joué! Comme il était diabolique! Comme elle était bête… Bon de toute façon il fallait qu'elle lui répondes, elle ne pouvait pas rester plus longtemps à ne rien dire, planté comme un piquet et puis il était devant la sortie, chose qui n'arrangeait rien. Elle soupira.

      "D'accord…"

      D'accord quoi? telle était la question…

      "… je veux bien que vous m'invitiez à boire un verre…"

      Il ne fallait pas se méprendre, elle n'avait pas accepter parce qu'elle voulait vraiment être en sa compagnie, non, elle voulait savoir pourquoi il l'avait abordé, pourquoi il lui avait demandé de l'épouser, elle voulait savoir qui il était et pour qui il travaillait. Elle en profiterait aussi pour prendre la boisson la plus chère pour le punir de la plonger un peu plus dans le brouillard, de la faire douter. Elle soupira de nouveau, elle voulait qu'il sache que ce n'était pas gagné, qu'elle ne lui faisait pas confiance et que si elle avait accepté c'était uniquement parce qu'il avait insisté, rien de plus… Même s'il semblait, malgré tout, gentil et qu'il était plutôt beau garçon… non rien de plus…

      "Edryn… c'est mon prénom…"

      Allait il se rendre compte que "Oh!!! c'est la femme qui a pactisé avec les vampires!!! quelle horreur"? Et allait il enfin lui dire son prénom? Si elle lui avait demander aussi…
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    Message  Vasco Fair Sam 23 Oct 2010 - 17:23

      Vasco se mourrait d’espoir : allait-elle accepter de prendre un verre avec lui ? Oui, il n’avait pas énormément d’argent, mais il pourrait quand même lui offrir quelque chose. De toute façon, Vasco était comme ça, toujours à se plier en quatre pour ses demoiselles jusqu’à en risquer l’expulsion de l’auberge où il vivait – après tout, au pire des cas, il pourrait demander à Oz de le dépanner une nuit, ou chercher un hébergement chez un de ses nombreux amis. Vasco s’entendait très bien avec les gens en général, grâce à sa nature si aimable et sa générosité faisait qu’il avait coutume de donner sans attendre le moindre retour. Ainsi donc, les quelques fois où il demandait un service à l’une ou l’autre de ses connaissances, elles le lui accordaient en règle générale – bien entendu, Oz était là une exception puisque s’il pouvait très bien le dépanner une nuit ou deux pour qu’il ne se fasse pas jeter hors de l’auberge, il était totalement impensable de lui demander des services moins matériels comme par exemple de faire des efforts de sympathie envers une personne. Bref. Et si elle refusait de prendre ce verre avec lui ? Eh bien… Il en serait désolé, oui, mais il comprenait qu’elle puisse ne pas avoir envie de ce verre avec lui après cette demande farfelue et pourtant tellement sincère. Oui, Vitani, qui boudait alors à ses côtés et avait décidé de ne plus adresser la parole à son traître d’humain, avait permis à notre Vasco de revenir totalement sur Gamaëlia et de mieux comprendre la demoiselle pour laquelle il brûlait d’un amour inexpliqué. Croyant fortement au coup de foudre, il était vraiment persuadé que, ça y était, il avait trouvé la femme de sa vie. Si elle refusait donc son invitation, au moins espérait-il qu’elle daigne bien lui dire qui elle était : car si elle ne le faisait pas, comment pourrait-il la retrouver ? Il était près à retourner la ville pour la retrouver, s’il le fallait : mais si elle n’était que de passage ? Il aurait loupé la chance de vivre l’histoire d’amour de sa vie, lui, le grand romantique, et de fonder une famille. Ce scénario catastrophique en tête, Vasco trouvait le suspense de plus en plus insoutenable alors que, pendu aux lèvres de la demoiselle, il attendait sa réponse avec la même impatience qu’un gosse qui attendait noël pour savoir s’il aurait bien ce qu’il avait demandé.

      Elle soupira. Il s’en senti immédiatement profondément désolé. Il la dérangeait sûrement. Il s’en voulait, oui, d’embêter une femme si merveilleuse. Néanmoins, il savait qu’il ne pouvait la laisser partir : elle était la femme de sa vie ! S’il ne faisait rien pour la retenir, elle disparaitrait et leur avenir commun avec elle. Non, décidément, il était vraiment navré de l’embêter mais… Au pire, il essuierait un refus et la laisserait alors partir. Car non, il ne comptait pas la harceler pour autant. Et puis… BORDEL DE ZEUS ! D’accord ! Elle avait dit d’accord ! D’accord, elle voulait bien boire un verre avec lui ! Son soulagement et sa joie furent largement visible dans le grand sourire sincèrement heureux qu’il lui adressa. Elle voulait bien prendre un verre avec lui malgré ce qu’il lui avait fait subir ! Malgré sa gêne initiale, malgré l’ennui qu’elle ne masquait pas à cette idée. C’était à lui de faire ses preuves, de montrer à la demoiselle qu’ils étaient fait l’un pour l’autre. Après ce départ un tant soi peu raté – il commençait à peine à se rendre compte d’à quel point il avait été peu judicieux d’aborder la demoiselle avec cette demande en mariage incongrue et surtout, bien trop inattendue – il se devait de rattraper le coup un maximum. Et en plus d’accepter le verre, elle lui donna son prénom : si le rockeur nota qu’elle ne lui donna pas son nom de famille, il ne s’en formalisa absolument pas. C’était normal, quelque part : peut-être pensait-elle avoir affaire à un maniaque, un déséquilibré qui passait son temps à aborder des jolies filles en leur demandant leur main, qu’il allait la menacer de mort si jamais elle refusait, etc. Mais non, Vasco n’était absolument rien de tout cela : il était un ange et accepterait le refus. Edryn… Edryn, ce prénom résonnait dans sa tête avec la voix aimée. Edryn, cela sonnait joliment aux oreilles de notre féru de musique. Edryn, comme une petite clochette qui tintait délicieusement à ses oreilles… Il ne pu s’en empêcher… Edryn…


      « … C’est un très beau prénom, à l’image de celle qui le porte. »

      Oui, il n’avait pas réussi à s’empêcher de la complimenter : c’était une habitude, chez lui. Mais il n’y pouvait rien, il était juste sincère. Il était fréquent pour Vasco de dire tout ce qu’il pensait, oui. D’autant plus lorsqu’il s’agissait d’un jugement mélioratif sur une femme aussi belle que son interlocutrice, une femme pour laquelle il éprouvait un sentiment aussi puissant qu’inexplicable. Edryn… Il avait enfin un prénom à mettre sur ce beau visage instantanément aimé. Et puis, toujours aussi poli, il lui sourit de nouveau, doucement et gentiment. Elle s’était présenté, certes plus que partiellement, c’était donc à lui d’en faire de même.

      « Je suis Vasco Fair. »

      Peut-être avait-elle déjà entendu parler de ce musicien qui courrait les rues de Sannom depuis maintenant deux ans. Sa réputation le précédait de plus en plus souvent, et, de maière générale, on appréciait sa musique. Un instant il se demanda si Edryn l’avait déjà entendu et, si oui, si elle avait aimé. Il espérait bien qu’elle aimerait. Car sa musique, c’était après tout une partie indissociable de son être. Modèle de galanterie quoi qu’avec une hésitation adorable en vue des circonstances de leur rencontre, le jeune homme proposa doucement son bras à la demoiselle, dans le but évident de la guider, tout en reprenant la parole sur un ton doux, très doux.

      « … Vous venez ? »

      Oui, Vasco était on ne pouvait plus inoffensif. Et maintenant qu’il pouvait avoir une conversation avec Edryn, malgré le manque d’entrain avec lequel elle semblait accepter, il était heureux et confiant : après cette petite discussion, elle comprendrait mieux pourquoi il avait agit ainsi et, si elle n’accepterait pas de l’épouser dans l’immédiat – Vasco avait finalement un minimum de bon sens, peut-être voudrait-elle bien le revoir. Il espérait encore et encore, oui.
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    Message  Edryn Hayes Mar 30 Nov 2010 - 18:22

      Pourquoi ces compliments? Oui c'est vrai que cela lui faisait plaisir, mais surtout cela la rendait encore plus suspicieuse, elle n'avait rien pour les mériter, elle ne connaissait pas cet homme alors pourquoi? Le fait que le jeune homme blond puisse l'apprécier ne sembla pas une excuse valable pour Edryn, elle se méfiait de tout et de tout le monde alors pour elle cela ne pouvait pas en être la raison. La raison la plus plausible à cette gentillesse qui semblait plus ou moins désintéressée, n'était qu'un piège ou quelque chose similaire, en tout cas quelque chose qui à la fin se retournerait contre elle quoi qu'il se passe ou quoi que ce soit. Pourtant malgré tout elle avait du mal à voir en la personne près d'elle quelqu'un qui lui voulait du mal, peut être était-ce ces vêtements, peut être son comportement ou tout simplement son sourire? Elle savait que les apparences pouvaient être trompeuses, mais là, même si elle se méfiait, elle trouvait qu'il n'avait pas l'air très dangereux non plus. Finalement elle pensait de plus en plus qu'elle aurait du rester chez elle, au moins ça lui aurait évité de s'embrouiller toute seule.

      Et voilà qu'il lui souriait à nouveau... pourquoi? Quoi qu'il en soit elle ne pu s'empêcher de légèrement rougir et s'en voulue immédiatement.

      Vasco Fair? C'était donc son nom? C'était bizarre, ça disait vaguement quelque chose à Edryn, en fait plus que vaguement puisqu'elle avait déjà lu quelque chose sur lui dans un magazine ou journal, mais avait elle fait le rapprochement? rien était moins sûr. La mémoire d'Edryn lui faisait quelque peu défaut, cela faisait un certain temps qu'elle avait lu les lignes parlant de Vasco et elle ne s'en souvenait pratiquement pas, mais elle ce souvenait avoir déjà vu son prénom quelque part en rapport avec de la musique. Il travaillait dans la musique alors? Ce serait elle complètement tromper sur cette personne? En fait ça ne l'aurait pas étonné puisque ce n'était pas la première fois, espérons juste qu'elle s'en rendes plus vite compte que par le passé. Alors qu'elle essayait de se souvenir avec exactitude l'endroit où elle avait pu voir son nom, elle vit bouger le bras de Vasco comme pour le lui proposer et la guider, bon en fait ce n'était pas "comme" mais bel et bien pour lui proposer et la guider, ce qui la choqua un peu. Qui? Qui proposait son bras à une personne qu'il ou elle ne connaissait pas? Uniquement la même personne, sûrement, qui proposait le mariage à une parfaite inconnue. Elle regarda donc ce bras en fonçant les sourcils, pas parce qu'elle était en colère mais parce qu'elle trouvait ça assez étrange, pourtant ça restait beaucoup moins étrange que la demande en mariage. Fallait elle qu'elle lui "prennes" le bras? Elle l'aurait sûrement fait si elle l'avait connus un peu plus et qu'elle se méfiait un peu moins, mais au lieu de ça elle fit quelques pas assez rapide pour dépasser Vasco puis s'arrêta et se tourna vers lui, comme pour lui dire qu'elle n'avait pas vraiment l'intention de prendre son bras et qu'il commence à avancer.


      "Et où allons nous?"

      Elle n'avait pas voulue paraitre malpolie ni méchante sur ce coup là, d'ailleurs sa dernière phrase avait été dites tout à fait gentiment, mais lui prendre le bras l'aurait mise vraiment mal à l'aise, autant parce qu'elle ne le connaissait pas et parce qu'elle se méfiait. C'est vrai qu'il paraissait gentil, mais elle n'était franchement pas habitué à ce que de parfaits inconnus, surtout maintenant, se comporte comme ça avec elle, c'était trop bizarre, elle n'arrêtait pas de penser qu'elle n'avait rien fait pour mériter une telle gentillesse. Pourquoi était-il gentil avec elle si ce n'était pas pour lui tendre un piège, ou autre? Ou alors il ignorait vraiment ce qu'elle avait fait et dans ce cas là lorsqu'il le saurait son comportement allait changer du tout au tout? Sûrement oui et dans un sens c'était dommage. En tout cas elle était sûr d'une chose, s'il l'appréciait vraiment et qu'il ne savait pas ce qu'elle avait fait, il ne fallait pas compter sur elle pour lui dire de sitôt, elle aurait même préféré qu'il l'apprenne par quelqu'un d'autre ou dans les pages d'un journal plutôt que de sa bouche. Oui elle aurait préféré ça, en tout cas ce jour là, même si franchement ce n'était pas la meilleure façon de l'apprendre, loin de là.

      Elle décida de laisser un peu de côté toutes ses questions sur qui il était, pourquoi il était gentil avec elle... et commença à se poser de sérieuses questions sur le lieu où ils allaient prendre un verre, allaient ils rester ici ou au contraire allaient ils aller dans un autre lieu? et si oui serait-il à "l'image" de Vasco? Elle n'arrivait pas à savoir si cette dernière possibilité l'enchantait ou bien au contraire la terrifiait. Qu'allaient ils boire? elle n'avait pas très soif elle en fait... Et son familier allait les suivre? Non parce qu'elle n'avait pas l'air très amicale... Bizarrement elle commença à penser que c'était vraiment dommage que Bolognaise ne l'avait pas accompagné, oui dommage pour Edryn mais peut être pas pour le familier de Vasco? De toute façon la question ne se posait pas puisqu'elle n'était pas là, elle devait sûrement embêter ses frères et soeurs à l'heure qu'il était. Bon après tout pourquoi s'en faire sur le lieu... c'était franchement absurde, il n'y avait pas que ça d'ailleurs, elle allait sûrement avoir la réponse dans peu de temps et puis si elle ne se sentait pas à l'aise elle pouvais toujours fuir. La fuite sa grande passion ou seulement une façon de moins souffrir...
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    Message  Vasco Fair Mar 14 Déc 2010 - 9:30

      Il avait vu les joues de la charmante demoiselle rosir légèrement lorsqu’il lui avait fait un doux compliment, non qu’il la dévisagea particulièrement mais que l’une de ses rares qualités « utiles » dirons-nous étant d’être particulièrement observateur. Elle avait légèrement rougit, oui, ce qui voulait sûrement dire qu’elle était un peu gênée. Il en était encore une fois profondément désolé, et se promit d’essayer de contrôler tous les compliments qui lui venaient à l’esprit dès qu’il voyait ces yeux d’émeraude, cette peau de porcelaine, ces cheveux sombres, cette silhouette svelte. Il ne comptait pas ne plus lui en faire du tout pour autant : une telle beauté méritait de nombreux compliments, oui. Mais si jamais elle se révélait véritablement gênée par l’attitude charmante et charmeuse de Vasco, alors il se contrôlerait, s’adapterait au mieux : car il tenait absolument à la mettre à l’aise, quoi qu’il arrive, afin d’avoir une chance de connaître une conversation tranquille autour d’un verre d’une boisson quelconque avec elle. Il lui adressa un sourire tendre, encourageant, alors qu’elle rougissait, comme pour l’inviter à se sentir moins timide, plus confiante. Il l’adorait déjà vraiment, oui, alors qu’il ne connaissait d’elle que son prénom – certes, il lui avait déjà demandé sa main. Et puis, au lieu de prendre le bras qu’il avait hésité à lui proposer, elle passa vivement devant lui. Ce n’était pas pour le fuir ou pour une quelconque autre raison, mais pour lui faire comprendre que non, elle ne lui prendrait pas le bras. Il ne s’en offusqua pas : c’était normal, quelque part, vu l’entrée… Fracassante, qu’il avait fait dans sa vie. Elle pouvait très bien ne pas vouloir le toucher, il le comprenait. Ce n’était pas grave, vraiment. Bien sûr qu’il se serait délecté d’un contact avec la demoiselle, lui qui était un homme très tactile, très câlin. Mais il préférait la mettre à l’aise en toutes circonstances plutôt que de lui imposer égoïstement sa conception des rapports humains.

      Elle lui demanda, gentiment, où il comptait l’emmener. Cette voix, ou plutôt ses intonations, lança une nouvelle flèche dans le cœur de notre énamouré : elle lui avait déjà parlé avant, oui. Mais son ton avait été curieux, surpris, pressé voire effrayé ou las. C’était la première fois depuis le début de leur entretien où elle lui adressait la parole si gentiment, ce qu’il comprenait tout à fait au vue des circonstances et ce, encore une fois, grâce au familier sans lequel il n’aurait sûrement pas pu survivre en société, mais il ne pouvait s’empêcher d’en être sincèrement heureux. Comme si c’était une première petite victoire pour le jeune homme. Il passa doucement sa main dans ses cheveux blonds, pour donner l’impression que son geste du bras ne servait qu’à ça et pour montrer à Edryn qui ne pouvait tromper quant à ses intentions passées que ce n’était pas grave, qu’il restait tranquille et détendu malgré son refus qu’il acceptait d’ailleurs tout à fait. Après ce geste tranquille, il enfonça ses mains dans les poches de son pantalon sombre, son attitude insistant ainsi sur sa décontraction et sa tranquillité. Puis, un sourire doux sur les lèvres, encore une fois, il lui répondit avec une grande gentillesse, certes habituelle quand on côtoyait Vasco tous les jours, mais teintée de cette tendresse qu’il n’accordait généralement qu’aux personnes qui lui étaient vraiment proches, qu’il adorait et connaissait depuis quelque temps. Des personnes parmi lesquelles Edryn avait été instantanément propulsée alors même que le jeune homme ignorait si elle en avait bien conscience, alors même qu’il ne connaissait d’elle que son prénom qu'il affectionnait tant.


      « Je pense que rester ici serait le mieux. »

      Oui, il était bien plus judicieux de rester là : il ne tenait nullement à l’effrayer en l’emmenant il ne savait où. Il était ici en terrain neutre, qui plaisait forcément à la demoiselle puisqu’elle était venue sur ce lieu avant de le connaître. En plus, s’il changeait de lieu, il risquait de rencontrer des gens qu’il connaissait plus facilement, et ces personnes risquaient fort de lui gâcher son entretien avec la charmante demoiselle. Bizarrement, il sentit un élan d’amour de Vitani vers le sale gosse qu’elle détestait tant en temps normal : lui, il aurait sans doute pu empêcher cette rencontre ou du moins la corrompre, la faire très mal tourner. Aller à l’auberge n’était pas l’idée du siècle, non. Surtout que, bien que ce lieu soit tout à fait agréable, il était bien mieux de rester ici pour ne pas embêter la demoiselle. Il n’allait pas la faire descendre tout ces escaliers et marcher jusque l’auberge en plus de tout ce qu’il lui avait fait subir – bien malgré lui – depuis le premier regard échangé ! Oui, étant lui-même incapable d’utiliser la magie pour bon nombre de choses, il n’était pas rare qu’il l’oublie que les autres pouvaient très bien en être capable, surtout alors que son meilleur ami était aussi doué que lui dans le domaine. Ainsi donc, tranquillement, Vasco avança vers le bar, prenant garde à ce que la demoiselle le suive. Même s’il lui semblait qu’elle avait fuit le monde précédemment, quand il l’avait abordée, il lui serait sûrement plus rassurant de se sentir entouré en présence de cet inconnu un peu dingue, on l’avouera sans peine. Et au pire, elle pourrait toujours demander à Vasco de s’éloigner des autres, il le ferait sans problème. Vitani les suivaient encore, bien qu’elle ait l’air on ne peut plus morose : elle détestait vraiment cette inconnue pour laquelle Vasco se sentait déjà passionné. Ce dernier sorti ses mains de ses poches, tranquillement, pour pouvoir poser sa guitare sur le sol et ouvrir une poche de sa housse, où il avait rangé son argent. Il sourit doucement à Edryn, la regardant encore une fois dans les yeux, en contrebas bien qu’il soit plus grand qu’elle vu qu’il était affairé avec la poche de la housse de sa guitare. Et doucement, il demanda :

      « Que voulez vous boire, Edryn ? »

      C’était un plaisir pour lui de prononcer ce prénom mélodieux, oui. Il était prêt à lui offrir ce qu’elle voudrait, même si cela devait lui coûter particulièrement cher : l’essentiel était qu’elle soit heureuse et qu’il lui fasse plaisir, surtout après sa demande farfelue. Son sourire ne quitta pas ses lèvres alors qu’il attendait la réponse de la belle demoiselle, avec qui il était ravi de pouvoir prendre un verre.
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    Message  Edryn Hayes Jeu 27 Jan 2011 - 22:56

      [HJ : Raaah j'ai honte pour l'attente et tout, en plus il est pas super, pardon >.<]

      Au moins quelque chose de rassurant, ils allaient rester ici. Edryn oublia bien vite les images de lieux qu'elle venait de s'inventer et dans lesquels elle pensait qu'il aurait pût l'emmener, mélange raté de restaurant loufoque et glauque, comme quoi elle le connaissait vraiment bien. Il restait un mystère, elle pensait qu'il allait sûrement montrer sa véritable nature à un moment ou à un autre et que cela ne servait à rien de se retourner le cerveau pour si peu, elle avait beau se le répéter encore et encore, mais elle n'y arrivait pas. Qu'est ce qu'il l'énervait! Comme si elle n'avait mieux à penser, mieux à faire que d'essayer de déceler ses véritables intentions... Ne pouvait il pas simplement l'attaquer dés maintenant? Au moins elle aurait été fixer et aurait su à quoi s'entendre. En même temps... elle espérait vraiment qu'il ne fasses rien, qu'il continue d'être gentil et serviable.

      Elle marcha tranquillement vers le bar tout en ne perdant pas de vue Vasco et jetant, de temps en temps, quelques regards furtif sur la renarde. Bizarrement elle n'avait pas l'impression que son familier semblait ravie de cette rencontre. Devait elle avoir peur? Encore une question de plus. Un peu avant d'arriver au plus près du bar, elle vit Vasco poser quelque chose par terre... une housse? Mon Dieu! Comment avait elle fait pour ne pas se rendre compte qu'il portant une guitare ou du moins une housse de guitare? Était elle devenus aveugle? Pourtant la chose était voyante! Son orgueil en prit un sacré coup, elle qui pensait être un minimum observatrice. Elle le regarda un instant fouiller dans une des poches de la housse en se demandant bien ce qu'il allait en sortir. Même si elle s'en doutait fortement, il se pouvait tout à fait qu'il sortes un couteau ou carrément une arme, certes cela n'aurait pas été très discret dans un lieu public, mais c'était possible. Vasco sortant une arme de sa housse de guitare pour tuer Edryn, il n'y avait rien pas plus probable... Pour sa défense elle ignorait tout du jeune musicien et malgré son charme indiscutable, elle pensait dur comme fer qu'il dissimulait quelque chose, car qui n'a pas de secret? Et alors qu'elle l'imaginait déjà en train de la menacer avec une arme quelconque -remarquez tout de même qu'elle ne bougeait pas d'un poil- il leva légèrement la tête. Son regard bleu était magnifique, profond tout en étant pétillant, cela changeait bien des autres qu'elle avait pu croiser, presque agressifs, en comparaison elle trouvait celui de Vasco très doux.

      Le silence qui s'était installé depuis à peine une minute ou deux fut brisé par la voix douce de Vasco et tant mieux. Edryn n'était pas très douée pour faire la conversation aux personnes qu'elle ne connaissait pas bien, ce qui avait tendance à laisser s'installer de longs silences pesant, chose qu'elle appréciait avec modération. C'est vrai elle était bien contente qu'il lui pose une question, que le silence pesant ne s'installe pas, néanmoins elle n'avait pas eu le temps de réfléchir à ce qu'elle voulait boire et se sentit un peu prise au dépourvu. Si elle avait arrêté deux minutes de se demander qui il était, pour qui il travaillait... elle aurait pu réfléchir à ce qu'elle allait prendre. Son regard se détacha de celui de Vasco, elle leva la tête et regarda un peu partout, essayant de deviner ce que les gens buvaient ou espérant avoir une révélation soudaine sur quoi choisir.


      "Hum..."

      Quelque chose de chère avait elle pensé un peu plus tôt, mais là rien de ce qu'il lui venait à l'esprit ne l'était ou alors c'était de l'alcool, ce dont elle n'avait pas particulièrement envie. S'il lui payait une boisson autant qu'elle ne la laisse pas finir au fin fond des égouts après tout et donc les boissons à base d'alcool furent écartées des possibilités. Une boisson chaude? Bof elle n'en avait pas très envie pour le moment, d'autant plus qu'elle en avait déjà bu une un peu plus tôt... Cela finis par réduire ses possibilités et finalement, sans plus réfléchir elle ouvrit la bouche :

      "Je crois que je vais prendre un cocktail de fruit sans alcool."

      Elle se sentait stupide, elle n'arrivait même pas à faire ce qu'elle avait prévue, ce n'était pas avec le petit cocktail de rien du tout qu'elle allait ruiner quelqu'un. Elle aurait pu faire un effort, elle aurait du faire un effort, car il le méritait, oui il le méritait, même si elle ne savait plus trop pourquoi. Enfin peu importait maintenant, c'était trop tard, elle n'avait pas envie de lui dire qu'elle avait changé d'avis et que finalement elle allait prendre la boisson la plus chère qu'elle ne boirait peut être même pas. Non elle allait se contenter de son cocktail. En lui disant ce qu'elle voulait, elle avait tout naturellement retourner la tête vers Vasco et son attention fut alors attiré par son bandeau. Que lui était il arrivé à l'oeil? l'avait t'il perdu dans le cadre de son travail? Un coup de guitare dans l'oeil c'était tellement probable... Il s'était battu peut être? Tout cela était bien mystérieux et Edryn décida qu'il fallait lever le voile sur ce mystère. Elle leva sa main et pointa son propre oeil droit, puis subtilement lui demanda :

      "Pourquoi portez-vous un bandeau? Vous vous êtes blessé à cause votre travail peut être?"

      Mouai... de toute façon elle ne s'était jamais vanter d'être la femme la plus subtile de Gamaëlia.
      Son bandeau l'intriguait, cela lui évoquait plus une personne louche en marge de la société qu'un simple musicien et cela ne renforçait pas le peu de confiance qu'elle lui portait. Elle ignorait tout de lui, si ce n'est qu'il demandait les gens en mariage sans les connaitre, qu'il s'appelait Vasco, qu'il jouait sûrement de la guitare et que son familier renard ne semblait pas la porter dans son coeur. Elle espérait que sa réponse allait l'éclairer un peu plus et ainsi lui permettre de mettre en place une stratégie pour fuir, éventuellement.
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    Message  Vasco Fair Jeu 24 Mar 2011 - 23:23

      Il lui avait demandé ce qu’elle voulait, gentiment, contemplant le beau visage de la demoiselle pensive à sa demande : il se redressa doucement, prêt à commander et à payer dès qu’elle aurait pris sa décision. Vasco l’admira alors qu’elle regardait autour d’eux, en quête d’il ne savait quoi. Il la regardait calmement, tranquillement, se contentant de savourer sa beauté discrètement, sans la moindre arrière pensée. Et puis, finalement, elle prit sa décision : un simple cocktail de fruits sans alcool, donc. Léger sourire flottant encore sur les lèvres, il se tourna vers le bar pour en commander deux : ce n’était pas bien cher et lui-même ferait mieux d’éviter de boire de l’alcool. Se mettre à faire un strip-tease en braillant des choses sans queue ni tête sur la terrasse panoramique, devant des tas de gens, pire, devant la femme qu’il avait effrayée peu avant et qu’il voulait épouser, n’était sûrement pas des plus judicieux… Et puis, il avait un budget très limité : loin d’être aussi riche que son cher meilleur ami, Vasco devait faire très attention à ses dépenses s’il ne voulait pas se retrouver à la rue. Le cocktail de fruits était donc une excellente alternative à son manque de moyens. Cela dit, même si elle avait voulu prendre quelque chose de plus cher, il se serait fait un plaisir de le lui offrir. Il paya donc les cocktails qui allaient arrivés, décidant de rester au bar, sous le regard potentiel du barman, afin qu’Edryn se sente totalement rassurée. Cela dit, si jamais elle le souhaitait, ils iraient plus loin, cela ne dérangerait pas du tout Vasco. Le musicien était prêt à se plier en quatre pour cette jeune femme qu’il venait juste de rencontrer, ce qui ne plaisait pas du tout au familier dudit musicien. Il se tourna vers Edryn dès que sa commande fut passée, pressé de pouvoir de nouveau croiser le beau regard de celle qui avait fait battre son cœur en entrant dans son champ de vision, un sourire léger et doux animant encore et toujours ses lèvres. Et puis il y eu cette question.

      La jeune femme avait porté sa main à son visage pour montrer son propre œil droit… Afin de demander à Vasco pourquoi il portait ce bandeau. Cette question lui glaça le sang et il se figea instantanément, un court instant. D’ordinaire, lorsqu’on lui posait cette question, après un instant de stupeur, il finissait par inventer un mensonge, prétextant en général que cela lui donnait l’impression de redevenir un gosse qui jouait au pirate, que c’était une façon pour lui de conserver son âme d’enfant alors qu’il devenait de plus en plus vieux, ou alors carrément qu’il trouvait que ça lui donnait un style particulier sans être trop extravagant. Mais voilà… Le problème, c’était qu’à elle il n’avait pas envie de mentir. Il lui avait déjà été pénible de mentir à Oz, dans les premiers temps, alors que l’affection qu’ils se vouaient l’un à l’autre n’était pas aussi forte qu’elle l’était désormais… Mais en même temps, il ne pouvait se permettre de lui dire la vérité : c’était un coup à l’écoeurer et à la faire fuir. Tiraillé entre la vérité et le mensonge, attristé en repensant à l’évènement qui lui avait fait perdre cet œil, Vasco baissa les yeux, soudainement pris de passion pour ses pieds. Son sourire s’agrandit un peu, passant de la douceur à la crispation, puis de la crispation à une tristesse résignée. Il se passa une main dans les cheveux, hésitant encore, gêné par la situation. Il ne voulait pas lui dire la vérité, mais lui mentir lui paraissait inconcevable. Le silence s’étira quelque secondes, durant lesquelles Edryn dû se rendre compte qu’elle avait, de toute évidence, mis les pieds dans le plat. Puis Vasco releva la tête, son sourire ne parvenait pas à dissimuler la tristesse dans son regard et dans ses traits à l’évocation de ces souvenirs. Hésitation.


      « … Je… »

      Mais quelle maladresse ! Ne supportant pas cet écart, Vasco détourna l’œil qu’il avait posé sur sa belle, le fixant sur l’horizon en quête d’un peu de courage. Il avait l’habitude de fuir. Il fuyait tout le temps. Mais là, il ne pouvait pas se le permettre : s’il fuyait maintenant, il la perdrait à jamais. Il devait donc lui répondre, le plus honnêtement possible. Soupir. Il tourna de nouveau la tête vers elle, doucement, pour lui répondre enfin, l’étrange sourire triste, mélancolique toujours fixé sur ses lèvres.

      « … Non, ce n’est pas lié à mon travail. J’ai eu… un accident. »

      Oui, c’était comme ça qu’il qualifiait la cause de son départ quand il devait vraiment aborder le sujet, sans faux-semblants. Il ne comptait pas en dire plus à Edryn pour le moment : ainsi, il ne lui mentait pas, sans pour autant tout lui révéler. Joli compromis, non ? La curiosité de la jeune femme pouvait certes être d’autant plus aiguisée ainsi : mais le joli sourire triste que lui adressait Vasco devrait suffire à l’empêcher de poser des questions supplémentaires, non ? Il verrait bien : il ne comptait pas lui en dire plus sur ce fameux accident pour le moment. Cela ne regardait que lui, à vrai dire. Il se permit donc de rebondir sur ce qu’avait dit Edryn pour changer de sujet, plus ou moins subtilement.

      « … Je vois mal comment ça aurait pu m’arriver dans mon travail, en fait. Je suis artiste itinérant, j’essaye de gagner un peu ma vie en jouant et en chantant. Je joue de la guitare, mais aussi du piano. Je pourrais peut-être vous jouer quelque chose un jour, qu’en dites-vous ? »

      Un joli sourire innocent et heureux rien qu’à l’idée de jouer un jour quelque chose à cette femme qu’il s’était mis à aimer si fort avait fleuri sur ses lèvres : en même temps, si elle lui disait oui, cela impliquerait forcément qu’ils se revoient. Vasco évita cependant de trop se perdre dans ses chimères : pour une fois, les pieds bien sur terre, il continua tranquillement de parler, attentif à Edryn tout en lui tendant son verre, qu’on venait de leur amener.

      « Ce n’est pas facile tout les jours, mon travail est assez instable, en fait, mais c’est un vrai plaisir. J’arrive en général à vivre de mon art. »

      Oui, s’il avait été à la prestigieuse académie de Sannom, il ne faisait aucun doute qu’il aurait été réparti en Nashaovie. Ce fut avec un petit sourire et juste avant de tremper ses lèvres dans son propre verre qu’il posa une question logique à Edryn, montrant par là qu’il ne savait vraiment pas du tout qui elle était.

      « Et vous, quel est votre métier ? »
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    Message  Edryn Hayes Dim 27 Mar 2011 - 19:40

      "Je…"

      Elle aurait voulu lui dire ce qu'elle faisait, quel était son métier, mais les sons ne voulaient plus sortir, son visage se figea, elle commença à baisser les yeux puis sa tête. Non, finalement non, elle n'avait pas envie de lui dire, elle ne voulait pas en parler, pas à lui, elle avait peur qu'il lui pose des questions sur son métier et il y avait des choses qu'elle préférait ne pas dire. Ce n'était pas un secret, la plupart des gens savaient qui elle était et ce qu'elle faisait comme métier, la plupart des gens sauf lui et c'était bien là le problème. Peut être lui mentait il, peut être n'était il pas un musicien, peut être qu'il faisait exprès, peut être… pourtant il avait l'air sincère ou alors il était bon comédien. Il n'avait pas l'air de lui mentir pourtant, pas plus qu'il n'avait l'air d'avoir simulé cette gêne lorsqu'elle lui avait demandé pourquoi il portait un bandeau.

      Cela l'avait surprise qu'il paraisse tout à coup si mal à l'aise à l'évocation du bandeau, mais elle avait compris qu'elle avait mis les pieds dans le plat. Lui qui semblait quelques secondes plus tôt si joyeux, un doux sourire sur les lèvres, était devenus gêné et son sourire n'avait plus rien de joyeux, il était… triste? Sa réponse si hésitante… Et pourquoi détournait-il le regard? C'est ça qui l'avait surpris le plus, ce regard qu'il n'avait cessé de porter sur elle, ce regard bienveillant et qui l'intimidait, qu'elle ne comprenait pas parce qu'elle n'avait rien fait pour le mériter. Bref ce regard qui ne cessait de la suivre s'était détourner d'elle quelques instants et sur le moment elle n'avait pas bien compris pourquoi, ce n'était qu'une simple question après tout. Certes il lui avait répondus, mais cela n'avait fait qu'attiser sa curiosité, elle aurait voulu en savoir plus, savoir pourquoi cela le mettait si mal à l'aise et en savoir un peu plus sur ce fameux accident, pourtant elle décida de ne rien lui demander d'autre. Il ne fallait pas être sourd pour entendre que c'était surtout Vasco qui faisait la conversation, si elle continuait il risquait de se renfermer, de ne plus parler du tout et Edryn avait en horreur les silences gênés. De plus il venait de rebondir sur autre chose, elle n'allait pas lui couper la parole pour en savoir plus alors qu'il n'avait clairement pas envie de lui en parler. Enfin, et même si elle ne l'aurait pas avouer sur le moment, cela l'attristait un peu de le voir dans cet état, elle ne le connaissait pas mais malgré sa folie apparente, il était plutôt sympathique avec elle et cela lui faisait plaisir.

      Il avait donc rebondit sur son travail et semblait plus heureux, cela fini de la convaincre de ne pas insister, de ne pas le couper. Il lui avait parlé de son métier et elle pensait de plus en plus qu'il était réellement qui il disait être. L'article qu'elle avait lu lui revint une nouvelle fois en mémoire, oui ce devait être de lui qu'il traitait, oui il ne devait être qu'un Gamaëlien "normal". Le fait d'être sûr ou presque qu'il ne s'agissait "que" d'un artiste, qu'il n'était pas là pour la piéger ou se moquer ou peu importe, la rendait heureuse mais aussi, paradoxalement, l'effrayait encore plus. Pour elle, le fait qu'elle puisses plaire à quelqu'un était tellement ridicule, qu'elle n'envisageais pas une seconde qu'une personne puisses venir lui parler comme ça, sans que soit pour lui rappeler son travail, les vampires… À cause de tout ça, elle le trouvait un peu bizarre et ça l'effrayait encore plus, elle se surprit d'ailleurs elle même en se rendant compte qu'elle n'avait pas encore fui. Peut être était-ce le bon moment pour fuir, non parce que… qu'est-ce qu'elle faisait là? Elle "papotait" tranquillement avec un inconnu qui, rappelons le, lui avait demander de l'épouser! Cela lui parut bien stupide sur le moment, mais elle n'y pensa que quelques secondes puisqu'elle fut sortit de ses pensées par la main qui lui tendait son verre, qu'elle prit en adressant un petit sourire à Vasco en guise de remerciement. Elle ne bu pas tout de suite et décida de poser sa boisson à côté d'elle, tout en continuant d'écouter l'artiste. Elle trouvait que son métier avait l'air agréable, elle imaginait qu'il ne devait pas avoir de trop grosses contraintes, d'obligations… Elle se trompait sûrement, il devait aussi en avoir dans son métier et puis ça ne devait pas être facile tout les jours, d'ailleurs il venait de lui dire, pourtant il semblait content. C'était bizarre, elle ne se rappelait pas avoir été un jour si contente en parlant de son travail… Elle ne le détestait pas, elle l'avait choisi après tout mais… elle ne savait pas, il y avait quelque chose qui la troublait et le fait qu'il lui demande d'en parler la mettait vraiment dans l'embarras. C'était comme si elle avait honte d'en parler, comme si dés qu'elle lui dirait, il saurait tout ce qu'elle avait fait et alors il la trouverait ignoble, plus jamais il ne la regarderait comme il le faisait, plus jamais il ne voudrait lui parler, plus jamais elle ne le reverrait…

      Il avait été gêné et c'était à son tour de l'être, mais contrairement à lui, elle ne se sentait pas le courage de répondre à sa question et pire elle commençait même à paniquer. Elle regardait autour d'elle, il lui semblait que toutes les personnes présentes la dévisageaient et la jugeaient, ce qui n'était sûrement pas le cas, mais rien n'y faisait, elle ne se sentait plus bien, plus en sécurité, elle avait honte et elle ne pouvait pas faire taire ce sentiment de culpabilité qu'elle ressentait. Elle allait partir, il le fallait, mais elle ne pouvait pas le laisser en plan sans rien dire, il avait été gentil avec elle et il lui avait même payé un verre. Sans le regarder, elle bu quelques gorgées de son verre puis reposa ce dernier sur le bar. Elle regarda Vasco furtivement, sans vraiment le regarder ou s'attarder.


      "Je dois m'en aller."

      À vrai dire ce n'était pas une nécessité, elle aurait pu rester, mais elle ne voulais pas se sentir d'avantage mal à l'aise. Elle fit quelques pas et se trouva plus près de Vasco, à son côté. Elle tourna un peu la tête, pour ne pas paraitre trop malpolie, mais elle n'arrivait pas à soutenir son regard plus de cinq secondes, en temps normal ce n'était déjà pas quelque chose qui était simple pour elle, mais là…

      "Désolée…"

      Désolée de vous abandonner? Désolée de ne pas répondre? Elle même n'aurait pas pu le dire.

      "… j'aime bien le piano…"

      C'était un fait, c'était l'instrument qu'elle préférait, elle trouvait son son doux et les mélodies plus belles jouer grâce à lui. La guitare aussi était quelque chose qu'elle appréciait mais si elle avait du choisir entre les deux, elle aurait choisi sans hésitation le piano. D'ailleurs elle avait toujours espéré qu'un jour elle apprendrait à en jouer, mais plus le temps passait et moins elle avait espoir de savoir en jouer un jour.

      "… ça me ferait plaisir de vous entendre, un jour, peut être... Au revoir."

      Avait elle vraiment dit "ça me ferait plaisir"? Elle ne se souvenait déjà plus. Quoi qu'il en soit, elle décida de ne pas s'attarder plus longtemps ici et se dirigea finalement vers la sortie.



      [HJ : "Se mettre à faire un strip-tease en braillant des choses sans queue ni tête sur la terrasse panoramique, devant des tas de gens, pire, devant la femme qu’il avait effrayée peu avant et qu’il voulait épouser, n’était sûrement pas des plus judicieux…" - Certes, mais ça aurait été marrant XD.]
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    Message  Vasco Fair Mer 30 Mar 2011 - 20:00

      Oh s’il avait su ce que sa question innocente provoquerait chez Edryn…Vasco était de ces hommes qui avaient pour habitude de mettre toutes les personnes autour d’elles à l’aise, quoi qu’il arrive. Il aimait la compagnie et était généralement apprécié, entre autre pour cette faculté qu’il avait de mettre, de la façon la plus simple qui soit, les autres à l’aise. Sauf que pour Edryn, il avait fauté un nombre incalculable de fois : leurs tempéraments eux-mêmes étaient contradictoire. Lui, il était du genre terriblement bavard, extraverti, prêt à aborder n’importe qui n’importe qui : elle était assurément bien plus discrète, bien plus secrète et surtout, beaucoup moins prête à faire la conversation à un homme qu’elle ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam. Bien entendu, s’il n’y avait eu que cela… Après tout, il fallait bien que quelqu’un décide d’engager la conversation, les personnes les plus timides ne pouvaient vivre recluses. Vasco aurait pu être une chance de se faire un nouvel ami très facilement pour Edryn, un homme certes assez incompréhensible mais surtout sociable et avec qui il était facile de surmonter une timidité ou une méfiance primaire et légitime, justement parce que lui-même en était quasi-dénué et qu’il avait cette capacité à engager la conversation sur toute sortes de sujets qui n’étaient pas gênants – où en tous cas qui n’étaient pas censés l’être. Pour l’ex ryzeur d’or, cependant, il n’avait pas été si agréable qu’il en avait l’habitude, au moins au départ : lui sauter à la gorge pour lui demander de l’épouser avait été, incontestablement, une erreur grossière qu’il voudrait effacer de la mémoire de la demoiselle avant de prendre un nouveau départ – un départ plus conventionnel. Mais il avait quand même réussi à la retenir sans qu’elle s’en offusque, il avait réussi à l’inviter à prendre un verre bien qu’il l’ait sûrement effrayée au départ. C’était déjà une victoire plaisante. Certes, elle avait abordé le sujet qu’il craignait, son œil perdu, mais il avait alors réussi à limiter la casse : et puis il avait enchaîné sur un sujet banal, celui du travail. Il était normal qu’il pose telle question, ne la connaissant pas. Et ne la connaissant pas, il ne pouvait deviner quelle erreur fatale il venait de faire.

      Lentement, visiblement hésitante, elle baissa les yeux. Vasco s’en sentit plus désolé que jamais. Elle baissa les yeux et la tête, visiblement incapable de lui dire ce qu’elle faisait dans la vie ? Pourquoi ? Un instant ? Vasco se posa sincèrement la question. Mais en fait, cela ne le regardait pas tant et il s’en moquait totalement dans l’immédiat. Non, tout ce qui comptait présentement, c’était qu’il l’avait gênée – encore une fois. Il en fut instantanément peiné et fronça les sourcils, doucement. Décidément, il accumulait les gaffes… Elle était tellement adorable, il n’avait pas le droit de la perturber ainsi. Car oui, finalement, ils étaient arrivés à un échange. Certes, cet échange était maigre et certes, c’était surtout lui qui l’alimentait, mais elle ne lui semblait pas bien hostile et même, pourquoi pas, assez intéressé. Il parlait plus parce que c’était dans sa nature : parler des sujets légers sans arrêt, confier les parties heureuses de sa vie comme les moments où il travaille, tout en cachant plus ou moins habilement ses secrets les plus enfouis et tout les mystères dont il était paré malgré sa nature extravertie. Il ne confiait que difficilement ses problèmes, persuadé de déranger et surtout, que c’était à lui et lui seul de vaincre ses démons, que personne ne pourrait se battre pour lui. Et c’était là à la fois sa plus grande faiblesse et la plus grande source de sa force : habitué à être seul dans l’affliction, il avait dû s’endurcir et apprendre à surmonter les obstacles, quels qu’ils soient. Mais cette solitude, cette répulsion des autres alors qu’il était au plus mal lui a toujours causé d’énormes ennuis ou des peines plus lourdes encore. Il voulu s’excuser. Il voulu s’excuser pour ses maladresses, pour la gêner. Lui dire que ce n’était pas grave, qu’elle n’était pas obligée de le lui dire. Et changer de sujet, prendre un sujet quelconque, la météo ou autre, peu importait tant qu’elle parvenait à sortir de cette gêne dans laquelle il l’avait mise et de laquelle elle ne parvenait à se sortir. Malheureusement pour lui, il n’en eu pas le temps.

      Elle annonça qu’elle devait partir. Vasco n’était pas dupe, ou trop peu : il pensait bien qu’elle n’avait rien d’urgent, que c’était sa gêne qui parlait pour elle. Elle fuyait, comme lui le faisait trop souvent. Et lui ne pouvait pas se permettre de la retenir une fois encore : s’il s’acharnait il risquait de passer pour un maniaque et de l’effrayer, chose qu’il ne voulait surtout, surtout pas. Elle était délicate, Edryn : il devait donc faire attention à ne pas s’imposer dans sa vie comme un bulldozer, défonçant tout dans son passage et causant des ravages irréparables. Oui, il l’avait déjà fait, à son plus grand malheur. Il avait brisé de nombreux cœurs, la plupart du temps involontairement, et il s’en voulait énormément pour ça. Mais c’était du passé : il avait pu apprendre donc de ces grossières erreurs et savoir que foncer sans réfléchir dans la vie d’une femme, surtout une femme aussi secrète et timide que semblait l’être Edyrn, n’était pas exactement la meilleure des solutions. Et la pauvre petite n’arrivait même pas à le regarder en face, alors même que lui la dévorait des yeux d’un air soucieux. Il l’adorait vraiment, oui, alors même qu’il ne savait rien d’elle. Rien sinon ce prénom, Edryn, qu’il aimait tant. Elle s’était sensiblement rapprochée de lui, et il rêvait de la prendre dans ses bras alors : lui qui était si tactile devait s’empêcher le moindre contact pour être sûr de ne pas l’effrayer. C’était dur. Elle s’excusa, sans savoir sans doute à quel point elle n’en avait pas besoin, ignorant sûrement comme il l’aimait déjà et comme elle était instantanément pardonnée de tout ce qu’il pourrait lui reprocher. Le cœur de Vasco fit un bond dans sa poitrine lorsqu’elle lui avoua aimer le piano et qu’elle aimerait bien l’entendre. L’artiste était aux anges. N’était-ce pas une façon de lui dire que, comme il le souhaitait si fort, ils allaient bel et bien se revoir ? Si, assurément : et même si c’était hypothétique, elle avait tout de même formulé à demi mots le souhait de le revoir, et cela déjà était une source de bonheur incroyable pour Vasco.

      Et puis elle s’en alla, passant à côté de lui pour se diriger vers la sortie. Instantanément, il revint sur tout ce qu’il avait pensé peu avant : il ne pouvait pas la laisser partir comme ça. Enfin, il ne comptait pas la retenir éternellement. Mais il se devait de lui dire au revoir convenablement. Et de lui demander où elle habitait. Mieux, de lui dire où lui, il habitait. Comme ça, elle viendrait le voir quand elle le voudrait, et elle ne risquerait pas d’avoir peur de lui. Aussi, la jeune fille ayant déjà fait quelque pas vers la sortie, Vasco se décida : ni une ni deux, laissant son cocktail et sa guitare sous l’œil attentif de Vitani, il rattrapa la demoiselle et lui saisit, avec une douceur infinie, le poignet. Ainsi, elle était arrêtée et il pouvait se délecter de ce contact, léger et innocent, le seul dont il avait droit pour l’instant. Espérant ne pas l’avoir effrayée, il prit la parole, doucement.

      « Si vous voulez me revoir, Edryn… Je vis à l’auberge pour le moment. J’y suis la plupart du temps en soirée, je travaille l’après midi. N’hésitez pas à passer me voir. Je serais ravi que vous me rendiez visite. »

      Plus que ravi, même. Il n’attendait que ça. Et puis, doucement, hésitant, il posa ses lèvres sur le front d’Edryn. Son geste, son doux baiser, pouvait être très mal pris par la demoiselle : mais il était sincère, baigné dans une affection aussi profonde qu’inexpliquée. Vasco ne fit pas durer son bisou, sans pour autant retirer immédiatement ses lèvres du front de la demoiselle : trop court, son geste serait étrange, trop long, il risquerait de gêner bien trop la jeune fille. Trouvant un juste milieu, il détacha donc les lèvres qu’il avait osé poser sur le front de celle qu’il aimait et lui adressa un sourire d’une douceur incroyable ; ce fut dans un souffle qu’il lâcha ces derniers mots pleins d’espoir.

      « Au revoir. »

      Il la lâcha enfin et se retourna, enfonçant ses mains dans ses poches pour rejoindre sa place initiale, d’apparence on ne pouvait plus tranquille alors qu’il priait de tout son être, rendu assez fébrile par cette rencontre magique : au revoir, Edryn. Avec l’espoir de te revoir au plus vite.
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    Message  Edryn Hayes Lun 18 Avr 2011 - 15:50

      [HJ : C'est tout court T.T]



      Edryn bloqua… Que venait-il de se passer ? Elle n’était pas vraiment sûre… Il lui avait fait un bisou sur le front, c’était ça ? Elle avait tellement été surprise qu’elle n’avait même pas eu le temps de faire quoi que ce soit. Le repousser ? Lorsqu’il c’était approché d’elle, elle n’avait pas pensé une seconde que c’était pour ça et puis une fois qu’elle avait sentie les lèvres du Vasco sur son front, elle avait bloqué. Elle aurait pu le gifler aussi, mais à quoi bon ? L’attention se serait porté de nouveau sur eux, ce qu’elle voulait éviter et puis il n’avait rien fait de grave, c’était juste un petit bisou de rien du tout. Ce n’était pas la première fois qu’un garçon embrassait Edryn sur le front et ça n’avait jamais rien eu de choquant, la seule différence c’est qu’elle connaissait les autres garçons. Franchement ce n’était rien, il ne l’avait pas insulté, il ne l’avait pas frappé ou n’avait pas tenté de la tuer et pourtant le bisou sur le front devenait pour elle presque aussi choquant que ces choses là. Elle ne le connaissait pas bon sang ! Boire un verre, ok. Parler avec lui, ok. La demander en mariage, ok. Mais l’embrasser sur le front !? Bon bien entendus cela n’était pas vrai, la demande en mariage était bien pire mais sur le coup elle ne savait plus trop quoi penser, elle était complètement ébahi. On pouvait penser qu’il n’en fallait pas beaucoup à Edryn pour être choqué, mais ce n’était pas vrai, seulement là elle ne s’y attendait vraiment pas, non mais qui embrassait les gens sans les connaître ? Même sur le front, surtout après les avoir demandé en mariage ou alors elle avait raté un truc, ce n’était pas possible. Edryn pensait que Vasco avait vraiment été fourbe sur ce coup là, la surprendre comme ça, elle qui se sentait déjà mal à l’aise…

      Vasco venait donc de mettre, sans le faire exprès, l’Edryn en pause. Planté comme une cruche en plein milieu de la salle alors qu’elle voulait partir au plus vite, elle ne savait plus trop quoi faire, où se mettre, bref elle agissait typiquement comme l’Edryn qu’elle était. Elle aurait voulue lui dire ce qu’elle pensait, que ça ne faisait pas de faire ce qu’il avait fait, mais le temps qu’elle atterrisse il était déjà « loin » et puis franchement elle se serait sentie encore plus bête de lui faire une scène pour un simple bisou sur le front. Fourbe, fourbe, fourbe ! Et aussi pourquoi lui faire ça ? Elle ne lui avait pas dit quelque chose, elle n’avait rien fait de particulier qui pouvait pousser l’artiste à penser qu’elle était d’accord pour un geste d’affection, si petit soit il… en tout cas elle ne s’en rappelait pas, elle n’en avait pas eu l’impression. Ça voulait dire quoi en plus ? Qu’il l’appréciait ? C’était impossible elle était tellement bête, elle avait peur de tout, elle hésitait tout le temps et elle ne le connaissait pas. Les quelques mots qu’elle avait bien voulue lui dire n’étaient pas des plus sympa, elle ne s’était pas montré très chaleureuse, peut être bien qu’à la fin elle lui avait dit une ou deux choses de gentilles mais c’était tout. Comment il pouvait bien l’aimer ? Ou alors c’était une de ses personnes qui aimait n’importe qui, ça devait être ça.

      Encore, et elle commençait vraiment à le penser, une journée ordinaire à Sannom… Certaines choses étaient devenues vraiment bizarre en son absence, pourtant elle n’était pas partie très longtemps. Bon il fallait qu’elle s’en aille là… vraiment ! Le poteau se transforma à nouveau en personne et se remit à marcher en direction de la sortie.

      Peut être qu’en fait c’était la terrasse panoramique qui atteignait psychologiquement les personnes, avec l’altitude, le manque d’oxygène et tout… Quoi qu’il en soit elle le trouvait bien fou et, même s’il lui avait dit où il habitait, il n’était pas près de la revoir ! Il ne fallait pas pousser tout de même. Jamais plus elle ne passerait devant l’auberge… ou juste pour jeter un coup d’œil vite fait… par la fenêtre… peut être… un jour…





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