Onze heures du soir. Un calme impassible régnait dans le grand bâtiment en verre ultramoderne de la récente piscine de Sannom. Ouverte depuis maintenant un an, sa construction avait débuté pas mal de temps auparavant, mais s’était interrompue pour des raisons inconnues de tous. Apparemment, un décès inexpliqué avait obligé les ouvriers à stopper leur oeuvre, après plusieurs menaces de mort rédigées à l’aide d’une peinture écarlate sur le mur immaculé de la grande façade en face de la route. Finalement, la construction avait été terminée et la piscine ouverte, et l’on n’avait pas donné plus d’explications.
Pour l’heure, un profond silence demeurait dans l’immense salle couverte. Le plafond, lui aussi de verre, laissait deviner les étoiles haut dans le ciel, devant lesquelles passait de temps à autre un nuage, signe que l’automne approchait. Les grands bassins étaient emplis d’une eau délicieusement chaude pour le moment, mais dont la température pouvait changer à souhait, sur simple commande. L’horizon de l’eau était parfaitement lisse et propre : Personne ne s’était baigné dans la journée.
Soudain, un infime bruit de pas se fit deviner. Seule une personne à l’ouïe surdéveloppée aurait pu deviner qu’Arwen arrivait. Ses pieds étaient nus, elle portait ses tennis à la main, balançant son bras d’avant en arrière d’un geste désinvolte. Ses cheveux blonds raccourcis par une coupe toute fraîche chatouillaient ses épaules. Dans l’obscurité actuelle, il était impossible de deviner l’expression de son visage, même si ses grands yeux bleus étaient assez visibles dans le quasi-noir de la pièce. Elle portait un chemisier blanc lassé sur sa poitrine menue, et un jean délavé qui semblait plus foncé du bas des jambes, car l’eau qui stagnait au sol de la piscine avait atteint son pantalon et commençait à grimper.
Arwen passa rapidement aux vestiaires et se déshabilla sans prendre le temps d’entrer dans un cabine, certaine de ne rencontrer personne à cette heure tardive. En réalité, cela ne lui aurait pas déplut de rencontrer quelqu‘un, du moment qu’il ou elle n’arrivait pas à cet instant.
A présent, elle était prête, dans son maillot de bain blanc comme neige, acheté spécialement pour la piscine. L’arimage rangea ses affaires dans un casier, puis quitta les vestiaires pour entrer dans la salle des différents bassins. Le calme de l’endroit lui plût aussitôt, bien qu’elle préférât les grands espaces bruyants. A cet instant, les nuages avaient totalement masqué les étoiles, et l’obscurité était quasi-totale. Cela ne dérangeait pas Arwen, qui s’approcha du plus long des bassins, et y trempa le bout de son pied. Elle savoura un instant la douce tiédeur de l’eau, puis se laissa glisser silencieusement toute entière dedans. Elle fit quelques longueurs sur le ventre, sur le dos, puis finit par laisser dériver son corps sur les flots qu’elle avait fait apparaître avec soin auparavant. Maintenant, les nuages lâchaient sur le plafond de verre une belle averse, et le son des goutelettes martelant la vitre résonnait dans l'espace d'eau. Heureuse, tout à fait détendue, Arwen n’entendit pas la porte s’ouvrir et quelqu‘un entrer.
Pour l’heure, un profond silence demeurait dans l’immense salle couverte. Le plafond, lui aussi de verre, laissait deviner les étoiles haut dans le ciel, devant lesquelles passait de temps à autre un nuage, signe que l’automne approchait. Les grands bassins étaient emplis d’une eau délicieusement chaude pour le moment, mais dont la température pouvait changer à souhait, sur simple commande. L’horizon de l’eau était parfaitement lisse et propre : Personne ne s’était baigné dans la journée.
Soudain, un infime bruit de pas se fit deviner. Seule une personne à l’ouïe surdéveloppée aurait pu deviner qu’Arwen arrivait. Ses pieds étaient nus, elle portait ses tennis à la main, balançant son bras d’avant en arrière d’un geste désinvolte. Ses cheveux blonds raccourcis par une coupe toute fraîche chatouillaient ses épaules. Dans l’obscurité actuelle, il était impossible de deviner l’expression de son visage, même si ses grands yeux bleus étaient assez visibles dans le quasi-noir de la pièce. Elle portait un chemisier blanc lassé sur sa poitrine menue, et un jean délavé qui semblait plus foncé du bas des jambes, car l’eau qui stagnait au sol de la piscine avait atteint son pantalon et commençait à grimper.
Arwen passa rapidement aux vestiaires et se déshabilla sans prendre le temps d’entrer dans un cabine, certaine de ne rencontrer personne à cette heure tardive. En réalité, cela ne lui aurait pas déplut de rencontrer quelqu‘un, du moment qu’il ou elle n’arrivait pas à cet instant.
A présent, elle était prête, dans son maillot de bain blanc comme neige, acheté spécialement pour la piscine. L’arimage rangea ses affaires dans un casier, puis quitta les vestiaires pour entrer dans la salle des différents bassins. Le calme de l’endroit lui plût aussitôt, bien qu’elle préférât les grands espaces bruyants. A cet instant, les nuages avaient totalement masqué les étoiles, et l’obscurité était quasi-totale. Cela ne dérangeait pas Arwen, qui s’approcha du plus long des bassins, et y trempa le bout de son pied. Elle savoura un instant la douce tiédeur de l’eau, puis se laissa glisser silencieusement toute entière dedans. Elle fit quelques longueurs sur le ventre, sur le dos, puis finit par laisser dériver son corps sur les flots qu’elle avait fait apparaître avec soin auparavant. Maintenant, les nuages lâchaient sur le plafond de verre une belle averse, et le son des goutelettes martelant la vitre résonnait dans l'espace d'eau. Heureuse, tout à fait détendue, Arwen n’entendit pas la porte s’ouvrir et quelqu‘un entrer.