Sérieux, pour une fois.

[HJ : alors, c'est un sujet pour tout le monde, mais maximum quatres personnes parce qu'après ça devient compliqué.]

Liven était adossé contre un mur, près d'une fenêtre. Il tenait dans ses bras un gros grimmoire relié de cuir et très abîmé. Il le trouvait magifique, le parchemin sous ses doigts sentait le sous-bois et l'humidité. Il l'avait trouvé au rayonnage des livres anciens et avait tou de suite été intrigué par son apparence simple et dénudée sans fioriture.
Il venait de l'ouvrir, enluminé, il ne le lisait que pour le plaisir d'observer le travail et la calligraphie en caroline. Son sujet semblait être l'architecture antique et aux travers des calculs complexe, Liven vit la complexité et l'art des architectes. Il feuilleta les pages avec délicatesse avant de regarder au dehors, par la fenêtre toute proche. Pour une fois, il faisait beau. Et l'herbe du parc ondulait sous la légère brise.
Il songea qu'il aurait bien aimé avoir un peu de compagnie, seul dans une bibliothèque par un jour comme celui-ci, il pouvait rêver.

[Hj : Je crois que je suis toute désignée pour farfouiller dans la biblio ^^
Ne compte pas tomber sur Arwen ! Ou alors c'est qu'elle est devenue vraiment folle.
Et désolée pour mon nombre pitoyable de lignes ^^]

Arya entra silencieusement dans la bibliothèque, et regarda Tynador discuter dehors avec un familier. Elle soupira, haussa les épaules et entreprit de se balader parmi les rayonnages. Elle tomba rapidement sur ce qu'elle cherchait : documentation terrienne. Avec tous les Terriens arrivés il y avait peu de temps, elle avait bien besoin de revoir ses bases.
Prenant un bouquin au hasard, mais quand même parlant de la France, elle le feuilleta un moment, et alla s'asseoir pour commencer à le lire. Elle n'avait pas vu Liven, tout occupée qu'elle était à chercher la perle rare.

[HJ : J'ai dit que ce sujet était pour tout le monde ! Pas seulement Arwen même si elle fait partit des trois quarts du monde en question ]

Liven vit entrer Arya et se diriger vers les rayonnages sur la Terre. Il sourit intérieurement. Sans doute voulait-elle se documenter pour mieux comprendre ce que racontait les nouveaux arrivants. Il s'approcha d'elle par derrière et la surpris :

- Je peux t'aider ?

Bah oui, après tout, il était un terrien (enfin, ça restait encore à prouver, mais en théorie si.)

- Pourquoi consulté un livre quand tu as un spécimen juste devant toi ?

Il lui sourit avant de se souvenir du minimum de politesse :

- Sinon ça va ? Il y a un temps magnifique dehors.

Il s'assit en face d'elle et posa son grimmoire juste à côté de lui.

[Hj : J'crois pas nan ^^ Elle, elle fait que la demi. Comme moi ^^ Et le reste prend ce qui reste, c'est à dire...
Rien.]

Arya sursauta et releva brusquement la tête. Elle ne s'attendait pas à voir quelqu'un dans la biblio par ce temps. Un sourire ironique s'afficha sur ses lèvres et elle se redressa sur sa chaise.
Bonjour quand même...
Il y a un temps magnifique dehors.
Justement ! je peux savoir qu'est-ce que tu fais là du coup ? C'est pas que je te rejette, je suis juste surprise et curieuse...
Puis elle fit semblant de le jauger, pour voir s'il était apte à survivre à ses questions.
Je veux quand même bien de ton aide, mais... Est-ce que tu sauras faire la comparaison avec Gamaëlia ? Parce que si je te demande la température moyenne en France, tu me répondras moyen, plutôt froid. Mais froid comme quoi ?
Bon d'accord, elle se moquait un peu de lui. Rien qu'un peu. Bizarrement, il la mettait facilement à l'aise. Comme un bon ami.
Un rayon de soleil vint éclairer la table, plus particulièrement le livre de Liven. Elle jeta un coup d’œil sur le titre, mais ne parvenant pas à le déchiffrer à l'envers, elle reporta son attention sur le jeune homme.

Liven ne répondit pas tout de suite, réfléchissant à sa réponse. Il laissa, pendant ce temps ses yeux, vagabonder sur le parc avant de revenir sur ceux de la jeune Amaësienne.

- Je suis aller à Paris même, et en Italie.

Il n'avait pas tellement envie de parler de lui, mais sentait en même temps un besoinde se confier à Arya. Elle le mettait en confiance.

- Je n'ai pas tellement eu l'occasion de voyager, mais avec la télévision, je sais ce qui se passait dans les autres pays. Comme tu le sais peut être déjà, ils sont beaucoup plus nombreux sur Terre que sur Gamaëlia.

[HJ : en vrai je suis aller en Asie du sud est, au Sénégal, en Amérique du sud mais encore jamais en Italie.]

[Hj : T'as de la chance ! Le plus loin où je suis allée, c'est en Turquie et en Espagne du nord. Mon rêve serait d'aller en Egypte ^^]

Arya lui laissa le temps de réfléchir. N'étant jamais allée sur Terre, elle était plutôt curieuse de savoir si la moyenne des terriens voyageait beaucoup, sachant qu'ils n'avaient pas les moyens magiques de Gamaëlia. Apparemment, moyen.
Elle sourit, mi-figue, mi-raisin.
Oui, je sais que c'est un peu la débandade sur Terre. Mais il faut fouiller pour obtenir les journaux terriens, même si à l'Académie ils sont facilement accessibles.
La jeune fille ne rajouta rien, elle ne savait pas vraiment quoi dire.

[Hj : Inspi, quand tu nous tiens plus...]

Arya fut très surprise que Liven change ainsi de sujet, brusquement. Mais elle se reprit rapidement, et prit bien le temps de réfléchir, bien calée dans sa chaise. Elle avait assez bien compris quand même.
Lorsqu'elle se décida enfin à parler, elle choisit bien ses mots.
C'est une colle que tu me pose là... Je vois à peu près ce que tu veux dire, mais... je n'ai à vrai dire jamais pris le temps de vraiment y réfléchir, dans toute l'ampleur du... de la chose...
Pour répondre à ta question en elle-même, j'ai une ou deux fois pris vraiment compte de l'étendue de mon pouvoir, et ça m'a un peu effrayé... Mais c'est aussi grisant de savoir tout ce que tu peux faire avec quand tu as appris à t'en servir... Tu ne crois pas ?
Néanmoins, la question de Liven souleva une vive interrogation chez l'Amaësienne, et elle ne poursuivit pas plus. Elle rendit juste sa question.
Et toi ?
Les bras croisés, Arya ne savait pas trop ce qu'il pouvait bien ressentir, ne s'étant jamais vraiment posé la bonne question, et prit le problème dans la grande ampleur quasi infinie des pouvoirs...

[Hj : Ca veut un peu rien dire le dernier truc ^^ ]

Arya était toujours en train d'étudier le plafond de la grande pièce, lorsqu'elle entendit le Dalavirien parler de la non-existence des fondations. Elle tourna donc brusquement la tête vers Liven. Elle avait bien entendu ? Liven qui venait de la terre, savait comment tenait l'Académie ? Voilà qui était bizarre. Elle fut vexée de ne pas l'avoir su avant. Aussi sa voix était un peu sèche, malgré ses efforts pour le cacher.
Comment tu sais ça ?

[Arghh... Désolée pour le nombre pitoyable de lignes, mais j'ai pas d'inspi ^^]

Arya comprit la première partie. Ca, aucuns problèmes, c'était du Gamaëlien. Par contre, la suite... Ca ressemblait plus à du truc incompréhensible qu'autre chose. Elle était complètement éberluée.
Je n'ai strictement rien compris à ce que tu as dit après. T'as dis quoi ? Ca ressemblait à...
Elle prononça la suite avec un horrible accent, et regretta tout de suite de l'avoir dit. La honte !
Tu sais, je ne crois pas que ça va fonctionner avec le traducteur de l'Académie. Mais voilà quand même ce que ça donne.

[Hj : Bon, la flemme de mettre l'accent ^^ Surtout qu'il faut trouver l'accent Gamaëlien.]

- Ca veut dire (et là il parla en Gamaëlien) : Tu sais je ne cois pas que ça va fontionner avec le traducteur de l'Académie. Le plus beau dans le français, ce sont les poèmes.

Liven s'amusait beaucoup de voir l'air éberlué de son amie. Quoi de plus drôle que de voir quelqu'un ne comprenant rien à ce qu'on raconte et étant fasciné malgré tout ? Puis il se mit à déclamer en Français :

Ange plein de gaïté, connaissez-vous l'angoisse ?
La Honte, la Peur, les Remords, les Sanglots
Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits
Qui compriment le coeur comme un papier qu'on froisse.
Ange plein de gaïté, connaissez-vous l'angoisse ?

Il lui traduit ensuite en Gamaëlien. C'était un des rares poème dont il se souvenait et qu'un prof de français courageux avait réussit à lui apprendre.

[HJ : Vers de Charles Baudelaire.]