Arya Evans / Nàrië Ebrithil

[Hj : Mon sort a bloqué la douleur, tu n'as plus à arrêter le tien, et je ne suis plus à terre ! ]

Nàrië ne semblait plus vouloir attaquer. Préparait-elle autre chose ? Maintenant, Arya ne lui faisait plus autant confiance. Ce qu'elle lui avait fait ne se serait pas passé en temps normal... Mais l'Amaësienne n'aurait pas non plus réagi comme ça, il fallait le concéder.

Elle chercha le regard de Tynador pour y chercher une quelconque idée, renonçant à créer un grand sort de protection. Ca lui aurait pris trop de temps, et son adversaire aurait pu en profiter pour attaquer.

Soudain, elle se rappela le cours de Magie de maison. Liven avait demandé si on pouvait changer de décor pour déstabiliser son adversaire... Pourquoi pas ? Mais quel décor pouvait bien déstabiliser Nàrië ?

A moins qu'à la place d'un décor... Arya se concentra, fermant les yeux, et dit :

Noisulli !

Une silhouette apparut soudain devant Nàrië. Elle ressemblait à s'y méprendre à la Dalavirienne, on aurait pût la croire de sa famille. Sa bouche s'ouvrit et, doucement, elle dit :

Nàrië, abandonne... Tu ne voudrais pas refaire la même erreur ?

Un regard triste plus tard, elle disparut, et Arya rouvrit les yeux, ayant dépensé pas mal d'énergie. Ce qu'elle avait fait était à la limite de la troisième année, mas elle était curieuse de voir la réaction de son adversaire. Avec un peu de chance, elle perdrait le contrôle d'elle-même et serait disqualifiée.

Rêve...
Un tout petit murmure, pourtant rempli d'agressivité. Mon visage se fendit en un large sourire. N'avait-elle pas eu sa dose suffisante de douleur ?! Pourquoi ne pas la forcer à renoncer ? Non. Je n'arrivais pas à tenir suffisament longtemps pour l'instant. Je ne métrisais pas encore complétement ce que j'avais appris...
Une autre idée me vint en tete. Pourquoi pas...
Soudain Arya me donna un coup. Cela me coupa le souffle. Quelle idiote ! J'avais baissé ma garde et elle avait su en profiter !
Si elle commençait à faire ce petit jeu avec moi, elle allait vite le regretter. J'avais appris à mon insu comment on pouvait faire souffrir une personne. Bloquer les cotes ou encore coincer la nuque et j'en passe encore d'autres...
Elle allait vite le regretter... Arya s'était éloignée de moi, mais elle avait fait une grosse erreur. Grossière d'ailleurs. Avait-elle oubliée que je controlais encore ce sort, et que dans ce cas, que je pouvais la voir ? Cela m'arrangeais.
Je me volatilisa pour apparaitre derrière elle. Elle ne pouvait pas m'entendre. Je lui coinçais la nuque, augmentant la douleur grace à la magie. La brume avait disparut. J'avais du mal à controler deux sorts comme ceux-ci en meme temps...

Liven vint vers nous, signifiant ainsi aux autres que le duel était fini. Il s'agenouilla près d'Arya, l'air inquiet. Mais il disparut quand il vit que ses paupières remuaient. Il me regarda droit dans les yeux avant de me dire :
- Tu as gagné Nàrïé, toutes mes félicitations. En revanche, je crois qu'il serait sage pour toutes les deux que vous alliez faire un tour à l'infirmerie. Ta blessure au crâne est préoccupante et je sens qu'Arya a besoin de repos. Laisse, je m'occupe d'elle.
J'inclinais légèrement la tete, toutefois sans rien dire. J'avais l'impression d'avoir la tete serrée dans un étau. Je me leva. Le sol semblait vaciller sous mes pas, mais je traversa la salle comme je pus, m'appuyant quelque fois contre le mur.
*Nàrië ?*
*Mhh ?*
* Viens avec moi.*
*D'ac...*
Saren trotinait à coté de moi, avec un regard inquiet. Je n'en pouvais plus. Le glyphe n'était plus qu'une vive brulure et le mal de crane que j'avais, m'en donnais presque l'envie de me fracasser la tete sur les murs...
*J'en peux plus Saren...*
*Assied toi !*
Je m'assit sur les marches de l'escalier et Saren me sauta sur les genoux.
*Tu ne veux pas que je te donne un peu de mon énergie ?*
* Non, ça ira...*
Elle me lécha le dessus de la main pour me donner du courage.
*Quelqu'un descend !*
*Qui ?*
*Haha !*
Elle ne me répondit point. Je soupira mais je ne me retourna pas. Je verrais bien la personne dans quelques instant quoique peut-etre pas... Le sol vascillait de plus en plus, et la douleur se faisait lancinante. Des étoiles dansaient devant mes yeux... Pourquoi n'étais-je pas capable de le controler ? Cela allait encore me rapporter des soucis... Encore et encore... Devenais-je un monstre ? Non. Le monstre ce n'était pas moi mais mon frère... Mais malgré tout cette pensée me serrait le coeur...

[Hj : Liven, tu fais le sujet à l'infirmerie, il n'y en a pas ou je dois me réveiller ? ]