Il arrive qu'on se retrouve là où on ne devrait pas ...

[ PV Liven : Puisque tu ne sembles pas pressé de voir nos persos se retrouver après le toit, je me charge du topic. Flemmard ! ^^ ]

Arwen avait prévu de retrouver son petit ami à Sannom, mais le fait de ne pas s'y être rendue souvent l'avait un peu déboussolée. Pour être plus claire, la jeune fille s'était perdue. Elle errait maintenant entre des rues sombres et étroites. De ci de là courraient des vitrines de boutiques bizarres, pas vraiment du style que fréquentait la Nashaovienne.Tandis qu'elle cherchait son chemin, commençant à se sentir inquiète, Arwen posa les yeux sur une main, qui passait dans une faille dans un mur, tout proche. Elle recula d'un bond, se retenant de hurler. Elle ne pouvait détacher son regard du membre, qui semblait figé, et dont la teinte commençait à devenir bleue.
Repoussant une nausée, la Nashaovienne se sentit s'avancer vers cette main, et éleva lentement la sienne. Elle trembla lorsqu'elle entra en contact avec le membre froid.
Soudain, un cri s'éleva entre les rues, faisant s'envoler les rares oiseaux qui avaient eu le courage de s'aventurer dans les allées sombres.

Arwen cria de nouveau et se débattit. Quelqu'un (ou quelque chose) lui avait bondi dessus, et tenait de lui arracher sa montre et ses bracelets. La Nashaovienne ferma les yeux lorsqu'elle sentit un souffle putride dans sa nuque. Presque carressant, ce souffle se promena un instant, et elle sentit qu'on soulevait ses cheveux pour arracher la chaînette qu'elle portait autour du cou. Arwen se débattit, et ses mains se parèrent d'un halo argenté.

- Brisynr !

Aussitôt, une flamme bleuté vînt frapper la créature de plein fouet, mais, étrangement, elle ne sembla pas s'en formaliser, et continua de dépouiller Arwen de ses bijoux, laissant sur ses corps d'horribles marques.

- A l'aide ...

La voix de la Nashaovienne se perdit, comme un murmure. Les mains (pattes ?) de son agresseur se resséraient à présent autour de son cou.

[XD, du coups, tu te débrouilles pour que j'écrabouille tout le monde autour de toi ? Quelle nouille ! (c'était juste pour faire la rime, tape pas, tape pas...)]


Liven avait attendu au lieu de rendez-vous. Il avait attendu dix bonnes minutes après l'heure prévue, sachant pertinnement que la ponctualité n'était pas la première qualité des Nashaoviens. En revanche, passé ce délai, il avait commencé à s'inquiéter. De cette inquiétude légère que l'on croit stupide tant elle n'a pas lieu d'être. Cependant au bout de vingt minutes, il décida de partir à la recherche d'Arwen, et, si elles se révélaient d'ici deux heures infructeuses, il rentrerait à l'Académie et avertirait quelqu'un pour l'aider. Peut être s'était-elle perdue ? C'était bien dans le plus pur style Nashaovien. Pourtant, derrière cette pensée teintée d'humour, Liven était réellement inquiet.

Il se glissa silencieusement mais d'une démarche rapide dans les rues et ruelles de la ville. Il fit d'abord le chemin le plus logique pour parvenir à leur lieu de rendez-vous, mais du bien se rendre à l'évidence, elle n'y était pas. Il choisit ensuite de longer les boutiques de fringues et de bonbons. Si elle s'y était arrêté, Liven allait lui passer un sérieux savon. Au bout de dix minutes, il était franchement inquiet. Il avisa une ruelle, qui, sans qu'il ne sache pourquoi, l'intrigua.

Il s'y engoufra en coupe vent courant presque dans le seul chemin qu'elle offrait. Les boutiques se firent douteuses, le climat malsain. Liven se dit que jamais Arwen ne serait rentrée ici pourtant quelque chose le poussait à craindre le contraire. Une inquiétude sourde, latente se fit ressentir. C'est alors qu'il les vit. Une créature étrange et immonde avait sauté sur le dos de la jeune fille qui se débattait avec fougue sans parvenir à s'en débarasser. La créature l'avait déjà délesté de plusieurs de ses bijoux. Liven se rapprocha en courant et s'arrêta à quelques mètres. Il devait agir vite, mais il s'obligea à respirer lentement et à réfléchir. Il ne pouvait lancer un sort sans être certain de toucher Arwen. Le Dalavirien voulut alors se lancer dans la bagarre à main nue, mais il comprit bien vite qu'il ne serait pas de taille contre la créature qui s'attaquait aux boucles d'oreilles de la jeune fille, tirant dessus pour les faire tomber. Tomber ? La lumière se fit dans l'esprit de Liven. Il murmura un mot, un seul.

- Tombe.

Immédiatement, la créature fut comme projeté en arrière par une force invisible. Liven put alors clairement la détailler. Un enfant de quatre ans l'aurait décrit comme moche et c'est ce qu'elle était. Son corps était de couleur bleutée, très clair, au point de voir les veines. Elle ressemblait et avait la taille d'un enfant de neuf ans, mais semblait posséder une force incroyable. Une chevelure noire, sale, filasse et emmêlée poussait sur un crâne parsemé de croûte. Des haillons cachait son corps. Des griffes, enfin, ornaient ses mains et ses yeux était d'un rouge effrayant. Après réflexion, cette créature n'avait rien d'humain et encore moins d'un enfant. Elle c'était momentanément désintéressé d'Arwen, cherchant des yeux sont agresseur. Liven avit pris la jeune fille dans ses bras un instant, pour vérifier qu'elle n'avait rien, puis s'était placé entre elle et la créature. Lorsqu'il fut clair pour la créature que c'était lui son ennemi, elle le fixa de ses yeux sang et se mit à bouger. Très vite. Liven se prit un coups en pleine machoire et sentit le sang coulé. Sa lèvre était ouverte. Le Dalavirien encaissa le coups et veilla à rester toujours entre Arwen et la créature. Ses yeux bleus étaient aussi sombres que les saphirs et dans cette obscurité brûlaient les braises de la haine. La bête allait repasser à l'attaque mais cette fois-ci, Liven fut plus rapide.

- Protecto.

Une bulle de protection apparut, l'englobant lui et Arwen. La créature rebondit à son contact et se mit à leur tourner autour comme un prédateur. Liven voulut lancer un autre sort, mais il n'y parvint pas. Une fois que son égo en fut remis, il comprit que la créature faisait usage de magie. Elle l'empêchait de lancer des sorts, les désamorçant avant qu'ils ne prennent forme. Rageur, Liven se concentra pour essayer de contourner cette action, sans succés. Pour l'heure, ils étaient protégés par la bulle, aussi prit-il le temps de s'enquire de l'état de sa petite amie. Il se retourna vers elle :

- Ca va aller ? Tu aurais pu choisir mieux comme lieu romantique.

Il lui sourit pour lui redonner courage. Elle devait être sous le choc.

- Cette sale bête m'empêche de lancer des sorts.

Il lança un regard haineux à la créature et s'aperçut que la bulle devenait de plus en plus transparente, elle allait bientôt disparaître. Ce n'était pas normale. La créature était en train de la détruire. Liven voulut encore une fois lancer un sort qui se résolva par un échec comme les autres. Il essaya autre chose.

- Puisque tu veux jouer à ça, on va jouer.

Il s'adressait à la créature qui sembla lui prêter une petite attention. Liven avisa un pavé de bonne taille sur le sol.

- Casse.

Il explosa littéralement. Ce n'était pas un sort, Liven avait donc réussit ce qu'un autre nomag n'aurait pas été en mesure de faire. La créature portait désormais toute son attention sur Liven.

- Tu as vu la pierre ? Tu ne nous laisses pas partir et je recommence mais avec toi cette-fois.

La créature l'observa et un silence s'installa, effrayant. Elle finit par pousser un cri inhumain, déchirant, qui revint trois fois. Elle riait. Liven respira profondément. La créature continua son action, la bulle céda, elle sauta dans le but de faire payer à ces ridicules humains leur insolence, elle fut stoppée en plein vol, retomba lourdement sur le sol, ne se releva plus. Liven n'avait prononcé qu'un mot : "Meure". Liven se sntit faible comme la dernière fois. Si faible... Ses jambes se dérobèrent sous lui.


[alors ? Qu'est ce que t'en dis du "flemmard" ?]

[ HJ : * Et elle se tût à jamais de peur de dire encore une imbécilité pareille. * ]



Lorsque Liven envoya l'immonde créature loin de son dos, Arwen se précipita dans ses bras une fraction de seconde, avant qu'il ne s'interpose entre elle et le monstre. La jeune fille reprit son souffle et porta la main à sa bouche lorsque le Dalavirien reçut un violent coup dans la mâchoire, et frémit en voyant un mince filet de sang perler de sa lèvre. Les yeux de Liven s'assombrirent, et se parèrent d'une expression que la Nashaovienne ne lui connaissait pas : la haine la plus pûre semblait avoir prit possession de lui. Il invoqua un sort de protection, qu'Arwen s'empressa de consolider à l'aide de sa propre magie. Pour l'instant, ils étaient tous deux protégés par une bulle translucide. Liven en profita lui pour glisser quelques mots.

- Ca va aller ? Tu aurais pu choisir mieux comme lieu romantique.

- Oh, pourquoi, ça ne te plaît pas ? Je le trouve pourtant si... romanesque ! Je tiens à m'excuser, au fait, pour ce grossier messieur. Je crois qu'il ne souhaitait pas nous tenir la chandelle !

Même dans une situation pareille, Arwen ne pouvait s'empêcher de faire de l'humour. Et même si... la "Chose" paraissait féroce, elle se sentait confiante avec Liven. Leurs pouvoirs combinés, ils pouvaient certainement se défendre ! Le Dalavirien incanta sans succès, puis parvînt à attaquer à l'aide d'un simple mot Terrien, dont Arwen comprit la signification à l'effet produit. Finalement, le monstre tomba, inerte. Cette fois, la jeune fille n'était pas sûre d'avoir bien compris. Alors qu'elle ouvrait la bouche pour interroger le Dalavirien, celui-ci tomba à genoux.

- Liven !

Le cri avait fusé. Arwen se laissa tomber près de lui, et posa la main sur son front. Il paraissait brûlant. Ses yeux se posèrent furtivement sur la créature, mais heureusement, elle n'avait pas bougé, ni esquissé le moindre geste. Morte ?

Des étoiles dansaient devant les yeux du jeune homme tandit qu'il prenait appuie sur la Nashaovienne. Passé et présent se confondaient dans son esprit embrumé. Il se croyait en ce jour de carnaval, ce jour où il avait été attaqué il y avait déjà quatre ans, ce jour ou il avait du s'enfuir...comme un meurtrier. Il ne comprenait pas, ils devaient partir, la foule allait arriver, ils seraient coincés. Dans un éclair de lucidité, il se rendit compte que même s'il le souhaitait, il ne pourrait pas marcher seul. Ses yeux se posèrent un instant sur la créature, inerte, terriblement inerte. Une absence de mouvement qui n'avait qu'un seul message. Liven eut un haut le coeur et détourna le regard.

Ses forces lui revenaient. Lentement, distillées au compte goutte et toujours personne n'arrivait. La panique qui s'était emparée de lui quelques instant auparavent s'atténuait. La raison redevenait maîtresse de son corps et de ses réflexions. Peu à peu, Liven fit la différence entre souvenir et réalité. Il put se calmer, réfléchir, calmement, posément. Toujours ce blanc. La créature sautait, Arwen criait et puis...rien. Il inspira profondément et fit prendre à ses jambes un peu plus de son poids. En regardant autours de lui, le Dalavirien s'aperçut qu'ils avaient rejoint le bord d'une rue animée et accueillante. Arwen avait certainement dû l'y aider.

- Liven... Le danger est passé, nous sommes seuls.

Puis, d'un murmure.

- Grâce à toi. Que se passe-t-il ?

Liven s'adossa contre le mur. Il était encore faible, mais redevenu maître de son corps et de son esprit.

- C'est plutôt à moi de te poser cette question... Elle...ce truc a sauté...et puis je me souviens juste de mettre retrouvé allongé sur les pavés et que tu te tenais près de moi. Je l'ai tué n'est ce pas ?

Il planta dans ses yeux un regard redevenu limpide et calme. Cependant, on pouvait y lire la détresse, l'inquiétude, l'incompréhension.

Liven récupérait à vue d'oeil. Les mots d'Arwen surgissaient dans son esprit alors qu'il s'échinait à leur trouvé un sens logique. Un mot ? Un seul mot terrien ? Depuis quand n'avait-il pas parler français ? Elle était tombée d'un coups et n'avait plus bougé. Elle était morte. Liven avait compris dès l'instant où il l'avait vu au sol, pourtant cette réalité était brutale, la deuxième fois était tout aussi douloureuse que la première. Il parla d'une voix qu'il aurait voulu plus assurée :

- Tu te souviens de ce que je t'avais dit n'est ce pas ? Je suis bon élève à l'Académie et j'y apprends vite. Cependant, il y a une chose que je n'ai pas eu besoin d'apprendre : la desttruction. Autrefois je croyais que cela ne comptait que pour les choses matérielles. Je sais aujourd'hui que je peux détruire un sort, ou...

Il se tut et baissa la tête, mais il se força à parler. Il fallait qu'il le dise pour l'accepter.

- ...ou...une vie.

Il planta ses yeux embués dans ceux d'Arwen et continua.

- Ce mot terrien, c'était un ordre. "Meure" (dit-il en français). "Meure" (traduisit-il en Gamaëlien).