Un grognement sourd résonna. Ô cessa de marcher. Il tourna sa tête dans tous les sens possibles, avant de la lever vers Kai. Le garçon sourit, et ordonna d'un coup de tête à Ô de se remettre en route.
* Je sais bien que tu as faim, mais on n'est plus qu'à deux ou trois kilomètres de la ville.Dépêchons-nous, et nous mangerons comme deux gros goinfres! *
*Nourrituuuuuuuuuuuuuuuure!* clama Ô en s'imaginant les dents plantées dans une cuisse de caille ou dans un flanc de gibier.
Kai donna une petite tape sur le dos de Ô, sans avoir a se baisser vraiment, car le tigron avait grandi, et son garrot arrivait maintenant au début des cuisses de Kai. Et les deux affamés repartirent en direction de l'Académie de Gamaëlia.
Quand enfin ils s'apercurent la ville de Sannom qui s'élevait au loin, Kai ne s'empêcha de laisser échapper un soupir de mélancolie. Il ne se rappelait pas qu'il y avait autant de maison, de ruelles et d'habitants. Car la ville était étrangement très animée. Peut-être qu'il n'y avait rien d'étrange, parce que la ville était habituellement animée. Mais pour Kai, revoir autant de gens l'effrayait un peu. Pendant un an et demi qu'il avait vécu seul avec Ô et avec son maître. Il avait quitté l'Académie sans en tirer mot. Ni aux professeurs, ni aux varils, ni à ses amis, ni à... Nàrië. Pourtant, c'étaient pour eux, pour leur protection, qu'il était parti. Et maintenant que tout était fini, il revenait. Comment croyait-il que tout cela allait s'oublier si rapidement? Non, Kai n'avait pas l'audace de croire telle chose: il doutait sur tout. Il ne savait même pas si ses anciens amis étaient encore là. Et s'il se retrouvait seul, sans personne qu'il connait? Non, il n'osait même pas imaginer cela. Il se demandait même s'ils allaient le reconnaître, se souvenir de lui. Peut-être qu'ils ne le pardonneraient pas. Kai effaça cette triste idée de son esprit et remarqua qu'il était à quelques pas seulement de la ville.
Soudain, Ô leva la tête, huma l'air rapidement, et s'élança devant lui, avant de déraper sur sa gauche, et d'emprunter une ruelle sombre, qu'il connaissait bien. Kai eut l'impression que son coeur s'arrachait. Ses souvenirs l'assaillaient. C'était ici qu'il avait sauvé Isuzu. Mais il ne voulait penser à personne, de peur d'avoir à faire à une perte. Et si, Nàrië aussi, n'était plus? Kai sentit son coeur se soulever. Mais n'exprima rien de plus. Après tout, Nàrië avait toujours était d'une nature fragile cachée par un caractère de sauvageonne. Peut-être était-elle partie, surement, même...
Il reprit sa course, avant d'arriver à la place principale. Ô déboulait parmi les passants, qui s'écartaient le plus rapidement à la vue du tigron. La langue pendante, Ô s'arrêta devant une auberge. Il attendit Kai, qui, s'engouffrant dans le passage qu'avait créé Ô entre les passants, entra rapidement dans l'auberge sans l'attendre.
*Je t'avais attendu Pauvre Naze!* Lança Ô qui sentait son estomac crier de plus belle.
*J'ai trop faim excuse-moi!* répondit Kai d'une voix calme et pressée.
La faim les tiraillait tous les deux, et alors qu'ils allaient s'asseoir, Kai remarqua unesilhouette qui lui semblait familière. Il s'approcha silencieusement. Il avait honte. Même s'il savait qu'il connaissait cette personne, son nom ne lui venait pas à l'esprit. Il avait beau se triturer la tête dans tous les sens, rien ne venait.
# Quelle honte! # Pensa-t-il.
Ô, impatient de manger, ne put s'empresser de grogner pour que Kai se dépêche. A son grand malheur, Kai vit tous les clients se retourner sur lui.
* Je sais bien que tu as faim, mais on n'est plus qu'à deux ou trois kilomètres de la ville.Dépêchons-nous, et nous mangerons comme deux gros goinfres! *
*Nourrituuuuuuuuuuuuuuuure!* clama Ô en s'imaginant les dents plantées dans une cuisse de caille ou dans un flanc de gibier.
Kai donna une petite tape sur le dos de Ô, sans avoir a se baisser vraiment, car le tigron avait grandi, et son garrot arrivait maintenant au début des cuisses de Kai. Et les deux affamés repartirent en direction de l'Académie de Gamaëlia.
Quand enfin ils s'apercurent la ville de Sannom qui s'élevait au loin, Kai ne s'empêcha de laisser échapper un soupir de mélancolie. Il ne se rappelait pas qu'il y avait autant de maison, de ruelles et d'habitants. Car la ville était étrangement très animée. Peut-être qu'il n'y avait rien d'étrange, parce que la ville était habituellement animée. Mais pour Kai, revoir autant de gens l'effrayait un peu. Pendant un an et demi qu'il avait vécu seul avec Ô et avec son maître. Il avait quitté l'Académie sans en tirer mot. Ni aux professeurs, ni aux varils, ni à ses amis, ni à... Nàrië. Pourtant, c'étaient pour eux, pour leur protection, qu'il était parti. Et maintenant que tout était fini, il revenait. Comment croyait-il que tout cela allait s'oublier si rapidement? Non, Kai n'avait pas l'audace de croire telle chose: il doutait sur tout. Il ne savait même pas si ses anciens amis étaient encore là. Et s'il se retrouvait seul, sans personne qu'il connait? Non, il n'osait même pas imaginer cela. Il se demandait même s'ils allaient le reconnaître, se souvenir de lui. Peut-être qu'ils ne le pardonneraient pas. Kai effaça cette triste idée de son esprit et remarqua qu'il était à quelques pas seulement de la ville.
Soudain, Ô leva la tête, huma l'air rapidement, et s'élança devant lui, avant de déraper sur sa gauche, et d'emprunter une ruelle sombre, qu'il connaissait bien. Kai eut l'impression que son coeur s'arrachait. Ses souvenirs l'assaillaient. C'était ici qu'il avait sauvé Isuzu. Mais il ne voulait penser à personne, de peur d'avoir à faire à une perte. Et si, Nàrië aussi, n'était plus? Kai sentit son coeur se soulever. Mais n'exprima rien de plus. Après tout, Nàrië avait toujours était d'une nature fragile cachée par un caractère de sauvageonne. Peut-être était-elle partie, surement, même...
Il reprit sa course, avant d'arriver à la place principale. Ô déboulait parmi les passants, qui s'écartaient le plus rapidement à la vue du tigron. La langue pendante, Ô s'arrêta devant une auberge. Il attendit Kai, qui, s'engouffrant dans le passage qu'avait créé Ô entre les passants, entra rapidement dans l'auberge sans l'attendre.
*Je t'avais attendu Pauvre Naze!* Lança Ô qui sentait son estomac crier de plus belle.
*J'ai trop faim excuse-moi!* répondit Kai d'une voix calme et pressée.
La faim les tiraillait tous les deux, et alors qu'ils allaient s'asseoir, Kai remarqua unesilhouette qui lui semblait familière. Il s'approcha silencieusement. Il avait honte. Même s'il savait qu'il connaissait cette personne, son nom ne lui venait pas à l'esprit. Il avait beau se triturer la tête dans tous les sens, rien ne venait.
# Quelle honte! # Pensa-t-il.
Ô, impatient de manger, ne put s'empresser de grogner pour que Kai se dépêche. A son grand malheur, Kai vit tous les clients se retourner sur lui.
Dernière édition par Kai Delör le Jeu 17 Juil 2008 - 15:23, édité 1 fois