Se reposant sur le toit

Le soleil commençait à se lever car l'air se réchauffa et un petit rayon se fit sentir sur ma peau. Je n'avais pas vut le temps passer. Combien de temps étions nous rester en haut ? Je ne sais pas. J'avais du monter au alentours de quatre heures du matin et il devait etre quelque chose comme six heures... Enfin quelle importance !
Kai se détacha de moi, carressant toujours mes cheveux. Il était souriant.
-J'aimerai t'avoir toute à moi...
Je souris.
- Mais je suis presque à toi !
Je l'embrassa dans le cou, profitant encore du moment qui nous restait.
Je me levais, fixant l'horizon. Je m'avança vers le bord du toit, ravie. Amour... Je ne pensais pas que cela existait encore pour moi...

J 'entendit Kai se lever et venir vers moi. Me prenant par la taille, il m'embrassa avec tendresse.
-Regarde l'horizon... Il n'y a pas un an, j'aurais été incapable de me dire qu'un jour, je sortirai de mes ténèbres... Mais maintenant, à mes côtés, tu me permets de regarder la lumière d'une façon neutre.
Je me tourna vers lui. Il me rappelait légèrement mon frère quand il était plus jeune. Bizarre...
Je lui sourit.

Ah oui! Et qu'est-ce qui te fait croire que je suis aussi neutre que cela ?! lui demandais-je avec un sourire charmeur.
Sans lui laisser le temps de répondre, je l'embrassait, doucement

Kai sourit ironiquement. Ce qui lui permettait de dire que Nàrië était neutre? Rien franchement, mais il sentait qu'elle n'était pas comme les autres.
'Neutre' était le seul mot qui correspondait assez à ce qu'il pensait.
Il sentit sur ses lèvres le baiser qu'y déposait Nàrië. Toujours aussi doux. Il se sentait de mieux en mieux avec elle. C'était comme si cela avait été gravé dans leur destin.

-Rien de spécial... répondit-il en souriant.

Le soleil commencait à pointer son nez. L'air s'emplissait de chaleur, et perturbait Kai, qui était couvert d'épais manteaux et pulls. Il se demanda si rentrer dans l'académie gênerait Nàrië.

-Dis... ça ne te gênes pas si on rentre?

Kai sourit.
-Rien de spécial...
Malgré son sourire, je sentait que quelque chose le génait. Mais quoi ? La chaleur, le solei ou autre chose ?
-Dis... ça ne te gênes pas si on rentre?
Je lui souris d'un air malicieux. Ne lui adressant pas un mot je me dégagea et fis quelques pas sur le toit. Je me retourna vers lui, l'invitant à me suivre du regard.
La trappe était restée ouverte et laissait passer la lumière du jour dans la pièce.
Tu viens ?

Kai sourit. Il s'attendait à cette réponse. La galanterie qu'il offrait lui revenait toujours, même si cette foi-ci, c'était dans un autre contexte.

-Eh bien... je te renvoierai la réplique! lanca-t-il en arborant un grand sourire.

Il embrassa Nàrië rapidement et chuchota, en la poussant légèrement:

-Allez, avance!

Kai sourit comme s'il s'attendait à ma réponse.
-Eh bien... je te renvoierai la réplique!
Il m'embrassa rapidement et me chuchota :
-Allez, avance!
Je sentais sa main dans mon dos qui me poussait en avant. Je prit l'échelle et descendit quelques marches puis je sauta avec légèreté.
Je leva la tete, attendant que Kai descende. Je n'avais dit aucun mots et avec le regard pétillant de malice, on pouvais croire que je préparais un mauvais coup...

Kai eut un air bizarre, indescriptible, mélange de suspicions et de... En fait je n'arrivais pas à savoir.
-Tu avais l'intention de faire quelque chose?
Avant que je puisse répondre, il me prit les deux mains et me fixa dans les yeux.
C'est comme ça, que ça marchait ? Très bien... J'affichais un air narquois, mais angélique, genre petite-fille-bien-sage, ce que je n'étais plus depuis lontemps. Sans prévenir, je lui coinçait la jambe par derrière, le faisant tomber sur le sol en douceur. Je ne voulais pas lui faire de mal, juste l'embeter...
J'étais maintenant au-dessus de lui, à seulement quelques centimètres de son visage.Oups...j'ai pas fait exprès...
Je lui fit un grand sourire, qui signifiait clairement que je me fichait de lui...

Pendant quelques secondes, Kai eut l'impression de voir l'avenir, il savait que Nàrië allait lui faire un truc bizarre... la preuve, elle coinca rapidement sa jambe par derrière.
Il lacha les mains de la jeune fille et se dégagea comme il put.
Se remettant debout, à la hauteur de Nàrië, il épousseta son pantalon, qui avait un peu pris poussière.
Il soupira légèrement, et recommenca à marcher. Nàrië s'était éxcusée, mais bien en se riant de lui, il fallait qu'il réplique. Mais comment?
L'inspiration de faire un sal coup n'était vraiment pas au rendez vous.

*Bah pas grâve, j'ai tout mon temps, aujourd'hui ou demain, quelle importance?* pensa-t-il.

D'ailleurs, ce serai mieux le lendemain, car Nàrië aurait peut-être oublié, mais qu'importe.
Il s'engouffra dans le couloir, après avoir pris la main de Nàrië dans la sienne, pour être sur qu'elle le suive.

-Bon, que fesons-nous maintenant? lanca le jeune homme une étoile de malice au creux de l'oeil.

Il se dégagea et se remit debout, époussetant son pantalon. Je l'entendit soupirer ce qui me fit sourire encore plus. Il fallait s'attendre à tout... Il me prit la main avant s'engouffrer dans le couloir. Qu'allait-il faire ? Un réplique ou tout autre chose ? Aucune idée... Bon, il était vrai que ce que je lui avais fait n'était pas très...sympa... Mais... Lui ne s'était pas dérangé pour essayer pour me me mettre des batons dans les roues, la première fois que je l'avais vu...
-Bon, que fesons-nous maintenant ?
Je le regarda d'un air faussement surpris. Ce que nous allions faire ? Bonne question ! Je n'en avais strictement aucune idée...
- C'est toi qui me demande ça ?! Eh bien j'en ai aucune idée !
Et malheuresement, c'était vrai. Qu'avait-il derrière la tete ?

Je le vis sourire. Avait-il quelque chose en tete ou pas ? J'étais dans le doute et cela ne me plaisais pas beaucoup. Trop de souvenirs était rattachés à ce sentiment...
-Bon, je propose qu'on fasse ce que tu veux que nous fassions.
J'eu un air étonné. Ce que j'avais envie de faire ?! Aucune idée...
Je disparut avant d'apparaitre derrière lui, avant de lui murmurer dans le cou :
-Ce que j'ai envie de faire ? Vois-tu....j'en ai aucune idée...
Avais-je raison dans mon ancienne déduction ? Etait-il vrai que les garçons normaux me laissait de glace, malgré l'étincelle d'amour qu'ils pouvaient épprouver envers moi ? Sans doute... Avec Kai, c'était différant. Il m'étonnais, mais m'attirais...comme un aimant...

Kai eut un grand sourire. Qu'allait-il me sortir ?
-Est-ce que ça te dirais de faire un tour dans la foret ?
Je souris. Un tour dans la foret ? Tient donc pourquoi pas... A condition que Saren ne me saute pas dessus quand elle me trouvera...
-Enfin, quelque soit ta désicion, j'irais moi... mais je dois d'abord passer chercher Ô dans ma chambre.
Il accèlerera le pas et je retira ma main avant de lui dire, avec un grand sourire :
Vas-y... Je t'attend...
*Saren ?*
*...*
*Saren ?*
*Chuttttttt ! Je chasse !*
*On va faire un tour dans la foret ! Avec Kai et Ô !*
*QUOI ! Ce gros...gros...gros tas de fourrure blanche vous accompagne ?! Dans ce cas je ne serais pas près de toi... Je pourrais rien chasser...*
Elle coupa brusquement notre contact, me laissant un air rieur sur le visage... Gros tas de fourrure blanche ! Pas mal... L'avait de la ressource...

Kai fut ravi d'entendre que Nàrië acceptait sa proposition. Il sourit. Tout en se dirigeant vers son dortoir, il lanca:

-Je ne serai pas long!

Il s'élanca dans le couloir et, rapidement, fut dans sa chambre, après avoir monté de nombreuses marches et ouvert d'innombrables portes.
Il secoua Ô qui ronflait bruyamment sur son oreiller et l'attrapa sans lui laisser le choix.

*On va se balader dans la forêt!!*
*Quoi?* grogna le tigron encore 'La-bas'.
*Dans la foret!*
*Foret... Quoi?* répéta instinctivement le félin.
*Laisse tomber.*

Ô sous son bras, Kai se dépêcha de retourner auprès de Nàrië. Elle lui avait drolement manqué.
Il la vit et s'arrêta brusquement.

-J'ai fait aussi vite que j'ai pu! dit-il en soufflant.

Kai fut apparement ravi car un grand sourire s'étira sur ses lèvres.
-Je ne serai pas long !
Il monta en quatrième vitesse dans l'escalier, me laissant seule...
C'était étrange que Saren dédaigne notre compagnie, surtout s'il y avait un autre félin, mais bon... Le jour commençait doucement à se lever et bientot tout le monde allait faire de meme. Surtout si Kai continuait de s'agiter comme un malade. Il était en train de descendre les escaliers, un Ô à moitié endormi sous le bras. Il s'arrêta brusquement avant de me dire en soufflant :
-J'ai fait aussi vite que j'ai pu!
Je me retins de rire.
-Ca pour etre aller vite, tu y est aller ! Espèront que Caliban et Liven n'aient pas le sommeil léger...
Je le taquinais un peu mais avant qu'il ne puisse dire quelque chose je l'embrassais dans le cou...
-Je plaisantais...

Kai rit sielncieusement. Il ne les avaient même pas remarqués. Ni Caliban. Ni Liven. Ni tous les autres. Il s'était focalisé sur son matelas et sur Ô, par la même occasion.
Encore essouflé, il posa son familier sur le sol.
Celui-ci tituba, tomba et se releva, ses jambes aussi fragiles qu'un faon. Il grogna lourdement, et s'assit. Il se lècha tel un chaton. Puis, comme s'il avait regagné ses forces, il se leva et commença à marcher sous les yeux de Nàrië et de Kai.

*Tu as bien parlé de faire un tour dans la foret nan?*

Kai sourit, et éclata de rire.

*Oui! Allez, on y va!* finit-il en suivant d'un trait rapide son daemon.

Il se retourna, attrapa la main de Nàrië, l'emmenant avec lui dans son élan. Derrière Ô, il lui prit la taille gracieusement.
Le couloir se finissait sur une porte. Un souffle froid s'en dégageait.

*Foret, me voici!* cria Ô.

Kai eut un air rieur. Ô s'agitait et il le posa à terre. Il tituba, tomba et se releva en grognant. Je me retins de rire. On aurait dit un chaton... Quoique le chaton en question était un peu trop maouss pour etre un chaton...
Kai éclata de rire et se lança à la poursuite de son famillier, m'emmenant dans son élan. Je sentis son bras autour de ma taille, me faisant sourire. Ils étaient visiblement impatients l'un et l'autre...
La fin du couloir se devina, laissant voir une porte. L'ouverture du haut était ouverte laissant passer un souffle froid. Allait-il faire plus froid dans la foret ? J'esperais que non.
J'ouvris la porte, laissant apparaitre la clarté du petit matin. Une petite brume s'élèvait de la terre, faisant un halo opaque dans les rayons orangés du soleil levant...

(HJ : Pas beaucoup d'inspi, enfait...)

Les premiers oiseaux chantaient. Perchés dans de magnifiques arbres ensevelis sous une fine pellicule de rosée. De longs et chalereux filés de lumière réveillaient doucement les vivants de la terre.
Enfin bon...
Kai ferma tout d'abord les yeux. Puis, les rouvrit. Il n'y voyait tout d'abord rien, seulement un néant blanc, puis, il avait remarqué la forêt qui s'élancait devant lui. Ils étaient toujours dans l'enceinte de l'Académie, mais plus rien ne les retenaient. Ils pouvaient partir à la suite de la foret et ne plus jamais faire demi-tour.
Pour Kai, même si cette idée lui avait -si- souvent traversé l'esprit, il n'en avait maintenant plus envie. Ce qui lui avait toujours manqué plus jeune, il l'avait maitenant trouvé, et ne le regrettait pour rien au monde.

-Bon... murmura-t-il en reposant doucement son familier au sol.

Ô se secoua en frissonnant devant le grand froid, et courut jusqu'à l'orée du bois sauvage.

*Allez!* cria-t-il à Kai et à Nàrië.
*On arrive...*

Kai, toujours Nàrië contre lui, suivit Ô de loin. Ils s'engouffrèrent bientôt dans la foret.
Quelques minutes plus tard, alors que les rayons du soleil ne parvenaient presque plus à toucher le sol, Kai lanca:

-J'aime cet endroit!

Milles et uns chants retentissaient dans l'aube, tous aussi beau les uns que les autres. Si nous, élèves, dormions encore, les oiseaux, eux, chantaient à tue-tete...
Des goutelettes de rosée brillaient sur l'herbe, mouillants le bas de mon pantalon.
Nous marchions vite suivant un tigron apparement ravi de sortir dans les bois. Seuls, libres, sans personne à nos basques nous disant de respecter telles ou telles règles... Liberté...Cela sonnait si bien à mes oreilles... Libre de tout, seule, loin de toutes responsabilités trop ennuyeuses... Quoique la solitude n'était pas trop mon fort...
On entra enfin dans la foret, lieu mystèrieux et charmeur. Les quelques rayons du soleil ne passaient presque pas, à cause de l'épais feuillage au-dessus de nos tetes. Un bruit d'eau se faisait entendre, couvert par le chant des oiseaux. La pénombre environnante semblait protectrice mais étrange. Certains arbres étaient si tortueux que l'on pouvait croire que c'étaient des etres torturés, transformés en arbres dans leur dernier souffle...
-J'aime cet endroit !
Je souris. Pour sur ! Qui pouvait résister au charme des lieux ? Des trous de lumières apparaissaient parfois, faisant ressortir le vert de la mousse qui recouvrait les arbres...
-C'est sur... C'est...mystèrieux mais agréable...
Cette foret me rappelait celle de mon enfance. Lieu de mystères et de jeu, de cachettes introuvables et de refuges... Des rires lointains...si clairs...mais intouchables...
Je passa ma main autour de la taille de Kai, me rapprochant de lui.
-Merci...

Kai sourit. Nàrië et lui avait, sur ce sujet, les même propos.
Chose que peu de monde avant elle avait pu avoir.

-Merci.

Il sentit qu'ils se rapprochaient, et ne se gêna pas pour l'embrasser.
Pourquoi le remerciait-elle? Kai ne trouvait aucune réponse. Comme pour beaucoup de question qu'il se posait à propos des paroles de Nàrië.
Kai sourit. Ah! Qu'est-ce qu'il était bien avec Nàrië...

-Je t'aime... murmura-t-il dans l'oreille de la jeune fille.


[HJ: Suite du Sujet dans la foret?]

[ Hj : il aurait fallu le faire plus tot enfait... ^^']

Kai eut un sourire, comme le fait que je sois en accord avec lui le réjouissait. Il se rapprocha encore plus de moi, m'embrassant en étant sur que je ne pouvais pas lui échapper.
-Je t'aime...
Je lui sourit d'un air charmeur. Ses yeux brillaient et il semblait heureux. Il n'était pas le seul d'ailleurs. Je l'aimais aussi, beaucoup, passionément, trop peut etre mais je m'en fichais. Sa présence me réconfortait, me faisait oublier mes blessures intérieures, les rendant presque invisibles.
-Moi non plus...
Je le fixais avec malice mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, je l'embrassait avec amour. Une seconde, deux...Pourquoi compter...